Né second fils, le destin d'Harwyn aurait dû être de seconder son frère aîné dans la gestion de son fief, l'île d'Orkmont. Mais le caractère aventureux d'Harwyn ne s’accommodait pas de ce destin. Il vola des boutres à son père en ralliant à lui plusieurs guerriers loyal à sa maison qui cherchaient à accroître leurs renommées et à l'âge de 15 ans, s'embarqua vers Essos pour en explorer les côtes. Fait prisonnier par un roi pirate dont il devint l'esclave, il mit à profit cette situation pour apprendre de nouvelles techniques de navigation sur des bateaux différents et s'instruire sur les techniques de combat naval des essossiens. Il finit par s'évader et s'engagea dans la compagnie des Puînés où il servit deux ans, acquérant des techniques de combat réputées et s'instruisant sur la faune exotique d'Essos. Lorsqu'il revint parmi les siens, il comprit immédiatement qu'on ne lui accordait plus de place, alors il s'en fit une.

Tandis que son vieux père était mourant, il trama contre son aîné, héritier présomptif, un sombre dessein. Son frère l'avait chassé d'Orkmont ? Qu'à cela ne tienne, il l'élimina dans son sommeil grâce à la piqûre mortelle d'un scorpion, un petit aperçu de la faune qu'il avait rapporté d'Essos. A la mort du vieux Chenu, il devint Seigneur d'Orkmont et, bien qu'ayant accédé à ce titre par l'assassinat, gagna l'admiration et le respect de ses hommes en entreprenant  des réformes innovantes sur ses terres et sa flotte. Il épousa une Volmark, fille d'une maison secondaire qui lui donna un beau garçon du nom de Eivar, lequel devint un magnifique guerrier et il eu aussi Hildim une fille bâtarde, sans doute la plus belle femme que les îles aient portée.

Harwyn régnait sans partage sur son fief, éliminant toute tentative d'opposition et, paranoïaque, empoisonnant ceux qu'il percevait comme de potentiels rivaux. La fourberie étant sa seconde nature, il devint expert dans l'art d'utiliser les gens les uns contre les autres, les poussant à s'entre tuer ou à se combattre pour rester faibles et les tenir ainsi sous sa coupe. Mais son ambition le poussa à voir plus grand  et il se mit à caresser le rêve de devenir plus que roi des Îles de fer, fort de l'unification des flottes et des maisons fer-nées qu'il se proposait d'entreprendre. Une révolution pour ces hommes épris d'indépendance et de liberté qui préféraient s'entre combattre que de s'unir.

Les années qui suivirent il du faire face à bien des revers, l'opposition grandissante des seigneurs insulaires qui préféraient suivre et tracer leur propre route. Ces sales chiens ils pouvaient les détester et les admirer à la fois. Bonfrère, Timbal, Salfalaise, des noms à la renommée qui n'était plus à faire. Les côtes ouestriennes furent un revers bien aigre à sa bouche qui détonna sur ses ambitions. La flotte de fer mise à mal par les nordiens montraient déjà les limites et les esprits revanchards nordiens cherchant à les soumettre. Peut-être avait-il perdue cette fougue au combat, celle qui l'avait fait connaître par delà Essos. Il ne pouvait se l'admettre mais, le temps avait fait son œuvre et le peuple insulaire préféraient suivre un jeune et impétueux seigneur plutôt que la tignasse grisonnante de celui qui avait tant accompli. Son fils Eivar serait alors la clef de voûte, lui qui devrait succédé à sa mort il allait mettre à profit la jeunesse de son fils aîné et héritier légitime pour stabiliser ses projets et une nouvelle campagne militaire sur le vieux continent de Westeros. Le Conflans terre toute désignée par sa situation géographique exerçait une attractivité qui facilitait l'invasion qu'il planifiait depuis de nombreux mois. Il du faire avec ses propres ennemis, Timbal, Harloi, Salfalaise, Bonfrère tous seraient prêt à prendre partie si il jouait habilement ses cartes. La gloire pour certains, la richesse et la prospérité pour d'autres. Au final il comptait bien voir tout ces fils de chiens mourir sur le champ de bataille au nom du Noyé, en son nom. C'est dans la brume des rivages de Salvemer que le premier assaut de centaines de boutres déversa des milliers d'insulaires sur le sol riverain. Fragilisé par les tensions qui régnaient sur le royaume unifié du Conflans et de l'Orage Harwyn avait là une occasion formidable. Si certaines maisons riveraines avaient soif d'indépendance, ils devraient bientôt choisir entre se soumettre à l'hégémonie d'Arrec Durrandon ou bien participer à sa chute et recouvrir pleinement à cette liberté dont les fer-nés connaissaient si bien la sensation.