Jeune prince il était, dans une armure sobre et un regard soucieux de bien faire il se rappelait les premières batailles qu'il avait menée auprès de ses pairs. Dans le cadre militaire sa formation avait toujours été le but ultime pour parfaite l'art de la lance et du combat en duel. Son père serait fier de lui, le voir désormais ici dans les marches de Dorne pour poursuivre ce que ses aïeux avaient toujours revendiqué de faire. Le destin en avait décidé ainsi, sous la force des choses néanmoins quand il arbora à ses yeux l'initiative que lui donnait le roi du fer et du sel. Dorian après avoir combattu dans cette guerre intestine et fratricide contre Erris Poulet était maintenant sur un tout autre théâtre de guerre.

Il est temps, menons cette bataille comme si c'était la dernière.

Si seulement il pouvait dire vraie. Il ne souhaitait pas la paix son cœur jeune et ambitieux avait toujours pour preuve l'envie de marquer les esprit et de graver ses actes dans la pierre. Immortel il le serait aux yeux de son peuple, là ou tous connaissaient son nom. La victoire contre la flotte de  Lancel Lannister, son combat et sa bravoure contre Erris Poulet personne ne pouvait en trahir les mots ni les sacrifices qu'il avait fait. Il était le prince rouge, Dorian Martell, fils de Mors II Martell et il le resterait à jamais. À l'approche d'Annarys Jordayne le prince s'inclina poliment observant la Dame qui avait en bien des manières combattu plus pour les mœurs étrangères que son propre peuple.

Qu'en dites vous ? Pensez-vous que cela ressemblera à l'une des nombreuses batailles que vous avez menée en Essos ?

Question qui suscitait sa curiosité et son inqualifiable don pour se douter du peu de choses qu'il aurait à donner en ordre et directives si tentée celle-ci voulait partager le même avis que lui sur la situation et la marche à suivre.

Souriez, le destin des Marches de Dorne est à votre portée Dame Jordayne.

Son armée était préparée et en ordre de marche. Les archers derrière les murs de lanciers positionnés et la cavalerie sur les flancs comme il l'avait commandé.

Le prince dornien observe les cavaliers et le drapeau blanc de l'armée orageoise se diriger au devant de l'armée dornienne. Son regard presque incrédule se projette sur Annarys observant un moment celle-ci et sa  réaction puis retourne son regard sur la cavalerie.

Allons voir ce qu'il nous veut.

Pour un moment il laissait ses armées en arrière alors qu'il ordonnait à sa garde rapprochée de se tenir prêt à l'escorter. Annarys Jordayne allait devoir le suivre car elle menait avec lui les ordres pour cette bataille. Ils chevauchèrent sur une centaine de mètres jusqu'à ce que les deux camps se retrouvent au milieu des plaines. Le prince le regard sérieux bombe le torse et fait halte à sa garde pour entamer cette entrevue à laquelle il ne semblait pas s'attendre.

Prince Guéric Durrandon, laissez moi vous présenter Dame Jordayne du Tor. Votre acte diplomatique à notre égard doit avoir une raison particulière j'imagine. Que souhaitez-vous ?

Le visage fermé les orageois semblent plus enclin à nous conseiller de rebrousser chemin. Savaient-ils seulement que nous ne pouvions pas nous le permettre ? Les fer-nés avaient tenu parole d'après Sélènia mais, pour combien de temps ? Certains d'entre eux étaient fiables tandis que d'autre étaient des crapules de la pire espèce. Dans tout les cas il fallait faire un choix. Mieux valait combattre contre des ennemis centenaire que de se lier à eux pour déshonorer leurs ancêtres. Le passif bien trop grand entre leurs deux factions avait de quoi faire mûrir les pires exactions.

Je crains ne pas pouvoir répondre de la meilleure des façons à votre plaidoirie prince Guéric. Nous savons pertinemment que c'est impossible.

Ses yeux se rives sur la silhouette de dame Jordayne alors qu'elle complimentait sa posture chevaleresque Dorian se posait plus la question de savoir si elle était vraiment taillée pour discuter ou simplement trancher la bavette.

L’inexpressif envie de lui rappelé qui elle servait dans cette guerre et pour quelle raison elle avait été désigné lui vint en tête cependant cela intervenait au moment le plus improbable sans doute de leur discussion. Le prince semblait fébrile, dans son regard Dorian le percevait de cette même manière qu'une opportunité de mener cette guerre et remportée une bataille décisive sur son adversaire.

Quelle proposition avez vous à faire Guéric Durrandon, je suis curieux de la connaître sinon vous n'auriez pas fais tout ce chemin jusqu'à moi. Dites moi votre réelle intention, ou nous réglerons cela par le fer.

L'échange entre les différents protagonistes finit par être interrompu. L'état du prince Guéric semblait être une aubaine à laquelle même Dorian ne pouvait se soustraire. Sans aucun doute que n'importe qui aurait cru y percevoir un signe des Sept qui l'engageait à reprendre les terres pour lesquels les dorniens avaient versé autrefois tant de sang. Lorgnant et se remémorant les dernières paroles qu'ils échangèrent son cheval fit demi-tour et revint vers son armée. En observant dame Jordayne il réengage la conversation.

Qu'en pensez-vous ?


Les préoccupations semblaient sérieuses. Son regard brillait de vouloir combattre et guerroyer et mener cette bataille avec la plus grande force et ferveur. Pourtant les paroles du prince orageois avait eu une certaine intention. Il y trouvait une forme de compassion peut-être même un poing d'honneur pour celui qui semblait être acculé d'un mal ou d'un état maladif.