Alrik pouvait constaté en entrant dans la tente que la princesse avait tenue parole. Il marquait là son courage comme tout les dorniens qu'il avait affronté jusqu'ici auparavant. Le seigneur fieffé face auquel il avait payé le fer-prix avait combattu vaillamment. Le courage sa ne s'apprend pas, sa se ressent et c'est bien dommage que ce peuple en face preuve aveuglément. Un peu plus de discernement ne leur ferait pas de mal au lieu de mourir bêtement sous les flèches et les lames d'envahisseurs aussi résolu et ne craignant pas la mort.

Il se posta au devant de cette table disposé à l'effet des pourparlers qu'il avait quelque part lui même amorcé. Après tout si il avait besoin de transiger quelque chose mieux valait se tenir au courant des limites des dirigeants dès notre arrivée.

Il ne manquait pas d'assurer ses arrières. Il était venu avec un groupe restreint et les montures qu'ils utilisaient avaient l'avantage de connaître d'avantage le terrain. Ces animaux étaient bien utiles dans ces terrains escarpés et arides. Il avait prit soin aussi de garder une assurance concernant ses plans et son projet de s'établir durablement dans l'esprit de cette princesse qu'elle apprécie ou non son genre le laissait bien indifférent. Non ce qu'il voulait c'était garantir le succès de ce raid avant de partir potentiellement aussi insolent que victorieux pour asseoir son autorité et faire de l'ombre à Harwyn Chenu.

Alrik : Merci de nous recevoir Princesse, ne perdons pas de temps en cérémonieuses et futiles présentations.  Déclara-t-il en prenant une lampée d'eau de sa gourde qu'il gardait attaché autour de son veston matelassé le faisant crever de chaud sous ce soleil de plomb.

Alrik :Alors... Quelles sont vos demandes, dites moi ce qui compte le plus à vos yeux et peut-être trouverons nous un arrangement satisfaisant.  

Elle lui plaisait. Physiquement parlant bien sûr. Tout ce qui pouvait sortir de la bouche de cette catin de dornienne était bon à prendre et il se savait confiant dans ses chances de négociations. Il imaginait déjà sa bouche en forme de « o » pour lui prouver une charmante attention. À moins que cela soit la chaleur qui le rendait si prompt à ce genre de perverssions de l'esprit.

Alrik : Bien sûr comment en aurait-il pu en être autrement. Je suis prêt à vous rendre vos vassaux c'est votre désir le plus cher et je le respecte. 


Déclaration qui se devait d'aller dans le sens de l'entente cordiale d'abord et puis plus incisive.

Alrik : Sachez que je ne veux aucun paiment les coffres d'or ou pierres précieuses sont des choses abstraites à mes yeux. Je ne dis pas que mes guerriers ne seraient pas contre quelques babioles brillantes mais, ce n'est pas ce que je suis venu chercher en cette charmante contrée. 


Il fallait dévoiler son jeu au fur et à mesure sans en perdre la main. La deuxième partie devait se tenir de manière plus stratégique sur le rapport du respect à l'adversaire vaincu.

Alrik :  Vous touchez juste avec vos mots ou presque. Je suis un guerrier et j'ai comme bien des fer-nés une ambition allant au delà de mes frontières.

Il laisse ses yeux se poser sur les figurines sans trop parler de ce qu'ils avaient pu accomplir depuis le Bief et ce qui allait suivre par la suite. Chacun avait pris des routes différentes pour des buts indépendants d'un objectif commun. Force à croire qu'elle essayait de l'acheter cela n'allait pas fonctionner.

Alrik :  Que pensez-vous bien pouvoir me proposer de plus précieux que des terres à piller et une mort glorieuse pour rejoindre notre Dieu ? 

Il ricane gravement dans sa barbe observant les mains apposées sur ses cuisses cette femme qui se disait princesse et dirigeante.

Son sourire grimaçant finit par s'atténuer. Il y avait des paroles censées dans tout ce bavardage qui ne lui plaisait pas comme l'impression qu'elle avait toutes les cartes de son côté. Cela avait une fâcheuse tendance à l'énerver. Il n'aimait pas perdre et encore moins être piégé dans ce cadre il savait et il en était assuré qu'il allait gagner. Il laissa de côté le verre qu'elle lui proposait non par politesse mais bien par assurance de ce qui était dans le contenu de son verre. Alors quand elle proposa de prendre d'assaut et de payer ses hommes un arrière goût du Bief revint à son esprit. Il n'était pas de deux à marchander leurs forces et encore moins à se laisser impressionner. C'est ce qu'il reprochait à Tyldr et à ses frères pourquoi être relégué à de vulgaires mercenaires ?

Il ne riait plus sur l'allusion de ses hommes et du paiement qu'elle proposait. Cela n'avait pas de quoi le faire rire ni lui ni personne qui se savait aucunement entravé par des entraves de cordes ou de chaînes. Il réfute aussitôt la bonne parole pour qu'elle ne se fatigue pas avec ses idées.

Alrik : Contrairement à vous autres roitelets du continent nous n'avons pas le même rapport à l'argent. Mes guerriers me suivent pour mes actes et d'avantage par choix. Ce que je représente ce n'est pas simplement une promesse de richesse et de gloire. C'est ce que nous sommes c'est dans notre sang. Epargnez moi vos sales besognes nous en avons déjà assez subis les déboires avec Harwyn la poigne.

Il bascule le pion de son index. Chacun a son rôle et sa place et ne la quitte pas.

Alrik : Si vous n'avez que ça à nous offrir je saurais moi même choisir mes batailles et ce qui permettra à mes frères de s'enrichir ou de mourir glorieusement au nom du Noyé.

Il se relève et se retourne prêt à quitter la tente.

Il s'arrête et commence à entendre une forme de discours malingre. Son visage se relève vers le toit de la tente et détourne sa nuque vers son faciès. Hautaine et versatile que sont les femmes ou presque toutes pour sa propre expérience Hedda était peut-être main maline que cette vipère des sables.

Alrik : Se n'est pas en or ou en renommée que je veux être payé.

Lance-t-il un regard lubrique sur sa silhouette féline. Oh non il ne serait pas de ceux qui se laisseraient attendrir par ce genre de reptiles, elles sont bien trop vénimeuses et n'apporteraient que honte et déshonneur sur sa maison et son Dieu.

Alrik : Je veux des terres. Chose que vous ne semblez pas prête à cèder facilement. Je peux vous les rendre contre l'autorisation de resté sur vos terres, après tout elles sont miennes désormais. Je veux un accord privilégié avec vous et votre Principauté. Si vos vassaux veulent venir se frotter à nous autres fer-nés grand bien leur face nous les attendront de pied ferme. En revanche nous aurons la possibilité d'aller et venir sur votre territoire en toute impunité. Je saurais tenir mes chiens si vous tenez les vôtres en échange nous pourrons prospérer et j'envisagerais peut-être de reconsidéré votre demande de soutien contre l'Ouest.

Il appose ses mains sur les hanches le bout de ses doigts effleurant la sangle de cuir de son ceinturon.

Ravi d'entendre de telles paroles bien plus encourageantes que les précédentes il retourne au devant de cette table. Malingre et pingre il ne rechigne pas à entendre des choses plaisantes au sujet du territoire conquis et qu'il garantit gardé si elle st prêt à souffrir de sa présence ici dans ce royaume.

Un autre son de cloche sonna au travers de ses lèvres. Elle avait changée de positionnement comme dans un jeu entre stratèges. Voilà que le cavalier prenait la tour et la reine fléchissait face au désarroi de son peuple et la souffrance de ses sujets. Le fer-né semble plus enclin à revenir au devant de la table.

Alrik : Je suis d'accord. Cette idée me plaît d'avantage que la première. À la votre !

Il laisse son sourire découvrir ses dents acérées et satisfait il prend son verre en main et le vide d'un trait. Dans une expiration désaltérante il lorgne un peu sur le corps de la bougresse et marche d'un côté puis d'un autre.

Alrik : En revanche je veux une preuve de ce que vous avancée.

C'est tout à fait normal de demander ce genre de garantie quand il agit pour l'intérêt d'un royaume au bord du chaos ou presque.

Alrik : Sans quoi nous ne pourrons pas faire affaire. Faites moi seigneur de ses terres, un titre quelque chose dont vous continentaux êtes si doué. Un sceau de vos armoiries m'octroyant les terres de Dorne conquises par moi et mes hommes.

Alrik l'observe avec une certaine entente. Son oreille tendue il ne pipe mot. Écoute et apprend quand bien même cette femme était à la tête d'un royaume elle ne régnait jamais plus que sur du sable. Elle tenait donc véritablement à ces otages ? Sérieusement il ne comprenait pas comment on pouvait porter de la valeur à une maison qui avait été vaincu aussi facilement. Selon lui c'était une preuve de faiblesse et elle ne devait pas avoir prit l'ampleur des conséquences qui découleraient de ce choix grotesque.

Alrik :Naturellement... Protéger votre peuple c'est bien là le seul souhait le plus cher à vos yeux.


Il n'y avait rien à en tirer. Fallait-il la brusquer et la mettre devant ses responsabilités ? Après les fer-nés ne seraient pas accueillis bras ouverts car la guerre faisait naître des rancœurs et une volonté vengeresse chez tout les vaincus. Le bruissement de sa bouche sa langue passant entre ses dents il touchait au but et sa renommée n'en serait que plus grandissante. Pour le moment jouons carte sur table et soyons prêt à entendre ce qu'elle veut véritablement.

Alrik : Une concession, parlez, je vous en prie Princesse. Quelle est votre demande si tentée que vous soyez en position d'obtenir ce que vous voulez de ma personne.


Il y avait un véritable sens à ses paroles. Le sens de son parcours et de cette ferveur qui l'animait durant les batailles perdait elle aussi une certaine constance mais, qui était là pour savoir ce qu'il tramait dans cette tente ? Il n'y avait pas un discours à tenir ni même une promesse à faire valoir qui rebuterait ses guerriers. Ils étaient là eux et il pouvait bien se permettre de parler d'une façon différente qu'en apparence.

La parole se libérait au fur et à mesure de la discussion. La négoce rude avait finalement laissé envisagé la brèche entre résilience et détermination. Alrik était un guerrier au service de sa cause, de celle du Noyé qui l'accompagnait dans ses batailles et dans l’accession au trône. Ce que la princesse demandait restait accessible et pour tout dire inattendu. Il passait sa main dans sa barbe réfléchissant ou faisant mine de réfléchir. Il y avait du bon sens et de la loyauté et cela pouvait peut-être avoir du bon à l'avenir. Que ses vassaux viennent se frotter à lui il les attendraient. Il n'avait pas perdu de temps durant cette occupation et ce nouveau territoire qu'il comptait bien gardé. La renommée d'abord, les richesses viendraient naturellement. Sur les bonnes paroles de la Princesse le tour couronné par un hochement d'abdication à ses requêtes Alrik attendit les mains fermement ancrées et joints sur le devant de la table.


Alrik : Affaire conclue Princesse. Vous faites le bon choix, un très bon si je ne m'abuse.

Il se mit à sourire dans cette ampleur de chaleur qui transpirait à grosse goutte le long de son front. Des rougeurs apparaissant au niveau de sa nuque et sur le haut de son front par l’implacable chaleur du sud et les coups des rayonnements de cette sphère astrale à laquelle il n'était pas rompu. Il leva son verre vers la servante, bien à son goût mais il n'avait pas le temps. Seul le regard lubrique se détourna en observant d'un coup d’œil la princesse et ses agissements. Son verre à nouveau remplit il bu une nouvelle gorgée et essuyant de sa main sale d'insulaire ses lèvres violacées il réplique.

Alrik : Bien d'autres comme moi viendront Princesse. Soyez sûr qu'ils auront à faire à moi si ils essayaient de porter atteinte à votre merveilleuse citée. Un jour espérons que je puisse moi même vous rendre visite.

Ironise-t-il quand il avait souvent l'esprit bien plus vide que le sang qui rapidement gorgerait sa queue en pensant à des choses qu'il mettait bien plus souvent en applications qu'en paroles vaines et futiles.

Il délaisse un peu son regard sur la servante et reprend le sourire satisfait qui imprègne sa barbe. Ses dents d'ogre dévorant la chair et s'abreuvant de vin s'étirent dans un sourire presque machiavélique.

Alrik : Dommage vous auriez pu apprécié ce que j'ai fais de cet endroit. En tout cas soyez sûr de récupérer vos otages en toute intégrité. Je vous les ferais parvenir d'une manière ou d'une autre princesse dès que les dispositions le permettrons vous avez ma parole.

Il se relève et ricane un coup laissant caverneusement une quinte de toux s'extirper de sa gorge scabreuse.

Alrik : L'Ouest serait à notre portée encore faut-il réussir à tenir un si vaste territoire majesté. Nous autres insulaires sommes des îliens mais, plus le temps passe plus j'apprécie le goût de la terre ferme. Que vos Dieux vous protège Princesse.

Il enroule le parchemin sous une couche épaisse de son armure et remonte aussitôt sur le dos de sa monture. Ses hommes attendent patiemment alors qu'il siffle dans un coup de talons dans le flanc de son cheval et s'en va dans la direction dans laquelle il était parvenu.