Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
 
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La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege )

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Tyldr Salfalaise

Tyldr Salfalaise

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MessageSujet: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyMar 23 Juin - 17:30

La morsureL'horizon et ce vaste océan à perte de vue que je nommais si chèrement à ce cœur taciturne mon foyer. Par tout temps nous voguions sous la protection de ce Dieu-Noyé qui nous rendaient si malfaisant et emplissaient nos cœurs de sang. Une trace indélébile gravée au plus profond de notre être, de notre chair et de mon âme si tentée soit elle un jour de se révélée aux yeux du monde. Le regard soucieux, mes yeux scrutaient l'inévitable tempête au loin se profiler à travers l'amas brumeux des nuages gris et de ce qui nous y attendaient une fois à l'intérieure. Je ne me posais pas de questions trop hasardeuses, nous n'avions jamais été élevés dans cette optique qu'un jour nous pourrions croire en une telle forme de rupture avec l'ancien monde et le nouveau. L'hégémonie de notre peuple se faisait toujours plus discrète et si nous étions des prédateurs sur la mer, les moutons eux n'avaient pas l'intention de nous laisser prendre part à ce monde auquel tous nous appartenions. Maussade était mon humeur face à cette quête que je pensais un jour pouvoir qualifiée d'audacieuse, ingénieuse et pourtant si fragile. Nous ne serions donc jamais assez pour braver avec courage les anciennes animosités ? Nos comportements et nos opinions seraient elles toujours aussi butés et restreintes à des choix égoïstes empreint à la déception alors que le but principal était de faire table rase du passé. Un nouveau monde,  de quel monde parlions nous justement ? Celui que j'imaginais gardait une part de moi même sous scellé vomissant l'eau salée d'entre mes narines, brûlant le contour de mes yeux et étranglant ma gorge brisée par le silence de l'océan. Si un rêve, une utopie aussi involontaire soit-elle pouvait exister je pensais désormais qu'il serait accomplit de mes propres mains. J'avais tout risqué, j'avais payé le fer prix durant des années et le seul fredonnement que j'entendais encore n'était pas celui d'une chouette hululant mais le fracas abrupt de la parois du vaisseau et de l'eau entre ses parois humides et boisées.

Depuis mon départ dans le Bief, plusieurs jours, semaines, mois s'étaient écoulées. Le ciel s'assombrissait au fur et à mesure que le soleil touchait peu à peu de ses rayons la ligne d'horizon de la mer pour laissé place à la pénombre et l'éclairage d'une lune brillante et lumineuse. J'indiquais à mes hommes nos points d'escales pour nous approvisionner en eau et perdre le moins de temps possible sur notre trajet initial. Mes desseins étaient aussi dangereux que les eaux chaudes infestées de krakens. Cette fois ce n'était pas un roitelet qui me l'ordonnait, cette fois je servais mes propres intérêts. J'étais un fer-né, un individu aussi abject et cruel que ces sauvageons du Nord pensais-je. J'ai sillonner la mer le long des côtes dorniennes faisant escale de part et d'autres des monts abrupts et rocheux. Une route sans encombre malgré les conditions climatiques. L'impatience me rongeait, comme l'eau salée sur une épée faite en fer la rouillure et la corrosion traçait son sillage sans aucune pitié.Le sifflement du vent claquait les voiles avec force et vivacité. J'avais choisis de reprendre la mer aussitôt nos préparatifs finis et les navires apprêtés. Encore plus au Sud, mon doigt traçait le cheminement indiqué pour mes navires voguant sur une mer que je n'avais encore que trop peu explorée.

Un plan audacieux mais risqué. Dorne regorgeait de richesses et de navires marchands facile à attaquer. Le temps avait relativement changé la direction que j'avais envisagé. Nous voguions avec vélocité en espérant passé entre les mailles d'un filet quelques peu érodé. Prudence est mère de sûreté, combien de temps étais-je resté si prompt au calme en espérant refoulé mon instinct primitif de farouche guerrier ? L'apparition d'un navire puis d'un autre sonnait le cor et la hargne en moi grandissait au fur et à mesure que les vaisseaux adverses se dessinaient dans mon champ de vision. Une flottille aux voilures dorniennes qui se dirigeait nettement plus vers le Nord. La filature ne serait pas difficile, nos snekkars étaient deux fois plus rapide que leurs navires assurément garnies de ressources inestimables. Je sifflais l'ordre de maintenir le cap sur ces quelques navires. Un seul vaisseau de guerre pour deux à trois navires sûrement rempli de marchandises. Cela n'allait sans aucun doute pas être si facile. Alors quoi faire ? L'idée et la stratégie était toute désignée. Je me rappelais à ma scrupuleuse mémoire ce que j'avais accomplis par le passé. Je gardais enfouie en moi toute cette rage, cette haine qui me causait bien des tords cachés dans les tréfonds de cet esprit étriqué qui est le mien. Mes navires voguaient à vive allure, le vent derrière nous insufflant assez d'air pour qu'en quelques heures tout au plus nous soyons enfin prêt. Les snekkars se rapprochèrent dangereusement du navire de guerre et j'ordonnais la traque à mes congénères.

Tout se passa alors très vite, les voiles et les hurlements de mes hommes s'élevèrent à mon signal et nous resserrions bientôt les rangs sur la flotte marchande. Nous prenions d'assaut la galère de guerre dans une manœuvre vif et empreint de la fermeté nécessaire. La résistance fut brève. À un contre six que pouvaient-ils bien faire ? Dans la cohue et l'abordage la voile noire de l'Hydre s'élève dans le ciel. Plusieurs corps furent balancés par dessus bord, l'un d'entre eux laissant sa tête se fracasser contre la coque de mon navire et son corps inerte disparaître à travers les flots. Je désignais ensuite quelques uns de mes hommes pour prendre le contrôle de ce navire et des autres car malgré tout je devais respecter mes engagements envers  eux et partager le butin et les esclaves équitablement. L'escarmouche se stoppa finalement aux premiers rayons crépusculaires.  

« Capitaine s'étaient les derniers. »

 Me déclara l'un de mes hommes alors que je me déplaçais lentement près des prisonniers. La pigmentation céruléenne de mes yeux se posaient sur chaque visage recroquevillés pieds et mains liés devant eux. J'inspectais et évaluais nos chances d'en obtenir un maigre bénéfice. Essuyant négligemment mes mains imprégnés de sang sur un morceau de tissu froissé je prenais la parole d'une voix forte et grave désignant de mon regard perçant les visages des gens que je venais de faire prisonnier. 

« Je suis Tyldr Salfalaise. Ces navires et tout ce qui se trouve à bord est mien désormais. » 

Tonnais-je observant un court moment de silence. 

« Qui dirige ce convoi ? Parlez ou mourez faites votre choix ! »


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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyMar 23 Juin - 19:53


La morsure
⚜ take the blood from my vessels and drink it like poison. ⚜

La mer était agitée. Tandis que le vent soufflait de sombres présages sur la flotte Qorgyle, chacun demeuraient à son poste pour faire avancer l’embarcation jusqu'à bon port au Grés. Le bois grinçait, il semblait crier sa peine à chaque fracas contre les vagues. Les bateaux Qorgyles étaient de beaux petits navires marchands, assez sophistiqué en apparence, mais ils étaient loin d'être à la pointe des navires d'aujourd'hui. Lent, le chemin entre Lancéhilion et le Grés par la mer restait malgré tout ce que Rhaege préférait. L'empoisonneuse l'avait déjà traversé pour quitter sa terre natale d'Essos et cette dernière jusqu'à aujourd'hui, lui avait été plutôt favorable.

Dans sa cabine, Rhaege caressait les doux cheveux de sa fille endormie dans le lit. Rhaege semblait détendue et pourtant, quelques heures plus tôt la jeune mère se disputait avec son époux. Ils s'étaient rendu à Lancéhilion ensemble pour les festivités, Rhaege espérait alors qu'ils rentreraient ensemble. Arman représentait la maison Qorgyle, il était  donc de son devoir de s'occuper du bon fonctionnement du commerce avec les autres maisons, marchands, malgré tout la dame partageant son nom fut déçue de rentrer seule, sans son mari.
Ce fut à se moment que le sombre chant du cor résonna. Ce bruit lugubre comme sortit tout droit des enfers, faisant vrombir l'air de son intensité angoissante, celle qui signalait qu'un danger était imminent. Rhaege se jetta au sol, droite comme un pique, alerte du moindre bruit. Les hommes criaient, l'équipage était agité! Tout ceci n'était pas normal et un voile épais vint obscurcir les pensées de l'empoisonneuse. Une homme rentra dans la cabine, il cria que des pirates semblaient les prendre pour cible. Elle regarda ses mains, chaque bague était à sa place. L’annulaire et son anneau rougeoyant comme le sang, la chevalière et son poison rongeant les chairs sur le majeur, et la plus importante, la bague du coeur, celle qui l'enverrait vers un repos éternel préférant offrir son âme à la désolation des enfers plutôt que son corps et son esprit à un homme sans honneur, ou vergogne.
Mais alors que les premiers fracas des corps sans vie s'effondrant au sol se firent entendre, Rhaya se réveilla en criant d'effrois. Rhaege était prise entre deux camps, celui lui intimant d'aider son équipage, de prendre part au combat, et celui de protéger son sang. La femme aux poisons prit vite sa décision et elle tenta de cacher son enfant. Mais alors qu'un premier homme rentrait dans la cabine, Rhaya se mit à hurler de plus belle paniquée à l'idée de mourir de la main de ces vauriens. Rhaege, dans un élan de folie plaqua une main violente sur le visage souriant du manant mais ce dernier la rattrapa aussitôt, la serrant sans retenue dans sa poigne de fer-né. Rhaege grimaca, la douleur l'assaillait. Elle réprimait un hoquet de douleur pour ne pas effrayer son enfant d'avantage et, un genou au sol fit tourner son anneau contre la peau de son assaillant. Un léger cliquetis indiqua que le verre s'était brisé, déversant son liquide empoisonné sur la main la tenant fermement ancrée. Un cris de stupeur s'échappa de la bouche de l'homme qui par surprise  relâcha la dornienne. Très vite celle-ci
cependant, la main précédemment blessée empoigna cette fois la gorge de la femme, la plaquant avec fracas au sol tel une feuille morte. Le choc fut rude. Rhaege était sonnée si bien qu'elle ne se rendit pas peine compte que son enfant était emportée avec elle sur la poupe du bateau. Elle toussait, laissait échapper un hoquet de surprise lorsque la voix de son assaillant annonça avoir trouvé "les derniers". Redressant les yeux, la dornienne voyait s'avancer vers eux un homme grand et puissant. Son aura était noire et un frisson glacé coula le long de son échine. Celui-ci pour sur, ne sera pas facile à duper.

« Je suis Tyldr Salfalaise. Ces navires et tout ce qui se trouve à bord est mien désormais. Qui dirige ce convoi ? Parlez ou mourez faites votre choix ! »

Les options défilaient à toute vitesse dans l'esprit de la fille. Dans sa cité, même si l'enfant était bien née, elle avait du survivre. Les serpents ne survivaient pas en faisant face, non, la jeune femme l'avait appris. Ses meilleurs atouts étaient ceux que les dieux lui avaient offert, une intelligence et une beauté délicate. Prenant le temps de se relever, repoussant son geolier, Rhaege sourit avant d'entamer:

« Je m'appelle Rhaege de la maison Qorgyle. Vous seriez bien avisé de faire de notre maison une alliée plutôt que d'assassiner mes hommes pour quelques broutilles que vous pourriez trouver en ces cales.»

Alors que des chuchotement s'élèvaient en écho dans le dos de la femme vêtu de drapé blanc tâché de sang, Rhaege s'avançait lentement en plantant son regard dans celui du monstre marin se tenant face à elle. Ses yeux bicolores vinrent s'ancrer dans celui qui sera sans doute, son ultime ennemis, pour le captiver suffisamment pour l'approcher. Ses mots étaient sifflant comme ceux du serpent. Ils laissaient sous entendre de manière mélodieuse aux mercenaires que leur butin serait bien plus grand s'ils les laissaient vivant, mais l'essossienne n'était  pas dupe, elle savait que son unique chance reposait en la mort de son opposant. Cela étant dit comment faire face à un titan pareil? Alors qu'il ne restait plus qu'un pas pour pouvoir toucher la peau de l'homme blanc, le bruit d'une lame la stoppa dans son élan. Elle sentit le métal froid contre sa gorge et ne chercha pas à savoir si l'homme qui la tenait à sa merci était celui face à elle ou bien si c'était  l'un de ses alliés, protégeant son chef du danger qu'elle pouvait représenter. Mais la dornienne rentra ses mains dans ses manches en "guise de paix" avant de reprendre:

« Est-ce que les fer-nés savent lutter contre le plus doux des poisons? »

Agrippant la tête de Siffrir enroulé sous son vêtement, Rhaege tente d'en planter les crocs dans le bras du guerrier fer-né dans un mouvement vif et énervé! Le coeur palpitant, Rhaege ne s'est pas rendue compte qu'elle avait crié en lançant son unique serpent présent à ses côtés aujourd'hui, contre la peau de celui qui était de cuir habillé. Siffrir avait-il pu mordre un endroit vulnérable sous ces étoffes épaisses? Il était évident qu'en tout cas, il n'en ressortirait sûrement pas vivant...


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Tyldr Salfalaise

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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyMar 23 Juin - 21:54

La morsureLa sale besogne terminée je dirigeais mes pas sur le devant du navire faisant raisonner mes bottes sur le sol humide et grinçant du vaisseau sur lequel nous voguions depuis si longtemps maintenant. Le regard étincelant d'une hargne sans douleur, ni peine, ni même une once de culpabilité. J'ordonnais à mes hommes de se remettre au travail, car le voyage serait long jusqu'à Salfalaise. Soudain le timbre déterminé d'une femme me tira alors des profondeurs abyssales dans lesquelles j'étais d'humeur à resté. D'une colère sourde, le visage fermé mes oreilles écoutaient et mes yeux se rivaient sur la silhouette déviant mon visage vers l'arrière. Fronçant mes sourcils je rétractais ma mâchoire sous l'impulsion de griefs inassouvis. Je faisais demi-tour, mes pas me menant vers la silhouette de cette jeune femme à la chevelure sombre. Je m'arrêtais face à elle plissant mon œil droit pour mieux scruter son faciès et imprégner l'impertinence qui émanait de cette gueule. Un bien jolie visage certes, mais une langue aussi exiguë que tendue. Ce qu'elle déclarait pourtant m’interpellait et je restais là à observer durant de longues minutes cette créature autrefois mielleuse et grâce et qui avait perdue toute sa chaleur en se faisant happer dans nos nasses. Sa fragilité et sa peur pouvait se sentir à des kilomètres à la ronde et pourtant elle ne semblait pas vouloir se taire.

Ridicule entreprise que de se justifier de son statut qu'il soit vrai ou faux. J'aurais pu tout aussi bien la jeter par dessus bord. Néanmoins ce qu'elle baragouinait dans une langue soutenue me donnait à réfléchir. Outre l’abasourdissement général de mes hommes et des prisonniers autour de nous elle se releva et s'avança vers moi. Sa démarche relevait de la stupidité, d'une pointe d'audace ou bien d'une folie passagère à laquelle je stoppais l'avancée d'un poignard à la lame acérée. Le geste est désuet, sa voix porte une menace à demi voilée que j'ai du mal à cerné. Il n'en faut pas plus pour que mon visage se crispe les yeux écarquillés je laissais échappé un râle aussi soudain que violent. La forme sinueuse mord dans la jonction entre mon pouce et mon index. J'y reconnais le reptile au sang froid ma mâchoire se rétractant je l'arrache spontanément au sol. Mes hommes s'affolent dans un brouhaha ambiant deux d'entre eux immobilisent la Qorgyle présomptueuse.

J'observe les deux trous rougeoyant sur ma main fulminant de colère. J'enrage en serrant les dents puis d'un coup d'un seul, le revers de ma main laisse échapper un claquement sourd sur le coin de son visage aux traits luxuriant.  Mon corps se rapproche avec force, j’attrapais de cette même main leste ses joues appuyant sur son faciès faisant violence à cette impertinence muée en fragile et insignifiante jeune fille. Du pouce et de l'index je relevais son regard pour mieux entrevoir et comprendre ce qu'elle venait de me faire.
 

« Ferme la ! »  Lâchais-je au travers de la fine paroi osseuse et désordonnée que mes dents présentaient telle un carnassier insatiable prêt à la déchiqueter. Je la relève moi même du pont l’attrapant par le bras brusquement.

« Nous allons voir ce qu'une sale dornienne dans ton genre à dans le ventre. »

Terminais-je avant de me murer dans un silence glaçant. Je la bousculais de ma paume vers l'avant, lui montrant le chemin d'une porte menant aux compartiments. J'ouvrais la porte la poussant à l'intérieur sans aucun ménagement. La cabine était plutôt vétuste et elle semblait avoir fait ses preuves avec le temps. L'antre de l'hydre n'était ni chaleureuse, ni accueillante. Je lui pointais de mon index de quoi s'asseoir, devant une table ou trônait des cartes, des outils et des plans.

La forme la plus simple de ressentiment à son encontre était la défiance. À quoi bon faire semblant je ne pouvais me fier à ces dires seulement sur sa volonté de vivre ce qui en l’occurrence par le passé avait déjà prouvée que nous étions prêts à tous pour nous sauver des griffes acérés de nos assaillants.

 « Un conseil, gardez vos mains bien à plat sur vos jupons. Ne tentez rien de stupide cela devrait être simple non ? »  Déclarais-je alors que j'avais le dos tourné, dégoupillant le bouchon d'une bouteille d'alcool que je versais aussitôt sur la blessure. Ma main me lançait affreusement moins qu'au début cependant. Je m'en retournais vers elle. La défiant de ma main posée sur le pommeau de mon épée solidement attaché au ceinturon. 

« Dites moi, qu'est ce qui vous fait croire que je vais vous laisser en vie maintenant ? Hm ? De quel genre de serpent s'agissait-il sorcière !  »  

Terminais-je alors que je restais droit et stoïque bien ancré dans mes bottes. Je laissais ma main droite lentement passé au travers, dans ses cheveux attrapant une mèche conséquente et sentir si ce qu'elle me vendait était tout simplement du vent. 

« Pour une sale garce vous êtes bien de sang noble finalement... »  Concluais-je laissant mes doigts relâcher leurs emprise sur cette tignasse débordante.


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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyJeu 9 Juil - 18:32


La morsure
⚜ take the blood from my vessels and drink it like poison. ⚜

Siffrir avait commis son office. Les deux perles bicolores de Rhaege se posèrent sur les traces laissées par les crocs du serpent avec satisfaction. La jeune mère voulait sourire, fière d'avoir blessé dangereusement l'homme qui semblait aux commandes même du bateaux mais elle se retint, bien avertie que la conséquence d'un tel acte de rébellion ne serait pas impuni. Et la sentence tomba telle une vague s'écrasant sur une falaise érodée. La belle Qorgyle fut mise à genoux, agrippé des deux côtés par les hommes de main de celui qui pestiferait dans sa barbe.

Le goût du sang avait imprégné la bouche de Rhaege d'un goût ferreux. Sa langue glissa sur la commissure de ses lèvres pour retirer le sang, en vain. La douleur irradiait dans sa mâchoire. L'homme face à elle avait pour sur, eut la main lourde, mais la morsure elle aussi, avait du être très douloureuse.
Agrippant le visage de l'essossienne, Salfalaise examinait de ses yeux bleus limpides le visage amoché de la femme au venin. Cette dernière soutenait son regard avec fermeté mais de léger tremblements trahissaient sa peur, elle, bien réelle. Relevant alors Rhaege par le bras, le mercenaire la fit marcher devant lui en direction de ses appartements. Milles images naquirent dans l'esprit de la belle Qorgyle alors qu'elle s'approchait dangereusement de l'antre d'un démon mais elle ne pouvait pas reculer. Rhaege savait pertinemment de quoi étaient capable les hommes, et elle se refusait de vivre pareille souffrance. C'était d'ailleurs la raison de l'existence de ses bijoux. Jamais la serpente ne se laisserait être souillée que ce soit l'âme ou le corps. Elle s'était fait la promesse de mourir avant. Dignement, de sa propre volonté.

Alors que les deux protagonistes entraient dans une pièce fatiguée par la mer et ses nombreux voyages, L'homme répondant au nom de Salfalaise la fit s'asseoir en indiquant une chaise du doigts. Ses mots résonnaient en écho dans l'esprit de Rhaege qui déjà examinant chaque parcelle de ces lieux si lugubres. Bon point pour elle, le navire ne semblait refléter aucune richesses digne de ce nom. Négocier ne serait avec un peu de chance, pas si compliqué. Cependant maintenant que le venin de Siffrir s'écoulait dans le veines du colosse de muscles, rien n'était garanti et encore moins la survie de la dornienne.

《 Dites moi, qu'est-ce qui vous fait croire que je vais vous laisser en vie maintenant ? Hm? De quel genre de serpent s'agissait-il sorcière !》

C'est alors qu'il fit face à Rhae, plongea sa main dans ses cheveux pour les agripper avec fermeté afin de mieux lui faire face. La jeune mère pouvait sentir son souffle chaud sur son visage et cette sensation la dégoûtait au plus au point mais elle n'en montra rien bien au contraire. Alors que Salfalaise retirait sa main pour la libérer de son étreinte, elle glissa la sienne par dessus pour a son tour l'agripper et le garder près d'elle. De cette main elle le retint et de l'autre elle fit danser ses doigts dangereusement bagués sur son torse puis son cou avant de prendre enfin la parole:

《 Il n'y a point de sorcellerie ici, juste du talent. Les serpents sont plus dangereux que les hommes car leur poison est vicieux. Vous voulez savoir quels sont les risques encourus après ce vilain bobo? Parfait. Laissez-moi vous expliquer la suite des évènements.》

Trente minutes. Une heure au pire. Voilà le temps qu'avait Rhaege pour garantir la survie de sa fille et la sienne avant que l'homme dirigeant ce bateau ne sombre sous une fièvre intense. Sans relâcher l'homme tout en le fixant avec intensité, les doigts de Rhaege continuèrent leur parcours sur le corps du mercenaire. C'était un jeu dangereux quelle entreprenait, mais sa survie valait bien quelques manipulations aussi perfides soient elles.

《 Le serpent qui vous a mordu est communément appelé roi serpent. Son venin se repend lentement dans votre sang. De votre main, il va lentement aller vers votre cœur.  La fièvre ne va pas mettre longtemps à venir frapper votre tête qui bien vite tournera. Vous ne mourrez pas cependant mais vous serez dans un état handicapant risquant de vous faire perdre votre position et votre autorité. Le remède n'est pas si compliqué pour peu qu'on maîtrise le domaine des poisons tout comme moi. Ma seule condition pour vous venir en aide bien que vous ayez tué nombreux de mes hommes, est que vous libérez Rhaya sans lui infliger quelconque mal et que vous nous laissiez repartir pour le gré. Vous vous doutez bien que la maison Qorgyle que je représente saura aussi vous remerciez gracieusement si vous laissez mes hommes rentrer avec nous. Et si jamais vous veniez à penser que ma demande ne vaut pas mon aide, imaginez vous, baver dans un lit incapable de marcher comme autrefois. Vous ne serez plus que l'ombre de vous même.  Un démon des mers bien incapable de faire regner la terreur qu'il souhaite incarner. 》

Tout aurait pu être plus rapide et plus simple si Rhaege avait simplement brisé sa bague contre la jugulaire de cet homme face à elle, mais sa bonté l'empêchait de commettre l'irréparable sans être sur de la malveillance d'un homme. Après tout, son équipage ne l'avait pas passé à tabac sûrement parce qu'il l'avait décidé. Avec un peu de chance, tout ceci se terminerait aussi vite que ça avait commencé et le Salfalaise ne serait bientôt plus qu'un mauvais souvenir pour Rhaya et sa mère, sûrement bien naïve.


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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyVen 10 Juil - 5:24

La morsureLa plupart des hommes sont attisés par des pulsions plus ou moins similaires. Certains ont des penchants plus déroutant et d'autres plus couteaux qu'une tripotée de prostituées. Des étalages de marchandises aux abords des ruelles, jusqu'au fond de cales nauséeuses puant la pisse et la merde de pesteux qui pullulent enchaînés ou en cage. Les occasions sont nombreuses de croiser toutes sortes de gens, d'ethnies, de faciès prêt à faire parler le commerce et vider des bourses bien remplies. Je songeais à cette vie de mercenaire à laquelle la plupart d'entre nous se prêtait loin des Îles de Fer. Nous autres ne voguions que pour la gloire et la richesse, pour permettre d'étendre notre influence et commettre nos méfaits à travers le monde. Une vie similaire aux pirates des Degrés de Pierre. Alors que mes hommes faisaient raisonner à nouveau le glas du cor noir de mes navires sur les flots je songeais déjà à l'amas de coques flottant dans une mer brûlante et bouillonnante des os d'une centaine de rafiots.

Mon faciès restait fermé face aux déclarations de celle-ci. La réflexion me poussa à arborer un comportement plus prompt et personnel au changement. Sa main dans une manière peu conventionnelle agrippa mon poignet et laissa une empreinte éphémère sur mon cou et mon torse. Des agissements qui pouvaient laisser bien des hommes perplexes. Elle n'avait aucunement l'intention de se laisser faire et ce n'était qu'une question de temps pour que son poison rende à mon esprit la monnaie de ma pièce. Je l'observais un sourcil arqué avant de me défaire brusquement de son emprise. À quoi jouait-elle ? Je laissais sa parole en suspens et laisser mon corps tombé à califourchon sur une chaise. Face à elle dans la sombre cabine du capitaine je pesais chaque paroles qu'elle avait fait sienne. Ma main droite me lance, je peux ressentir l'impulsion de la morsure et ses crocs trouer ma chair. L'atténuation de cette douleur qui constamment surgit et se dissimule mais, qui reste bel et bien présente.

Je laissais la douleur et la colère disparaître derrière un rire. Il était léger presque insipide et pourtant il rendait la situation bien plus malsaine. Je ne pouvais admettre et reconnaître que dans une telle situation il n'y avait rien de plus sinistrement grotesque que de se retrouver à négocier pour ne pas finir à moitié crevé sur le sol inerte. Ma main machinalement malaxait ce qui me servait de faciès réfléchissant à bien des manières pour lui rendre au centuple ce qu'elle avait l'intention de faire.

« Tu n'es pas en position de négocier sale chienne. » Concluais-je laissant mes doigts relâcher l'emprise sur cette barbe hirsute les yeux transpirant une forme impétueuse de folie passagère et pourtant bien réelle.

« À ton avis combien de temps faudra-t-il à mes hommes pour me remplacer ? Abréger les souffrances de leur chef pour qu'un autre bien moins enclin à t'écouté parler te donne une bonne raison d'hurler ? » Je laissais le silence s'installer volontairement et bien que je pouvais me croire condamner il y avait dans l'équation cette attache dont elle cherchait vainement à avoir pour acquis sa sécurité avant la sienne.

« Je t'entends déjà les supplier pendant qu'ils passeront sur ton corps et sur celui de la fillette. Implorer pour que son calvaire s'arrête. » Ma mâchoire se rétracte et le ton se veut plus sombre et grave marquant la fin de cette tentative stupide de chantage sur mon sort qui n'intéresse guère mes congénères.

« L’antidote et vous n'entendrez pas votre pauvre fille couiner. »

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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyVen 17 Juil - 8:30


La morsure
⚜ take the blood from my vessels and drink it like poison. ⚜

"Sale chienne"
Les mots resonnaient dans l'esprit de Rhaege avec une violence inouïe. Elle imaginait sa fille violée, tabassée par des hommes sans vergogne ni loi. Oui perdre ce mercenaire ne semblait pour l'heure pas la meilleur option au vu de ses agissements car le Salfalaise semblait plus apte a discuter que les autres. Sauf que Rhaege ne comptait pas se plier aux volontés d'un futur cadavre aussi insultant soit il sans lui répondre telle la femme noble qu'elle était, tel le scorpion des Qorgyles qu'elle représentait.

《 Pensez-vous réellement que la mort m'effraie, pirate? Fans quelques minutes vous finirez par commencer à perdre la tête, a vous sentir nauséeux puis fiévreux, je pourrais faire de vous ce que bon me semble. Vous laissez vivre? Vous observer lentement aller vers votre déchéance ? M'amuser de voir vos amis ou collègues décider de votre sort car vous ne représenterez plus rien qu'un faible poulpe cherchant un trou pour survivre caché du monde ? Vous le vaillant commandant d'une troupe de mercenaire, qu'avez vous donc a gagner a laisser une fillette de noble famille etre violée par votre équipage ? La santé de Rhaya n'est pas une option à mes yeux. Il est évident qu'aucun de vos hommes ne la touchera mais je veux aussi qu'elle retourne à sa maison. Elle n'a rien a faire ici. Alors se sera votre survie et ma fille loin d'ici. Quant à moi, vous n'obtiendrez de ma main que le remède que vous convoitez tant. A moins que ma fille ne rentre pas indemne de ce périple. Il se pourrait que je confonde remède et acide.》

Se relevant avec aplomb, Rhae fixait  le démon de ses yeux bicolore avant de s'approcher de lui, son audace comparable à l'euphorie d'une mort prochaine dont elle pensait être la seule décisionnaire. S'approcher de lui était risqué mais a mesure que le mercenaire parlait, l'idée de sortir vivante de ce bâtiment semblait utopique. Rhaya était désormais la seule personne que Rhaege comptait faire survivre. C'est alors qu'elle agrippa la main blessée de l'homme pour jouer avec ses doigts sous les yeux limpides de celui qu'elle devrait redouter. Etait ce de la folie ? Etait ce parce qu'elle pensait mourir que la jeune mère se sentait soudainement si sure d'elle face à celui que l'on pourrait comparer à un leviathan destructeur ?

《 Je suis Rhaege Qorgyle des maisons nobles de Dorne. Maître des poisons pour les princes rouges, et manipulatrice de serpents plus mortels que vous ne le serez jamais. Vous pensez que vos mots ou vos coups m'effraient? Vous êtes bien imbu de penser que vous êtes le seul décisionnaire en ces lieux. Comme je vous l'ai dis, votre mort ne sera pas rapide, ce seront certainement vos hommes qui se lasseront de ramasser votre bave s'écoulant de votre bouche sur le pont du navire dont vous n'aurez plus le commandement. Faites ramener ma fille chez moi, pirate, ceci n'est pas la demande d'une femme désespérée mais bel et bien le prix a payer pour que vous puissiez vivre. 》

"Quant à moi, je choisirai ma propre fin" pensait-elle. Mais sans rien montrer, et toujours en tenant la main légèrement gonflée et aux trous virant aux violets, Rhaege espérait bien obtenir victoire sur cette joute orale. Avec un peu de chance, son audacieux discours le fera réfléchir puisque désormais le prix a payé était passé de deux femmes loin du navire à un petit bout de femme seule. Rhaege savait qu'Arman ferait tout pour la retrouver elle aussi si entre temps elle n'avait pas mis fin elle même à sa vie. Elle se promit de tenir le plus longtemps en vie même si rien de tout ceci ne serait facile à l'avenir. Rhaege était née à Bravoos, elle avait vécu et survécu a bien des aventures avant de devenir épouse Qorgyle de Dorne. Si meme Selenia la respectait, quand bien même ce qu'elle avait fait, peut être gagnerait elle le respect de ce monstre de chair aux yeux bleus et aux cheveux blonds et donc, survivrait encore a une aventure des plus dangereuses.
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Tyldr Salfalaise

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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyDim 19 Juil - 3:41

La morsureSes yeux cernés brillèrent un instant bercée d'une salvatrice pensée. Celle de savoir que son calvaire peut-être toucherait à sa fin. Qu'en serait-il quand elle comprendrait que dans ce monde ni le bien ni le mal n'arrivaient à lui rendre ce que par mes actes, moi, Salfalaise lui avait arraché ni plus ni moins. Cette promesse, je pouvais l'entrevoir, elle pouvait y croire mais, ce ne serait que de courte durée. Le monde s'effondrait autour d'elle, pour la deuxième fois. J'étais la cause de tout ces maux, de tout ce qu'elle avait pu subir depuis que je l'avais traîné en dehors du pont. Cette femme qui était bien née, se sentait-elle encore au fond d'elle même dans l'entre de l'hydre encore quelqu'un ? À travers l'immensité d'une mer ou il n'y a ni commencement, ni fin seulement l'océan à perte de vue du soleil levant jusqu'au couchant.

La lassitude avait parfois ce côté tordu de rendre les choses simples instinctivement complexes. Les limbes elles se repaissent des quelques murmures après cette épopée ayant à bien des égards des allures obscures. La plus douce des fleurs peut avoir un parfum d’extase, même si d'aspect elle semble être contre nature. La tendresse s'abaissant vers la tristesse d'une aventure impure. Je comprenais sans réellement chercher à comprendre après tout ce qui était entrain de se passer. Je refusais, dans un déni purement fantasque ce qu'elle pouvait avancer. L'aveugle n'a pas besoin de voir tant qu'il peut écouter. J'abaissais mon faciès crispé sur mes paumes dont ses doigts étaient apparut sensiblement autour de cette vilaine blessure qu'elle m'avait infligée. Qu'étais-je entrain de faire ? Dans quelle mégalomanie pouvais-je être entrain d'accepter d'entrevoir la possibilité qu'elle soit encore là, elle, après tout ce qui pouvait lui arriver ? Le tic nerveux d'une cruelle atmosphère me rendit soudainement muet n'observant que le bois humide aux cernes imprégnés de sang et de sel.

Je me sentais parfois venir et m'en aller. Je pouvais entrevoir sa bouche me parler et pourtant ne pas entendre ce qui pouvait s'en extirper. Je secouais farouchement la tête, essayant de me ressaisir d'un état auquel je ressentais péniblement la fatigue et la fièvre grimper.

« Voilà comment cela va... Se passer. Derrière votre entêtement stupid...de femme fière et bornée... Vous tirerez un sentiment de puissance et peut...être même de satisfaction à me voir tomber. Si je ne savais pas à qui j'avais à faire croyez-le ou non je le sais désormais... »

Je me dressais dans une forme primitive, un réflexe qui laissait entendre mon corps cherchant désespérément à lutter. Mes yeux oscillant entre vacillement et mes jambes lourdes prêtes à chuter. Ma main gauche bien libre cramponnant le cou de ma victime et mon faciès s'accolant au sien comme un point d'appui et lui donner une dernière chance de renoncer.

« Vo...Allez me donner... Cet antidote et je vais tenir ma parole. Car je suis seul garant sur ce navire de la sécurité de votre enfant et de votre survie. Si vous n'êtes pas effrayée par la mort je peux vous assuré que d'ici peu vous la souhaiterez pour vous comme pour votre fille. » Je déglutissais cherchant à reprendre un tant soit peu de salive. Je pouvais sentir le poison couler dans mes veines. Les battements de mon cœur s'accélérer, mes tempes prêtes à exploser.

« L'antidote ou vous, votre gamine et moi rejoindront l'antre du Dieu-Noyé... »


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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyDim 19 Juil - 9:19


La morsure
⚜ take the blood from my vessels and drink it like poison. ⚜

Ses yeux s'embrumaient. Ce bleu autrefois si limpide se nappait désormais d'un voile opaque désignant le début de son calvaire. Je ressentais presque de la pitié pour lui. Mais ce n'était que mepris et dégoût qui reprenaient leur place dans mon esprit tandis que je repensais au pourquoi du comment nous en étions tout deux arrivés là. Devais-je l'aider? Devais-je le regarder perdre pied dans cette réalité si sombre et lugubre ? Si je l'aidais à mourir, combien de personne sauverais-je de ce leviathan ? Alors que désormais j'étais plus puissante que jamais, ses paroles resonnerent avec écho en moi. Si cet homme mourrait, nous le suivrons tous. Rhaya et moi. Il y avait la bel et bien une part de vérité je ne pouvais le nier. Mais sauver pareil monstre n'était-ce point vaine folie ? Nos yeux ne se lâchaient pas malgré sa lutte pour garder l'esprit clairvoyant. Il y avait quelque chose d'honorable dans son combat. Comme un but a atteindre, il ne semblait pas capable de dire stop, je fis un pas vers lui pour le dire à sa place:

《 Je pourrais vous tuer, monstre. Il ne me suffit que de le vouloir pour le pouvoir. Vous n'imaginez pas un instant de quoi je suis capable. Vous avez attaqué la mauvaise personne!》

Agrippant son cou à mon tour de mes doigts bagués, je levais son visage pour imiter son geste passé.

《 Si nous en sommes là, pirate, ce n'est que par votre faute car aussi imbu soyez vous, vous ne pourrez jamais lutter contre toutes les forces du monde. Tenez parole ou  la prochaine chose que vous sentirez sera mon poison s'écouler lentement dans vos entrailles, brûlant vos organes et répandant une mort et douloureuse.》

Attrapant le bras du Salfalaise pour l'aider à se poser sur un espèce de matelas fatigué orné de bois, je me retrouvais seule à penser.
Il était desormais trop tard pour user du pirate pour s'en sortir. Le remede n'était en réalité pas en ma possession  et quitter cette cabine serait plus périlleux que jamais car quiconque me verrait sortir decouvrirait l'état dans lequel j'avais laisser leur commandant. Me laisserait il survivre cette fois? Quel fou penserait ainsi....! Je devais réfléchir et vite. Nous n'avions que peu de temps avant qu'il soit assez perdu dans les limbes pour mettre plus d'une journée à ce sortir de son état.

Je me rapprochais alors de lui, le regardant là, posé et vaseux. Son esprit semblait lutter et il était perdu entre ici et un monde inconnu dont seul lui avait les clés. Je le poussais, le forcant à s'allonger sans vraiment de difficulté et desserrait sa ceinture pour ensuite faire glisser son pantalon de ses jambes:

《 Ne m'en voulez ps pour ça, je cherche juste à nous sauver tous les deux.》

Ôtant sa chemise, et chacun de ses habits hormi ceux cachant sa "virilite" je regardais mes mains pleines. Je peinais à croire que je venais de le déshabiller. Son corps était pourvu de bon nombre de cicatrices et ses aventures semblaient l'avoir rendu si puissant que je ne parvenais pas à croire que j'étais responsable de sa défaillance. Pouvait-on être si fort et pourtant si humain? Lâchant les habits au sol, j'attrapais le bas de ma robe pour la remonter jusqu'à ma tête, me dévoilant a l'homme face à moi dans ma presque complète féminité. Je doutais cependant qu'il réalise réellement ce qu'il se passait sous ses yeux et enfilant rapidement ses habits, serrant mes cheveux sous un bandana cachant le plus possible mon visage fémininje me déguisais. Malgré ma tenue, je ne pouvais agir seule... je ne voyais pas comment aller sur mon bâtiment alors que je ne savais pas sauter de pont en pont comme les pirates eux, le faisait si bien. Me jetant un peu vite au visage du pirate je tapotais ses joues pour le ramener à moi:

《 Un nom. Donnez moi un nom! Un homme de confiance qui pourra m'aider à chercher l'antidote sur mon bateau!》

La réponse tardait à venir. Je devais gagner du temps sur le venin. Réfléchissant aussi vite que possible, je regardais autour de moi. De quoi pouvais-je m'aider pour le garder avec moi plus longtemps ? Agrippant un couteau sur la table je regardais le déchu. C'était peut être trop tard mais je ne pouvais agir autrement. Agrippant sa main, je faisais une entaille entre les deux points d'impact des crocs. Posant mes lèvres sur sa main, un goût ferreux de sang se glissait sur ma langue alors que je sucais le venin encore présent pour en ralentir la propagation. Entre chaque sucions, je crachais par terre. Le venin quittait en parti son corps, mais cela ne retarderait que de peu de temps ses symptômes. Effaçant le sang de mes lèvres du revers du bras sur la chemise de l'homme presque nu devant moi, je le secouait de nouveau:

《 Un nom, ou nous mourrons ensemble !》

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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyDim 19 Juil - 20:40

La morsureIl y a un certain confort dans le vide de l'océan, pas de passé, pas d'avenir. Et tout à coup je me heurte à la dure réalité des circonstances présentes. Les rôles semblaient être entrain de s'inverser. L'intrépide serpent à neuf tête était au bord d'un précipice prêt à tomber. La main aux nombreux bijoux vint s’agripper à son cou dans une gestuelle bien connue pour une dernière fois l'avertir des conséquences si il essayait de la duper. Le regard vitreux, vide de toute malveillance et pensées. Je ne cherchais plus qu'à sauver ma peau. L'étreinte de la mort avait souvent bercé mes songes, dans des murmures auxquelles je pouvais entrevoir les ombres se faufiler entre mes pieds. L'apparence d'un monstre aussi majestueux et effrayant à toiser. Mon pied manqua un mouvement et je me sentais chuter. Je laissais échapper un grognement face à la gêne et le choc de mon corps dans un espace que je peinais à distinguer. L'étreinte de la mort se fait sentir, il n'y aura pas de corps à corps je sent que je vais bientôt mourir. C'est donc ainsi que tout cela se termine ? Mes yeux révulsés cherche la silhouette féminine mais en vain ils n'atteignent leur cible.

Je cherchais inexorablement à lutter. Mon corps et mon esprit éprouvés par les convulsions et le poison qui avait insidieusement entamé ma vivacité. Il ne tarderait bientôt pas à arriver, je pouvais sentir le souffle froid de son empreinte sur mon cœur peu à peu se serrer. Elle n'était pas qu'une simple lady, cette femme faisait aussi preuve d'une colère et d'une haine particulièrement sourde. Un excès de confiance, mon cœur aussi noir, baignant dans la noirceur que je pensais par moment quitter me replongea brutalement dedans. Mon souffle saccadé, comme l'animal blessé qui saigne d'une plaie dissimulée. Mon visage aborde une grimace hargneuse, mauvaise joueuse d'une partie qui ne se finirait pas comme l'un ou l'autre l'aurait tant désirer. La douleur ne se fit pas attendre, telle une lame entamant la chair de ses dents acérées je pouvais ressentir le crissement de l'acier sur mes organes peu à peu se déchirer. Ma mâchoire se rétracte et mes dents grincent sous l'impulsion du sang contre ma tempe. Mon cœur lui continu de battre, je suis encore vivant et c'est en apercevant son visage que j'accepte quelque part au fond d'y trouver une dernière raison vainement de me lever.

Mon corps lourd, fatigué, sans réserve happe autour de lui l'air vicié. Je perçois dans ses yeux la haine démesurée, la même que celle qui fut mienne depuis que j'étais devenu un fer-né. Au delà d'une colère grondante que je faisais mourir en mordant la paroi chaude de ma joue. J'étais persuadé d'une chose, je ne savais pas encore à qui j'avais à faire à présent. Je restais un moment prostré.
Ma voix laissant expirer quelques ricanements entrecoupés d'une quinte de toux virulente. Je savais quoi faire, telle que l'ombre fumante d'un cadavre décharné je me dirigeais jusqu'à la paroie de cette porte pour frapper trois coups bien placé. Cette même main dont la plaie suintante d'un sang purulent me donnait presque la nausée. La porte s’entrouvre et le faciès d'un homme le regard étonné perçoit une partie de mon faciès accolé contre le bord en bois et ce corps qui était le mien à demi dénudé.

« Tout va bien capitaine ? » Demandait l'insulaire les yeux figés sur ma silhouette interloqué.

« J'ai une mission à te confier... » Déclarais-je extirpant chaque syllabe, chaque mot entre mes dents. Je déviais sa question par manque de lucidité crissant ma barbe contre le bois de la porte à laquelle je m'acharnais à resté agrippé. Je ne pouvais me résoudre à mourir pas après ce que j'avais accompli pour survivre, pas maintenant. Le fer-né n'était pas bien malin mais, il savait obéir et surtout écouter. Alors que je lui expliquais ma demande, accompagnant cette femme dont je désirais ardemment culbuter. Il me fallait récupérer la part du butin qui m'était destiné cette femme et sa fille étaient sur mes mots ma seule et unique propriété. Il y avait quelque chose, un joyau dont seule cette sale catin effarouchée pouvait se procurer. Je lui faisais miroiter qu'il obtiendrait ma part du butin en or et en esclaves si il menait à bien cette mission sans se faire remarquer. Ses yeux cherchant la jeune femme je m'interposais dans l'encadrement de la porte. Cette simple idée me laissait déglutir faiblement le long de ma gorge une salive saline. Et puis il y avait ce rire nerveux, que je cherchais inexorablement à contenir entre mes dents. J'étais peut-être trop fier, j'étais peut-être tout simplement perdu dans une indescriptible chimère. Il y avait cette folie, aussi macabre et meurtrière qui s’imprégnait et coulait dans mes veines, insufflant à mon être l’implacable et indescriptible suffisance que je portais maladivement comme le poison d'un serpent dans l'esprit malade qui avait grandit et naquit sur les Îles de Fer. L'homme hocha la tête et je refermais subitement la porte lui sommant d'attendre qu'elle termine de se rhabiller.

Je laissais ma tête retombé en arrière. Les paupières mi-closes je me laissais lentement glisser le long de la paroi en bois, le passage était libre il ne lui restait plus qu'à l'emprunter.

« Ne traînez pas... »


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MessageSujet: Re: La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) La morsure [An -112 Mois 05, semaine 4] ( Pv Rhaege ) EmptyDim 19 Juil - 21:56


La morsure
⚜ take the blood from my vessels and drink it like poison. ⚜

Qu'il était beau de lutter pour survivre. Vain peut être, mais la beauté émanant de son acharnement me prit aux tripes. Lui aussi semblait mener un combat pour trouver sa place en ce monde. J'étais celle qui avait pourtant tenter de lui retirer tout droit de vivre, mais cela n'avait été non pas par caprice, ou devoir, non cela n'avait été que la réponse à la haine, a la colère que lui même avait engendré.

Je me souvenais, petite, de cet fascination pour les serpents qui me gagnait comme une évidence.  Je me souvenais de ce premier serpent qui avait croisé ma route, en pleine nuit dans Bravoos alors que je n'avais pas encore saigné.  Il était beau, il était simple. Sans doute etait ce sa simplicité même qui m'avait appelé à le toucher. Il ne semblait pas avoir peur de moi. Nous nous étions observé.  Plusieurs soirs après, je m'en allais le chercher. Nous étions devenu "amis" comme je le qualifiais avec mon esprit insouciant. Puis une nuit, ce fut son corps éventré que je trouvais. Des enfants. Des enfants jaloux. Des enfants méchants. Dans mon cœur, une chose s'était brisée. Une autre était née: la colère. Deux nuits plus tard, plusieurs enfants furent retrouvé mort, empoisonnés dans leur lit, une morsure de serpent visible sur leur dépouille violacée. Beaucoup y virent l'acharnement d'un dieu colérique, mais pour les astres qui veillaient sur moi, c'était là les débuts de ce que j'allais devenir, une empoisonneuse, une farouche amoureuse des serpents.

Aujourd'hui, je me tenais face à cet homme qui luttait pour vivre. Un homme que j'étais en train d'aider quand bien même il avait éveillé en moi cette passion meurtrière. Il était un danger pour nos vies, notre famille, mais il était aussi le seul à pouvoir choisir de nous laisser en vie. La peur de mourir pouvait pousser à agir de manière déraisonnée, déraisonnable. J'étais en train de lui venir en aide, persuadée qu'il epargnerait au moins mon enfant. Quelle naïve j'étais.  Tremblant de la tête au pied et mimant cependant de ne ressentir aucune peur, j'écoutais ce qu'il disait a son comparse, une goutte de sueur perlant sur la tempe. Tyldr Salfalaise sembla cependant tenir parole et enfin, j'avais un guide pour accomplir ma nouvelle mission.

《Ne traînez pas, 》soufflait son corps épuisé par le venin du serpent.

《 Ne mourrez pas 》, répondis-je seulement.

Abandonnant le veston du capitaine, je me contentais de son pantalon et de sa chemise tachée de sang. Je serai plus discrète qu'en robe noire aux parures dorniennes. Je regardais mes doigts bagués, hésitant un instant à les dissimuler mais mes bijoux représentaient mes seules armes. Déchirant un morceau de drap sur le lit que le Salfalaise avait quitté, j'enroulais ce dernier sur mes mains esperant sans doute vainement ne pas être repairée.

Ouvrant la porte, j'abandonnais le leviathan sans lui accorder un regard ma mission ancrée dans mon esprit. Si il s'en sortait vivant, Rhaya serait sauve. Elle était si précieuse à mes yeux que je serai capable de m'arracher le palpitant encore chaud pour lui offrir si cela signifiait sa survie. Elle etait ma première née, celle qui avait apaisé cette colère en moi. Celle qui avait fait de moi une mère.
Le marin ne posa nulle question en observant ma tenue, sans doute trop concentré sur son futur butin une fois la mission terminée. Ce ne fut pas aussi difficile que ce que j'aurai imaginé. Nombreux mercenaires semblaient cuver de leur victoire sur notre bateau pourtant si facile à capturer. Comment pouvait on fêter une prise si maigre?! La nausée vint alors bouleverser mes tripes.  Et si il etait trop tard pour ma fille !? J'attrapais le bras de mon guide avant de le tirer à  moi:

《 Si la fille n'est pas vivante, il n'y aura nul butin.》

Il m'observait perplexe. Plusieurs secondes s'écoulèrent, sans nul doute le temps que son cerveau face fonctionner ses neurones.

《 On touche pas aux prisonniers sans l'autorisation du capitaine. Elle est au fer avec les aut'.》

Un poids se libéra en moi. J'aurai pu vaciller de soulagement si je n'avais pas aussi peur de la suite des évènements. Le Salfalaise avait raison. Sans lui, l'ordre régnant ici était en balance perpétuel. Je devais le sauver. Encore une fois, une vague de nausée me submergeait.  Depuis quand j'étais celle que l'on appelait à soigner. D'aussi loin que remontait mes souvenirs, dans mon ombre ne se trouvait que la mort et son souffle froid. J'étais celle qui faisait disparaître les indésirables, les indésirés et non celle qui soignait...

Bien malgré moi, ce soir, j'allais devoir changer. J'allais devoir lutter pour la survie de quelqu'un méritant sans nul doute la mort et les enfers. Que les astres me pardonnent de changer pour un homme. Le visage chaleureux d'Arman me vint alors à l'esprit ainsi que celui de mes enfants. Les larmes voulaient s'écouler de mes yeux tandis que les tremblements reprenaient de plus belle, mes mains serrant enfin le flacon salvateur. J'allais sauver ce monstre pour ma fille. J'allais trahir mes convictions pour peut-etre survivre. Au fond, je n'étais pas si différente du commun des mortels luttant pour sa survie. J'avais honte. Je me pensais plus forte.

Sur le chemin du retour, alors que nous arrivions à l'abri de tous regards, l'homme agrippa mon poignet. Il me regardait comme pour me demander à son tour, un peu du butin du capitaine, lorgnant alors sur mes formes à peine dissimulées par mes habits empruntés. C'en était trop. Je me sentais souillée, mon sang tambourinait dans mes tempes. Ils n'étaient que des pourris. Que du sang impur. Tous. Lui aussi. Ôtant le tissu protégeant mes mains , mes bagues etincellaient de nouveau sous l'éclat de l'astre lunaire s'éveillant. Mes doigts vinrent caresser son visage mimant repondre a ses souhaits jusqu'au cliquetis du verre brisé. Un liquide transparent se glissa dans sa bouche et ses yeux me regardèrent avec effroi.  Il allait hurler mais par réflexe j'enfournais le tissu que j'avais dans sa bouche, le plaquage avec une hargne sauvage de mes doigts. Du sang s'injectait déjà dans ses yeux tandis que ses organes fondaient à cause de l'acide. Si je ne pouvais tuer Salfalaise, je pouvais au moins tuer un de ses larbins. Laissant son corps tomber au sol comme si il cuvait  son alcool, je m'engouffrais de nouveau dans la cabine de l'hydre.

Tyldr était encore vivant. Vigoureuses étaient les mauvaises herbes. Je me penchais sur son corps déjà brulant de fièvre avant de verser le liquide dans ma bouche et de poser mes lèvres sur les siennes, le forcant a déglutir le produit plutôt que de le cracher comme la bave qui s'écoulait déjà sur son menton. Voilà, j'avais accompli mon devoir. Je n'avais plus qu'à attendre que le jugement du leviathan ne tombe après son réveil. Tiendrait-il parole ? Laisserait-il Rhaya rentrer ? Je regardais mes mains, il ne me restait plus qu'une bague. Celle du dernier recours. Celle signant la fin de ma destinée. J'étais désormais à sa mercie.  A la mercie d'un démon que j'avais sauvé.
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