I could love you ( Khaelys )

Sujet: I could love you ( Khaelys ) Dim 3 Jan - 2:53

i could love you
AN -112, MOIS 10, SEMAINE 3La nuit déjà pointe haut dans le ciel alors que mes navires apparaissent dans le sillage des côtes de Salrivage. Ils débarquent et portent le message à Alrik Timbal du retour avec succès de cette mission dont il avait sollicité mon aide. J'avais accepté par soutien mais, je me doutais bien des intentions d'Alrik et surtout de ses craintes en m'envoyant moi plutôt que lui à Lancehélion. En temps de guerre on peut s'attendre à donner et à recevoir de bonnes comme de mauvaises surprises. Lui avait sans doute dans ses pensées belliqueuses cru qu'il serait la proie d'un vaste complot et piège au sein des remparts de la vaste et puissante citée de Lancehélion. Je ne m'étais pas offusquée à cette idée peut-être n'en avait-il même pas conscience. Après de courtes retrouvailles à boire et festoyé aux côtés de mes hommes je me dirigeais d'un pas lent et grisé vers la tente de Khaelys. Je n'étais pas venu jusqu'ici pour connaître l'avenir de mon clan, de ma famille ou de mes proches. Ce qui m'intéresse à cet instant précis me concerne moi uniquement. J'effleurais des doigts les lanières bordant les drapés de la tente composant celle-ci. Je ne pouvais pas reculer, je ne cherchais même pas à me raviser, détourner les talons de cela j'étais sûr. La curiosité prenait le pas sur bien des réflexions qui altéraient mes choix et mes décisions ou était-ce l'alcool ? J'expirais une légère vapeur d'eau se dissipant lentement d'entre mes lèvres puis laissait peu à peu mon corps pénétrer à l'intérieure.

J'avais retenue ses lettres et mon esprit avait besoin de sa présence, d'une personne de confiance après ces longs mois passé en mer. Je pénétrais l'œil brillant à travers les voiles pourpres de sa tente arborant cette longue barbe hirsute et mes yeux perçants jaugé de part et d'autre si elle était encore en état de me recevoir au beau milieu de cette nuit agitée. Mes yeux se figèrent sur l'ensemble de l'espace que je côtoyais silencieusement. Mystérieux et sombre je n'avais pas pour habitude d'entrevoir l'habitat d'une devineresse. J'enviais parfois leurs conditions, ce sentiment d'être privilégié parmi tant d'autres. Parler au nom du Noyé était une destinée jalonnant l'infortune et le respect des populations insulaires. Qui sait ce que le Noyé pensait de ma visite en ce lieu ? Qu'avait-il prévu pour celui qui avait tant combattu en son nom depuis de si nombreuses années ? Je murmurais dans une parole presque inaudible,

« Khaelys ? »

Un murmure sans nom cherchant de mes yeux la voyante sans trouver une quelconque réponse. Il régnait une atmosphère reposante. La tranquillité qui régnait en ce lieu ne devait être perturber. Je prenais place m'asseyant en tailleur sur une large peau de bête écoutant et scrutant le moindre bruit, le moindre geste m'indiquant sa présence.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Dim 3 Jan - 11:54

Le Noyé me refusait des visions… pourquoi Noyé ?! Pourquoi ?! Ne t’avais-je pas fait assez de sacrifice ? N’avais-je pas assez rougis l’eau de sang de dornien ? Pourquoi Noyé ? Pourquoi ? J’eus un frisson quand le vent souffla doucement les pans de toiles de ma tente. La chaleur était étouffante dans la journée et s’envolait la nuit venue. Je fermais les yeux avant de ranger soigneusement ma tente, jetant les entrailles avant de le vider. Je sortis pour profiter des derniers instants de jours, un homme d’Alrik vient me proposer un repas, je hochais la tête, lui demandant de le laisser sur ma table de travail, le temps que j’aille me laver les mains et me passer un peu d’eau sur le visage. J’entrepris de me débarbouiller soigneusement en regardant le paysage. Une ambiance étrange flottait dans l’air. Je ne saurais pas le définir. Je passais mes doigts humides dans mes cheveux avant de rentrer sous ma tente.

Le repas était frugal : viande séchée, du fromage, du pain et une choppe de bière. C’était largement assez. Je m’assis pour feuilleter les derniers ouvrages que j’avais trouvés dans la bibliothèque du lieu, change-peau et vision… Tout comme poison et guérissons. Voilà ce que je cherchais. Je tournais les pages lentement avant de mordre sans appétit dans mon pain et mon fromage. Les Îles de Fer me manquaient… Je soupirais longuement avant de finir mon repas. J’en profitais pour peigner un peu mes cheveux et les relevais pour libérer mon cou et ma nuque. Je me frottais le visage avant d’allumer les bougies pour lire encore un peu, finissant mon repas avec ma bière. Je finis par ranger mes quelques affaires dans mes sacs, j’étais toujours prête à partir ! Savait-on jamais. Je m’allongeais à même le sol sur l’épaisse fourrure et fermai les yeux en inspirant profondément. Je me mis à prier silencieusement un long moment le noyé avant que la paix ne s’installe dans mon esprit. J’observais la dague posée sur le lit.

J’eus une hésitation, devais-je refaire une marque ? Peut-être que le noyé attendait une preuve de ma dévotion ! J’attrapai la dague avec un petit morceau de métal poli que je brandis devant ma figure. J’inspirais profondément avant de poser la pointe de ma lame sur le contour en forme de tête de hache sous mon œil droit. Le losange sur le front, le presque double triangle sous l’œil gauche, la tête de hache sous l’œil droit, des marques verticales sur le menton, une flèche sur le côté et un trait au-dessus de l’œil gauche. De la pointe, je redessinai la tête de hache. Je serrais les lèvres pour taire la douleur et le sang dégoulina sur ma peau et dans mon cou. Je finis par poser la lame et essuyer le sang qui maculait ma joue et ma gorge, c’était douloureux, mais d’ici quelques minutes… J’étalais l’onguent pour éviter une infection, le sang s’était arrêté de lui-même de couler. Dehors, la nuit avait fini de tomber. J’ôtais mes vêtements pour enfiler une simple tunique longue pour la nuit.

Je me laissais tomber sur mon lit et dans mes rêves presque paisibles ce soir malgré la douleur de ma joue. Le bruit des hommes me sortit un peu de ma torpeur, mais ce fut un bruissement dans ma tente qui me poussa à ouvrir les yeux. Une voix… Que j’aurais reconnu entre mille. Péniblement j’ouvris les yeux et me redressais sur un coude toujours couché dans mon lit, il faisait froid. Et assit, sur la peau de bête, en tailleur. Il était là… il était bien présent. Je ne savais pas s’il m’avait vu alors que j’étais dans les ombres, sur sa gauche, dans les plis de la tenture et à part un bruissement de tissu à cause de ma couverture… Mais il était là ! Mon cœur cogna plus violemment contre mon torse. Il était là. Sain et sauf…

« Tyldr. Je suis là. »

Je m’assis sur le bord du lit, l’observant dans l’obscurité de ma tente. Je repris la parole :

« Tu es revenu… En vie et… de ce que je crois deviner… entier et en bonne santé. »

Je me souvenais des lettres que je lui avais écrites… est-ce que lui cela lui avait parlé ? Je restais assise, l’observant avec attention. J’inspirais profondément avant de passer une main dans les quelques mèches qui avaient échappé à ma coiffure. La douleur de ma joue me revient et je passais les doigts dessus. Une petite croûte de sang s’était formée. Je me levai pour m’approcher de ma table de travail et attrapais un chiffon propre, à l’odeur, pour nettoyer ma joue.

« Veux-tu que j’allume une chandelle, ou tu préfères l’obscurité ? »

Je tournais légèrement le regard vers lui en finissant de nettoyer ma joue. Je reposais le chiffon avant de m’appuyer contre la table pour être face à lui.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Lun 4 Jan - 6:14

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AN -112, MOIS 10, SEMAINE 3 Mes yeux brillaient dans la pénombre à l’affût, d'un bruit, d'un mouvement dans l'air de cette tente de fortune. Khaelys finit par apparaître non loin de moi. Son visage légèrement tuméfié, ses cicatrices laissant place à cette onguent qui apaise les blessures. Je ne distinguais que fébrilement ce changement auquel je ne comprenais pas forcément les tenants et aboutissants. De plus j'étais bien trop grisé par l'alcool pour lui en faire part à l'instant. Mes sourcils se froncèrent puis mes lèvres se pincèrent avant d'arborer un fin sourire et finalement laissé un rire s'échapper d'entre mes lèvres. Je ne voulais pas l'offusquer, l'insulter ou même lui paraître irrespectueux par ma réaction qui m'était toutefois aussi surprenante à mes yeux. Cela semblait instinctif et quelque part je n'avais pu m'en empêcher.

« Je excuse moi... »

Déclarais-je baissant ma tête passant ma main contre mon crâne me blâmant d'avoir déjà dérangée celle-ci dans cet état si absurde et pourtant j'avais besoin d'être assuré de ce que je voulais entreprendre. Au fond de moi une forme de colère grondait, non pas contre le Noyé, ni même contre elle car après tout elle n'y était pour rien. Non cette vaine querelle que j'avais était contre moi voilà tout.

« Ne te déranges pas. »

Reprenais-je alors que je croisais mes mains et mes doigts devant ma personne reprenant peu à peu mon calme face à cette impétuosité et cette morosité qui m'éclatait en plein visage me déclarant que j'avais peut être fauté dans toute cette histoire. Je me relevais pour parvenir jusqu'à elle, à sa rencontre. Au passage maladroitement de mon corps je renversais quelques coupoles de bois et renversait un godet posé là. Ce que je cherchais était juste devant moi, une petite bougie à l'allure moindre se consumant sur son socle.

« Je suis vivant c'est là... La chose la plus importante que j'ai accomplis récemment. »

Terminais-je n'attendant pas qu'elle comprenne ce que je ressentais au fond de mes entrailles. Je détaillais scrupuleusement le visage qu'elle arborait malgré l'obscurité présente dans la pièce. La lueur des lumières se dégageant des bougies de part et d'autres de ce lieu jouaient au jeu du clair-obscur et apportaient une touche mystérieuse que l'on croit percevoir dans nos rêves. Ses traits étaient fins et les détails qui le composait magnifiaient de surcroît la beauté naturelle de son être. Mes yeux céruléens contemplaient d'un regard perçants leurs semblables. La pigmentation cyan de mes mirettes fixaient avec attention les siens. Telle l'écume et l'eau se fracassant brutalement sur l'écueil. Saillis et arqués ses sourcils épousaient parfaitement les formes harmonieuses et gracieuses de son front. Les pommettes légèrement rosées embellissaient ses lèvres charnues se complétant à la perfection. Son court et singulier nez était comme la représentation d'une idole trônant et représentant l'ancrage du Noyé au sein du foyer. Elle ne manquait pas d'atouts et son charme s'opérait sans crier gare. Je marquais de l'intérêt à son égard, non pas par pulsion ou par un imprévisible désir qui s'emparerait de moi. Non il y avait autre chose chez elle qui m'interpellait, ce je ne sais quoi qui vous coupe dans votre élan et accapare toute votre attention en un battement de cœur dans un simple contact.

Mes pupilles brillaient d'une incompréhensible lumière qui était plus flamboyante aux abords du feu qui lui continuait de crépiter lentement dans l'âtre. Rien ne semblait pouvoir le perturber, pas même l'impertinence de mes actes, et de mes pensés. Je m'attardais sur le long du tissu qu'elle arborait et qui magnifiait pudiquement ses courbes voilées d'une souple et harmonieuse bande aux colories chaudes. Je distinguais à peine les chevilles de celle-ci, ce n'était ni par un désir, une envie primaire et triviale émanant de moi que je fixais sa silhouette et ses traits. Non je ne cherchais simplement plus à fixer ses yeux qui sondaient les moindres faits et gestes que j’exécutais à mon insu. Que pouvait elle lire en moi ? Que pouvait elle être entrain de transmettre à mon égard à l'entité que je désirais plus que tout à servir ?

« J'avais besoin de te voir... »

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Lun 4 Jan - 11:27

Je restais immobile à le regarder dans les ombres de ma tente essayant de ne rien montrer. Il sentait un peu l’alcool… Mais je l’avais connu ivre et il ne l’était pas. Il était trop calme et trop paisible pour cela. Mais sa réaction… enfin, sa manière de faire était… étrange. D’habitude, lorsqu’il venait me voir il n’était pas si discret et si… calme… Là… C’était étrange. Et pourtant l’alcool n’avait pas pour vocation à le rendre aussi doux qu’un agneau. Tyldr… doux… J’aimerais voir ça. Notre dernière conversation remontait maintenant et je lui avais reproché de toujours me laisser derrière. Dans les deux lettres que je lui avais écrite… La première je lui avais dis un peu séchement que je venais le rejoindre grâce à Alrik ainsi que ses affaires étaient en ordre… et la seconde… Avait été très brève au sujet de ma vision et je lui avais demandé de faire attention. Excuse moi ? Je fronçais les sourcils :

« T’excuser de quoi ? »

Oui il m’avait réveillé, mais aucun rêve ou vision ne venaient hanter mes nuits si bien que cela n’avait pas d’importance qu’il me réveille… et j’étais heureuse de le voir… Si bien qu’un léger sourire ourla mes lèvres tirant légèrement sur mes cicatrices. Je lui proposais d’allumer, mais visiblement il voulait le faire lui-même. Je l’écoutais renverser quelques petites choses, chopes et assiettes vides heureusement. Il finit par trouver la bougie et j’observai son visage avec attention. Il avait la barbe longue et hirsute… mais rien d’anormal. Je fronçais les sourcils à sa remarque :

« Que s’est-il passé Tyldr ? »

Je soutiens son regard alors qu’il le plantait dans le mien. J’inspirais profondément, il semblait très fatigué… J’observais son visage, ses tatouages, son être comme-ci d’un regard perçant je pouvais deviner ses douleurs et les faiblesses de son être. Physique ou mental. Je ne dis rien, le laissant me détailler, je restais à le regarder, même si je me sentais mise à nu par son regard. C’était la première fois qu’il me regardait ainsi… La flamme de la bougie dessinait des ombres sur son visage et dans son cœur je voyais celle de son cœur. Noyé… aide-le… Ou dis-moi quoi faire pour l’aider. J’eus un léger sourire à sa remarque :

« Et je suis là. Alors je t’écoute, dis-moi ce dont tu as besoin. Et… assis toi sur le lit si tu en as envie. On sera mieux pour discuter. »

Je l’invitais à le faire d’un signe de tête en pressant légèrement ma cicatrice rouverte du bout des doigts comme pour me donner du courage. Je le suivis des yeux :

« Tyldr, es-tu soûl ? Ou as-tu juste bus une bière ou deux avec tes hommes ? »

Ce n’était nullement un reproche. Juste une véritable question posé d’une voix calme et douce. Je n’étais pas dans la confrontation comme parfois nous pouvions l’être, j’étais dans… le soutient ? Si on pouvait dire. Je continuais de le regarder avec attention. J’avançais d’un pas vers lui comme pour l’inviter à se confier à moi. Il savait qu’il pouvait me faire confiance, je ne trahirais aucun de ses secrets.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Jeu 21 Jan - 14:38

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AN -112, MOIS 10, SEMAINE 3 « Peut-être bien » Soupirais-je en me laissant tombé à la renverse sur l'amas moelleux qui constituait la couche. L'alcool participait à cet état de fatigue et d'incertitude dans lequel je m'étais enlisé depuis trop longtemps. Je restais fier, je restais maître aux yeux de tous de ce que j'accomplirais par la suite. Pourtant cette nuit j'en doutais. Je m'étais convaincu que je confronterais mon destin et la parole prophétique du Noyé. Pourtant rien ne semblait plus sûr en ce moment que la parole funeste qu'il avait proclamé à mon encontre sur les rives de la Mander.

« Le Noyé te parle-t-il ? » Questionnais-je alors que je laissais mon faciès se raffermir face à la réalité de mes choix et de mes actes. Me blâmant intérieur de ne pas être celui que je clamais être. Avais-je fais le bon choix ? Étais-je voué à cette fin ? N'avais-je pas toutes les raisons de me montrer plus fort et résolu que jamais ? C'était une de ces nuits ou l'incertitude et le doute prenait le dessus sur l'esprit. La fatigue me rendait plus enclin à croire que je n'étais peut-être pas celui qui changerait notre monde et finalement sombrerait dans l'oubli à cause de ce choix inconcevable dont j'étais l'un des principaux vecteur.

« J'ai besoin de savoir... » Me répliquais-je presque à moi même écartant presque un instant la présence de Khaelys à mon côté. Je fulminais dans une forme de désespoir sur l'indécision et les conséquences de mes actes.

« Je suis fatigué... » Je laissais mon corps tombé en arrière ma tête s'apposant contre le poil chaud des peaux tapissant le lit. Le ciel s'obscurcit comme un sombre présage. Cette tâche impossible devenait de plus en plus lourde et pressante dans mon esprit alors que je remarquais la plaie de Khaelys rouverte sur sa joue.

« Tu es blessée ? » Reprenais-je soucieux en observant de mes yeux perçant presque incrédule sa silhouette.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Jeu 21 Jan - 15:21

Je suivais des yeux le moindre mouvement qu’il faisait sous ma tente, sur mon lit. Soûl… ou pas… Je m’approchais d’un pas en attrapant une autre bougie pour remplacer celle qui allait s’éteindre. Il était épuisé et abattu. Qu’est-ce qu’il lui était arrivé ? Pourtant il me semblait bien qu’il était vainqueur de ses attaques ! Alors… Pourquoi ? Je continuais de le regarder sans rien dire, finissant d’allumer quelques bougies, chassant en partie les ombres de ma tente et offrant une lueur presque rassurant autour de nous. Le Noyé me parlait-il ? Je le regardais avec attention avant d’incliner la tête :

« Parfois oui. Ma dernière vision remonte quelques heures avant que je ne débarque à Dorne. J’étais inquiète de ne pas te voir. »

Besoin de savoir ? Je ne dis rien, toujours rien. Lui offrant simplement un regard interrogateur… Comme lorsqu’il se laissa tomber allongé dans mon lit. Je savais qu’il n’était pas fatigué physiquement, mais surtout mentalement. Je clignais légèrement des yeux avant de revenir vers mon plan de travail pour le préparer. Je le regardais à nouveau :

« Ici, à mes côtés, tu peux te reposer. Je te soutiendrais. »

Blessée ? Ah ! Ma joue ? Je la touchais, ma cicatrice, ma marque, que j’avais réouvert. Je haussais les épaules.

« Rien de grave. Ça ne fait presque pas mal. »

Je secouais légèrement la tête avant de l’observer à nouveau :

« Ne bouge pas. Je reviens dans une minute. »

Je sortis à pas vif de ma tente, toujours vêtue de ma longue tunique de nuit. J’eus un frisson, la chaleur avait disparu, remplacé par la nuit glaciale. Mais ce n’était pas grave. Je me dirigeais rapidement entre les tentes et les feus de camp jusqu’à trouver ce que je cherchais. De quoi lire dans les entrailles. Encore vivant. Il n’y avait plus vraiment de bétail… alors un beau poisson frétillant… Noyé pardonne-moi, et guide ma main s’il te plaît. Je retournai sous la tente avec mon nouveau sacrifice que je posais sur la table avant de frotter légèrement le diamant que j’avais sur le front. Quand bien même ce n’était qu’une cicatrice. J’attrapais de quoi trancher et d’un geste sûr, j’ouvris le ventre d poison avant de sortir délicatement les entrailles pour regarder et essayer de percer les secrets que le noyé pourrait m’envoyer. Je focalisais toutes mes pensées sur Tyldr, son futur et ce que le noyé lui réservait.

Dés de 100, tentative de divination, rang normal

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Jeu 21 Jan - 15:21

Le membre 'Khaelys' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dés 100' : 18

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Dim 28 Fév - 17:49

Intervention du Maître du jeu

La lame de la guérisseuse dansa dans la chaire du poisson qu’elle avait déposé sur la table. Les flammes des bougies dansaient dans l’obscurité, offrant aux ombres un mouvement surnaturel. Le vent du désert s’engouffra dans la tente, faisant claquer le pan de l’ouverture. Il eut quelques échos lointains des rires et des paroles des hommes de Tyldr, la devineresse se concentra et plongea dans sa transe.

Echec La voyante eut beau faire tous les gestes rituels à la perfection, invoquer la puissance du noyé en elle. La guérisseuse se plongea en transe, mais… malgré sa dévotion, elle ne put voir que quelques images trop floues pour être utiles, une brume l’enveloppait et la plongeait dans une obscurité relative, peuplé de quelques éclats de visions. Mais rien de clair pouvant lui apporter les réponses que son maître voulait avoir. Le noyé lui ferma ses visions, lui interdisant une quelconque aide.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Lun 8 Mar - 15:22

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AN -112, MOIS 10, SEMAINE 3 « Heda Timbal avait peut-être raison... »

Déplorais-je intériorisant le manque de visibilité dont me faisait part Khaelys. Le Noyé m'avait-il finalement abandonné ? Ou était-ce encore une de ses sournoises manières de me défier ? Notre Dieu comme d'autres pouvaient parfois faire preuve de cruauté. Ma mâchoire rétractée je sentais la fatigue me rendre plus prompte à m'échouer pour finalement sombrer dans le sommeil souhaitant presque ne jamais me réveiller.

« Je ne vois pas comment m'en sortir. Quoi que je face je sent que je vais droit au même dénouement. Et au bout du compte je me demande si je ne ferais pas mieux d'accepter l'idée que je n'ai plus le choix. »

M'avouais-je vaincu pour autant ? Peut-être qu'une part de moi même voulait tout simplement abandonner la lutte et les idéaux que je défendais pour mon peuple et moi même. La volonté du Noyé était souvent irrévocable et celle de me confronter à Harwyn Chenu semblait ne pas être en ma faveur.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Lun 8 Mar - 17:24

Nuit et brouillard. Images troubles… Je ressortis de ma transe aussi troublée qu’en y étant entrée… Je ne mentis pas à Tyldr. Je ne lui mentais jamais. Le Noyé m’avait refusé ses visions. Heda Timbal ?! Il avait consulté Heda Timbal ? Je serrais les mâchoires en secouant la tête. J’allais devoir le guider et l’aider de mon mieux. Sa tristesse et sa faiblesse me plongea dans une certaine inquiétude. Je me détournai du poisson éventré avant de tendre les mains et prendre doucement son visage dans mes mains. Je tirais tout doucement pour qu’il pose son front contre le mien. Je soutiens son regard.

« Tyldr. Heda Timbal est morte. J’ignore comment, mais Alrik me l’a confié. J’ignore ce qu’elle t’a dit, mais sache une chose Tyldr. Il est normal de douter, d’hésiter, de penser que tu n’as pas les épaules… Parce que le chemin est long et tortueux. Mais ais foi. Je sais que le Noyé a de grands projets pour toi. C’est le chemin qui rendra ton succès encore plus grand, encore plus incroyable. »

Je gardais mes mains sur ses joues, mes yeux plantés dans les siens. C’était la première fois que je le voyais aussi inquiet. Et quelque part j’étais fière qu’il me fasse confiance à ce point. Je caressais ses joues piquantes du pouce.

« Qu’importe si le chemin est long Tyldr. Qu’importent les tempêtes, les difficultés. Je te suivrais et le t’épaulerais, parce que je sais que le Noyé a de grands projets pour toi. Je sais que cela est dur, je sais ce que tu as souffert, mais je serais là, encore et encore, à tes côtés. Parce que j’ai foi en toi, j’ai foi en ce que le Noyé t’offrira. Tu réussiras à être ce grand roi que tous attendent. Je le sais. »

J’attendais sa réaction alors que j’essayais de lui redonner foi en lui-même et en le noyé. Tout irait bien pour lui, je le savais. Il réussirait là où tout les autres ont échoué.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Sam 20 Mar - 4:25

i could love you
AN -112, MOIS 10, SEMAINE 3

La conclusion était encore plus troublantes quand elle m'apprit la mort de Heda Timbal. Cette réponse fut comme un coup de marteau sur une enclume. Assourdissant, effroyable dans son contenu et sa parole. Celle-ci me percutait de plein fouet et l'esprit lui n'arrivait presque plus à suivre. Est-ce que tout cela était bien réel ? Je ne savais ni quoi dire ni quoi faire.

« J'aimerai que se soit aussi simple. »

Murmurais-je en observant un brin triste la silhouette sinueuse de Khaelys. Sa tendresse était d'une forme rare, elle ne l'était pas généralement. Ça ne lui ressemblait pas. Mais dans cette spirale de tourmentes peut-être qu'elle offrait un peu de soutien à mon âme. Je voudrais pouvoir être aussi positif dans le dessein qu'elle me trace. Croire que tout cela ne tiens qu'à ma seule volonté et mon courage. Le Noyé me mettait depuis si longtemps au défi qu'il m'était difficile de croire en ce destin qu'elle pouvait peut-être entrevoir.

« Je suis fatigué de toute ça... »

Déplorais-je en apposant ma paluche sur l'une des siennes. Les paumes de ses mains se montrant bienveillantes envers mon faciès tiraillé par le chagrin et la rage. Une douleur insaisissable, inexplicable qui me rendait à l'image d'un vulgaire pantin, un pion qui servait illusoirement le Noyé.
Lassitude, regrets, désespoir. Entrevoir cela chez moi faisait peine à voir. Quand bien même elle pouvait comprendre ce que je ressentais, je me sentais parfois pris au piège. Je ne m'y habituerais jamais, la liberté a parfois un prix que beaucoup ne sont pas prêt à payer. Interdit, je ne me laissais guère facilement amadoué.

« Je pense que je vais resté ici un temps si tu le veux bien. »

Répliquais-je lasse, mon corps et mes muscles éprouvés par ses semaines à voguer par delà l'océan. L'eau apaisait ma peau, en dehors de celle-ci le soleil de Dorne plombait et alourdissait les maux qui entravaient mon esprit.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys ) Sam 20 Mar - 9:36

J’observais avec attention Tyldr… Il était épuisé… moralement, physiquement. Je sentis sa main couvrir les miennes alors que je soutenais son regard. Fatigué. Comme je pouvais le comprendre, sa route n’était pas facile ! Mais je l’accompagnerais aussi longtemps qu’il le fallait. Je hochais la tête avant de lui indiquer mon lit.

« Repose-toi aussi longtemps que tu le souhaites. Je veillerais. »

Je veillais sur lui depuis si longtemps… Un peu plus… un peu moins… Il était de mon devoir de veiller et de l’aider un maximum ! Je rangeais quand même ma table, jetant les derniers détritus hors de ma tente avant de regarder Tyldr à nouveau avec l’amour que je lui portais, repose-toi Tyldr, je veille. Je soufflais une majorité des bougies, laissant celles de ma table allumées, j’avais envie d’étudier un peu plus. Un petit temps passa et… Je m’approchais de Tyldr… et déposais mes lèvres sur les siennes. Tant pis s’il ne s’en souvenait pas, peut-être même dormait-il déjà ? Tant pis. Je l’aimais depuis si longtemps, profitant du bruit du vent autour de la tente pour souffler aussi bas que possible :

« Je t’aime Tyldr… Je te suivrais jusqu'au bout du monde si tu me le demandais… »

Je finis par me lever pour retourner vers ma table et étudier les parchemins qui s’y trouvaient encore, cherchant à oublier ce que je venais de faire… profiter de Tyldr. N’importe quoi Khaelys ! Il ne s’en souviendra pas, et même, il ne te le rendra pas… Je passais une main sur mon visage :

« Tu es stupide ma pauvre fille. »

Je tentais de me replonger dans l’étude des potions de Dorne.

Sujet: Re: I could love you ( Khaelys )

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