Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
 
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De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète

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Neal Blewulf

Neal Blewulf

Rp's : 709
Arrival : 03/12/2019
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MessageSujet: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptySam 12 Sep - 18:58



De fil en aiguille

An -112, Mois 1, Semaine 4 ⊹ Hautjardin ⊹ Bief

Ce voyage lui parut une éternité et pourtant la forêt n’était qu’à une quinzaine de minute de Hautjardin. Chaque pas du canasson relançait la douleur à son mollet et son torse. Les lèvres pincées, les traits tirés, il se concentrait sur le chemin. Cette fois-ci ce ne fut pas lui qui tint les rênes, le simple fait se chahuter par le destrier suffisait à sa peine. Il se maintenait comme il le pouvait au pommeau de la selle, ce qui le faisait forcer sur son abdomen et par conséquent souffrir d’avantage. Ayant toujours été dans les grâces des Sept, ses blessures furent pour la majorité légères, aujourd’hui c’était une bien autre histoire.

Il demanda à Adria de s’arrêter à quelques mètres du château, ce qu’elle fit en demandant si cela était bien raisonnable. Même blessé, le chasseur restait toujours têtue. Au moins il avait largement payé sa dette… mais à quel prix? La descente de de cheval lui fit lâcher un blasphème. Il releva tête forçant un sourire pour que la fauconnière s’en aille. Marchant en direction des gardes qui veillent à l’entrée du château, il ne savait pas comment se tenir pour soulager sa peine. Il prit sur lui pour ne montrer aucune faiblesse.

« Salutations messires. »

Les deux gardes le dévisagèrent, en effet, il était loin de bien présenter avec ses feuilles dans les cheveux, son armure abimée et ses mains crasseuses sans parler de ce sang frais qui commençait à coaguler sur le cuir et sa peau. La bête avait dû être achevée d’un coup dague net à la gorge, alors qu’elle venait griffer son flanc droit.

« Lupus Turquin. Vous avez piètre mine pour vous présenter devant la Princesse...  » le garde fit mine de réfléchir. « Pourtant elle n’a aucune audience aujourd’hui et de plus vous n’avez pas de missive. L’auriez-vous oublier dans votre paquetage? » dit le garde avec un sourire malicieux.

Adam jura intérieurement, c’était l’un des gardes dont il s’était joué, il y a de ça plus d’un mois. Force est de constaté qu’il ne l’avait pas oublié.

« Ma réputation me précède. À vrai dire, j'espérais m'entretenir avec Lady Piète. »

Le regard des gardes changèrent. Arquant un sourcil, l'homme en armure de fer lui fit.

« Voilà une demande peu commune. Quelles affaires vous intéressent ? »

Nulle doute qu'Aléria la faisait surveiller. La princesse pouvait devenir presque autant obsessionnel qu'Adam au sujet de la jeune femme. Il avala un gémissement de douleur en fronçant les sourcils, tentant de retrouver un faciès plus cordial.

« J'aurai besoin de ses services, rien de plus. »

Leurs yeux se firent plus suspicieux.

« Je m'en vais quérir Lady Piète pour autant qu'elle soit ici et qu'elle daigne vous venir. »

Le chasseur acquiesça avec un sourire aimable. Sûr de lui, il commença à défaire le ceinturon qui retenait son épée ainsi que sa dague. Les gardes ne manquèrent de le juger du regard.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyDim 20 Sep - 18:15

De fil en aiguille Legends never die. When the world is calling you can you hear them screamin' out your name?Legends never die. They become a part of you every time you bleed for reaching greatness. Legends never die.



Une bouffée de chaleur grimpa en elle, sa poitrine se leva un peu plus rapidement tandis que son souffle se faisait plus lourd, comme de longs soupires qui voulaient s'échapper de son corps. Les mains posées à plat sur sa table de travail, les yeux fermés, elle avait l'impression de voir des formes psychédéliques se dessiner devant ses yeux. Sa tête tournait, mais ça ce n'était pas nouveau, il fallait qu'elle bouge quand elle prenait de ça. Mais là ce n'était pas le but recherché. Son esprit se vidait de toute pensée parasite, le silence prenait toute la place. Elle se sentait bien, légère. Elle ouvrit de nouveau les yeux pour les poser sur le livre griffonné de chiffres devant elle. Ils dansaient devant ses yeux, se dédoublant, mais prenant toutefois une signification toute particulière. La jeune femme se laissa maladroitement tomber sur sa chaise et attrapa le bout de charbon taillé pour griffonner d'autres chiffres autour. Elle n'entendit pas les premiers coups sur sa porte. ... côté opposé/côté adjacent... Une seconde succession de coups sur sa porte lui fit froncer les sourcils. ... 1738/Tan 0,27°... Une troisième succession et l'entente de son nom la fit sortir de sa transe. "C'est ouvert !" cria presque-t-elle. Un garde entra alors. "J'avais demandé à ne pas être dérangée, c'est pas croyable ça!" Le garde sembla un peu gêné mais s'excusa rapidement, pretextant qu'un homme insistait pour la voir, à l'entrée de Hautjardin. "Un homme ?" Lupus Turquin. Neal. La jeune femme se calma aussitôt, mais posa tout de même un regard sur son livre en soupirant. Elle reprendrait plus tard. Elle se leva, un peu trop rapidement, et posa une main sur la table pour ne pas perdre l'équilibre qui tanguait. Ses pupilles étaient probablement dilatées, son regard était fuyant, instable, mais elle avait toute sa tête. C'était tout l'intérêt de cette drogue.

Meryl quitta ses appartements et suivit le garde à travers les jardins pour se rendre jusqu'à la porte qui lui fut ouverte. Elle en sortit, sans même une hésitation, et lorsque ses yeux se posèrent sur Adam elle sentit son coeur rater un bond. Il était poisseux de sang, son armure avait été déchiquetée à certains endroits et il avait l'air dans un sale état. Elle approcha finalement en passant une main dans ses cheveux blond détachés, dans un geste nerveux et impuissant. "Mais qu'est-ce que vous avez fait ?" Le ton de sa voix pouvait sonner comme une réprimande, mais elle était surtout très inquiète. "Vous êtes blessé ? Je vais vous conduire au mestre, venez." Elle lui prit le bras en douceur et le conduit à l'intérieur, sans qu'un seul garde n'ose broncher. Meryl avait rapidement imposé son caractère ici, et l'affection de la princesse à son égard était bien évidemment un tremplin à son autorité. Mais alors qu'elle demandait à un serviteur qu'on aille chercher le mestre, on lui répondit que le mestre était déjà occupé avec une femme qui accouchait et qu'il ne serait pas disponible avant plusieurs heures. "Et bien, je vais le faire moi-même. Allez donc me chercher du linge propre et une bassine d'eau chaude, je vous prie, et apportez tout ça dans ma chambre." Le serviteur hocha de la tête et s'en alla quérir ce qu'elle avait demandé, tandis que Meryl conduisait Adam dans sa chambre. Les regards des autres ? Les rumeurs ? Les bruits de couloir ? Elle semblait n'en avoir absolument rien à faire. Elle le fit entrer et referma la porte derrière elle. Dans la pièce, qui était sa chambre privée pour les fois où elle venait loger à Hautjardin, il n'y avait pas grand chose. Un lit, une armoire, mais surtout une table énorme avec un bazar sans nom dessus, amas de fioles, de plantes, d'objets d'herboriste en tout genre et de trucs dont il valait mieux ne pas savoir la provenance. Elle tira une chaise et l'invita à s'asseoir. "Asseyez-vous, je vais m'occuper de vous si vous le permettez. Où êtes-vous blessé ?" On toqua à la porte et Meryl alla ouvrir, laissant le serviteur entrer et... et ne pas savoir où poser ce qu'il avait parce qu'il y avait beaucoup trop de bordel sur la table. "Posez tout ça par terre, ça ira. Merci Gaël." Un petit sourire fier se dessina sur les lèvres du jeune homme, content qu'elle se rappelle de son nom, et il s'éclipsa après une bref révérence.

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Neal Blewulf

Neal Blewulf

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyDim 27 Sep - 1:45



De fil en aiguille

An -112, Mois 1, Semaine 4 ⊹ Hautjardin ⊹ Bief

L’attente se fit longue pour l’homme blessé, il se demandait à quel point Hautjardin était grand. Il avait pu en avoir un bref aperçu lors de sa rencontre avec la Princesse, toutefois, il eut l’impression d’en avoir vu qu’une infime parcelle. Et pourtant c’était un château accueillant avec de nombreuses ouvertures contrairement à Accalmie. Un fort robuste entouré d’une imposante muraille haute de cent pieds (environs 30 mètres) bordé par la Baie des Naufrageurs. On dit que cette forteresse est imprenable, même le vent n’arrive à s’aventurer dans ses pierres. Il représentait bien le propriétaire des lieux… un frisson parcourut l’échine d’Adam. Ce n’est qu’en voyant Meryl qu’il reprit ses esprits.

Leurs regards se croisèrent. Celui du chasseur semblait abattu malgré ses efforts pour lutter contre la douleur. Tandis que les prunelles de la belle transmettaient une étrange lueur d’anxiété mêlée de fureur. Tel un enfant qui se faisait sermonner, il baissa la tête sans répondre. Il savait qu’il avait mauvaise mine et il lui serait compliqué d’expliquer dans les détails l’improbable situation dans laquelle il s’était retrouvé. Le chasseur se contenta d'acquiescer et la suivit sans dire un mot. S’il n’avait pas été dans cet état, il aurait pu apprécier l’attention qu’avait montré Meryl à son égard avec ce bras qu’elle était venue quérir.

Sur le chemin, il trouva la jeune femme… différente. Sa façon de marcher était irrégulière. Sa poigne si forte qu’il sentait ses ongles dans son bras¹. Enfin, elle était incapable de de fixer un point, tournant de manière abrupte la tête. Il ne saurait dire si les émotions de la cueilleuse avait causé toutes ces observations ou si c’était quelque chose d’autres. Ce genre d’attitude lui rappela vaguement certaines personnes étroitement liées aux établissements de débauche. Il se concentra pour continuer de marcher à une allure convenable, il ne voulait pas paraître plus pitoyable qu’il ne l’était. Il fut soulagé d’entendre que c’était elle qui allait le soigner, après tout c’était pour ça qu’il était venu. Même si les mestres avaient une large connaissance et maîtrise dans le domaine de la médecine, ils étaient facilement corruptibles contrairement à cette jeune femme. Il lui faisait totalement confiance.
¹ HRP: Je sais que tu as écris qu’elle lui prenait doucement le bras, je joue ici sur la drogue qu’a pris Meryl. Si cela te semble abusé, ce n’est qu’une impression de la part d’Adam.

Il ne s’était pas attendu à se retrouver dans la chambre, mais il souffrait trop pour réfléchir à quoi que ce soit. La chaise fut son salut et il soupira de soulagement. Il avait l’impression d’être au ralenti contrairement à Lady Piète qui était d’une grande vivacité. Alors qu’il allait répondre, on toqua. Pendant ce moment d’attente, son regard se concentra sur la table. Des fioles, un mortier accompagné d’un pilon, des livres, des notes, différentes fleurs, herbes et sortes d’aromates étaient disposés ça et là. Quand elle eut enfin fini avec le serviteur, il répondit.

« Le mollet… et le flanc… gauche... »

Coupant son souffle à plusieurs reprises pour réprimer sa douleur, sa voix manquait d’éclat. Le pantalon avait été troué au niveau de la morsure, certains bouts de tissus s’étaient infiltré dans la chaire encore saignante. Quant à son armure de cuir, il y avait diverses griffures et les sangles qui maintenaient celle-ci sur le flanc gauche étaient ensanglantées et sur le point de céder. Il semblait que la chose qui avait attaqué Neal avait repéré et profité de la faille de sa protection. Sa chemise de lin était empourprée et tailladé. Ces deux blessures étaient profondes et risquaient de s’infecter et d’empirer si rien n’était fait. Quant aux autres, elles semblaient étrangement légères.

L'examen de la jeune femme avait commencé, il la regardait concentré dans sa tâche. Après quelques minutes, il trouva la force de parler.

« Je suis désolé... je ne savais où aller... » Puis il se lança. « Je... Ne le prenez point comme une critique... mais vous me semblez... différente aujourd'hui. »

Il l'avait accoutumé à des phrases plus élaborées et soignées, toutefois la douleur semblait freiner ses talents d'orateur. Ainsi il n'avait d'autres choix de raccourcir celles-ci au point de peut-être paraître rustre.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyLun 28 Sep - 0:28

De fil en aiguille Legends never die. When the world is calling you can you hear them screamin' out your name?Legends never die. They become a part of you every time you bleed for reaching greatness. Legends never die.



Il avait finalement remarqué le bordel sur sa table, elle s'y attendait. Ce n'était pas anodin pour une lady d'avoir autant de bordel, médical d'autant plus, dans sa chambre. Mais il n'en exprima pas un mot, et pour ça elle lui était reconnaissante. Elle pourrait bien lui expliquer plus tard, si jamais la curiosité devenait trop forte et qu'il posait la question, mais pas maintenant. "Bien, retirez votre botte, votre cuirasse et votre chemise." ordonna-t-elle. Elle n'allait pas le déshabiller non plus, et puis elle avait autre chose à faire en attendant. Elle l'abandonna à sa tâche probablement très difficile vu l'état dans lequel il se trouvait et s'approcha de la table. Elle n'avait pas besoin de ses livres pour savoir ce qu'elle devait faire, elle avait répété ces gestes tellement de fois dans les villages près de chez elle qu'elle les connaissait par coeur. Elle prit un bol, qu'elle remplit avec un liquide jaune-orangé qui sentait fort le vinaigre, puis une tasse dans laquelle elle versa ce qui semblait être une infusion qui sentait particulièrement fort le thym, et enfin un flacon avec un contenu graisseux jaune, comme de l'huile. Elle apporta le tout en faisant deux aller et retour, puis s'arrêta à ses côtés en posant une main sur son épaule. Il avait déjà retiré sa botte et remonté une jambe de pantalon, ne manquait plus que le haut. "Laissez-moi vous aider..." proposa-t-elle gentiment. Elle s'occupa de défaire les liens de la cuirasse, ce qui prendrait bien une minute ou deux, laissant à Adam le temps de faire savoir qu'il avait remarqué son état second. "Je ne suis pas différente." dit-elle en retirant la cuirasse. Elle attrapa ensuite les pans de la chemise d'Adam et tira doucement vers le haut pour la lui retirer. Elle la laissa tomber un peu plus loin et s'agenouilla près de lui pour commencer ses soins. "Comment vous dire ? Je fabrique moi-même des... Mixtures, entre autre." Elle trempa un tissu propre dans le liquide du bol et tapota doucement sur la plaie du mollet, ce qui devait brûler un peu puisque ça désinfectait. "Ne bougez pas, je sais que ce n'est pas agréable, mais ça désinfecte. Ce n'est que du vinaigre de cidre et de l'eau." Elle poursuivit ses soins, tout en continuant ses explications. "Disons que certaines fabrications ne s'appliquent pas sur la peau, mais s'avalent, ou se respirent. Ca agit alors sur les sens." Elle termina de nettoyer la plaie du mollet et prit un autre bout de tissu, plus petit, qu'elle trempa sur ce qui semblait être l'infusion au thym, et qu'elle posa juste sur la plaie. Elle entreprit alors de nettoyer, au vinaigre une fois de plus, la blessure sur son flanc gauche, cette fois. "Je suis une femme, ces expérimentations me sont normalement interdites, donc en général je les teste sur moi-même." Meryl avait préféré un demi mensonge plutôt que de nier complètement être différente et le laisser penser qu'il devenait fou. Elle avait bien prit quelque chose, mais ça n'avait rien d'une expérimentation, elle avait créée cette drogue depuis un moment déjà. Seulement elle n'avait plus envie d'argumenter avec les gens pour leur expliquer pourquoi... Alors peut-être que si un jour ils étaient proches, bien plus proches, elle n'aurait plus aucun secret pour lui. Mais aujourd'hui c'était trop tôt. Il avait son jardin privé, elle avait le sien. "Ca va passer, et de toute façon j'ai toute ma tête, ne vous inquiétez pas." Elle retira une couche de sang séché de la plaie et tira une grimace. "Mais qu'est-ce qui vous a mis dans cet état ?!" Elle prépara une seconde compresse avec l'infusion au thym et la posa le long de la blessure sur le flanc. "Ce que je vous pose là, c'est du thym. Ca désinfecte, c'est en complément du vinaigre." Elle se releva alors, prenant les tissus imbibés de sang pour les balancer dans une corbeille. Elle passa le dos de sa main sur son front pour écarter quelques mèches de cheveux, se mettant une petite trace de sang sur le front, et regarda l'homme avec un petit air désapprobateur. "Je n'aime vraiment pas vous voir comme ça, quel gâchis." Elle avait vraiment dit ça à voix haute ? Bon d'accord. Elle revint près de lui et ramassa le petit flacon d'huile, qu'elle lui tendit. "C'est de l'huile de millepertuis, une plante avec des petites fleurs jaunes. Elle élimine les bactéries, a des vertus anti-inflammatoires, et active la guérison des plaies. Il faudra vous en appliquer avec du tissu jusqu'à ce que vous estimiez que la plaie ne craint plus rien." Elle ramassa l'infusion et le vinaigre et alla les reposer sur la table, avant d'y aposer ses fesses en croisant les bras. Elle regardait Adam avec une inquiétude toute particulière, légèrement exacerbée par la substance qu'elle avait prise quelques heures plus tard. Mais les effets s'estompaient, elle le sentait, sa vue se stabilisait, c'était un signe qu'elle était déjà dans la phase de redescente. Vu la faible quantité qu'elle avait prise, cela n'avait rien de surprenant. "Voulez-vous un anti-douleur ?"

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Neal Blewulf

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyMer 30 Sep - 23:53



De fil en aiguille

An -112, Mois 1, Semaine 4 ⊹ Hautjardin ⊹ Bief

Évidemment Neal aurait plus qu’apprécier cette demande dans un autre contexte, en attendant, cela relevait plus du supplice qu’autre chose. Retirer sa botte fut une corvée des plus insoutenables. Il se contorsionnait tant bien que mal pour trouver la position moins douloureuse pour son flanc. Ses doigts s’empressaient de dénouer les lacets de sa botte, puis après plusieurs poussées infructueuses (et trop douloureuses) il parvint à ôter celle-ci - non sans un gémissement de douleur. Le sang avait en partie coagulé avec la chaussure et le bas de sa chausse. Il remonta cette dernière dans de petits souffles. N’importe qui aurait qualifié le chasseur de douillet, n’importe qui sauf cette cueilleuse au coeur noble. Elle alla jusqu’à l’aider à se défaire de sa cuirasse, alors même qu’il venait de la qualifier de “différente”. Chose qu’elle démenti d’une phrase avant d’enlever avec la plus grande délicatesse sa chemise. Il aurait pu être absorbé par son regard concentré, ses geste précis ou par le simple fait qu’elle le dévêtait dans sa propre chambre. Mais c’était mal connaître la sensibilité à la douleur de l’homme. Comble quand on savait qu’il pratiquait la flagellation. Ceci étant dit, la flagellation servait avant tout à expier ses péchés. Pour autant, elle ne lui causait pas tant de souffrances, certainement par accoutumance ou par soulagement de ne plus sentir cette torpeur intérieure. Son mollet lui faisait serrer les dents, celui-ci avait été mordu plein crocs par la louve et la désinfection était bien plus rude. Alors pour soutenir la douleur, il se concentra sur la voix et la beauté de sa bienfaitrice. Dès que le tissu imbibé touchait sa peau, il fronçait les sourcils dans une aspiration. Il faisait son possible pour ne pas lui rendre la tâche plus difficile. Elle parlait de “mixtures” qu’elle créait, des fabrications qu’elle testait elle-même. Adam n’était pas sûr de comprendre exactement ce qu’elle faisait, pourtant il s’inquiétait pour la santé de la jeune femme.

« Comme de l’encens ? J’imagine que cela n’est pas sans risque. »

Il n’irait pas pousser le vice à savoir dans le détail ce qu’elle faisait. Pour le moment, il voulait juste comprendre et se concentrer sur autre chose que sa douleur. Elle semblait en avoir fini pour le moment avec son mollet, ce qui lui octroya une pause de courte durée, puisqu’elle s’appliqua sur le nettoyage de son autre blessure. Elle voulait le rassurer quant à ses capacités mentales actuelles. Quels pouvaient bien être les effets de ce qu’elle avait ingurgité ou inhalé? Il n’en avait aucune idée et il ne savait pas lui-même s’il voulait en connaître la réponse. La plaie devait être affreuse pour qu’elle réagisse de la sorte. Il soupira en détournant le regard.

« J’ai été négligeant... » Il soupira profondément, l’hallucination qu’il avait eu lui avait plus coûté que ce qu’il ne croyait. « J’imagine que je l’ai bien mérité. » À l’application de la compresse il eut un gémissement. Du thym? Il avait l’impression que sa plaie prenait feu. « C’était une louve. »

Son visage témoignait sa langueur. Nulle doute sur l’issue du combat qu’il y avait eu. Neal n’en tirait aucune satisfaction, seulement des blessures et de l’affliction. Malgré son regard réprobateur, elle venait à son insu de lui faire un compliment. En dépit de son piètre état, il ne pu s’empêcher de sourire. Un sourire gêné et flatté qui fut soutenu par des rougeurs. Il s’éclaircit la gorge comme pour masquer sa gêne. Au moins son état ne la laissait pas indifférente, une pensée bien égoïste de sa part bien qu’il savait qu’il en ferait de même pour elle.

« Je vous promets d’être plus prudent à l’avenir. »

Fit-il avec un sourire en coin. C’était plus fort que lui, dès qu’il recevait un compliment de Meryl, il souriait bêtement. Elle poursuivit sur un descriptif de l’ongue et des recommandations d’utilisations. Son savoir et sa précision l'impressionnait grandement. Il prit le flacon et le rangea dans poche non sans un légère plainte.

« Je ne sais comment vous témoigner ma gratitude. »

Au vu de ces bras croisés, elle était soucieuse, soucieuse de son cas. Il s’en voulait de la mettre dans cet état. Il espérait pouvoir se rattraper, faire quoi ce soit pour qu’elle retrouve le sourire, cela lui seyait mieux.

« Volontiers. Je ne suis guère un habitué des infirmeries. » Ce qui pouvait sembler étrange puisqu’il avait fait plusieurs la guerre. Il marqua comme une hésitation, son regard se perdit sur le sol puis revint sur la lady. « Auriez-vous un remède aux douleurs de l’âme? »

Il n’avait aucune arrière pensée derrière cette question. On le sentait profondément abattu par quelque chose. Il se reprit aussitôt avec un sourire triste.

« Oubliez ce que je viens de dire. J’aimerai juste avoir patte blanche. » Fit-il en présentant ses mains crasseuses. Il aurait aussi aimé débarbouiller son visage. Toutefois, il ne savait s’il lui était possible de se mouvoir sans ruiner le travail de Meryl.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptySam 3 Oct - 23:18

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Les effets se dissipaient. Elle aurait pu s'en foutre, l'envoyer se faire soigner ailleurs, poursuivre ce qu'elle faisait, reprendre même une dose de ce qu'elle avait avalé, mais à la place elle avait rassemblé toute sa concentration et laissé l'inquiétude effacer toute trace d'euphorie. Elle n'avait pas pris grand chose de toute façon, et quand le chasseur était arrivée elle était peut-être à la moitié des effets, le temps de s'occuper de ses blessures, et elle ne sentait plus que la fatigue du contre-coup. "Ne promettez pas ce genre de choses, elles n'arrivent jamais parce qu'on le veut." Après avoir remballé et rangé son bordel, Meryl se rinça les mains dans une bassine d'eau, puis alla s'asseoir sur le bord de son lit. Elle ne ferait pas long feu ce soir, elle le sentait, son corps pesait aussi lourd qu'une pierre. "Vous n'avez pas à me témoigner quoi que ce soit, j'ai l'habitude." Ses escapades dans les villages les plus démunis lui avaient montré des spectacles bien plus attristants ou écoeurants que les blessures du chasseur. Et puis elle se rendit compte qu'il allait peut-être penser qu'il n'était qu'un parmi tant d'autre, et elle enchaîna aussitôt. "Et puis je suis touchée que ce soit en ma personne que vous ayez décidé d'accorder votre confiance." Pourquoi elle, d'ailleurs ? Ses sourcils se froncèrent légèrement sous l'interrogation flottante. Sa réputation avait déjà fait le tour de Hautjardin ? Aleria était pourtant plutôt discrète. Ou alors elle lui avait parlé de ses talents à leur dernière rencontre de façon plus poussée que ce qu'elle croyait ? Bah, peu importe.

Elle se leva et alla ouvrir un petit coffret sur la table de sa chambre. Elle en observa l'intérieur un moment, hésitant sur ce qu'elle pouvait lui donner. Si le chasseur avait le cœur lourd, elle pouvait éventuellement lui donner un petit quelque chose psychédélique. Elle ferma les yeux, le temps de prendre une décision, et ne les rouvrit que lorsqu'elle sut exactement quoi lui donner. Et si elle aurait clairement pu en profiter et délier sa langue avec un petit quelque chose, elle n'en fit rien. Elle prit un petit sachet de ce qui semblait être plusieurs tiges d'écorce attachées ensemble par un cordon et le lui tendit. "De l'écorce de saule, à boire en infusion. C'est tout ce que je peux vous conseiller, ça et le très connu mais non moins efficace lait de pavot." Elle lui sourit, un sourire qui se voulait chaleureux, et posa une main douce sur son épaule. "Mais pour ce qui est des douleurs de l'âme, je peux vous prêter une oreille attentive. Je ne promets pas que mes paroles soient réconfortantes, mais elles seront honnêtes." Et le temps qu'il se décide si oui ou non il voulait livrer ce qu'il avait sur le coeur, Meryl prit la bassine d'eau et un nouveau chiffon propre -le dernier- pour les poser sur les cuisses du chasseur. Elle aurait pu s'agenouiller près de lui et prendre soin de nettoyer ses mains avec douceur... Mais ce n'était pas demain la veille qu'elle prendrait pareille position face à un homme. Les soins elle voulait bien, le nettoyage il était assez grand pour le faire tout seul.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyMar 6 Oct - 16:46



De fil en aiguille

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"Ne promettez pas ce genre de choses, elles n'arrivent jamais parce qu'on le veut." Il inspira profondément, peut-être avait-elle raison. Pourtant il avait l’intime conviction que ceci était dû à une négligence de sa part. Les Sept n’avaient pas attendus pour répondre à cette erreur. C’était un prêté rendu, rien de plus.

Encore une fois la Lady montrait sa bonté d’âme, elle ne quémandait jamais rien en échange. Il comprit qu’il ne devait être ni le premier, ni le dernier à recevoir des soins de Meryl. Il n’était qu’un blessé, qu’un malade parmi tant d’autres. Il baissa le regard, sentant cette langueur plus lourde. Celle-ci fut chassée en quelques mots par la jeune femme. Il la regarda avec un sourire candide.

« Milady, de tout Hautjardin, vous êtes la seule qui mérite la ferveur. »

Avait-il dit avec un regard qui ne laissait aucun doute sur ses sentiments. Elle était vraisemblablement la seule en qui il avait confiance. Parce qu’elle était différente, parce qu’elle respectait ses secrets, parce qu’elle était bienveillante, douce et intelligente. Une petite voix sombre lui disait toutefois de se méfier de cette Lady Piète. Elle était une bonne amie de la Princesse et il n’y avait nulle doute qu’elle pourrait l’utiliser pour l’atteindre lui… Et si le Roi de l’Orage avait émis des doutes sur sa mort? Et s’il avait investi la Princesse? Si ça trouve une mascarade se jouait encore sous ses yeux sans qu’il ne parvienne à la voir. Aveugle épris qu’il était… Cette voix fut chassée par celle de Meryl. Il prit le sachet, l’inspectant brièvement. Des simples écorces de saules. Cela ne pouvait lui faire du mal… si ? Il connaissait les effets du lait de pavot et cela ne le réjouissait guère. Le sommeil se trouvait rapidement avec cette substance et il ne pouvait se permettre d’être dans un état si faible. Il se devait d’être toujours aux aguets, prêt à fuir ou se défendre, on ne sait jamais.

Sentant sa main sur épaule, son regard se perdit sur le sourire chaleureux de l’herboriste qui muta en un sourire qu’il avait connu. Son fin visage arrondi fit place à une mâchoire carrée aux lèvres malicieuses. L’espiègle Neal me regardait affable.

« Qu’est-ce que c’est que cette tête Adam ? On dirait un Septon qui a posé son séant par mégarde sur un cierge. » Fit-il avec amusement. J’étais complètement tétanisé. « Allons ne garde pas ces choses pour toi. Tu peux tout me dire. Bon certes non sans commentaires, mais tu me connais, je suis quelqu’un de franc. »

Je n’arrivais pas à prononcer le moindre mot. Ma gorge restait nouée, j’étais étouffé par une force invisible. Tant de choses devaient être dites, tant de chose qui resteraient sous silence. Sa main commença à trembler. Ce n’était pas n’importe quelle main, c’était exactement cette main, cette foutu main… qui resterait à jamais entacher. Ses lèvres se princèrent dans une angoisse sourde.

Flic-floc…

Son attention fut attiré par ce son. Baissant le regard, il remarqua une goutte de écarlate tomber dans la bassine d’eau, puis une seconde. Perplexe, il toucha son visage et comprit que cela provenait de ses lèvres. Il n’avait même pas eu conscience de s’être mordu lui-même à sang. Il tenta vainement d’essuyer d’un revers manche sur ses lèvres.

« Je... »

Comment expliquer quelque chose qu’il n’avait lui-même saisit? Il se nettoya les mains nerveusement. Le goût de fer s’emparait de sa bouche et tous les souvenirs qui allaient avec. Il ne savait pas quoi dire à la Lady pour la rassurer, c’était une situation on ne peut plus… gênante, étrange, malaisante…

« Je suis terriblement confus. »

Fit-il d’une voix faible. Il n’osait pas la regarder. Quand il eut les mains propres, il les essuya promptement avec le chiffon. Il n’avait pas remarqué que ses yeux étaient humides et qu’il était pratiquement sur point de pleurer.


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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyMer 21 Oct - 11:57

De fil en aiguille Legends never die. When the world is calling you can you hear them screamin' out your name?Legends never die. They become a part of you every time you bleed for reaching greatness. Legends never die.



C'était fou ce que ce sourire pouvait avoir de magique. Le regard du chasseur était d'une tendresse à toute épreuve et Meryl sentit son coeur fondre. Pendant une fraction de secondes, elle se souvint de leurs baisers dans les bois, ce fameux jour où il avait organisé à la seconde près leur petit pique-nique en tête à tête. Un souvenir qui resterait à jamais gravé dans la mémoire de la demoiselle. Que pouvait-elle répondre à une telle déclaration ? Cet homme avait tout ce qu'il fallait pour lui plaire. Et puis tout s'effaça. En une fraction de secondes, sans qu'elle ne comprenne ce qui avait pu se passer pour qu'il perde soudainement la lueur dans son regard, le visage de Neal se transforma. Il avait l'air de souffrir, une douleur intérieure qui l'avait attrapé d'une main ferme et sombre, et qui le tirait vers les profondeurs de souvenirs désagréables. Elle pressa légèrement sa main sur son épaule. "Neal ? Tout va bien ?" Pas de réponse. Il s'était mis à mordre sa lèvre avec une telle force que le sang jaillit de sa peau, sous les yeux surpris de l'herboriste. "Neal !" La lumière revint aussi soudainement qu'elle avait disparu dans son regard, et il baissa la tête vers l'eau qu'il avait sur les genoux. « Je... » La jeune femme se posta devant lui, l'examinant d'un regard attentif, prête à réagir si il faisait un malaise ou une crise d'épilepsie, enfin quoi que ce soit qui justifie cette absence. Mais rien... Rien à part cette culpabilité, cette tristesse soudaine qui l'envahissait de façon incontrôlable. « Je suis terriblement confus. » Meryl secoua légèrement la tête. Elle refusait d'entendre ça. Elle refusait de le voir s'excuser. Quelque chose le rongeait de l'intérieur, quelque chose de violent, et elle ne pouvait le laisser dans cet état. Elle prit la bassine d'eau sur ses genoux et alla la reposer sur la table. Puis, elle revint devant lui et s'agenouilla pour lui prendre les mains dans l'une d'elle. "Neal, regardez moi..." Elle glissa une main sous le menton du chasseur pour relever légèrement sa tête, avec douceur. "Ne vous excusez pas. Parlez-moi. Dites moi ce qui vous trouble ainsi. Ensemble, nous trouverons une solution." Parce que ces baisers qu'ils avaient échangé dans les bois, ce n'était pas rien, ce n'était pas juste un petit moment excitant à passer comme le feraient deux adolescents. C'était plus que ça. C'était une porte que la jeune femme avait ouverte, une porte que personne d'autre n'avait pu traverser avant. "Dites moi ce qui vous arrive... Je ne peux pas vous aider si vous vous fermez à moi." Doucement, avec tendresse, sa main glissa du menton carré du chasseur jusqu'à sa joue, comme pour l'englober dans sa paume protectrice. Elle ne le forcerait jamais à se livrer, en aucune façon. Mais elle ne pouvait pas sciemment aimer cet homme sans savoir ce qui le rendait aussi malheureux.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyDim 1 Nov - 18:22



De fil en aiguille

An -112, Mois 1, Semaine 4 ⊹ Hautjardin ⊹ Bief

La rechute avait été terrible. La nuit il avait déjà connus des songes qui le faisait se réveiller en sursaut, mais jamais cela n’avait été aussi intense et encore moins apparu dans le réel. Cela faisait deux fois aujourd’hui, il ne pouvait plus détourner le regard l’ignorer. "Neal, regardez moi..." Il se sentit affreusement mal en entendant le nom de cet amant disparu. Un sursaut intérieur s’empara de lui quand il sentit ces fines mains douces sur les siennes. Il n’avait pas envie de la regarder ou il n’avait pas envie qu’elle le voit ainsi. Faible, vulnérable et honteux. Un visage qu’elle n’avait pas encore découvert. Pourtant il ne lutta pas quand elle lui releva avec délicatesse la tête vers elle. Ses yeux étaient si beaux, ils avaient cette force de l’absorber complètement, oubliant ce qu’il l’entourait. "Ne vous excusez pas. Parlez-moi. Dites moi ce qui vous trouble ainsi. Ensemble, nous trouverons une solution."Cette femme était vraiment une personne bien, il en était persuadé. Était-elle sa salvation ? Était-elle le remède dont il avait besoin ? Il voulait le croire, il voulait céder. Quelque chose le retenait, une crainte certainement. "Dites moi ce qui vous arrive... Je ne peux pas vous aider si vous vous fermez à moi." Percé par la vérité et la bienveillance qui émanait de cette voix, il baissa le regard.

« C’est... » Il soupira. « C’est une longue histoire... »

Inconsciemment, il se pinça de nouveau la lèvre. La douleur lui rappela qu’il ferait mieux d’arrêter. Il ravala sa salive à plusieurs reprises avant de trouver des mots.

« J’ai connu un homme… formidable. On m’a envoyé dans un septuaire pour… me remettre sur le droit chemin. C’est là que je l’ai rencontré, nous avons vite sympathisé et nous sommes devenus très complices. »

Des images défilaient dans sa tête, des bout de cette vie. Étrange sentiment que de considérer ces souvenirs récents et lointains à la fois. Il se souvenait de son souffle chaud, de ses boucles dansantes et de ce sourire amusé. De ces regards échangés qui n’avaient pas besoins de mots.

« Nous avons menés des batailles ensemble, il était toujours là à me dire que tout irait bien et il avait raison. Il était franc, jamais il ne cachait la moindre de ses pensées, que ça me plaise ou non d’ailleurs. Ha… sacré luron, il n’en loupait jamais une. »

Il eut un sourire nostalgique, oui, c’était une personne incroyable. Il se souvenait de ses boutades, de son insouciance, de sa gaieté communicative. Puis son visage s’assombrit pour finir l’histoire.

« Mais il n’est plus… Pourtant aujourd’hui… je… il… je crains de ne perdre l’esprit. »

Son regard s’était fiché dans celui de la jeune femme. Elle était trouble, trouble par l’eau qui s’agglutinait devant ses yeux avant de couler lentement le long de ses joues. Il ne savait pas si elle comprenait exactement tout ce qu’il était en train de confessé et de suggérer… Mais jamais il ne fut autant dans ses retranchements en sa compagnie. Il n’avait évidemment pas dit toute l’histoire et il suffisait à Meryl de gratter légèrement la surface pour en révéler le contenu.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyDim 8 Nov - 11:46

De fil en aiguille Legends never die. When the world is calling you can you hear them screamin' out your name?Legends never die. They become a part of you every time you bleed for reaching greatness. Legends never die.



Meryl était condescendante. Un peu sèche, un peu froide, beaucoup trop directe. Elle avait une lueur de malice dans le regard, un petit air fier sur le visage. Elle n'était pas l'exemple type de la femme attirante, ni dans cette époque, ni dans celles à venir. Et pourtant, quand on creusait, on découvrait rapidement son sens de l'écoute, sa bienveillance, son engagement auprès des autres et toute la volonté qui l'animait. Il était difficile de dire si Neal avait fini par craquer parce que son trop plein d'émotions avait débordé et qu'elle avait été présente par hasard à ce moment, ou si il avait décidé en toute âme et conscience qu'elle serait le meilleur réceptacle à ses maux. Mais elle acceptait ce rôle. Elle prenait volontiers la responsabilité de cette vie brisée entre ses mains. Parce qu'elle était la meilleure personne à qui confier ce genre de secrets inavouables, Meryl emmagasinait autant les états d'esprit que les blessures corporelles de chaque personne qu'elle croisait. Parce que personne d'autre ne le ferait. Jamais. C'était son combat, sa raison de vivre, de faire naître cette petite lueur d'espoir qui manquait à l'humanité. Mais pour Adam, elle était prête à bien plus. Pour Adam, elle était capable d'allumer un brasier géant pour illuminer la terre jusqu'au fin fond du ciel et de ses limites.

Le schéma n'était pas bien compliqué à comprendre maintenant qu'il en parlait. Un amour pour les hommes bafoué, une tentative de redressement, un nouvel amour à l'apogée de son bonheur, des batailles, des aventures, et puis la mort. Quelles que soient les raisons pour lesquelles elle était intervenue, c'était la mort. Toujours la mort. Ca n'avait rien de surprenant. Ce qui était un peu plus troublant, c'était qu'il le voit en la regardant. La jeune femme relâcha la joue du chasseur, toujours dans un geste doux, et se redressa pour se diriger vers la fenêtre. Elle gardait le silence, en pleine réflexion, tandis que son regard parcourait les jardins de Hautjardin. Les mots restaient coincés dans la gorge de Neal, et Meryl se demandait si ça valait le coup qu'elle lui donne un petit coup de pouce médical ou si il valait mieux le laisser décharger sa peine par lui-même. Et puis elle secoua légèrement la tête, pour elle-même. Tout ne pouvait pas être résolu par les plantes. Parfois le temps devait faire son oeuvre de lui-même.

La jolie blonde s'approcha de la table dont le bordel était indescriptible et en prit un verre propre pour le remplir de vin. Elle revint près de lui et lui tendit la coupe. "Buvez. C'est du vin. Juste du vin." Elle alla ensuite s'asseoir au bord de son lit, décroisant les bras pour venir jouer avec un bout de sa chevelure qui tombait sur l'une de ses épaules. "Votre cas n'est pas isolé, mon ami. Le cerveau humain est d'une rare complexité, et la perte inattendue et brutale d'un être cher est toujours difficile à accepter. Certains ne l'acceptent d'ailleurs jamais et passent le reste de leurs jours empêtrés dans leur deuil. Et personne ne peut les en blâmer. Mais Neal... Votre regard, quand vous avez posé les yeux sur moi... Il ne m'était pas destiné. Et dans ce cas ça devient plus problématique. Votre esprit réclame tant sa présence que vous ne faites plus la différence entre désir et réalité. Je n'ai malheureusement pas la solution pour pallier à ça, ça dépasse mes compétences." Elle l'observa un petit instant, en silence, avant de se lever pour revenir près de lui. Elle reposa doucement sa main sur sa joue, relevant sa tête pour qu'il la regarde. "Je ne prendrai pas la place de cet homme, Neal. Jamais. Mais si vous me laissez vous aider, à nous deux, nous ferons en sorte que son image ne revienne à vous qu'en souvenirs agréables." Elle se pencha légèrement et posa doucement son front sur celui du chasseur. Elle ferma les yeux, la main posée sur sa joue effaçait les larmes de son pouce. "Son nom ne doit plus vous hanter. Comment s'appelait-il ?" murmura-t-elle dans un souffle.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyDim 8 Nov - 14:37



De fil en aiguille

An -112, Mois 1, Semaine 4 ⊹ Hautjardin ⊹ Bief

Elle avait relâché son étreinte, il l’observait muet. Il redoutait la moindre de ses réactions. Ce silence témoignait bien de sa méditation, elle avait compris. Oui, il en était certain. Il attendait fatalement sa sentence. Il la voyait déjà le congédier avec plus ou moins de ménagement. Il rassemblerait ses affaires et partirait en s’excusant du dérangement. La porte se fermerait et tout serait fini de nouveau.

Voilà qu’elle remplissait un verre de vin, il  ne pouvait lui en vouloir à vrai dire. Quelle ne fut pas sa surprise quand il comprit qu’il lui était destiné. Il le prit machinalement. Cette scène surréaliste aux yeux de l’ancien Lord, ne rendait que plus fascinante la jeune femme. Si bien qu’il n’entendait plus cette petite voix qui devait lui hurler de se méfier d’elle. Non, elle n’était pas dans le même panier que ses parents, elle n’était point vile, point calculatrice et encore moins perfide. Elle acceptait sa divergence sans le juger. Elle traitait avec respect et considération. Pourtant, il ressentit bien une pointe quand elle parla de son regard, il se sentit coupable. Ainsi son cas était désespéré? Il eut un profond soupire en  affaissant ses épaules. La douleur physique n’était aussi vive que celle qu’il ressentait dans son coeur.

Il la regardait soucieux de l’attention qu’elle lui prêtait et surtout de ce silence qu’elle observait à nouveau. Était-ce finalement le moment qu’elle lui demande partir? Une nouvelle fois, il fut surpris. Il tressaillit en sentant sa main sur sa joue. “Faire en sorte que son image ne devienne qu’un souvenir agréable”? Voilà une promesse fort plaisante, qu’il n’avait considéré qu’en songe. Son front contre le sien, elle venait chasser les dernières barrières derrières lesquels il se cachait.

« Neal... » Il renifla. « Il s’appelait Neal... »

Des larmes continuaient de couler en même temps que ses paroles.

« Je voulais… » Il cherchait ses mots. « ...honorer par ma nouvelle vie l’homme qu’il fut. S’il n’avait pas été là, mon histoire aurait connu un tournant plus… funèbre. »

Son histoire était déjà funèbre, il en était la cause. N’était-ce pas lui avait poignardé Neal en plein coeur? Ce pauvre amant n’avait rien compris de la situation, tout comme Adam. L’échange de regard qu’ils avaient eu en cet instant si terrible. Effroi, incompréhension et une désolation profonde.

« Il m’a tout donné... » Il se coupa. « Et je… qu’ai-je fais..? »

Finit-il en un sanglot. Seule les mains de la jeune femme l’aidait à ne pas totalement s’écrouler.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyDim 22 Nov - 18:22

De fil en aiguille Legends never die. When the world is calling you can you hear them screamin' out your name?Legends never die. They become a part of you every time you bleed for reaching greatness. Legends never die.



« Neal... [...] Il s’appelait Neal... » Lentement, morceau par morceau, des brides du puzzle semblaient se rassembler, comme des pièces aimantées qui se rapprochaient assez pour que leur pouvoir d'attraction remarche. Et Meryl ne savait pas si elle aimait l'image qui se dessinait devant ses yeux. Il manquait bien des parties à toute cette histoire pour qu'elle en ait réellement assez pour comprendre toute l'ampleur des choix d'Adam, mais elle comptait sur sa fragilité émotionnelle du moment pour lui extorquer plus d'informations. Informations qu'elle n'avait pas besoin de lui arracher pour l'instant, parce qu'il poursuivait son avalanche de paroles de lui-même. Elle avait ouvert une brèche, il avait hésité à s'y engouffrer, et maintenant il plongeait tête la première dedans. Seulement, elle ne lisait pas que la peine d'un amour perdu dans toutes ces larmes. Il y avait autre chose, quelque chose de plus profond, de plus personnel. Une culpabilité certaine, qui était à la fois sur le point d'exploser, et à la fois encore trop infime pour qu'elle l'attrape.

Si Neal était le nom de son amant, qui était donc cet homme qui lui faisait face ? Meryl aurait pu prendre peur, s'inquiéter de ses véritables desseins. Lupus Turquin n'était pas un véritable nom, Neal non plus. Il lui avait menti. Il avait menti à Aleria aussi, probablement, ce qui était un poil plus grave. Meryl commençait à prendre la situation différemment. Sa vision de l'homme en face d'elle se dégradait légèrement, pas parce qu'il avait un passé difficile, mais parce qu'elle n'était plus très sûre de l'homme pour lequel elle voyait naître des sentiments. Et en même temps, elle n'avait pas connu la personne qu'il était avant, ça ne changeait rien à ce qui s'était passé entre eux, à sa douceur, à ses petites attentions. Un bordel sans nom commençait à prendre forme dans l'esprit pourtant pragmatique de Meryl, qui tentait de mettre ses sentiments de côté pour tenter d'éclaircir la situation. "Qu'avez-vous fait ?" Elle n'avait aucune idée de la dangerosité de sa question, de ce dans quoi elle s'engageait. Tout ce qu'elle voulait, c'était résoudre cette énigme qu'était le chasseur, l'aider à relever la tête, et à avancer. La jeune femme se redressa et attrapa le visage de l'homme entre ses mains, avec douceur et fermeté, pour le forcer dans un sens à croiser son regard malgré ses sanglots. "Qui êtes vous ?" Meryl était potentiellement trop jeune pour avoir entendu parler des Staedmon, il n'était pas sûr que son nom lui dise quoi que ce soit, mais les recherches pourraient être faites plus tard.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyLun 23 Nov - 15:55



De fil en aiguille

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“Soit un homme Adam, tu es un Staedmon et un Staedmon ne pleure pas.” Voilà probablement ce qu’aurait dit père. N’ai-je pas toujours été une tare pour vous père ? Et pourquoi votre souvenir me revient en mémoire ? J’inspire profondément, le sujet de cette conversation est bien plus douloureux que je ne le pensais. Si Neal était encore là, il me prendrait dans ses bras, me caressant doucement la nuque m’apaisant de mots et d’attentions. Il me manque terriblement… Je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui s’est passé ce jour-là. "Qu'avez-vous fait ?" Je l’ai poignardé à mort sans même m’en rendre compte, sans même y avoir l’intention… Comment puis-je vous dire cela sans que vous ne me bannissez à jamais de votre vie ? Je ne pourrais guère vous en tenir rigueur, toutefois c’est une issue que je ne veux envisager.

Il balbutia des syllabes qui n’avaient aucun sens. Ses lèvres bougeaient, mais sa gorge en bloquait le moindre mot. Ses sanglots le rendaient incapable de répondre. Il se concentra sur ce contact physique qu’ils avaient, cela l’amenait progressivement à retrouver un certain calme. D’une voix faible il répondit.

« Vous ne méritez point pareil fardeau ma dame. »

Mes lèvres sont scellées d’une lourde culpabilité, je regrette, je ne peux rien vous dire milady. Parfois, il est préférable de ne pas savoir toute la vérité et je crains que malgré votre bonté indulgence, vous n’acceptiez pas mon silence.

Quand elle redressa le visage de l’homme, elle fit face à des yeux azuré légèrement rougis et gonflés par ses pleurs. Nulle doute qu’il se sentait misérable et fragile. Sa mâchoire se contractait à intervalle, il semblait très nerveux. Son regard fuyait, puis revenait et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il se sente de répondre.

« Un triste sire qui cherche à survivre. » Il soupira en expirant un ricanement.
« Voyez le résultat. Acculé et blessé. »
Ses yeux se vissaient sur les siens. Il savait qu’elle ne se contenterait point de ceci. « Adam. Vous seule avez le droit dans l’intimité de me nommer ainsi ma dame. »

Par les Sept, je compte sur votre discrétion belle lady Piète, sinon je crains que mon coeur ne s’en remettra pas. J’ai fait bien plus d’un pas vers vous, je ne supporterai pas à un pas en arrière de votre part. Pas après avoir accepté aussi facilement la déviance de mes mœurs.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptyVen 4 Déc - 16:59

De fil en aiguille Legends never die. When the world is calling you can you hear them screamin' out your name?Legends never die. They become a part of you every time you bleed for reaching greatness. Legends never die.



Elle ne tirerait rien de plus de lui. Il craquait, mais par fragments, ne laissant paraître que des brides de souvenirs, des morceaux de sa vie, et c'était clairement volontaire. Elle aurait pu forcer les choses, lui faire avaler une drogue qui l'aurait poussé à parler, ou juste le menacer de ne plus jamais lui parler si il refusait de lui dire la vérité, mais ce n'était pas Meryl. Elle n'agissait pas comme ça. Elle n'avait pas encore rencontré Eyla, donc les doutes les plus extrêmes n'avaient pas germé dans son esprit, mais nulle doute que si les choses devenaient trop étranges elle trouverait un moyen de rassembler toutes les pièces du puzzle. En attendant, tout ce qu'elle voyait chez cet homme, c'était de la souffrance. Dans son regard, dans ses mots, dans son esprit... Rien allait, tout était cassé. "Adam... Neal. Lupus Turquin. Peu importe." Elle avait l'air confiant, un peu froid, mais comme à son habitude, Meryl n'était pas quelqu'un de très expressive ou de niaise. "Je vois votre souffrance dans vos yeux, et même si je n'ai pas encore tous les éléments nécessaires à la compréhension de votre histoire, je pense que vous avez enduré énormément de choses, et qu'elles vous accablent encore. Je ne suis pas habilitée à décider si vous méritez punition ou non, mais je perçois bien votre culpabilité, et rien que pour ça, je continuerai à vous porter dans mon coeur." Elle recula légèrement, mais pour mieux prendre ses mains, et l'inciter à se relever, avec toute la précaution que demandaient ses blessures. "Vous devriez rentrer chez vous, et vous reposer. Je ne peux vous proposer de passer la nuit ici, même dans une chambre d'invités, je fais bien des choses indécentes, mais ceci serait trop pour le coeur de ma pauvre mère." lui dit-elle avec un petit sourire, dans une tentative incertaine de lui remonter le moral. Elle s'approcha, sans lui avoir lâché les mains, et déposa un doux et bref baiser sur ses lèvres. Ce n'était pas la première fois, il y en avait eu bien plus et bien plus longtemps lors de leur dernier rendez-vous, et elle voulait surtout lui remonter le moral. Le rassurer. Elle était là, elle n'avait pas fuit, elle l'estimait toujours. Pour l'instant. "Repassez demain... Je ferai en sorte que les gardes vous laissent libre de passage. Je pense que vous devrez revenir pendant une petite semaine, que je puisse m'assurer de l'état de cicatrisation de vos blessures." Elle lâcha enfin ses mains, lui laissant le temps de se rhabiller, lui offrit un dernier sourire, et fit un léger geste de la main vers la porte pour l'inviter à sortir. Elle avait du rangement à faire.

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MessageSujet: Re: De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète EmptySam 5 Déc - 22:45



De fil en aiguille

An -112, Mois 1, Semaine 4 ⊹ Hautjardin ⊹ Bief

L’entendre énumérer tous ces noms le mina bien plus qu’il ne le pensait. Il avait tout d’un étranger, d’un menteur et d’un faquin. Autant de choses qu’il ne souhaitait pas être aux yeux de la jeune femme. Dans tous les cas, il lui avait menti, c’était un fait. Compréhensible ou non, il espérait que le cœur de la belle ne vacille point plus.

"Je vois votre souffrance dans vos yeux [...]

Je trésaillis autant à ton regard qu’à la pertinence de tes propos. Ta clairvoyance me faisait froid dans le dos. Tu pointais des choses, sans pour autant me piquer. Comme si tu tenais sous ma gorge une lame émoussée, je la sentirai, mais jamais elle ne pourra me blesser.

[...] et rien que pour ça, je continuerai à vous porter dans mon coeur."

Tu es un ange de la miséricorde, maintenant j’en suis persuadé. Tu es une drogue redoutablement addictive, Meryl. Et moi qui croyait qu’on ne pouvait être épris deux fois par la même personne.

L’ascension d’Adam fut lente et parsemée de soupirs aspirés. Heureusement que Meryl l’aidait, sans quoi il aurait fait plus de dégâts à ses blessures. Elle lui indiqua qu’il ne pouvait rester ici, probablement à cause des ragots qui pouvaient en découler. Après tout, elle venait de l’emmener dans sa chambre… Bien qu’il aurait adoré passer plus de temps avec la belle, c’était certainement mieux ainsi. Il eut un léger sourire à ses propos.

« J’ai déjà bien trop abusé de votre temps. »

Nos mains restaient liées, je voudrais que ça dure éternellement. Ton baiser fut d’une tendresse à toute épreuve et j’en regrettais déjà son goût. Tu savais comment réchauffer mon coeur et mon corps. Tu étais si bienveillante, si merveilleuse, comment te résister ? Avec moi tu sera heureuse, j’en suis certain. Braver les interdits t’anime d’une flamme qui te rend d’autant plus resplendissante.

« Je vous suis à jamais redevable. Veuillez accepter ce modeste présent. »

Il s’avança à son tour pour l’embrasser. Un baiser reconnaissant, humble et franc. En cet instant, elle avait fait bien plus que quiconque dans sa vie, hormis Neal bien sûr. Pour la première fois depuis bien longtemps, il se sentait en sécurité, accepté et surtout aimé.
Pour finir sur une note plus comique, il haussa un sourcil et lui dit :

« Rappelez moi de me blesser plus souvent. »

Fis-je avec un sourire en coin. J’aurai aimé que cette chemise se trouve sur le sol pour d’autres raisons plus réjouissantes. Je l’enfile avec lenteur et difficulté. Par les Sept, ça me fait un mal de chien. Je prenais soin de rassembler les fioles qu’elle m’avait donné tantôt et m’avança jusqu’à la porte. Je n’avais pas envie de te laisser, mais nous n’avons pas le choix n’est-ce pas ? Ce n’est qu’à ce moment-là que je remarquais la tâche de sang sur ton front. Humidifiant mon pouce à ma bouche, je venais doucement effacer cette marque rougeâtre.

« Il ne faudrait pas que je vous souilles de mon sang. » Il la dévorait littéralement du regard. « À demain Milady. »

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