Sujet: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Mar 23 Juin - 17:30
La morsureL'horizon et ce vaste océan à perte de vue que je nommais si chèrement à ce cœur taciturne mon foyer. Par tout temps nous voguions sous la protection de ce Dieu-Noyé qui nous rendaient si malfaisant et emplissaient nos cœurs de sang. Une trace indélébile gravée au plus profond de notre être, de notre chair et de mon âme si tentée soit elle un jour de se révélée aux yeux du monde. Le regard soucieux, mes yeux scrutaient l'inévitable tempête au loin se profiler à travers l'amas brumeux des nuages gris et de ce qui nous y attendaient une fois à l'intérieure. Je ne me posais pas de questions trop hasardeuses, nous n'avions jamais été élevés dans cette optique qu'un jour nous pourrions croire en une telle forme de rupture avec l'ancien monde et le nouveau. L'hégémonie de notre peuple se faisait toujours plus discrète et si nous étions des prédateurs sur la mer, les moutons eux n'avaient pas l'intention de nous laisser prendre part à ce monde auquel tous nous appartenions. Maussade était mon humeur face à cette quête que je pensais un jour pouvoir qualifiée d'audacieuse, ingénieuse et pourtant si fragile. Nous ne serions donc jamais assez pour braver avec courage les anciennes animosités ? Nos comportements et nos opinions seraient elles toujours aussi butés et restreintes à des choix égoïstes empreint à la déception alors que le but principal était de faire table rase du passé. Un nouveau monde, de quel monde parlions nous justement ? Celui que j'imaginais gardait une part de moi même sous scellé vomissant l'eau salée d'entre mes narines, brûlant le contour de mes yeux et étranglant ma gorge brisée par le silence de l'océan. Si un rêve, une utopie aussi involontaire soit-elle pouvait exister je pensais désormais qu'il serait accomplit de mes propres mains. J'avais tout risqué, j'avais payé le fer prix durant des années et le seul fredonnement que j'entendais encore n'était pas celui d'une chouette hululant mais le fracas abrupt de la parois du vaisseau et de l'eau entre ses parois humides et boisées.
Depuis mon départ dans le Bief, plusieurs jours, semaines, mois s'étaient écoulées. Le ciel s'assombrissait au fur et à mesure que le soleil touchait peu à peu de ses rayons la ligne d'horizon de la mer pour laissé place à la pénombre et l'éclairage d'une lune brillante et lumineuse. J'indiquais à mes hommes nos points d'escales pour nous approvisionner en eau et perdre le moins de temps possible sur notre trajet initial. Mes desseins étaient aussi dangereux que les eaux chaudes infestées de krakens. Cette fois ce n'était pas un roitelet qui me l'ordonnait, cette fois je servais mes propres intérêts. J'étais un fer-né, un individu aussi abject et cruel que ces sauvageons du Nord pensais-je. J'ai sillonner la mer le long des côtes dorniennes faisant escale de part et d'autres des monts abrupts et rocheux. Une route sans encombre malgré les conditions climatiques. L'impatience me rongeait, comme l'eau salée sur une épée faite en fer la rouillure et la corrosion traçait son sillage sans aucune pitié.Le sifflement du vent claquait les voiles avec force et vivacité. J'avais choisis de reprendre la mer aussitôt nos préparatifs finis et les navires apprêtés. Encore plus au Sud, mon doigt traçait le cheminement indiqué pour mes navires voguant sur une mer que je n'avais encore que trop peu explorée.
Un plan audacieux mais risqué. Dorne regorgeait de richesses et de navires marchands facile à attaquer. Le temps avait relativement changé la direction que j'avais envisagé. Nous voguions avec vélocité en espérant passé entre les mailles d'un filet quelques peu érodé. Prudence est mère de sûreté, combien de temps étais-je resté si prompt au calme en espérant refoulé mon instinct primitif de farouche guerrier ? L'apparition d'un navire puis d'un autre sonnait le cor et la hargne en moi grandissait au fur et à mesure que les vaisseaux adverses se dessinaient dans mon champ de vision. Une flottille aux voilures dorniennes qui se dirigeait nettement plus vers le Nord. La filature ne serait pas difficile, nos snekkars étaient deux fois plus rapide que leurs navires assurément garnies de ressources inestimables. Je sifflais l'ordre de maintenir le cap sur ces quelques navires. Un seul vaisseau de guerre pour deux à trois navires sûrement rempli de marchandises. Cela n'allait sans aucun doute pas être si facile. Alors quoi faire ? L'idée et la stratégie était toute désignée. Je me rappelais à ma scrupuleuse mémoire ce que j'avais accomplis par le passé. Je gardais enfouie en moi toute cette rage, cette haine qui me causait bien des tords cachés dans les tréfonds de cet esprit étriqué qui est le mien. Mes navires voguaient à vive allure, le vent derrière nous insufflant assez d'air pour qu'en quelques heures tout au plus nous soyons enfin prêt. Les snekkars se rapprochèrent dangereusement du navire de guerre et j'ordonnais la traque à mes congénères.
Tout se passa alors très vite, les voiles et les hurlements de mes hommes s'élevèrent à mon signal et nous resserrions bientôt les rangs sur la flotte marchande. Nous prenions d'assaut la galère de guerre dans une manœuvre vif et empreint de la fermeté nécessaire. La résistance fut brève. À un contre six que pouvaient-ils bien faire ? Dans la cohue et l'abordage la voile noire de l'Hydre s'élève dans le ciel. Plusieurs corps furent balancés par dessus bord, l'un d'entre eux laissant sa tête se fracasser contre la coque de mon navire et son corps inerte disparaître à travers les flots. Je désignais ensuite quelques uns de mes hommes pour prendre le contrôle de ce navire et des autres car malgré tout je devais respecter mes engagements envers eux et partager le butin et les esclaves équitablement. L'escarmouche se stoppa finalement aux premiers rayons crépusculaires.
« Capitaine s'étaient les derniers. »
Me déclara l'un de mes hommes alors que je me déplaçais lentement près des prisonniers. La pigmentation céruléenne de mes yeux se posaient sur chaque visage recroquevillés pieds et mains liés devant eux. J'inspectais et évaluais nos chances d'en obtenir un maigre bénéfice. Essuyant négligemment mes mains imprégnés de sang sur un morceau de tissu froissé je prenais la parole d'une voix forte et grave désignant de mon regard perçant les visages des gens que je venais de faire prisonnier.
« Je suis Tyldr Salfalaise. Ces navires et tout ce qui se trouve à bord est mien désormais. »
Tonnais-je observant un court moment de silence.
« Qui dirige ce convoi ? Parlez ou mourez faites votre choix ! »
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Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Mar 23 Juin - 19:53
take the blood from my vessels and drink it like poison.
Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Mar 23 Juin - 21:54
La morsureLa sale besogne terminée je dirigeais mes pas sur le devant du navire faisant raisonner mes bottes sur le sol humide et grinçant du vaisseau sur lequel nous voguions depuis si longtemps maintenant. Le regard étincelant d'une hargne sans douleur, ni peine, ni même une once de culpabilité. J'ordonnais à mes hommes de se remettre au travail, car le voyage serait long jusqu'à Salfalaise. Soudain le timbre déterminé d'une femme me tira alors des profondeurs abyssales dans lesquelles j'étais d'humeur à resté. D'une colère sourde, le visage fermé mes oreilles écoutaient et mes yeux se rivaient sur la silhouette déviant mon visage vers l'arrière. Fronçant mes sourcils je rétractais ma mâchoire sous l'impulsion de griefs inassouvis. Je faisais demi-tour, mes pas me menant vers la silhouette de cette jeune femme à la chevelure sombre. Je m'arrêtais face à elle plissant mon œil droit pour mieux scruter son faciès et imprégner l'impertinence qui émanait de cette gueule. Un bien jolie visage certes, mais une langue aussi exiguë que tendue. Ce qu'elle déclarait pourtant m’interpellait et je restais là à observer durant de longues minutes cette créature autrefois mielleuse et grâce et qui avait perdue toute sa chaleur en se faisant happer dans nos nasses. Sa fragilité et sa peur pouvait se sentir à des kilomètres à la ronde et pourtant elle ne semblait pas vouloir se taire.
Ridicule entreprise que de se justifier de son statut qu'il soit vrai ou faux. J'aurais pu tout aussi bien la jeter par dessus bord. Néanmoins ce qu'elle baragouinait dans une langue soutenue me donnait à réfléchir. Outre l’abasourdissement général de mes hommes et des prisonniers autour de nous elle se releva et s'avança vers moi. Sa démarche relevait de la stupidité, d'une pointe d'audace ou bien d'une folie passagère à laquelle je stoppais l'avancée d'un poignard à la lame acérée. Le geste est désuet, sa voix porte une menace à demi voilée que j'ai du mal à cerné. Il n'en faut pas plus pour que mon visage se crispe les yeux écarquillés je laissais échappé un râle aussi soudain que violent. La forme sinueuse mord dans la jonction entre mon pouce et mon index. J'y reconnais le reptile au sang froid ma mâchoire se rétractant je l'arrache spontanément au sol. Mes hommes s'affolent dans un brouhaha ambiant deux d'entre eux immobilisent la Qorgyle présomptueuse.
J'observe les deux trous rougeoyant sur ma main fulminant de colère. J'enrage en serrant les dents puis d'un coup d'un seul, le revers de ma main laisse échapper un claquement sourd sur le coin de son visage aux traits luxuriant. Mon corps se rapproche avec force, j’attrapais de cette même main leste ses joues appuyant sur son faciès faisant violence à cette impertinence muée en fragile et insignifiante jeune fille. Du pouce et de l'index je relevais son regard pour mieux entrevoir et comprendre ce qu'elle venait de me faire.
« Ferme la ! » Lâchais-je au travers de la fine paroi osseuse et désordonnée que mes dents présentaient telle un carnassier insatiable prêt à la déchiqueter. Je la relève moi même du pont l’attrapant par le bras brusquement.
« Nous allons voir ce qu'une sale dornienne dans ton genre à dans le ventre. »
Terminais-je avant de me murer dans un silence glaçant. Je la bousculais de ma paume vers l'avant, lui montrant le chemin d'une porte menant aux compartiments. J'ouvrais la porte la poussant à l'intérieur sans aucun ménagement. La cabine était plutôt vétuste et elle semblait avoir fait ses preuves avec le temps. L'antre de l'hydre n'était ni chaleureuse, ni accueillante. Je lui pointais de mon index de quoi s'asseoir, devant une table ou trônait des cartes, des outils et des plans.
La forme la plus simple de ressentiment à son encontre était la défiance. À quoi bon faire semblant je ne pouvais me fier à ces dires seulement sur sa volonté de vivre ce qui en l’occurrence par le passé avait déjà prouvée que nous étions prêts à tous pour nous sauver des griffes acérés de nos assaillants.
« Un conseil, gardez vos mains bien à plat sur vos jupons. Ne tentez rien de stupide cela devrait être simple non ? » Déclarais-je alors que j'avais le dos tourné, dégoupillant le bouchon d'une bouteille d'alcool que je versais aussitôt sur la blessure. Ma main me lançait affreusement moins qu'au début cependant. Je m'en retournais vers elle. La défiant de ma main posée sur le pommeau de mon épée solidement attaché au ceinturon.
« Dites moi, qu'est ce qui vous fait croire que je vais vous laisser en vie maintenant ? Hm ? De quel genre de serpent s'agissait-il sorcière ! »
Terminais-je alors que je restais droit et stoïque bien ancré dans mes bottes. Je laissais ma main droite lentement passé au travers, dans ses cheveux attrapant une mèche conséquente et sentir si ce qu'elle me vendait était tout simplement du vent.
« Pour une sale garce vous êtes bien de sang noble finalement... » Concluais-je laissant mes doigts relâcher leurs emprise sur cette tignasse débordante.
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Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Jeu 9 Juil - 18:32
take the blood from my vessels and drink it like poison.
Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Ven 10 Juil - 5:24
La morsureLa plupart des hommes sont attisés par des pulsions plus ou moins similaires. Certains ont des penchants plus déroutant et d'autres plus couteaux qu'une tripotée de prostituées. Des étalages de marchandises aux abords des ruelles, jusqu'au fond de cales nauséeuses puant la pisse et la merde de pesteux qui pullulent enchaînés ou en cage. Les occasions sont nombreuses de croiser toutes sortes de gens, d'ethnies, de faciès prêt à faire parler le commerce et vider des bourses bien remplies. Je songeais à cette vie de mercenaire à laquelle la plupart d'entre nous se prêtait loin des Îles de Fer. Nous autres ne voguions que pour la gloire et la richesse, pour permettre d'étendre notre influence et commettre nos méfaits à travers le monde. Une vie similaire aux pirates des Degrés de Pierre. Alors que mes hommes faisaient raisonner à nouveau le glas du cor noir de mes navires sur les flots je songeais déjà à l'amas de coques flottant dans une mer brûlante et bouillonnante des os d'une centaine de rafiots.
Mon faciès restait fermé face aux déclarations de celle-ci. La réflexion me poussa à arborer un comportement plus prompt et personnel au changement. Sa main dans une manière peu conventionnelle agrippa mon poignet et laissa une empreinte éphémère sur mon cou et mon torse. Des agissements qui pouvaient laisser bien des hommes perplexes. Elle n'avait aucunement l'intention de se laisser faire et ce n'était qu'une question de temps pour que son poison rende à mon esprit la monnaie de ma pièce. Je l'observais un sourcil arqué avant de me défaire brusquement de son emprise. À quoi jouait-elle ? Je laissais sa parole en suspens et laisser mon corps tombé à califourchon sur une chaise. Face à elle dans la sombre cabine du capitaine je pesais chaque paroles qu'elle avait fait sienne. Ma main droite me lance, je peux ressentir l'impulsion de la morsure et ses crocs trouer ma chair. L'atténuation de cette douleur qui constamment surgit et se dissimule mais, qui reste bel et bien présente.
Je laissais la douleur et la colère disparaître derrière un rire. Il était léger presque insipide et pourtant il rendait la situation bien plus malsaine. Je ne pouvais admettre et reconnaître que dans une telle situation il n'y avait rien de plus sinistrement grotesque que de se retrouver à négocier pour ne pas finir à moitié crevé sur le sol inerte. Ma main machinalement malaxait ce qui me servait de faciès réfléchissant à bien des manières pour lui rendre au centuple ce qu'elle avait l'intention de faire.
« Tu n'es pas en position de négocier sale chienne. » Concluais-je laissant mes doigts relâcher l'emprise sur cette barbe hirsute les yeux transpirant une forme impétueuse de folie passagère et pourtant bien réelle.
« À ton avis combien de temps faudra-t-il à mes hommes pour me remplacer ? Abréger les souffrances de leur chef pour qu'un autre bien moins enclin à t'écouté parler te donne une bonne raison d'hurler ? » Je laissais le silence s'installer volontairement et bien que je pouvais me croire condamner il y avait dans l'équation cette attache dont elle cherchait vainement à avoir pour acquis sa sécurité avant la sienne.
« Je t'entends déjà les supplier pendant qu'ils passeront sur ton corps et sur celui de la fillette. Implorer pour que son calvaire s'arrête. » Ma mâchoire se rétracte et le ton se veut plus sombre et grave marquant la fin de cette tentative stupide de chantage sur mon sort qui n'intéresse guère mes congénères.
« L’antidote et vous n'entendrez pas votre pauvre fille couiner. »
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Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Ven 17 Juil - 8:30
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Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Dim 19 Juil - 3:41
La morsureSes yeux cernés brillèrent un instant bercée d'une salvatrice pensée. Celle de savoir que son calvaire peut-être toucherait à sa fin. Qu'en serait-il quand elle comprendrait que dans ce monde ni le bien ni le mal n'arrivaient à lui rendre ce que par mes actes, moi, Salfalaise lui avait arraché ni plus ni moins. Cette promesse, je pouvais l'entrevoir, elle pouvait y croire mais, ce ne serait que de courte durée. Le monde s'effondrait autour d'elle, pour la deuxième fois. J'étais la cause de tout ces maux, de tout ce qu'elle avait pu subir depuis que je l'avais traîné en dehors du pont. Cette femme qui était bien née, se sentait-elle encore au fond d'elle même dans l'entre de l'hydre encore quelqu'un ? À travers l'immensité d'une mer ou il n'y a ni commencement, ni fin seulement l'océan à perte de vue du soleil levant jusqu'au couchant.
La lassitude avait parfois ce côté tordu de rendre les choses simples instinctivement complexes. Les limbes elles se repaissent des quelques murmures après cette épopée ayant à bien des égards des allures obscures. La plus douce des fleurs peut avoir un parfum d’extase, même si d'aspect elle semble être contre nature. La tendresse s'abaissant vers la tristesse d'une aventure impure. Je comprenais sans réellement chercher à comprendre après tout ce qui était entrain de se passer. Je refusais, dans un déni purement fantasque ce qu'elle pouvait avancer. L'aveugle n'a pas besoin de voir tant qu'il peut écouter. J'abaissais mon faciès crispé sur mes paumes dont ses doigts étaient apparut sensiblement autour de cette vilaine blessure qu'elle m'avait infligée. Qu'étais-je entrain de faire ? Dans quelle mégalomanie pouvais-je être entrain d'accepter d'entrevoir la possibilité qu'elle soit encore là, elle, après tout ce qui pouvait lui arriver ? Le tic nerveux d'une cruelle atmosphère me rendit soudainement muet n'observant que le bois humide aux cernes imprégnés de sang et de sel.
Je me sentais parfois venir et m'en aller. Je pouvais entrevoir sa bouche me parler et pourtant ne pas entendre ce qui pouvait s'en extirper. Je secouais farouchement la tête, essayant de me ressaisir d'un état auquel je ressentais péniblement la fatigue et la fièvre grimper.
« Voilà comment cela va... Se passer. Derrière votre entêtement stupid...de femme fière et bornée... Vous tirerez un sentiment de puissance et peut...être même de satisfaction à me voir tomber. Si je ne savais pas à qui j'avais à faire croyez-le ou non je le sais désormais... »
Je me dressais dans une forme primitive, un réflexe qui laissait entendre mon corps cherchant désespérément à lutter. Mes yeux oscillant entre vacillement et mes jambes lourdes prêtes à chuter. Ma main gauche bien libre cramponnant le cou de ma victime et mon faciès s'accolant au sien comme un point d'appui et lui donner une dernière chance de renoncer.
« Vo...Allez me donner... Cet antidote et je vais tenir ma parole. Car je suis seul garant sur ce navire de la sécurité de votre enfant et de votre survie. Si vous n'êtes pas effrayée par la mort je peux vous assuré que d'ici peu vous la souhaiterez pour vous comme pour votre fille. » Je déglutissais cherchant à reprendre un tant soit peu de salive. Je pouvais sentir le poison couler dans mes veines. Les battements de mon cœur s'accélérer, mes tempes prêtes à exploser.
« L'antidote ou vous, votre gamine et moi rejoindront l'antre du Dieu-Noyé... »
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Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Dim 19 Juil - 9:19
take the blood from my vessels and drink it like poison.
Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Dim 19 Juil - 20:40
La morsureIl y a un certain confort dans le vide de l'océan, pas de passé, pas d'avenir. Et tout à coup je me heurte à la dure réalité des circonstances présentes. Les rôles semblaient être entrain de s'inverser. L'intrépide serpent à neuf tête était au bord d'un précipice prêt à tomber. La main aux nombreux bijoux vint s’agripper à son cou dans une gestuelle bien connue pour une dernière fois l'avertir des conséquences si il essayait de la duper. Le regard vitreux, vide de toute malveillance et pensées. Je ne cherchais plus qu'à sauver ma peau. L'étreinte de la mort avait souvent bercé mes songes, dans des murmures auxquelles je pouvais entrevoir les ombres se faufiler entre mes pieds. L'apparence d'un monstre aussi majestueux et effrayant à toiser. Mon pied manqua un mouvement et je me sentais chuter. Je laissais échapper un grognement face à la gêne et le choc de mon corps dans un espace que je peinais à distinguer. L'étreinte de la mort se fait sentir, il n'y aura pas de corps à corps je sent que je vais bientôt mourir. C'est donc ainsi que tout cela se termine ? Mes yeux révulsés cherche la silhouette féminine mais en vain ils n'atteignent leur cible.
Je cherchais inexorablement à lutter. Mon corps et mon esprit éprouvés par les convulsions et le poison qui avait insidieusement entamé ma vivacité. Il ne tarderait bientôt pas à arriver, je pouvais sentir le souffle froid de son empreinte sur mon cœur peu à peu se serrer. Elle n'était pas qu'une simple lady, cette femme faisait aussi preuve d'une colère et d'une haine particulièrement sourde. Un excès de confiance, mon cœur aussi noir, baignant dans la noirceur que je pensais par moment quitter me replongea brutalement dedans. Mon souffle saccadé, comme l'animal blessé qui saigne d'une plaie dissimulée. Mon visage aborde une grimace hargneuse, mauvaise joueuse d'une partie qui ne se finirait pas comme l'un ou l'autre l'aurait tant désirer. La douleur ne se fit pas attendre, telle une lame entamant la chair de ses dents acérées je pouvais ressentir le crissement de l'acier sur mes organes peu à peu se déchirer. Ma mâchoire se rétracte et mes dents grincent sous l'impulsion du sang contre ma tempe. Mon cœur lui continu de battre, je suis encore vivant et c'est en apercevant son visage que j'accepte quelque part au fond d'y trouver une dernière raison vainement de me lever.
Mon corps lourd, fatigué, sans réserve happe autour de lui l'air vicié. Je perçois dans ses yeux la haine démesurée, la même que celle qui fut mienne depuis que j'étais devenu un fer-né. Au delà d'une colère grondante que je faisais mourir en mordant la paroi chaude de ma joue. J'étais persuadé d'une chose, je ne savais pas encore à qui j'avais à faire à présent. Je restais un moment prostré. Ma voix laissant expirer quelques ricanements entrecoupés d'une quinte de toux virulente. Je savais quoi faire, telle que l'ombre fumante d'un cadavre décharné je me dirigeais jusqu'à la paroie de cette porte pour frapper trois coups bien placé. Cette même main dont la plaie suintante d'un sang purulent me donnait presque la nausée. La porte s’entrouvre et le faciès d'un homme le regard étonné perçoit une partie de mon faciès accolé contre le bord en bois et ce corps qui était le mien à demi dénudé.
« Tout va bien capitaine ? » Demandait l'insulaire les yeux figés sur ma silhouette interloqué.
« J'ai une mission à te confier... » Déclarais-je extirpant chaque syllabe, chaque mot entre mes dents. Je déviais sa question par manque de lucidité crissant ma barbe contre le bois de la porte à laquelle je m'acharnais à resté agrippé. Je ne pouvais me résoudre à mourir pas après ce que j'avais accompli pour survivre, pas maintenant. Le fer-né n'était pas bien malin mais, il savait obéir et surtout écouter. Alors que je lui expliquais ma demande, accompagnant cette femme dont je désirais ardemment culbuter. Il me fallait récupérer la part du butin qui m'était destiné cette femme et sa fille étaient sur mes mots ma seule et unique propriété. Il y avait quelque chose, un joyau dont seule cette sale catin effarouchée pouvait se procurer. Je lui faisais miroiter qu'il obtiendrait ma part du butin en or et en esclaves si il menait à bien cette mission sans se faire remarquer. Ses yeux cherchant la jeune femme je m'interposais dans l'encadrement de la porte. Cette simple idée me laissait déglutir faiblement le long de ma gorge une salive saline. Et puis il y avait ce rire nerveux, que je cherchais inexorablement à contenir entre mes dents. J'étais peut-être trop fier, j'étais peut-être tout simplement perdu dans une indescriptible chimère. Il y avait cette folie, aussi macabre et meurtrière qui s’imprégnait et coulait dans mes veines, insufflant à mon être l’implacable et indescriptible suffisance que je portais maladivement comme le poison d'un serpent dans l'esprit malade qui avait grandit et naquit sur les Îles de Fer. L'homme hocha la tête et je refermais subitement la porte lui sommant d'attendre qu'elle termine de se rhabiller.
Je laissais ma tête retombé en arrière. Les paupières mi-closes je me laissais lentement glisser le long de la paroi en bois, le passage était libre il ne lui restait plus qu'à l'emprunter.
« Ne traînez pas... »
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Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) Dim 19 Juil - 21:56
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Sujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege )
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