Sujet: Qu'en serait-il ? ( pv Sélènia ) [An -112 Mois 12, Semaine 1] Dim 20 Déc - 21:54
An -112 Mois 12, Semaine 1 feat. Sélènia Martell à Lancehélion Palais
La supervision des navires se faisait sans encombrement. Le temps était nécessaire pour faire jaillir de ces morceaux de bois brut de magnifiques vaisseaux de guerre prêt à partir pour l'aventure. Le regard rivé sur les quais et abords de la zone portuaire, Dorian réfléchissait à ce qu'il ferait pour la suite. Il ne ménageait pas ses efforts pour consolider les liens avec la Principauté toute entière, peut-être était-ce la piste qu'il privilégiait pour mettre tout le monde d'accord. La maison Martell était un phare au milieu de la nuit, flamboyant à des centaines de lieux et cela ses ancêtres avaient réussis jusqu'au bout à l'entretenir. Qu'en serait-il de lui ? Il ne savait ni comment ni dans quelles circonstances sa vie toucherait l'histoire de son royaume, ni si il serait connu pour avoir accomplit des prouesses extraordinaires digne des plus grands champions de l'âge d'or de Dorne. Des héros qui honorèrent ce royaume jusqu'au sacrifice ultime de leurs vies.
Qu'en serait-il ? Son regard dont les contours étaient parfaitement tracé d'un trait noir faisait ressortir ses yeux. Il reprit le chemin du palais remémorant ces songes et ses souvenirs de temps glorieux. Aujourd'hui le présent le mettait à l'épreuve et sa famille comme sa propre sœur avait encore bien des doutes sur ses capacités à pouvoir accomplir le destin triomphant que les Sept semblait mettre en jeu.
Dans les couloirs les serviteurs passaient de part et d'autres certains d'entre eux plus proche se saisissaient de stupeur à sa vue pour le saluer respectueusement. Alors il reprit le chemin du bureau de sa sœur. La ou les décisions étaient mises en œuvres, ce n'était d'ailleurs pas sans rappelé la posture de toute puissance dont elle se faisait la garante dans une forme digne de grandeur. Cette pièce avait avant reçu notre père et nos ancêtres avant lui. Toujours ces vieux souvenirs, cette ambition et cette peur, cette angoisse qui tenaille le creux de son ventre pour savoir comment tout cela allait-il bien finir.
Il devait prendre place dans ce siège, celui là même ou Sélènia d'habitude avait l'aisance de s'y posée pour écrire des centaines de lettres. Lui il n'en était qu'à quelques coups d'essais. Il gratifia d'un sourire soulagé la venue de celle-ci quand elle pénétra dans la salle ou il l'attendait assit sur cette chaise.
J'ai besoin de ton avis ma sœur, soit la plus honnête et franche possible. Dit-il en tapotant la pointe d'oie dans l'encrier avant de poursuivre le griffonnage dans lequel il c'était engagé.
Que penses-tu de cette princesse, Aléria Gardener ? On dit qu'elle n'est qu'une femme froide et sans cœur. Qu'elle s'est déjà refusée de prendre pour époux bien des chevaliers et des seigneurs. On parle d'une centaine d'hommes passé au fil d'un seul mot ou d'un geste de main révoquant toute forme d'engagement.
En parlant de cela il ne négligeait pas l'aspect bien étrange que sa sœur aînée elle même semblait partagée ce goût d'indépendance et de ne pas se soumettre aux lois divines du mariage bien que les récentes discussions à ce sujet semblaient annoncer un début prometteur.
Penses-tu que nous aillons la moindre chance ? En parlant de on c'était plutôt de lui qu'il fallait parler. Car se serait Dorian qui devrait se soumettre à cet exercice, cette simple formalité d'un mariage et pourtant pas n'importe lequel.
La journée est paisible, comme de nombreuses depuis que j'ai décidé de prendre du repos bien mérité. Les otages autrefois entre les mains des fer-nés sont maintenant en sécurité, ils ne sont plus un enjeu de luttes de pouvoir. Seul un problème perturbe mon repos, le cas de Han Toland et Meryl Piète. Nous n'avons encore pris aucune décision suite à la missive de Gyles Gerdener III, il est temps d'agir avant qu'il soit trop tard.
Alors que l'eau fraîche du bassin coule le long de mes épaules, une servante se dirige d'une démarche légère vers moi. J'observe du coin de l'oeil la jeune femme, attendant qu'elle prenne la parole.
- "Princesse, le Prince Dorian souhaiterai vous parler dans votre bureau." dit-elle poliment.
Je suis un peu surprise d'entendre que Dorian souhaite me parler, c'est un peu inhabituel de sa part. Je tourne mon visage vers la servante, elle dépose une serviette sur le rebord près de moi.
- "Bien, j'arrive." dis-je en me relevant.
Une fois prête, je me dirige tranquillement vers mon bureau, me demandant si Dorian est prêt à aborder de nouveau le cas de Han Toland, ou non. Les gardes devant la double porte me reconnaissent, ils ouvrent les portes pour me laisser passer. J'entre dans la pièce, observant brièvement la salle. Elle n'a pas changé, mais je suis étonnée de voir si peu de missives sur le bureau. J'aurais pensé que Dorian écrirait plus que ça. Je réponds à son sourire par un autre, le laissant m'annoncer l'objet de ma présence.
Dorian m'annonce avoir besoin de mon avis, un avis franc et honnête. Son regard est fuyant, il griffonne quelque chose sur du papier, ne me regardant pas dans les yeux. Il ne tourne pas autour du pot, me demandant mon opinion sur la princesse Aléria Gardener, il semble un peu... soucieux du refus d'engagement de cette dernière.
- "Je ne suis pas au courant de ses refus d'engagement. Néanmoins... Je sais que Naerys l'a certainement rencontré lorsque je l'ai envoyé en tant que diplomate à Hautjardin. Elle me paraît être une princesse... qui n'a pas suffisamment de jugeote. Lors de mes échanges de missive au sujet de la première disparition de Meryl Piète, elle a manqué de politesses et n'a pas hésité à se montrer presque menaçante pour m'obliger à intervenir pour son amie. J'ai été plus que coopérative dans cette histoire, et pourtant, elle a cruellement manqué de jugeote en faisant des choix douteux. Lorsque dame Piète a disparu pour la seconde fois, elle n'a même pas cherché à me contacter, elle a directement envoyé la flotte de Tyldr Salfalaise, sans en informer son père le roi. Nous sommes passés à un cheveu d'une seconde guerre par sa faute." dis-je avec froideur.
J'observe Dorian avec un haussement de sourcil, il me donne vraiment l'impression... de vouloir s'engager sérieusement. Le Dorian coureur de jupons serait-il capable d'être fidèle à une épouse ?
- "Je ne sais pas. Elle semble être une femme trop fière, et toi un débauché. Si tu veux qu'un mariage fonctionne, tu vas devoir y travailler dur, car elle ne sera certainement pas très coopérative." dis-je simplement.
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Dorian écoute sa sœur avec sérieux ce qui change pour la première fois dans cette coopération dont il prend de plus en plus les rennes. Il a conscience que le Bief et Dorne ont des dissensions et un passif bien trop ternis par les récents événements. L'amertume dans la bouche du jeune prince viendrait s’atténuer si il récupérait auprès des royaumes extérieurs une meilleure image notamment celle que dépeint sa sœur n'est pas réellement le premier aspect auquel les rois et seigneurs auraient envie d'entrevoir.
Je vois, tu ne la tiens pas en estime et tu es en colère je peux comprendre. Toutes ces malheureuses infortunes ne sont pas de ton fais après tout les fer-nés n'étaient pas supposés rentré dans l'équation et pourtant les voilà.
Il redresse son corps apposant son dos dans le siège qui lui est destiné.
Je crois que tu as fais du mieux qu'il t'étais donné possible de faire. Tu as négocié avec des fer-nés ceux d'Alrik Timbal pour sauver la famille Gargalen et tu voudrais que nos seigneurs comprennent mais c'est mal les connaître. Cela atténuera peut-être certaines rancœurs et fera taire les rumeurs à ce sujet mais maintenant que je suis en charge je ne serais pas aussi clémente que toi à ce sujet.
Il observe un moment de pause en passant furtivement ses yeux sur l'état générale de santé de Sélènia.
Tu sembles allée mieux aujourd'hui, et je sais à quelle point tu as souffert ces derniers temps. Ne néglige pas ta santé ma sœur je saurais m'en sortir. Écoute le médecin royal je ne veux pas te voir inquiète outre mesure.
Il sait pertinemment que la question du mariage était une affaire parmis tant d'autres mais, elle était importante à ses yeux. Hormis cela il fallait aussi constatée la pâleur de la peau de son aînée, cet état de fatigue et la maladie qui l'avait subitement prise depuis plusieurs semaines. Il n'osait mettre un mot là dessus, comme si la pudeur de son corps changeant ne le regardait pas plus que les nombreuses femmes qui partageaient son lit.
Je hausse un sourcil presque amusée en entendant Dorian énoncer à voix haute que je ne tiens pas Aléria Gardener en estime. C'est vrai, entièrement vrai. Il est également vrai que je suis en colère, certains jours plus que d'autres. Il est aussi vrai que les fer-nés n'étaient pas censés êtres mandatés par le Bief, comment le deviner ? Ce n'était pas quelque chose de prévisible.
- "J'ai n'ai qu'une seule hâte, voir déguerpir tous ces fer-nés. Il va falloir renforcer les défenses, aussi bien contre les fer-nés, que contre les Ouestriens. Si les hommes de l'Ouest venaient à conquérir une cité, ils la garderaient bien plus habilement que les fer-nés. Mais s'ils en prenaient une, je veux qu'elle soit leur tombeau. Il est plus facile d'enfermer des soldats dans une cité, que d'essayer de les déloger lorsqu'ils s'y enferment de leur plein gré." dis-je simplement.
Dorian semble vouloir me couvrir de louanges, c'est bien étrange de sa part. Peut-être voit-il enfin l'entièreté de l'échiquier que représente le monde. Ou peut-être que ce n'est pas encore le cas. Je hausse un sourcil en prenant un siège devant le bureau, m'accoudant confortablement sur le coussin.
- "Le peuple aime les rumeurs, peut-être que quelqu'un les alimentait. Si la famille Gargalen avait été sacrifiée pour déloger les fer-nés, le peuple et les seigneurs auraient trouvé une raison de crier au scandale. Personne ne peut me reprocher d'avoir sauvé la maison Gargalen d'un massacre aussi déshonorant. Le problème que j'ai rencontré durant cette négociation, était simplement que ce fer-né avait des ambitions bien différentes. Ce bougre ne voulait ni or, ni armes, ni contrat. Il voulait des terres sur lesquels régner. Il a été bien bête de croire que je le laisserai vivre à Dorne après qu'il ait annexé des terres ne lui appartenant d'aucun droit. Ne t'avise pas de croire que négocier Salrivage avec lui ne m'a pas révulsé. J'étais très en colère de le voir si enclin à se croire chez lui." dis-je avec amertume.
Je secoue doucement la tête pour me calmer, il n'est pas bon pour moi de me laisser aller à la colère. La laisser sortir est libérateur, mais l'entretenir peut nuir.
- "Je me sens un peu mieux. Nous avons de la chance que tu sois prêt pour m'épauler.. Avec l'absence de Naerys, tout aurait pu devenir très compliqué." dis-je en soupirant.
Sujet: Re: Qu'en serait-il ? ( pv Sélènia ) [An -112 Mois 12, Semaine 1] Jeu 31 Déc - 9:20
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Dorian et Sélènia étaient sur la même longueur d'onde. Il aura fallut une guerre et des incursions répétés sur leurs territoires pour finalement les mettre d'accord sur l'indépendance et la souveraineté du peuple dornien et de la maison Martell. Il ne perdait pas de vue la réticence envers les Rhoynars mais, ils avaient d'une façon ou d'une autre un rôle à jouer au sein de la Principauté et de toute évidence il ne pouvait pas le nier. Les propos de sa sœur furent empreint de cette sagesse peu commune qui caractérisait Sélènia elle était capable d'être stratège et diplomate à la fois c'est ce qui faisait d'elle une véritable dirigeante et sans doute la plus intransigeante qui soit pour Dorian de connaître.
Tu as fais ce qu'il faut. Le seigneur Gargalen et sa famille sont en sécurité maintenant c'est tout ce qui compte. Au diable les rumeurs on dit de moi que je suis un débauché et ce n'est pas pour me déplaire très chère sœur.
Le sourire se trace sur ses lèvres alors qu'il continu de griffonner d'un air plus sérieux sur un parchemin.
Je te reconnais bien là, les fer-nés sont incapables de nous tenir tête sur terre cependant je dois bien admettre qu'ils ont des convictions et une détermination à toute épreuve. Certains sont sans doute plus idiots que d'autres mais, c'est toi qui les a le plus côtoyés. Ce Timbal n'avait pas l'air très malin qu'en est-il de l'autre ? Je ne me rappelle pas son nom.
Il lève les yeux au ciel cherchant la réponse à sa question mais, n'y trouvera aucune solution ni semblant de parole pouvant l'aiguiller à son sujet.
La santé de ma sœur me préoccupe énormément... Tu n'en douterais tout de même pas ma sœur ?
Ses yeux se posent sur sa silhouette filiforme et dont bien des bruits de couloirs et rumeurs comme elle aimait les appeler circulaient à son encontre. Non pas que les mœurs de Dorne soient hostiles à voir accéder au même titre et rang que des enfants né légitimement. Il souhaitait nourrir et entretenir cette spontanéité et surtout la confiance qui s'instauraient entre eux.
Qu'en est-il du père ? Est-il au courant de ce qui grossit dans ton ventre ?
Il recentre son regard sur la lettre quasi terminé.
Laisse moi juste quelques instants encore pour fignoler le tout et ta patience en sera grandement récompensée.
La lettre qu'il écrivait était effectivement bien celle concernant Han Toland et son destinataire le Roi Gyles III Gardener.
Dorian et moi sommes d'accord, c'était quelque chose de rare par le passé. Mais maintenant... Il semble être devenu bien plus sage, plus ouvert à voir la véritable portée de mes actions. Il ne critique plus impunément, c'est agréable. Le sujet des Rhoynars reste tabou entre nous, mais je défendrai ma position corps et âme, ils sont trop nombreux pour êtres ignorés ou malmenés. Nous, Dorniens, qui sommes le peuple fier et libre aux moeurs avancés... Ne nous pouvons pas être les auteurs d'un génocide. Ce n'est pas Dorne, non jamais.
Je hoche silencieusement la tête lorsque Dorian réitère son avis sur le sauvetage de la famille Gargalen et les rumeurs qui circulent parmi le peuple. Un sourire amusé m'échappe lorsque Dorian tente une pointe d'humour en parlant de son cas de débauché. Le sujet des fer-nés est toujours sur la table, Dorian n'a rencontré aucun des deux seigneurs.
- "Le Timbal n'est pas très malin, mais il est méfiant et déterminé. Il nous a livré ses seuls atouts pour se protéger, se laissant sans joker face à nous. Le Salfalaise est également malin et méfiant, mais il semble... Avoir des objectifs un peu différents. Il y a quelque chose de moins énervant chez lui. Mais étrangement, ces hommes semblent vouloir respecter leurs paroles. Timbal a bien livré les otages, et le Salfalaise est allé jusqu'à attaquer Spectremont pour libérer Meryl Piète. J'aurais aimé qu'ils soient plus enclins à accepter de l'or, plutôt que d'avoir des ambitions plus hautes." dis-je simplement.
Le sujet retombe sur ma santé, il semblerait que tout le palais soit au courant de ma soudaine maladie. Même les plus puissants peuvent faiblir, mais nous sommes 3 pour régner, et seul un grand malheur pourrait nous faire tomber tous les 3.
- "Je n'en doute pas, Dorian. Il n'y a pas de père, et si quelqu'un s'avisait de le ou les réclamer, qu'il soit immédiatement envoyé au cachot. J'en serai la seule mère, c'est largement suffisant. Mais si tu veux vraiment donner un visage ou un nom à cette progéniture pour sauver la face, tu n'auras qu'à dire... Que le père est un homme d'Essos. J'aime bien Essos." dis-je simplement.
J'observe Dorian inscrite mot après mot sur son parchemin, écrivant sa missive au Roi du Bief. Je n'ai pas vu Dorian écrire une missive depuis un certains temps, et encore moins pour un véritable haut dignitaire. Je suis curieuse de voir le choix de ses mots, de ses phrases, de ses allusions. Le choix des mots est toujours très important.
Sujet: Re: Qu'en serait-il ? ( pv Sélènia ) [An -112 Mois 12, Semaine 1] Jeu 31 Déc - 17:18
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Il laisse parler sa sœur avec mesure, trop concentré à écrire et rédiger cette lettre dans laquelle il met bien trop de ferveur et d'engagement mais, il faut ce qu'il faut après tout il ne s'adresse pas à n'importe quel homme et par dessus tout pas à n'importe quel dirigeant. En Westeros il existe bien des hommes et des femmes puissantes mais, Gyles III Gardener est sans doute celui le plus prompt à protéger son royaume et à préservée la paix à travers son âge avancé et sa sagesse.
Les fer-nés sont ce qu'ils sont, des épines d'oursins dans les pieds de ceux qui oseraient croire qu'ils ne sont que des vauriens affamés. C'est ce qui les rend si dangereux et imprévisible ma sœur... Je gagerais de garder sous le coude ce Salfalaise. Il me plaît il a été au devant de bien des dangers et déjoué nos efforts de le traquer ce qui relève de l'exploit. En ce qui concerne Timbal il ne mérite que ce qui lui arrive.
Il souffle un coup sur le parchemin avant de le tendre à sa sœur aînée.
Dorian me semble bien sérieux dans l'écriture de sa missive. Je préfère attendre patiemment qu'il soit prêt à me la faire lire, je lui proposerai des corrections à ce moment-là. Les compétences en écriture de Dorian ont toujours été inférieures à ses compétences de combat, rare sont les hommes à maîtriser parfaitement les deux. Je ne serai pas sévère, mais le Roi du Bief est sans aucun doute un maître de l'écriture.
- "Déjouer nos efforts pour le traquer n'est pas un exploit, il avait 4 jours d'avance. Sans connaître son objectif, il était difficile de le retrouver avant l'attaque. Mais peut-être est-ce mieux ainsi. Que serait-il arrivé si notre flotte était arrivée à Spectremont en même temps que la sienne ? Notre solide flotte aurait subit de nouveaux dommages. Je préfère que Spectremont soit endommagé, plutôt que notre flotte." dis-je simplement.
Dorian semble avoir terminé sa missive, il souffle un coup sur l'encre avant de me tendre le parchemin. Je l'attrape, puis je me rassois sur ma chaise pour lire à haute voix le contenu de cette lettre. Je vois quelques mauvais choix de mots, un manque de ponctuation, mais le coeur est là. Je pose la missive devant moi sur le bureau, puis j'attrape une feuille vierge et une plume que je trempe dans l'encre. Je recopie petit à petit la missive au propre, en modifiant les éléments que je juge nécessaire.
- "Je te propose ces modifications, j'ai remanié tes phrases avec des mots moins vulgaires et personnels. J'ai ajouté des virgules, des paragraphes pour ranger les sujets que tu évoques... Je pense que le texte est mieux comme ça. Qu'en dis-tu ?" dis-je simplement.
Dorian Martell, Prince Rouge, Lancehélion, Principauté de Dorne,
Hautjardin, Royaume du Bief An -111, Mois 01, Semaine 1
Au Roi Gyles III Gardener,
Votre grâce,
Aujourd'hui je prends la plume en ayant à l'esprit la réparation que vous réclamez face aux actes condamnables commis par l'un de mes vassaux. Sachez que je suis personnellement attaché à voir le seigneur Han Toland, jugé et condamné pour ses exactions à l'encontre de Dame Meryl Piète. Il m'est insupportable de songer à ce qu'à pu subir cette malheureuse jeune femme entre les mains de cet homme, qui se disait être loyal envers la Principauté et envers moi, son Prince.
Je vous accorde bien des qualités votre Majesté. Votre tempérance et vos mots sont posés et justes, et j'estime faire dès à présent le nécessaire pour mettre fin aux troubles entre nos royaumes respectifs. Je ne saurais garantir l'intégrité du Seigneur dont il est question, et cela, parce que selon mon opinion la plus personnelle, ce scélérat ne mérite pas de procès équitable, ni même aucune clémence ou aucun jugement de notre part. Il ne mérite que la mort, ou un sort tout autant insupportable et détestable. C'est pourquoi, Majesté, je ne peux point vous promettre de le ramener en vie jusque devant le jugement des Sept à Hautjardin.
La Principauté de Dorne est la proie de cet ennemi commun auquel nous faisons face, dont l'identité est connue sous le nom et la bannière Lannister. Depuis trop longtemps le regard perçant du lion toise avec avidité vos terres riches et fertiles. Majesté, je vous propose de nous rencontrer pour mettre fin à ce chapitre déplorable à bien des égards face aux multiples incidents qui n'ont fait qu'entacher notre respect et notre dignité respective.
Que les Sept vous garde, La Principauté et ma famille répondrons présent pour votre Majesté,
Sujet: Re: Qu'en serait-il ? ( pv Sélènia ) [An -112 Mois 12, Semaine 1] Lun 18 Jan - 20:39
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Il reprend aussitôt le papier corrigé et amélioré sans nul doute par les soins de Sélènia. Il jette un bref regard à son aînée, il n'est pas commun pour lui de prendre la plume outre pour faire part d'invitations et de banquets néanmoins il n'est pas peu fier de ce qu'il a écrit. Il voudrait pouvoir exprimer d'avantage mais, se serait sans doute insultant ou prématuré de sa part à ce sujet.
C'est toi qui excelles jusqu'ici dans ce domaine, je garderais cette lettre intacte concernant tes formules mieux vaut ne pas prendre de risque concernant le roi Gyles III loin de moi l'envie de nous le mettre à dos.
Il conclut en commençant à faire chauffer la cire et en recopiant méticuleusement les phrases Sélènia a mise en note. Il laisse ses yeux allés et venir sur le papier avant de poursuivre.
Nous devons mobiliser l'armée, faire parvenir à nos vassaux la nouvelle de manière à ce qu'aucun ne soit abusé par la confiance qu'ils mettraient en Toland. Son jeune frère lui même pourrait nous être utile qui sait ? Il n'est peut-être pas du même avis que son frère, il peut porter de l'ambition à l'encontre de celui-ci des griefs ? Je crois que la meilleure chose à faire est de ne pas précipiter les choses et donc d'observer en silence ce qu'il manigance. Je me garde la vengeance pour plus tard en ce qui le concerne je ne lui laisserais pas l'opportunité de nous porter un coup plus bas que cette bassesse.
J'observe le visage de mon frère lorsqu'il reprend en main le papier corrigé et amélioré par mes soins. Un sourire se forme sur mon visage lorsqu'il annonce qu'il gardera la missive comme je l'ai modifié. Je hoche doucement de la tête, satisfaite de voir que Dorian ne prend pas le Roi du Bief à la légère. L'idée qu'une nouvelle guerre éclate me hérisse au plus haut point, je ne souhaite pas voir le Bief et l'Ouest s'allier contre nous... Sinon.. Il en serait immédiatement fini de Dorne.
- "Il est vitale de parvenir à satisfaire le Bief, j'ignore ce qu'il adviendrait de Dorne si nous échouons à capturer Han Toland. Mais... J'ai comme l'impression que rien ne sera simple." dis-je simplement.
J'observe Dorian faire fondre sa cire sur le parchemin après avoir recopié la missive au propre. J'écoute attentivement la nouvelle prise de parole de mon frère, réfléchissant en même temps.
Sujet: Re: Qu'en serait-il ? ( pv Sélènia ) [An -112 Mois 12, Semaine 1] Mer 24 Mar - 18:24
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Il écoute avec attention, les paroles de sa sœur sont souvent utiles sur des aspects parfois insoupçonnés. La vérité dissimulée derrière d'anodines paroles qui permettent de faire naître des idées et des stratagèmes plus élaborés. Voilà que la lettre était prête, la cire chaude se solidifiant au contact du papier et au sceau princier qu'il portait à l'annuaire. Claquant des doigts un serviteur arriva aussitôt et prit la lettre, le jeune Dorian insista pour que cette lettre soit au plus vite dépêchée.
Je ferais mobiliser l'armée à voir comment celle-ci doit être manœuvrée. En cela tu dois connaître quelques règles élémentaires. Je confierais cette tâches à nos plus fidèles vassaux, à commencer par le seigneur Wyl ma sœur se sont d'indéfectibles alliés ainsi que nos plus petits seigneurs fieffés et chevaliers avoisinants.
Il hocha faussement la tête signe de désapprobation au sujet du Bief.
Ce n'est clairement pas une option envisageable Sélènia. En quoi ton honneur est-il en jeu à ce sujet ? Ne tergiverses pas dans la mauvaise direction, le Bief n'est jusqu'à preuve du contraire peut-être pas un agresseur sur le continent de Westeros mais, il faut se méfier de l'eau qui dort.
Il n'avait déjà pas une haute estime de lui même et surtout pas au sujte de l'honneur. Qu'est-ce qu'elle y connaissait à l'honneur au juste ? Il n'y a rien qui puisse traduire un comportement honorable de la part de leurs adversaires alors en quoi elle pouvait se targuer dans faire autant si se n'est mieux ?
Lord Toland va devoir payer quoiqu'il advienne.
Il se taisait un court moment pour songer à toutes les paroles de sa sœur.
J'ai l'impression que tu as peur ma sœur. Tu as peur de te confronter à un ennemi quel-qu’il soit. Tu ne sais rien des batailles militaire à mener et cela te montre si fragile... Mais sache une chose il n'y a pas de victoire sans sacrifice ni perte. Des mères et des épouses seront endeuillées de leurs fils Sélènia et cela tu ne pourras rien y faire. Tu es prête à laisser le Bief faire la sale besogne alors qu'elle pourrait tirer encore plus avantage de cette situation dans laquelle nous sommes les seuls impliqués.
Un faible sentiment de soulagement me parcourt lorsque je vois cette missive partir dès à présent pour le Bief. Voilà une bonne chose de faite, mais tant d'autres restes encore à faire.
- "Le Seigneur Wyl ? Je ne doute pas de sa loyauté, mais il est éloigné de nous géographiquement, sa ville et sa famille pourraient être prit à parti par nos ennemis. De plus, j'ignore s'il est un homme de guerre, je le vois plutôt comme un homme de manigances et de politique." dis-je simplement.
Je sais bien ce que pense Dorian, la folie de la jeunesse. Il pense que mener une guerre est simple, qu'il suffit de gagner les batailles. Mais c'est faux, mener une guerre ne se résume pas aux batailles. Il faut tromper les espions, protéger les cibles pouvant êtres pris en otage et se préparer à tous les coups bas possibles. Personne ne mène la guerre de façon honnête, personne n'est assez fou pour ça. Il y a trop à perdre pour se soucier de certains détails.
- "Le Bief est un royaume puissant économiquement, et sa situation géographique le placera souvent dans les conflits entre royaumes. Le Bief doit prendre parti, être de notre côté ou du côté de l'ennemi." dis-je simplement.
Mes sourcils se froncent puis se haussent lorsque j'entends Dorian me dire que j'ai peur. J'ai parfois l'impression qu'il oublie que son expérience militaire est presque inexistante en comparaison de celles des autres seigneurs de Dorne, il n'est encore qu'un bébé qui joue à la guerre.
- "Je sais mieux que toi Dorian, ce que c'est de tuer un homme. Tu es bien idiot de ne pas avoir peur, ça montre ta méconnaissance de la guerre. Tu n'es encore qu'un enfant qui joue à la guerre, une seule bataille ne fera pas de toi un guerrier. J'étouffais déjà des complots contre nous pendant que tu te saoulais à mort avec des putains, alors ne me sous-estime pas, Dorian. Tu ferais mieux de t'inquiéter de ce dont il adviendra si tu échoues à capturer Han Toland." dis-je avec beaucoup d'agacement.
Il m'a énervé, il m'a contrarié. Je ne supporte pas ses airs arrogants, alors qu'il y a encore quelques mois... Il était la honte de notre famille.
An -112 Mois 12, Semaine 1 feat. Sélènia Martell à Lancehélion Palais
Le Bief n'a que faire de nos querelles ma sœur mais, j'essayerai de les rallier à notre cause si c'est que tu désires.
Il n'y avait pas ou très peu de chance que le jeune prince face changer d'avis sur ces sujets. Quand sa sœur avait quelque chose en tête elle pouvait être aussi borné que lui avec les femmes qu'il voulait obtenir dans son lit. Ce qu'il voulait il l’obtenait aisément pas son nom, la beauté et la richesse. Il songeait à ce qu'elle lui avait dit auparavant sur les paroles tenues auprès des seigneurs insulaires. Ces nuisibles avaient des convictions différentes des autres et pourtant ils respectaient leurs paroles mais, contre quoi au juste ?
Tu dis que les fer-nés ont tenues leurs paroles. Si se n'est de l'or qu'ils cherchaient ici, qu'ont-ils obtenus ?
L’interrogation était fondée il voyait bien mal ses serpents des mers repartir les mains vides quand ils avaient été si précautionneux dans leur façon d'agir avec Lancehélion et la menace permanente qu'ils ravivaient sur les comptoirs portuaires et les fiefs isolés de Lancehélion.
C'est un art de vivre que tu ne maîtrises pas ma sœur.
Ironisa-t-il au sujet de ses comportements sulfureux dont le chemin de débauche se traçait allégrement dans les contours des silhouettes féminines dans sa couche et du vin coulant à flot.
Sujet: Re: Qu'en serait-il ? ( pv Sélènia ) [An -112 Mois 12, Semaine 1] Sam 10 Avr - 12:44
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Mettre la main sur ce scélérat était une priorité absolue. Effectivement elle ne pouvait dénigrer ce sujet car elle tenait trop à l'image neutre et pacifique de leur chère Principauté. Il n'était pas monnaie courante que nous brandissions de telles paroles à l'encontre des pauvres malheureuses qui chaque jour aux abords des ruelles malfamées ou de aprt et d'autres du continent des jeunes femmes se faisaient violer. Là c'était différent, elle portait un nom et un rang ? Plus ou moins importante aux yeux d'une personnalité assez importante pour qu'on est à s'en soucier. Déplorable idéale de vengeance et de réparation. Il fallait laver l'honneur mais, rien n’effacerait ce qu'elle avait sans doute subi et vécue auprès de ce sale pourceau.
La parole c'est bien la seule chose qu'ils ont. Ceux là on tenu parole mais, il n'en sera pas toujours ainsi Sélènia soit en certaine.
La défiance était de mise, il avouait facilement que ceux auxquels ils avaient eu à faire avaient sans doute des principes moraux si se n'est fondant des brides de confiances dans leur tournure de situations. La plupart ne s'efforçaient pas d'aller plus loin que leur propre vanité, obstination, dans un individualisme commun aux hommes pour y voir apparaître la pourriture s'installer.
Si tu veux bien m'accorder encore un peu de ton temps...
Il voulait la retenir sur un sujet plus préoccupant de sa personne que celle du royaume cette fois. Il devait penser au futur et au bien commun de son avenir dans la Principauté. Sa petite personne voilà ce qu'elle songerait encore et encore mais, il espérait qu'il se trompait cette fois-ci.
Qu'attendait père de nous penses-tu Sélènia ? Je me suis souvent sentis perdu et illégitime à tenir mon rôle malgré nos coutumes et notre appartenance commune à la lignée princière de Dorne... Cela évoquera sans doute mes nombreux déboires à ta mémoire... Et à juste titre je ne pourrais m'excuser de cela... J'ai... Trop de caractère comme il dirait... Que penserait-il de nous aujourd'hui ?
Je hoche la tête une nouvelle fois en écoutant mon cadet se méfier des fer-nés, j'ai comme l'impression qu'il me sous-estime. Quand ai-je déclaré avoir confiance en ces chiens des mers ? Jamais. Mais je n'oublie pas pour autant que les hommes ont parfois des rêves qui ne sont pas tous fait d'or et de richesses.
- "Je sais, Dorian." dis-je avec lassitude.
Alors que j'allais prendre congé, Dorian me demande encore un peu de mon temps. Je le regarde avec curiosité et surprise, ce n'est pas commun de sa part de me demander un peu de mon temps. Est-il préoccupé par quelque chose ? Les mots que Dorian prononçait me surprenaient encore d'avantage... Il se questionne sur les attentes de notre père, un lourd questionnement dont les réponses semblent difficiles à trouver, même pour moi.
- "Je sais pas, Dorian. Père était un homme égoïste, il ne pensait qu'à sa propre personne, tu as hérité de ce dur trait de caractère, et je vois bien le rude combat que tu mènes contre lui. Mais un bon prince... un bon père attendrait de nous que nous soyons unis, forts, et que nous soyons dignes de notre famille. Nous avons commencé à trouver notre chemin, tardivement, mais nous avançons. Lorsque nous aurons terminé de combattre, nous pourrons faire prospérer notre Principauté, ensemble." dis-je avec conviction.
Sujet: Re: Qu'en serait-il ? ( pv Sélènia ) [An -112 Mois 12, Semaine 1] Lun 24 Mai - 22:37
An -112 Mois 12, Semaine 1 feat. Sélènia Martell à Lancehélion Palais
Son regard se confond dans celui de sa sœur aînée. Il était évident que lui espérait plus de compassion de la par de leur propre géniteur. Il n'était pas certain de comprendre l’entièreté de ses tâches même si il fut éduqué à cet effet. Il avait toujours agit suivant ses désirs, ses envies. Aujourd'hui prenait-il conscience de l'ampleur de cette tâche qui lui était tenu de tenir ? Le jeune prince rouge avait soif de vengeance, de rendre ce qu'on lui infligeait dans cette honte et cette méprise. Il voulait rendre Dorne plus forte, plus solide à n'importe quel prix. Ses penchants, cet instinct avide du corps de femmes fragiles, celle qui se laissaient allé dans ses bras et qu'il aimait particulièrement faire jouir de plaisir. Tout cela avait sans doute une fin plus ou moins tangible.
Je t'aiderais soit en sûr ma sœur. Je ne te ferais plus honte ni défaut je te le promet.
Il se relève et dans une mimique presque enclin d'un jeune enfant insouciant il offre un sourire aimable et encourageant à sa sœur. Il s’approche d'elle et dirige sa paume de main contre le bas de son ventre.
Pour leur bien et celui de tous. Pour notre futur.
Je hoche la tête avec conviction, je suis certaine que Dorian est maintenant sur le droit chemin... Le combat fut long pour le placer sur cette longue route bordée par de trop nombreuses distractions.
- "Je n'oublierais pas cette promesse, elle compte beaucoup. Sois un meilleur homme que notre père, Dorian." dis-je avec conviction.
J'observe mon frère poser sa main sur mon ventre encore plat, ce geste est à la fois étrange et un peu gênant. Je ne m'imaginais pas devenir mère un jour, la Principauté avait cruellement besoin de moi... Dorian était un fils et un prince indigne, et Naerys une enfant gâtée et inexpérimentée. C'est une faute de plus que je mets sur le dos de notre défunt père, il n'a pas préparé Naerys et Dorian, il était trop occupé à toujours trouver de nouvelles épouses.
- "Que cette promesse te guide loin, petit frère. Je serais toujours là pour te la rappeler. Si ce sont tes dernières questions, je vais te laisser travailler." dis-je en me préparant à quitter la pièce.
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Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
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️ sobade.
