Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
 
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Le véritable présent - Ft. Meryl Piète

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Neal Blewulf

Neal Blewulf

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MessageSujet: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyMar 21 Avr - 2:40






Le véritable présent

An -113, Mois 12, Semaine 4 ⊹ dans une forêt à dix lieues d'Hautjardin ⊹ Bief

None* et les yeux azurés de l’homme n’avaient toujours pas daigné quérir du repos. Ses pensées se dirigeaient toutes aux heures qui allaient suivre. Encore une fois, il relu les lignes de la dernière missive. Cette écriture était si douce et ces mots… Entendant les cloches sonner, il se mit à genoux et fit le signe des Sept tout en prononçant leurs noms. Il remercia tout d’abord les Dieux de leur bonté et de cette nouvelle vie qu’ils lui avaient offert.

« Ô toi Guerrier,  lève ton bouclier, protège sa course, offre lui ta bénédiction. »

Il marmonna la même phrase sept fois de suite et fit à sept reprises le signe des Sept. La suite de sa prière se fit dans un silence religieux. Fermant les yeux, il priait pour son âme. Pourvu que l’Aïeule guide ses pas, il ne tenait pas à refaire les mêmes erreurs. Et dire que d’ici quelques lunes, ce serait déjà un nouvel an… un nouvel an dans une vie qu’il n’avait encore jamais connu.

Il répéta ces prières aux matines** et à laudes***, avant de vérifier de nouveau si tout était prêt. Il regarda son paquetage avec minutie, tout était en ordre. Puis il s’inspecta dans le miroir, d’un geste sûr et précis, il réajusta une mèche. Avec les missions qu’il avait remplis, il avait enfin pu rafraîchir sa chevelure et sa barbe. Il avait demandé à ce qu’il soit présentable, il prit soin de ne point couper aussi court qu’il ne le faisait quand il était encore un Ser. Il était enfin propre, présentable, sans parler de ce pourpoint de cuir fraîchement changé. Il s’adressa un sourire de conviction.

Allant aux écuries, il brossa sa monture, bien que ce n’était pas nécessaire. Pour autant il n’avait point ce genre de besogne depuis… suffisamment longtemps pour en ressentir le manque. Pour aussi loin qu’il se rappelait, Adam avait toujours apprécié les chevaux, il se sentait si libre, du moins quand il n’était pas rattrapé par son cher Oncle. Il déposa avec délicatesse la selle qu’il sangla et s’occupa des mors. Insérant son pied dans l’étrier, il poussa sur sa jambe et se retrouva sur sa monture. Il inspira profondément et quitta sans plus tarder son lieu de repos.

Tout au long au du chemin, il fit attention de point trop accablé son cheval et ce malgré la hâte qu’il avait d'arriver à bon port. Sur sa route, il devinait certains villages par quelques lanternes encore allumées. Après tout il y avait bien Sept prières à accomplir dans la journée. Sa route se fit sans encombre et il se surprit même à arriver trente minutes en avance. Il attela son destrier et s’adossa à un arbre. Contemplant le ciel qui commençait à s'éclaircir sans que le soleil ne montre encore, il eut une dernière prière pour la cueilleuse.

* None = 3h du matin
** Matines = 4h du matin
*** Laudes = 5h du matin

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyMar 21 Avr - 16:57

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



Salem dormait paisiblement sur le lit non défait de Meryl, roulé en boule. Il avait ronronné pendant une bonne heure avant de définitivement fermer les yeux pour une bonne nuit de sommeil, tandis que sa maman humaine s'affairait à quelques calcules dans un gros livre bien abîmé. La poudre qu'elle avait confectionné la dernière fois avait eu un effet particulièrement inattendu sur l'un des rats qu'elle gardait enfermé en cage et qui servait de cobaye, et il fallait remédier à ça. Elle n'arrivait pas à fermer l'oeil de toute façon, son rendez-vous avec Neal lui trottait dans la tête et elle n'avait qu'une hâte, le rejoindre. Elle avait d'abord tenté de comprendre pourquoi elle était aussi excitée de cette rencontre, puis la frustration de ne pas savoir quoi se répondre lui avait fait abandonner l'idée. Alors plutôt que de rester sur cet échec, elle s'était posée sur un problème qu'elle savait dans ses cordes. Mais même là il était difficile de se concentrer. Les minutes passaient avec une cruelle lenteur mais la fatigue ne venait pas, et la lady était pratiquement certaine qu'elle allait avoir un coup de barre en plein milieu de la matinée. Tant pis, elle dormirait dans l'après-midi. C'était l'un des rares privilèges à être une lady. Elle abandonna les mathématiques, prit une petite demi-heure pour écrire une lettre à Mina, sa petite soeur, puis se remit à faire les cent pas. Son regard se posa une seconde sur la robe qu'elle avait choisi de porter pour son rendez-vous, puis se détourna sur autre chose avant que l'envie de la changer pour la vingtième fois ne la prenne. Finalement, elle quitta son bureau et alla s'allongea près de Salem, qu'elle caressa doucement. Le chat se remit à ronronner et la jeune femme eut un petit sourire apaisé. La princesse lui avait offert l'animal quelques années auparavant et depuis elle ne le quittait que très rarement. Il avait un pouvoir apaisant sur elle, quelque chose d'inexplicable, l'une des rares choses qui lui faisait penser à autre chose qu'aux malheurs de ce monde. Elle fut tellement détendue qu'elle s'endormit comme une masse.

Ses yeux s'ouvrirent d'un coup et son coeur rata un bond tandis qu'elle se redressait. La nuit était toujours présente par la fenêtre et un grand soupire de soulagement s'échappa de sa gorge. Salem avait disparu, rien de surprenant. Un petit coup d'oeil aux étoiles et la jeune femme décida qu'il était temps de se préparer. Si Aleria avait été là, elle aurait pu la conseiller. Mais elle dormait et Meryl ne voulait pas la réveiller. Alors elle enfila la robe crème qu'elle préférait, natta ses cheveux et passa un bandeau fin sur son front. Elle observa son reflet pendant quelques minutes dans le grand miroir de la chambre, et soupira de lassitude. Ben oui, à force de passer tout son temps le nez dans les bouquins, les robes n'allaient pas apparaître d'elles-mêmes dans son armoire. Elle sortit un petit coffre poussiéreux de sous sa coiffeuse et la posa dessus. Elle l'ouvrit et examina du regard les quelques bijoux qui y traînaient sans jamais être portés. Et bien, c'était le moment ou jamais. Elle prit une parure de perles fines et l'attacha à son cou, habillant ainsi le haut de sa poitrine d'ordinaire nu. Son regard se posa ensuite sur une palette de maquillage, puis une petite moue se dessina sur ses lèvres. "Sûrement pas." Elle referma le coffre à bijoux, le rangea, et se planta de nouveau devant le miroir. Était-ce correct ? Était-ce assez bien ? Elle avait essayé de faire un effort, et en même temps elle ne se voyait pas en faire beaucoup plus sans se dénaturer. Aleria était sublime lorsqu'elle portait des bijoux et du rouge sur ses lèvres, Lyra également lorsqu'elle sortait ses robes magnifiques, mais Meryl... Lorsqu'elle s'essayait à tout ça, elle avait l'impression d'être ridicule, comme déguisée. Pourquoi donc n'avait-elle pas la classe de ses amies pour porter tout ça ? Elle grimaça légèrement devant le miroir et le retourna, frustrée et en colère contre elle-même. De toute façon c'était l'heure d'y aller.

La jeune femme attrapa un manteau un peu plus foncé que sa robe, qu'elle posa sur ses épaules, et sortit de sa chambre pour rejoindre les deux gardes qui devaient l'escorter jusqu'au point de rendez-vous. Ils avaient déjà préparé un cheval dans la cour du château et elle n'eut plus qu'à monter dessus. Il n'était pas rare que Meryl veille tard et que le jour pointe le bout de son nez avant qu'elle ait fini son travail, mais elle était d'ordinaire bien trop concentrée pour s'arrêter sur le ciel. Ce soir, elle pouvait en profiter. Aucun bruit ne venait parasiter l'air, aucune voix, aucun cri, tout était parfaitement calme dans la cité endormie et la traversée de la cité de Hautjardin fut un véritable plaisir. Les chevaux quittèrent bientôt l'enceinte sécurisée qui accueillait Meryl depuis quelques semaines maintenant et prirent le chemin qui menait au rendez-vous. Si la jeune Piète ne remarqua pas tout de suite la présence du chasseur, lui avait dû entendre le bruit des sabots qui se faisait de plus en plus fort. Un soldat chevauchait devant Meryl, et un autre à l'arrière. Ce ne fut donc pas la lady qui remarqua Adam la première, mais le soldat, qui signala sa présence d'un coup de tête. Seulement alors la jeune femme s'autorisa à se détacher de sa petite escorte qui ralentissait tandis qu'elle s'éloignait. Arrivée non loin d'Adam, elle descendit de son cheval avec une certaine forme d'habitude et s'approcha de lui avec un sourire serein. "Neal..." le salua-t-elle en un mouvement de tête poli. Son coeur battait nerveusement dans sa poitrine, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Ce sentiment était particulièrement semblable à celui qu'elle avait lorsqu'elle faisait une découverte extraordinaire ou qu'elle entamait un nouveau projet encore fondu de mystère. C'était nouveau, c'était délicieux. Un peu plus loin, les soldats étaient descendus de leur cheval et étaient allés se poser dans un coin d'herbe. Ils avaient pour ordre d'attendre ici que la jeune femme revienne et c'était ce qu'ils allaient faire. "J'espère ne pas être en retard ?" finit-elle par demander. L'heure était une notion assez abstraite pour cette demoiselle au mode de vie décalé et pour le coup, si elle avait fait son maximum pour être dans les temps, elle n'était pas non plus certaine de l'exactitude de son timing.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyMar 21 Avr - 20:09






Le véritable présent

An -113, Mois 12, Semaine 4 ⊹ dans une forêt à dix lieues d'Hautjardin ⊹ Bief

Le chasseur pu admirer les différents oiseaux virevolté dans les airs avec légèreté et gazouiller. Il se disaient qu’ils attendaient certainement la même chose que lui. Les bras croisés, les lèvres pincés, il tendait l’oreille au moindre bruit. Reconnaissant ceux des sabots trottant sur le sol, il tourna de suite la tête. Faisant quelques pas, il comprit qu’il rapidement qu’il s’agissait d’un simple fermier accompagné d’un enfant, son fils certainement. Il avait une carriole remplie de foin tiré par un âne. Ils le dévisagèrent, que pouvait bien faire un homme ici seul à cette heure? Adam soupira et reprit place à son arbre. Il se fit avoir encore par deux fois, fallait-il croire que sa hâte l’emportait sur son expertise ?

Le temps lui parut long, attendre ce n’était pas ce qu’il préférait. Pourtant, point un instant il ne douta de la venue de la jeune femme, il lui faisait confiance. C’était plutôt les gardes et autres gens qu’il redoutait, un imprévu pouvait si vite arriver. Un peu comme avait basculé sa vie… Il avait gardé un goût amer envers les gardes. N’étaient-ils pas de rustres pantin manipulé pour de sombres desseins?

Cette pensée fut chassé quand il entendit de nouveau le cliquetis des de sabot. Il se pencha, plissant les yeux, il vit un cavalier. Il reconnut l’armure biefoise, celle qu’il avait vu deux semaines de ça. Il ne se précipita point pour autant, il n’avait pas envie de se faire une fausse joie et surtout de s’attirer des ennuis. Au coup de tête du soldat, le chasseur arqua un sourcil, puis il vit finalement émerger une silhouette familière. La bouche légèrement entrouverte, il la regarda s’approcher, n’ayant plus tout conscience de la présence des soldats.

« Milady Piète. »

Répondit-il avec un sourire béat en faisant une courbette. Elle lui sembla plus belle encore que la dernière fois, était-ce dû à la robe? À cette parure à sa gorge? Ou bien ce bandeau discret? Nulle n’aurait pu le dire et clairement ce n’était pas Adam qui allait pouvoir statué sur la question.

« Vous arrivez à point nommé. »

Fit-il avec un sourire attendris. Le simple fait qu’elle eût pensé à lui réchauffa le coeur. Et en cet instant, seule sa présence comptait.

« Permettez? »

Demanda-t-il en désignant les rennes. Il attendit son approbation pour atteler sa monture. Ses gestes étaient sûrs, il avait fait ça un millier de fois et cela lui avait visiblement manquer. Il récupéra le paquetage qu’il avait prévu. Après quoi il revint vers Meryl.

« La suite du chemin est de ce côté. »

Il fit un signe de tête indiquant la direction. Son regard alla sur les gardes, ils semblaient s’être installés. Cela voudrait-il dire que…? Il regarda Meryl visiblement surpris, puis détourna le regard en sentant ses joues s’empourprée. Il l’invita à le suivre.

« Je suis fort aise que vous ayez fait bonne route. Hô je sais que ce n’est pas qu’à deux lieues et que vous êtes bien accompagnée, toutefois, on ne sait jamais ce qui peut arriver. »

La forêt était silencieuse sans l’être, les oiseaux poursuivaient leurs chants, la bise soufflait doucement dans les feuillages et seul leurs pas émettait un bruit singulier. Il faisait frais aux pieds des arbres, après tout le soleil n’était toujours pas levé, bien que ciel était de plus en plus clair.

« D’ailleurs comment s’est passé le rétrogradage de cher Paul? »

On sentait dans sa voix un certains amusement. Il lui fallait bien ça pour combattre la gêne le prenait de part en part. Se retrouver “réellement” seul avec la Lady lui faisait perdre ses moyens. Il avait manqué de peu de se prendre de plein fouet un arbre puis une racine imposante.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyMar 21 Avr - 23:33

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



Ses pieds venaient à peine fouler le sol que le chasseur se montrait aussi serviable qu'on pouvait l'espérer. Elle lui tendit les rennes lorsqu'il lui proposa un petit coup de main et le laissa volontiers attacher son cheval pour elle. Dans tous les cas, et même si la bête voulait se sauver, les soldats n'étaient pas loin. Meryl avait convenu avec Aleria que deux étaient largement suffisant pour l'escorter et que la présence du chasseur, si elle n'inspirait pas encore une confiance totale et aveugle, n'était pas un danger immédiat. C'est donc sans crainte et sans appréhension que Meryl suivit l'inconnu dans les bois, à travers les arbres feuillus. Elle n'avait aucune idée de là où il allait l'emmener mais elle ne doutait pas que l'endroit serait intéressant. Parce que c'était tout ce qu'il lui inspirait, de l'intérêt. Il y avait quelque chose chez cet homme, un petit truc en plus, quelque chose qu'il dégageait qui était indescriptible mais qui donnait envie de voir plus. Du mystère. Du charisme. Un amoncellement de points d'interrogation à découvrir dans ce qui s'annonçait être un petit jeu on ne peut plus amusant.

"Je dois vous avouer que l'idée qu'on aurait pu croiser quelconque bandit m'a traversé l'esprit, mais les soldats que m'a confiés la princesse ont en principe les capacités nécessaires à me sortir d'un éventuel problème." Un petit sourire taquin se dessina sur ses lèvres. "Au pire des cas je pense être capable de chevaucher deux lieues sans me perdre en route ou sans tomber de mon cheval." Elle était une lady, certes, mais elle était encore capable de fuir dans le bon sens. Nulle intention, toutefois, de le vexer ou de le troubler, aussi elle enchaîna rapidement, afin d'éviter qu'il ne rougisse encore plus que c'était le cas. "Mais je suis avec vous maintenant, donc ça ne risque plus rien." Pas plus qu'avec les soldats, en tout cas. Si une bande de dix hommes leur était tombée dessus, elle doutait que deux soldats y changent quoi que ce soit. Mais ces personnes opéraient généralement dans la journée, voir dans la soirée, mais à cette heure-ci ils dormaient. Ils ne devraient pas avoir de problème jusqu'au retour au château, en principe.

Très rapidement, et en partie à cause de la nuit encore dense, la route s'effaça derrière les arbres. Leurs pas craquaient dans les feuilles mortes et les branches, une espèce d'aura glacial glaçait les mains de Meryl, et pourtant elle se sentait bien. Vivante. Et son manteau était largement suffisant pour couvrir les froideurs matinales du Bief. Ce n'était pas la première fois que Meryl veillait jusque tard -ou tôt, selon les points de vue-, en dehors de sa chambre, en plus de ça. Elle avait bien conscience des extrêmes changements de température dans une journée. "Ce cher Paul est directement allé se coucher lorsque l'on est rentré. J'ai pris un malin plaisir à réunir sa petite troupe d'hommes pour aller voir son supérieur, qui est allé l'extirper du lit en plein sommeil. Il a pesté comme un putois, a du rendre ses insignes d'autorité dont je ne connais pas les noms, et de ce que je sais, aux dernières nouvelles il a été rattaché à l'entretien des parties communes du bastion." annonça-t-elle fièrement. Son regard s'évadait, passant parfois du sol -pour ne pas s'étaler par terre- à l'homme, et sa gêne était plus que visible. Alors elle décida de prendre les choses en main, pour détendre l'atmosphère. "Alors dites-moi, Nael..." glissa-t-elle comme si un doute vibrait autour de son prénom. "... Comment un chasseur en vient à s'exprimer avec un vocabulaire aussi riche et à rédiger des missives avec une telle plume soignée ?" lui demanda-t-elle. "Et ne me faites pas l'affront de me servir l'excuse du parent vaguement lettré, ces lettres que vous formez, ce sont celles d'un homme instruit durant de longues années." Elle le détailla une seconde du regard, puis hasarda avec curiosité. "Vous étiez soldat ? Marchand ?"

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyMer 22 Avr - 1:35






Le véritable présent

An -113, Mois 12, Semaine 4 ⊹ dans une forêt à dix lieues d'Hautjardin ⊹ Bief

Les soldats fairent leur travail? Oui quand il s’agissait de lever le fer tant que la bourse ou que la promotion en jeu vaille le coup. Il ne se permit aucun commentaire, après tout, elle devait avoir un vague idée de ce qu’il pensait d’eux. Ce sourire taquin la rendait… encore plus charmante, il fallait se le dire. Il se concentra sur ses propos, l’imaginer fuir dans la mauvaise direction serait totalement sot. Il eut un léger ricanement, il s’inquiétait vraiment pour rien. Ainsi elle se sentait en sécurité avec lui, cela ne manqua pas de flatter le chasseur. Cependant il ne se sentait guère l’âme d’un sauveur.

Il écoutait avec attention l’histoire ce pauvre sir. Cette petite maligne n’avait pas manqué de ruse et d’audace. Il s’était tout à fait figurer la scène dans sa tête, Meryl avec un sourire triomphant en coin devant ce soldat beuglant à l’infamie. Enfin il voyait bien le bougre armé d’une brosse et d’un seau d’eau face au sol de la garderie.

« J’ai l'impression d’y être. Vous êtes bonne conteuse Milady Piète. »

Ils continuaient de s’enfoncer dans la forêt. Il se sentait bien plus à l’aise ici que dans n’importe quelle ville où lieu de civilisation, même si par moment l’ancien Ser qu’il était regrettait les festivités nobles. Quand elle l’appela, il eut le pressentiment que la suite le mettrait mal à l’aise. Et il avait vu juste. Ses observations étaient diablement juste et il savait qu’il n’avait rien fait pour le dissimuler. Aussi savait-il qu’il ne pourrait se dérober en resta vague ou en changeant de sujet. Une chose était sûre, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui en parle de manière aussi direct. Si direct qu’il ne fit plus attention à ce qu’il lui faisait face. Il s’entrechoqua avec une souche lui arrivant à la hanche. Diantre que cela le faisait souffrir, il eut une inspiration sec et se frotta la jambe. Il tâchait de ne pas montrer sa douleur.

« Heureux de savoir que vous trouvez ma langue riche et ma plume soignée. » Les premiers mots qu’il prononça masquait sa souffrance, ce qui donnait un rythme étrange à sa phrase. Il toussota dans son poing et se fit violence pour continuer d’avancer. « J’ai déjà fais la guerre… » lâcha-t-il.

Clairement il n’avait pas envie de parler de sa famille. Il frotta de nouveau le flanc de sa cuisse, pour soulager la douleur et aussi pour faire passer ce malaise. Les souvenirs commençaient à refaire surface et à le subjuguer. Sans le remarquer, il marchait plus vite et il n’arrivait pas à accorder le moindre regard à la Lady.

« Je ne vous ferai point l’insulte de vous dire des choses que vous avez déjà deviné. » Il parlait là du rang de sa famille, elle ne pouvait avoir de doute sur le fait qu’il fut noble un jour. « Sachez simplement cette charmante famille considère leur fils comme mort. »


Le ton fut plus sec et lourd qu’il ne l’aurait voulu. Il avait maintenant terriblement chaud, bien que son coeur s’était refroidis. Il défit son châle bleu turquin, le tenant dans ses mains, il eut un profond soupire et le rangea dans sa besace. Puis il délassa légèrement le haut de son pourpoint pour tenter de quérir plus de fraîcheur.

« J’espère que cette réponse vous satisfait. Votre discrétion serait fortement apprécié. »

Il pouvait difficilement entrer dans les détails, que penserait-elle de tout ça? Le dénoncerait-elle? Mais avant tout, serait-il capable d’en parler ouvertement? Et si tout ceci venait aux oreilles de la princesse…? Il commença à se refermer. Ses démons rôdaient toujours autour de lui, attendant le moindre signe de faiblesse pour l’engloutir.

« Dîtes moi, Lady Piète, comment se fait-il que la charmante jeune femme que vous êtes soit encore libre de tout engagement? Votre amie déteindrait-elle sur vous? »

Si les mots étaient doux, le ton n’y était plus. Il semblait d’un certaine façon abattu ou ronger par quelque chose.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyJeu 23 Avr - 0:33

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



Bien joué, pauvre cloche, plus violent c'était difficile à faire. La voix du chasseur avait refroidit considérablement, et si Meryl était d'ordinaire assez fine pour savoir où s'arrêter, aujourd'hui elle était passée complètement à côté de l'opportunité de se taire. Et si à aucun moment elle n'avait sous-entendu qu'il pouvait venir d'une famille noble, préférant minimiser la gravité de l'éventualité qui lui trottait en tête, Adam avait confirmé lui-même le peu de doute qui subsistait. Elle aurait préféré ne jamais poser la question. Ne pas avoir cette curiosité exacerbée pour absolument tout ce qu'elle croisait du regard. Peut-être que si elle avait passé moins de temps dans ses bouquins et un peu plus avec des personnes, elle aurait appris à avoir plus de tact. Pourtant d'ordinaire elle savait y faire, mettre les formes et arrondir les angles, prendre le temps de se montrer subtile. Là pour le coup elle s'était juste montrée cruelle et irrespectueuse. Neal s'était refermé, ça se voyait à son regard, à son regard, ça se sentait à sa voix et à la légère distance qu'ils mettaient entre eux. Autant de facteurs que la jeune femme n'appréciait pas. Alors bien qu'il ait changé de conversation, elle prit la décision de revenir en arrière. Son pas s'accéléra et elle lui attrapa le poignet, avec douceur. "Neal..." Sa voix était douce, elle avait perdu toute trace de son ironie habituelle. "Je suis désolée, vraiment. Je vous prie d'accepter mes excuses... Je passe beaucoup de temps seule, sur mes livres ou avec Salem, mon chat, et j'en perds parfois la notion d'humanité. Je ne voulais pas briser cette harmonie entre nous et je n'ai pas réfléchi. Il est évident que si vous ne m'avez pas donné votre nom, c'est que vous ne vouliez pas en parler et je n'avais pas à vous balancer ça à la figure." Ses lèvres se pincèrent légèrement entre elles. De la gêne, de la culpabilité. Ses excuses étaient sincères. "Je n'en parlerai plus." lui promit-elle d'une certaine façon. Alors, seulement, sa main lâcha le poignet du chasseur.

Elle reprit la marche dans la direction qu'il semblait avoir prise, décidant de changer de conversation pour tenter de récupérer l'atmosphère chaleureuse qu'il y avait quelques minutes auparavant. "Mon amie, bien qu'elle soit un modèle admirable, détient un rang qui lui autorise de nombreuses choses qui ne me sont permises." Machinalement, sa main glissa une mèche de cheveux perdue derrière son oreille. "Le jour où l'on aura décidé de me marier, je n'aurai nullement le droit de m'y opposer. Mes parents travaillent dur à la pérennisation de notre famille et de notre contrée, et si je dois offrir mon âme pour notre cause, je le ferai." A son tour d'être bien moins souriante. Le sujet la touchait profondément, notamment parce qu'elle avait pris de mauvaises habitudes très indépendantes. Mais il n'y avait aucune froideur dans sa voix, rien qui laissait présager qu'elle se sentait particulièrement mal d'aborder le sujet. "Tout ce que j'espère, c'est qu'il ne sera pas trop vieux et qu'il me laissera poursuivre mes recherches." Arrivant à une petite rangée de pierres mal organisées, elle attrapa un pan de sa robe pour la soulever légèrement, dévoilant ses chevilles pendant les quelques secondes qui furent nécessaires à cette petite ascension. Le vêtement retomba aussitôt après sur les feuilles mortes et un petit sourire s'affichait à nouveau sur les lèvres de la jeune femme. "J'ai déjà vingt ans et je pense que je ne dois mon répit qu'aux mariages réussis de mes deux aînés, mais bientôt viendra mon tour, et ensuite celui de Mina, ma petite soeur. Ainsi vont les choses." Des choses qui ne lui plaisaient guère mais qui allaient fatalement arriver un jour.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyJeu 23 Avr - 17:27






Le véritable présent

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Il y eut un silence, sa question avait-elle aussi indisposé son interlocutrice qu’il ne le fut à son précédent questionnement? Voilà du grand art digne d’un homme puéril blessé. S’il n’y ressentait pas vraiment de fierté, il se disait au moins qu’ils étaient à égalité. Et puis ce n’est pas comme si il n’y avait aucun intérêt à en connaître la réponse. Se sentant happé par le poignet, il se figea et tourna lentement la tête vers elle. En aucun cas il ne voulait de la pitié, car sa fierté était tout ce qui lui restait. Quelle genre de Lady oubliait ses manières? Quelle genre de Lady restait seule? Pourtant c’est bien cela qui la rendait si singulière. Tout ce qu’il vit en cet instant était de la sincérité pure et la voir ainsi lui fit un pincement au coeur même s’il résidait encore de l’amertume. Cette façon d’être aussi direct sans réfléchir lui rappelait bien quelqu’un. Incapable de répondre quoi que ce soit, il fit un “Hmph” qui lui indiquait d’une certaine manière qu’il ne lui tenait point rigueur. Quand elle le libéra, il soupira profondément et reprit la marche.

Croyait-elle qu’il endossait une nouvelle identité parce que sa noblesse le rendait las? Que c’est ainsi qu’il courtisait les jeunes ladies? Il chassa ces pensées, il était encore abasourdi de cette violence invisible. Au moins la douleur qu’il ressentait à sa jambe l’aidait à penser à autre chose.

Alors qu’il pensait qu’elle ne prendrait pas la peine de répondre à sa question et qu’elle partirait sur un autre sujet, elle surprit une fois de plus. “Modèle admirable” lui extirpa un sourire en coin d’amusement. Cette Princesse était loin de ce qu’on pouvait imaginer des personnes de son rang. Ho oui elle pouvait s’autoriser bien des choses sous couvert de son Roi. Dans la bouche de Meryl, il retrouva les sermons et autres sottises de sa famille et toute autre famille noble. Tout ça n’était que des mensonges, cela ne servait que les parents ambitieux… Elle semblait y avoir songé depuis un moment pour accepter aussi facilement cette fatalité. Il fut interpellé sur le fait qu’elle était résigné, il aurait pensé qu’elle aurait été plus… “rebelle”.

« Vos recherches? »

Entendant les pas de la jeune femme s’arrêter, il se retourna pour voir si tout allait bien. Alors qu’il attendait de voir si elle avait besoin de son aide, il la vit légèrement relever le pan de sa robe. Son regard si surpris ne put se détacher de ces gracieuses chevilles. Oui il en avait déjà vu, mais ce fut comme si c’était la première fois. Ce n’est que quand elle lui parla, qu’il reprit cours avec les événements. Il fit mine de rien alors que ses joues devenaient plus rosées.

Vingt printemps? Il était sûr qu’elle était plus jeune que lui, mais il n’était pas clairement parvenu à lui donner un âge. Ainsi elle avait des soeurs, cela expliquait ce “répit”. Lui n’avait jamais connu la chance d’avoir une fratrie et c’était quelque chose qu’il enviait. Et de nouveau cette résignation.

« C’est ce que je croyais aussi... » Il se tourna vers elle. « Mais vous pourriez vous tromper. À vrai dire, il ne tient qu’à vous de... »

Reconnaissant le bruit de la source, il se coupa. Un sourire juvénile s’afficha sur ses lèvres.

« Nous y sommes presque. » fit-il a voix basse. « Soyez aussi discrète que possible. »

Fléchissant ses genoux, une douleur vive refit surface lui extirpant un léger grognement. Il frotta sa cuisse puis il s’attela à avancer pas feutrés. On aurait dit un félin qui s’approchait de sa proie. Il espérait que lady Piète puisse en faire autant. Passant un dernier buisson, ils arrivèrent près au lit de la rivière. L’eau coulait paisiblement dans de petits cliquetis. Le bas de l’horizon s’était rougis peu à peu, allant progressivement du magenta vers un ocre lumineux. L’astre montrait timidement le bout de son nez dans un tremblement rayonnant. Sur la berge d’en face, à une dizaine de pied*, il y avait des cerfs et biches qui venaient étancher leur soif. Neal les pointa du doigt à son invitée. Il porta toute son attention sur la réaction de la Lady. Le silence était de mise pour apprécier ce spectacle.


*environ 3 mètres
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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyLun 27 Avr - 15:39

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



Pendant une seconde, Meryl regretta d'avoir attrapé son poignet. Visiblement ça avait eu pour effet de le perturber, ou en tout cas ce fut ce qu'elle en déduisit au large soupire qu'il relâcha quand elle le libéra. Décidément, ce rendez-vous allait de déception en déception... Et plus elle essayait d'arranger les choses, plus elle les aggravait. Alors elle se donna une claque mentale et se força à garder le silence. Ne plus lui poser de question sur lui, du genre, vraiment aucune. Bon clairement ça allait être compliqué d'en apprendre plus sur lui de cette façon, mais elle n'avait pas dis son dernier mot. Et s'il fallait en dévoiler un peu plus sur elle pour en savoir plus sur lui à l'avenir, elle n'hésiterait pas. Ce n'était pas comme si elle avait de grands secrets de toute façon... Quoi que d'ordinaire elle évitait de s'éparpiller sur ce qu'elle faisait comme activité. "Je m'intéresse à la faune et à la flore. A ce que je peux tirer des fleurs, des herbes, des champignons..." Elle avait posé son regard sur lui, pour mieux examiner son visage à mesure qu'elle expliquait, pour mieux anticiper à quel moment il valait mieux se taire au risque de se faire traiter de sorcière. "Je prépare des huiles, des onguents, des médicaments, toutes sortes de choses qui peuvent adoucir les difficultés de la vie." Elle observait les étoiles, passait un temps incalculable à poursuivre les études mathématiques des distances et du temps que des inconnus avaient laissé dans les grimoires qu'elle avait rachetés, et travaillait même sur une hypothèse folle qui prouverait que le temps qui se passe dans le ciel n'était pas le même que celui qui s'écoulait sur terre. Mais ça, ça risquait de lui coller une crise cardiaque. Alors elle le lui dirait, mais plus tard. Bien plus tard. Si les choses continuaient à bien se dérouler... Et pour l'instant c'était relativement mal parti, mais il n'était jamais trop tard pour rattraper ses bêtises.

Le discours que Meryl portait sur les "devoirs" à accomplir d'une lady -ou d'un lord- était semblable à celui de beaucoup, mais était plutôt logique. Elle avait été élevée dans cet esprit, et si au début l'idée l'avait rebuté, elle avait fini par l'accepter. Déjà parce qu'elle aimait énormément sa famille et que nul sacrifice n'était assez grand pour eux, ensuite parce que au fond d'elle, elle espérait un jour avoir des enfants et pouvoir leur transmettre tout son savoir sur les merveilles de ce monde. D'un rang moins noble, elle aurait probablement pu choisir son mari, mais elle n'aurait pas eu la chance de savoir lire et de pouvoir travailler librement sur toutes ces choses qui la faisaient se sentir vivante. En tant que Lady elle allait sûrement devoir remplir un devoir conjugal qui ne lui plairait peut-être pas toujours, mais elle savait que son père ne la marierait pas à n'importe qui. C'était un sacrifice de liberté pour quelque chose de plus grand et de plus important encore. Alors quand il remit en cause cette espèce de bien-pensance générale, elle haussa un sourcil de perplexité. Elle n'était pas fermée à ce qu'on la contredise, au contraire, mais c'était quand même relativement rare, surtout venant d'un homme. Alors elle attendait impatiemment ses arguments, prête à débattre là-dessus comme elle pouvait débattre de choses et d'autres avec Aleria, mais elle n'en eut pas le temps.

« Nous y sommes presque. [...] Soyez aussi discrète que possible. » Le petit sourire qui s'était affiché sur les lèvres d'Adam eut un effet magique, le coeur de Meryl s'envola pendant une seconde, avant de redescendre aussitôt. La jeune femme attrapa deux pans de sa robe pour la remonter légèrement, afin qu'elle ne fasse pas bruisser chaque morceau de branche ou de feuille morte qu'elle croiserait, et se concentra sur les endroits où elle posait les pieds. Bon clairement elle n'avait rien d'une chasseuse, elle n'avait pas le pied spécialement léger et à peu près chaque pas qu'elle faisait entraînait le craquement d'un bout de bois ou d'un morceau d'arbre séché, mais elle faisait de son mieux, et visiblement ça suffit puisqu'elle arriva près d'Adam sans avoir effrayé ce qu'il voulait lui montrer. Elle s'arrêta près de lui et suivit du regard la direction de son doigt. Ses yeux se perdirent alors sur le spectacle qui lui faisait face. Le souffle court, elle craignait que le moindre mouvement ne brise ce tableau somptueux. Un sourire béat imprégnait ses lèvres fines, son regard, grandement éclairci par le soleil qui se levait, brillait de bonheur. Elle aurait pu rester là pendant des heures à admirer tout ceci, et d'ailleurs elle perdit complètement la notion du temps face à la nature qui suivait son cours. 

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyLun 27 Avr - 19:53






Le véritable présent

An -113, Mois 12, Semaine 4 ⊹ dans une forêt à dix lieues d'Hautjardin ⊹ Bief

Les énonciations qu’elle faisait lui rappelèrent leur conversation lors de leur première rencontre. Il se souvint du panier remplis de fleur, de cette voix douce et de ces yeux complaisants. C’était plutôt rare pour une lady de s’adonner à ce genre de pratique. On voyait souvent des sortes de marchand itinérant proposer des produits des miracles, bon c’était bien souvent des charlatans. Les apothicaires étaient surtout là pour les nobles, souvent missionné pour sauver un sang toujours plus bleu, cela leur permettait aussi de poursuivre leurs dessins. À l’entendre tout pouvait se solutionner par les plantes.

« Il y a des maux qu’on ne peut soulager... »

Fit-il d’un ton lourd. Le souvenir du sang sur ses mains, c’était quelque chose que même le plus doux des élixirs ne pouvaient apaiser. Inspirant profondément, il reprit son calme et se concentra sur cette conversation à propos des mariages. Pour autant il n’eut point le temps de finir, ils étaient déjà là pour le “présent”.

Ses fins cheveux dansaient sur le rythme de la bise. L’aurore teintait d’une lueur chaude cette chevelure de blé. Entre ses fines lèvres entrouvertes coulait un souffle tout juste audible. Ses prunelles pareille à des billes de bronzite translucide étaient sublimées par les rayons du soleil. Transcendé par ce remarquable tableau, il restait là fasciné dans un silence religieux. Il ne savait combien de temps il était resté à la contempler, certainement suffisamment pour la revoir lorsqu’il fermerait les yeux. Par gêne ou par simple respect, il reporta son regard sur la nature. Tout lui semblait si parfait, toutes ces “ombres” s’étaient évanouies en même temps que la venue du jour.

Un bref instant, une biche les regardait d’un air ostentatoire. Ses oreilles levées s’affaissait frénétiquement par moment. Neal se tourna vers Meryl.

« « Je crois que nous sommes repérés. Croyez-vous qu’elle va quérir la garde?»

S’amusa-t-il à voix basse. Il n’eut pas le temps de les regarder de nouveau qu’ils avaient déjà disparu dans la forêt. Il se releva doucement, faisant attention si son invitée avait besoin d’aide pour se redresser.

« Je les aie repérés, il y a de ça quelques lunes. Je ne doutais pas que vous connaissiez cette forêt, pourtant j’espère vous en avoir révélé une toute autre facette. »

Il lui adressa un sourire franc et apaisé. Il s’était perdu quelques instant dans ses yeux, puis il se souvint.

« Daignerez-vous de fermer vos belles mirettes? » Il garda son regard dans le sien. « N’y voyez aucune malice de ma part Milady Piète. Vous me faites confiance? »

Il n’avait cessé de sourire, un sourire d’impatience et d’excitation. Il farfouilla dans sa sacoche, au bout de quelques secondes, il en sortit une toile de lin. Faisant quelques pas, il trouva un emplacement qui lui convenait pour étendre la toile.

« Vous ne trichez pas hein? »

Il disposa sur des tissus quelques pommes, une belle grappe de raisin, du pain et de la viande séchée. Il déplaça quelques cailloux qui baignaient dans la rivière, il y plaça une bouteille de vin afin qu'elle reste fraîche. Enfin il déposa deux gobelets en bois. Il s’approcha de Meryl.

« J’ai été un peu long, veuillez m’en excuser. Vous pouvez ouvrir les yeux. »

Il prit une pause théâtrale pour désigner de ses bras le “surprise” qu’il avait préparé.

« Je n’ai pu quérir du potage de légume, le maraîcher n’était plus ouvert depuis deux jours et celui de la taverne est particulièrement… infecte ne serait point assez juste pour le définir. »



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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyJeu 30 Avr - 14:56

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



Durant une fraction de secondes qui lui parut une éternité, Meryl croisa le regard de l'animal. A cet instant, c'était comme si son coeur avait cessé de battre. Comme si plus rien n'existait autour d'elle. Le vent, les insectes, même Adam, n'étaient plus qu'amas de choses extérieures à la bulle qui venait de se créer entre l'Homme et la bête. « Je crois que nous sommes repérés. Croyez-vous qu’elle va quérir la garde? » La bulle éclata et Meryl entrouvrit légèrement les lèvres pour quérir l'air qu'elle avait oublié d'aspirer pendant ces quelques secondes de pur découverte. Un sourire s'installa sur ses lèvres, tandis qu'elle regardait les biches s'enfuir d'un pas aussi léger que silencieux. Elle se releva alors, à la suite d'Adam, et posa sur lui un regard bourré de gratitude. "Je ne viens jamais seule, les pas lourds de mon escorte font fuir les bêtes avant que j'ai pu ne serait-ce que les entre-apercevoir." Les armures et bottes lourdes des soldats n'étaient pas ce qu'il y avait de plus pratique pour observer la nature. "Je vous remercie, Neal. Cette attention me touche beaucoup." lui dit-elle dans un souffle. En plus de ne pas se faire découper par le chasseur, il lui offrait un spectacle des plus charmants. Elle avait bien fait de suivre un inconnu dans les bois, définitivement.

Vu la profondeur du regard qu'il lui portait, il avait vraisemblablement oublié leur petit malaise, et ce n'était pas pour déplaire à la jeune femme. Mais alors qu'elle pensait qu'ils allaient probablement reprendre le chemin du retour, il lui demanda de fermer les yeux. Elle haussa un sourcil de perplexité, mais un petit sourire amusé planait déjà sur ses lèvres. La question piège... "Bien sûr que je vous fais confiance." Était-ce vrai ? En tout cas elle ne parut pas hésiter et ferma les yeux aussitôt après. "Je triche sur bien des choses mais pas quand visiblement on me prépare une surprise. Une de plus." le taquina-t-elle. Les yeux toujours fermés, elle écoutait ce qu'il faisait. Un bref froissement de tissu, quelques bruits qu'elle ne reconnaissait pas, impossible de deviner ce qui se tramait. Elle se doutait juste qu'après le coup de biches, il ne lui avait pas demandé de fermer les yeux juste pour la laisser plantée là comme une potiche. Alors elle attendit, sagement, les mains jointe sur le devant de sa robe, la tête droite. Le vent flottait dans ses cheveux, bougeait légèrement les ondulations perdues sur le devant de son visage, elle aurait pu rester comme ça à profiter des bruits alentours et de l'odeur du matin des heures durant. « J’ai été un peu long, veuillez m’en excuser. Vous pouvez ouvrir les yeux. » Meryl ouvrit les yeux.

Son regard se posa d'abord sur Neal, qui avait une pose bizarre, alors elle suivit ses bras et ses yeux s'écarquillèrent face à la nourriture étalée sur une toile de lin. « Un pique-nique ! » s'exclama-t-elle avec autant de surprise que de joie. Depuis combien de temps n'avait-elle pas pris le temps de se poser dans un coin de nature pour profiter de ce qu'elle avait à offrir en terme de goût et de texture ? Elle reposa les yeux sur le chasseur toujours avec ce sourire joyeux qui, décidément, ne voulait pas quitter son visage. "C'est vraiment très touchant Neal, vous avez comblé ma journée alors qu'elle commence à peine." Elle approcha de ce qu'il avait étalé, appréciant réellement tous les efforts mis en place pour visiblement lui faire plaisir. Et puis la réalité la rattrapa... Pourquoi faisait-il tout ça ? Il devait bien y avoir une raison derrière tous ces gestes bienveillants ? Il savait qu'elle était proche d'Aleria, il devait probablement avoir quelque chose à lui demander. Ou alors il voulait se rapprocher de son père, Dickon ? Ou de son frère ? C'était trop beau pour être vrai. Toutefois, et bien que leur petite mésentente sur les questions personnelles un peu plus tôt puissent faire penser le contraire, Meryl savait tourner les questions à son avantage.  Elle lui fit signe de se joindre à elle alors qu'elle s'installait sur la toile. Elle attrapa les deux gobelets qu'elle posa devant elle, prit la bouteille de vin dans la rivière sans se préoccuper des gouttes qui pouvaient tomber sur elle, et prit en charge le service. Elle en remplit un premier pour le tendre à Adam, désireuse de ne pas se faire servir comme une princesse, puis se servit ensuite avant de reposer la bouteille là où Adam lui avait préalablement préparé une petite place. "Alors dites-moi, qu'ai-je donc fait pour mériter tout ça ? Ce n'est tout de même pas ma maigre intervention auprès de Paul qui mérite autant de remerciements ?" demanda-t-elle avec une fausse innocence.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyJeu 30 Avr - 18:40






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Le regard de la Lady parlait bien plus que ses mots. Le chasseur eut un sourire très spontané devant le ravissement de la jeune femme. Elle lui faisait oublier avec une telle aisance tous ces malheurs et toute l’invraisemblance de leur relation. C’était un moment de répis dans cette vie qu’il avait choisi par dépit. Les Sept avaient été cruels et cléments en même temps. Il savait que cette idée de repas improvisé sur le lit de la rivière était bonne, pour autant la réaction de Meryl dépassa toute ses espérances.

« Et vous n’avez point idée à quelle point vous illuminez la mienne. »

Lâcha-t-il à voix haute. Quand Adam aimait, c’était toujours avec passion et sans limite. Il n’avait jamais honte de ce qu’il ressentait, pourtant il se sentait obligé de se racheter auprès de ses Dieux, leur offrant les souffrances de son dos. Une mauvaise manie dû à son séjour dans un septuaire dans son enfance.

À son invitation, il prit place non loin d’elle. Il ne pouvait s’empêcher de sourire béatement, c’était plus fort que lui et il y avait fort à parier qu’il ne s’en rendait pas compte. Il fut surpris qu’elle prenne en charge le service du vin. Cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait pas servis, si bien qu’il prit un temps avant d’attraper le gobelet. Elle l’avait désarçonné encore une fois. Il trinqua avec elle. Son sourire s’accentua à sa question.

« Vous minimisez toujours vos actes de la sorte? »

Question rhétorique, il aimait beaucoup ce genre de petit jeu. Il but quelques gorgées. Devait-il lui dire qu’elle rappelait quelqu’un? Quelqu’un pour qui il avait une affecte très particulière? Certainement pas suite, cela pourrait l’offenser et surtout replonger le chasseur dans une torpeur chaotique.

« Un acte de bonté désintéressé en appelle nécessairement un autre. Est-ce si difficile de croire qu’un homme puisse simplement apprécier votre présence? »

Les intentions d’Adam étaient plus que criardes et il savait qu’elle en avait conscience. Pourtant elle faisait mine ne pas comprendre, ce qui l’amusait fortement.

« Et vous Lady Piète, pourquoi avez-vous accepté de revoir un étranger, sans vos gardes qui plus est? »

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyDim 17 Mai - 13:46

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



Un bref moment d'hésitation, et Meryl se dit, pendant un très bref instant, qu'il avait peut-être mis quelque chose dans le vin ? Cette idée complètement aberrante disparut aussi vite qu'elle était venue, et le chasseur prit son verre. Meryl préféra mettre ce temps de réaction sur le compte de la surprise, ou quelque chose du genre. Chose qui avait tendance à l'agacer d'ailleurs, elle n'était pas faite de pierres précieuses et il n'était pas fait de crottin de cheval. Ceci dit, même le fait que les servantes de sa maison veuillent l'aider à se coiffer l'agaçait, alors à partir de là on pouvait décemment en conclure que sa perception de la galanterie était biaisée. Meryl était du genre à ne pas supporter qu'on fasse les choses à sa place, sûrement dû à une légère obsession de contrôle et d'indépendance. Légère. « Vous minimisez toujours vos actes de la sorte? » "Jamais. Quand je fais quelque chose de remarquable, j'en suis fière, et quand je rate quelque chose, je l'assume. Mais nous n'allons pas nous raconter d'histoires, cette fois là je n'ai fais que tenter d'asseoir une autorité que vraisemblablement je n'avais pas, et ce fut un échec cuisant." répondit-elle avec autant d'amusement que d'autodérision. Elle avala une gorgée de vin, et tendit qu'elle regardait les victuailles en face d'elle en se demandant ce qui lui ferait le plus plaisir, elle passa lentement sa langue sur ses lèvres pour en retirer toute trace de la boisson alcoolisée. Sa main attrapa finalement une pomme.

« Un acte de bonté désintéressé en appelle nécessairement un autre. Est-ce si difficile de croire qu’un homme puisse simplement apprécier votre présence? » Touchée. Meryl leva un sourcil face à cette remarque, puis haussa légèrement les épaules sans savoir quoi répondre. De cette façon, elle trahit elle-même son manque d'expérience face aux hommes. Daena était déjà mariée, Mina n'attendait que ça, il n'y avait pas d'urgence à caser Meryl et elle n'avait pas trouvé l'intérêt de sa cadette dans la chasse à l'homme. "Si c'est le cas, je suppose que je n'ai pas assez prêté attention à la gente masculine pour m'en rendre compte." avoua-t-elle. Indirectement, elle lui donnait l'exclusivité, parce que oui, Adam était le seul homme pour qui elle avait volontairement accepté de lever le nez de ses bouquins. Pour qui elle avait passé plus de cinq minutes devant son armoire à choisir une robe et arranger ses cheveux. Ses propres pensées tracèrent un chemin dans son esprit qui la mirent mal à l'aise, elle sembla se rendre compte de ce qu'elle venait de dire et détourna le regard en croquant dans sa pomme. « Et vous Lady Piète, pourquoi avez-vous accepté de revoir un étranger, sans vos gardes qui plus est? » Bonne question, assez intéressante pour détourner la conversation, en tout cas. Elle prit le temps de réfléchir à sa réponse tandis qu'elle mâchait son morceau de pomme. Elle l'avala, puis pinça légèrement ses lèvres entre elles en y passant le bout de sa langue pour en retirer le jus. "Parce que j'en avais envie ?" supposa-t-elle. Elle n'avait pas envie de réfléchir au pourquoi du comment. Leur première rencontre s'était plutôt bien déroulée malgré les événements, Aleria semblait ne pas voir de danger chez lui, et elle aimait sa finesse d'esprit. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, tandis qu'elle relevait ses yeux verts sur lui. "Si vous acceptez d'autres entrevues, vous aurez vite l'occasion de constater que si j'ai parfaitement conscience des risques et des conséquences de mes actes, j'en fais rarement fi." Son sourire s'élargit sur le coin de ses lèvres avec ce petit air insolent qui lui allait si bien et elle croqua de nouveau dans sa pomme. Elle aurait pu ajouter que les personnes les plus à même de réagir si les choses tournaient mal savaient parfaitement où elle était et avec qui elle était, mais ça aurait été insulter l'intelligence du chasseur. Un petit chatouillis sur sa main alerta Meryl, qui baissa les yeux et grimaça légèrement en constatant qu'une araignée lui grimpait dessus. Elle leva la main et souffla dessus, faisant voler l'arachnide un peu plus loin. Il n'y avait pas grand chose que Meryl craignait, mais malgré ses nombreuses balades dans la foret elle n'aimait pas particulièrement les petites bêtes, bien qu'elle évite de les tuer. Chaque être avait sa place dans ce monde et sa peur ne justifiait pas un acte aussi cruel. Un peu plus gros mais tout aussi curieux, un écureuil descendait de son arbre pour approcher de la nourriture. "Vous ne m'aviez pas dis qu'on attendait des invités Neal, je suis déçue, moi qui pensait avoir l'exclusivité..." ironisa-t-elle. La jeune femme ne faisait aucun mouvement, observant simplement l'animal qui allait probablement leur piquer quelque chose.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyVen 22 Mai - 2:07






Le véritable présent

An -113, Mois 12, Semaine 4 ⊹ dans une forêt à dix lieues d'Hautjardin ⊹ Bief

Elle ne voyait qu’une défaite, son égo avait dû être touché et le noble qu’il avait été le comprenait. Pour autant, il tenait à ce qu’elle voit la réussite dans cet échec. Sans elle, il serait probablement mort ou recherché pour meurtre sur les soldats du bief, ce qui était un sort bien moins enviable.

« Paul ne vous a peut-être pas écouté, mais il a uniquement rengainé son épée par votre présence. »

Il espérait qu’elle s’en rendrait compte un jour. Il fut content de la voir commencer à grignoter quelque chose, lui n’avait pas faim ou ne s’en rendait point compte tant il était en bonne compagnie. Bien sûr il avait vu cette petite langue rose parcourir ses lèvres et il avait trouvé ça assez séduisant. Il essaya de ne pas la regarder trop longtemps, il ne voulait pas la rendre mal à l’aise. C’était peine perdu avec ce qu’il venait de dire, pour autant il fut soulagé que sa réponse fit mouche - et surtout que la jeune lady ne pose pas trop de questions à ce sujet trop épineux. Ainsi elle n’avait guère d’attention pour les hommes, cela étonna quelque peu Neal. En effet jusqu’à présent et même lors de leur première rencontre, elle n’avait été guère impressionnée ou réellement gênée par sa présence ou de bref contacts qui auraient fait rougir plus d’une lady. Pourtant il avait bien remarqué qu’elle n’était pas comme les autres et c’était ce qu’il aimait chez elle.

Détournant le sujet, il ne put encore une fois point détourné son regard de cette pointe rose qui venait quérir le jus du fruit. Plus que ravi de cette première réponse, il ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement. Quant à la suite de ses paroles, il écarquilla les yeux, se demandant s’il avait bien compris ce qu’elle venait d'énoncer. Cet insolent petit sourire et cette manière de croquer la pomme lui firent avaler sa salive. Pris de court, sa bouche resta entrouverte sans être capable de prononcer le moindre mot. Ses joues s’empourprèrent et il lui sembla que tout à coup le soleil chauffait bien plus fort. Il détourna promptement le regard et fit mine de chercher de la main du pain. Il lui fallait penser à autre chose prestement auquel cas la situation deviendrait bien plus gênante.

Heureusement la nature était de son côté, d’abord ce fut une petite araignée puis un écureuil. Surtout que Meryl se prenait au jeu. Il ricana doucement et encore une fois elle montrait son intérêt pour lui et clairement il n’était habitué à ce genre de témoignage.

« Je n’ai pas eu le coeur à l’abandonner. »

Fit-il avec ironie. Se baissant il découpa un petit morceau de pain qu’il tendit en direction de l’invité surprise. L’écureuil avançait dans de petits sauts frénétiques, prenant de légères pauses avant d’arriver vers la main du chasseur. Sa petite frimousse remuait avec ses moustaches. Il posa ses petites pattes sur ses doigts avant de s’emparer du butin pour reculer d’un pas et manger. Neal était absorbé par la scène, il avait toujours aimé cette connexion étrange et éphémère qu’un homme pouvait avoir un animal. Une fois repu de son petit morceau, il s’avança de nouveau vers la main du chasseur.

« Ce sera tout pour aujourd’hui camarade, ce n’est pas tr... »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que l’écureuil montra son mécontentement et sauta sur le visage de Neal. Dans un petit cri, l’homme recula rapidement, si bien qu’il perdit l’équilibre et se retrouva sur le dos. Trempant ainsi son crâne et le haut de son pourpoint. Il avait reculé plus qu’il ne l’avait pensé. Se redressant avec un léger rictus dû à la fraîcheur de l’eau et aussi à la honte qu’il éprouvait. Il venait tout juste de ridiculiser devant la lady. Reprenant un semblant d’assurance, il eut léger rire.

« Le spectacle est tombé à l’eau on dirait. »

Il passa sa main dans ses cheveux tentant de les essorer. Sentant que son pourpoint était mouillé, il s’empressa de le délasser pour le laisser sécher à plat au soleil. Il soupira, dire que ce pourpoint était tout neuf et voilà qu’il risquait de rétrécir ou pire, se fragiliser… Il fut donc en chemise de lin blanche avec une auréole d’eau dans le dos.

Il tenta de masquer son agacement vis-à-vis de son pourpoint en trouvant un sujet de discussion.

« Dîtes moi, si vous n’étiez pas une Lady, en imaginant que tout est possible. Qui seriez-vous? »


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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyLun 1 Juin - 12:36

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



De manière générale, c'était plutôt compliqué de trouver plus têtu que Meryl. Mais là, elle faisait face à une forte tête. Adam avait visiblement envie de la voir comme son héroïne et après avoir tenté de lui faire comprendre qu'elle n'était pour rien dans sa survie face à Paul, elle lâchait enfin l'affaire. Puisqu'il voulait lui lancer des fleurs, elle n'allait pas cracher dessus, même si elle estimait toute cette gratitude bien trop démesurée pour le peu qu'elle avait fait. Le petit déjeuner fut entamé par la demoiselle, dont l'appétit s'était ouvert en voyant toute cette nourriture qui donnait envie, et à aucune moment l'idée même de faire semblant de ne pas être intéressée par le vin lui vint à l'esprit. L'invité surprise s'incrusta finalement en pensant que sa mignonne petite bouille suffirait à amadouer les géants qui étaient assis là, et visiblement ça marcha puisque le chasseur alla jusqu'à lui couper un petit morceau de pain. Pas sûr que ça soit très bon de filer du pain à un écureuil, mais Meryl n'était pas habituée aux animaux. Sauf peut-être aux souris et aux rats, mais en général ils repartaient les pattes devant... Ou alors Salem se chargeait de les achever.

La suite se passa très vite. La bestiole attrapa le bout de pain, l'avala rapidement, et en quémanda un autre morceau au chasseur qui eut l'affront de lui dire non. La vitesse avec laquelle elle sauta au visage de Neal fit écarquiller les yeux de Meryl, qui posa une main sur sa bouche d'abord d'effroi à l'idée qu'il se fasse éventuellement crever un oeil ou mordre quelque part, mais il n'en fut rien. Le chasseur tomba sur le dos dans le lit de la rivière et quand il se releva en tirant une tête mécontente, sa main servit surtout à masquer son rire. Un rire qui s'étouffa lorsqu'il retira son pourpoint pour se retrouver en chemise. Meryl détourna alors aussitôt le regard, tandis que ses joues prenaient une légère rougeur, et elle fit mine de chercher l'écureuil du regard. Mais le bougre avait déjà disparu depuis longtemps, évidemment. Le chasseur ne s'en rendait peut-être pas compte, mais la brise légère qui se faufilait entre les arbres faisait légèrement bouger sa chemise qui marquait parfois discrètement la forme de ses muscles. Meryl, elle, s'en était bien rendu compte et se forçait à ne plus le regarder. Alors quand il posa une question ô combien philosophique qui, à l'évidence, ne servait qu'à détourner le sujet, elle le remercia intérieurement de pouvoir se concentrer sur autre chose. "Probablement un écureuil, ça a l'air très amusant de torturer les chasseurs." répondit-elle d'abord avec un brin de moquerie, mais surtout pour lui rappeler qu'elle n'était pas prête d'oublier ça de si tôt. Toutefois, elle enchaîna plus sérieusement. "J'ai beaucoup de réponses à cette question... Si je devais seulement me contenter de l'aspect rêverie, je pense que je choisirais d'être un Mestre de la Citadelle, juste pour le plaisir d'arpenter toutes les archives du Monde librement. Mais en toute connaissance de cause et si je veux raisonner rationnellement, j'apprécie assez ma position de Lady et je n'ai pas envie de la changer. La royauté n'a aucune liberté et beaucoup trop de responsabilités, la plèbe doit se battre tous les jours pour survivre. Moi, j'ai la chance de n'avoir rien de bien lourd à assumer, une famille bienveillante, et mon statut m'offre des privilèges non négligeables. Dont celui de m'intéresser de très près aux plantes et aux étoiles sans finir sur un bûcher." ajouta-t-elle avec un petit sourire malicieux. "Mais c'est une question bien trop ouverte pour y répondre honnêtement. Le Monde est tellement vaste qu'il me faudrait autant de vies qu'il y a d'espèces, animales ou végétales, pour en étudier chaque recoin." Elle prit son gobelet de vin et en but quelques gorgées, se foutant bien des manières enseignées aux Lady pour feindre la grâce, la légèreté, et toutes ces bêtises qui brimaient les femmes. S'il y avait bien une personne avec qui elle pouvait ne pas se restreindre, c'était un homme aussi ouvert que Neal. "Je vous retourne la question, à peu de choses près." Elle reposa son verre de vin vide sur la toile. "Émettons que L'Étranger se présente à vous et vous propose une nouvelle vie en échange de celle-ci. Que choisiriez-vous ?" Dans la bouche de Meryl, qui ne croyait en rien de religieux, L'Étranger sonnait de la même façon que si elle avait parlé de fée ou de lutin. Il y avait un petit quelque chose de bien trop léger et d'impudent dans sa voix, cette même insolence qui faisait grincer des dents le peu de personnes qui connaissait son cruel manque de foi.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyVen 5 Juin - 23:27






Le véritable présent

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Neal n’avait point remarqué le regard insistant de la jeune cueilleuse sur sur lui tant il était honteux et agacer de la situation. Sa première réponse si spontanée, qu’il fut crédule quelques instant avant de comprendre cette boutade. Il eut un sourire gêné, il savait que cette histoire serait souvent ressassée. Ho ça oui, il n’y avait qu’à voir le regard espiègles de Meryl pour le comprendre. Tout ça pour le plus grand malheur du chasseur, sa crédibilité en avait pris un coup en même temps que le peu d’égo qui lui restait.

Heureusement pour lui, elle enchaîna directement sur une réponse plus réfléchis. Mestre ? Il était clair que cela relevait de la rêverie pure. Premièrement parce qu’aucune femme n’y était accepté, Adam n’avait jamais su quoi penser de ceci. C’était simplement ainsi… Secondement parce qu’il fallait être d’une famille suffisamment influente pour songer à aller la Citadelle. De toutes les réponses possibles de la part d’une lady, c’était bien une qu’il n’avait pu envisagé. Mais encore une fois, c’était pour ça qu’elle se démarquait des autres, qu’elle était si spéciale. Elle était l’une des rares à comprendre la chance qu’elle avait et à ne pas envier les plus hauts placés de ce monde.

Il connaissait son intérêt pour les plantes. Il imaginait qu’elle en faisait des tisanes, des onguents et autres préparations médicinales. Toutefois, il ne savait pas que les étoiles l’intéressaient toutes autant. Aussi cela lui donna une idée pour une prochaine entrevue. Quant à l’évocation du bûcher… Il ne savait guère ce qui était mieux entre brûler vif et expérimenté la marche d’expiation… Mieux ne valait pas trop y songer. Puis si elle était jugée pour ses curiosités, alors il devrait être jugé pour sa déviance et ses mains tachées de sang.

Son hochement de tête marquait à point il était impressionné par cette réponse.

« Vous devriez être une voyageuse si j’entends bien. »

Fit-il avec un sourire amusé, il l’imaginait arpenter le monde avec détermination. Il l’accompagna sur le vin. Après quoi il sortit un couteau de sa ceinture et commença à couper de fines tranches de la viande fumée. Il releva la tête quand elle fit référence à l’Étranger. L'intonation de sa voix laissait peu de doute à Neal qui eut un légère moue suspicieuse. Il ne se permit aucun commentaire ou du moins il n’osait pas s’aventurer sur ce chemin périlleux. Il ne voulait pas qu’on remette en doute ses croyances, plusieurs fois les Dieux s’étaient manifestés dans sa vie, autrement il serait mort depuis longtemps. Et savoir que cette femme pourrait en émettre le moindre doute… Il eut plus de réserve pour répondre. Avec un sourire emprunt de d’humilité ou de gêne, il répondit.

« L’Étranger s’est déjà présenté à moi, j’ai fais mon choix. Ainsi me voilà ici avec vous. Un simple chasseur répondant au nom de Neal. »

À quoi bon regretter une situation qui ne sera jamais semblable à celle qu’il avait connu ? Pourtant, pourtant, au fond de lui, il savait que cela lui manquait. Il était encore tiraillé de l’intérieur. Moyennement satisfait de cette vie, celle-ci lui avait permis de survivre. Et il ne savait guère s’il tenait à redevenir Lord, il avait toujours cette crainte d’être de nouveau une cible.

« La vie est une drôle de chose. Quand j’étais un jeune garçon, je ne pensais qu’à rendre fier les gens autour de moi et aujourd’hui, je ne sais pas… J’essaie simplement d’exister et de profiter de chaque instant. »

Scrutant un point aléatoire sur la nappe, il avait parlé plus librement qu’il ne l’avait pensé. Ce n’est qu’à dernière phrase qu’il releva son regard sur celui de la jeune femme.

« Et en aussi bonne compagnie que la vôtre, rien de ceci ne m’est impossible. »

Avait-il ajouté d’un sourire franc et quelque peu épris.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptySam 6 Juin - 14:43

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Au delà du fait que Meryl ne cherchait pas du tout à impressionner qui que ce soit, Adam n'avait rien compris à sa réponse. "Vous entendez mal, ce n'est pas ce que je viens de dire." le reprit-elle calmement. "Je ne cherche pas le voyage. Je cherche la connaissance, les découvertes, les explications à ce qu'on connait déjà mais dont les tenants et les aboutissants sont biaisés par un manque cruel d'instruction. Une voyageuse, femme d'autant plus, avec des compétences aussi inexistantes que les miennes dans l'art de se défendre ne tiendrait pas une semaine seule sur les routes. Et de toute façon ce n'est pas ce qui m'intéresse. Les voyages, que j'apprécie toutefois, ne sont que de courtes interruptions dans mes études dans l'unique but de récupérer quelque plante et autre roche impossible à trouver dans le coin. Mais mon intérêt réel réside dans mes livres et..." Ma table de chimie. "... mon bureau d'étude. Je ne voudrais pas être une voyageuse. Je voudrais être mestre. Ou avoir une vie si longue que je pourrais étudier chaque chose, tout en restant dans ce corps et cet esprit." répéta-t-elle. Cette manie, d'interpréter ses paroles alors qu'elle venait tout juste de dire les choses directement, se répétaient régulièrement dans l'entourage de Meryl. Soit parce qu'on ne pensait pas qu'une femme puisse avoir des rêves aussi grands, soit parce qu'on tentait de lui mettre sur le dos le romantisme affilié à son sexe. Dans tous les cas c'était assez pénible, mais avec le temps Meryl avait appris à répondre sans s'énerver. Il fallait au moins ça. Elle n'était clairement pas née dans la bonne époque. "Mais je ne suis qu'une femme." Une femme qui avait visiblement arrêté de boire, non pas qu'elle était vexée, mais ses joues prenaient doucement une légère couleur rosée, qu'elle sentait chauffer. Ce n'était ni l'heure ni l'endroit pour boire trop.

Elle retourna la question à Adam, avec un poil plus de mesquinerie, et la réponse du chasseur la déçut au plus haut point. « L’Étranger s’est déjà présenté à moi, j’ai fais mon choix. Ainsi me voilà ici avec vous. Un simple chasseur répondant au nom de Neal. » Pendant une fraction de seconde, son sourcil s'était levé avec regret, puis elle avait finalement détourné le regard sur une petite fleur qui fut une distraction parfaite pour ne pas soupirer à la tronche d'Adam. Pourquoi donc s'était-elle attendu à plus que ça ? Elle le savait, pourtant, que 97% des gens de ce royaume croyaient à ces foutaises. Elle avait juste espéré que Neal soit différent. Et elle se faisait violence pour ne pas lui cracher à la figure que le seul responsable de ses choix, c'était lui-même. Mais elle sentait que si elle partait sur ce terrain là, elle allait s'agacer toute seule. « La vie est une drôle de chose. Quand j’étais un jeune garçon, je ne pensais qu’à rendre fier les gens autour de moi et aujourd’hui, je ne sais pas… J’essaie simplement d’exister et de profiter de chaque instant. » Meryl releva les yeux vers lui, avec un petit sourire pincé sur les lèvres. « Et en aussi bonne compagnie que la vôtre, rien de ceci ne m’est impossible. » C'était agréable à l'oreille, rarissime à entendre. Et pourtant, les mots ne touchèrent pas plus que ça Meryl. Elle n'avait aucune idée de ce qui avait pu arriver dans la vie du chasseur, et elle ne le saurait probablement jamais parce que malgré leur entente, leur vie n'avait aucune similitude. Mais une chose était certaine, si elle se forçait à feindre sa foi face aux nobles qu'elle croisait et en toute cérémonie qui l'exigeait, rien ne l'obligeait à le faire devant Adam.

L'appétit coupé par cette déception qui prenait bien plus d'ampleur qu'elle ne le devrait, Meryl se racla un peu la gorge avant de balayer sa robe du revers de la main, dans un geste inutile, comme si elle cherchait à gagner du temps. "Vous m'idéalisez, Neal. Je ne suis ni courageuse, ni de très bonne compagnie, et je suis même souvent assez mesquine, voir condescendante." Elle releva les yeux vers lui, plantant son regard dans le sien avec une pointe de défi. "Et au risque de vous effrayer, je ne crois pas aux contes de fée. J'aime les choses réelles." Elle mêlait là une appréhension sur cet espèce de romantisme très agréable mais peut-être un poil trop parfait dont il faisait preuve depuis leur rencontre, et son aversion pour la religion. Mais rien n'avait été clairement dit, se refusant à cracher purement et simplement un blasphème qui, pourtant, pourrait parfaitement rester dans ces bois à tout jamais. En tout cas la conversation avait jeté un froid, parce que Meryl ne le regardait plus et s'était mise à jouer discrètement, mais nerveusement, avec une petite fleur qu'elle avait cueilli près d'elle. Quelle idiote elle avait été, de se laisser happer par le charisme d'un homme aussi rapidement. Elle le savait, pourtant, qu'elle n'avait rien à attendre de la gente masculine de ce pays. Mais il dégageait quelque chose de tellement bienveillante, de tellement tendre, qu'elle était tombée la tête la première dans ses jolis sourires et ses belles paroles. La prochaine fois, elle attendrait d'en connaitre un peu plus avant de s’éprendre bêtement comme une adolescente.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyDim 7 Juin - 0:10






Le véritable présent

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Malgré le calme et la patience de la jeune femme, Adam se sentit quelque peu honteux. Honteux parce que tout pointait sur le fait qu’il n’avait pas su écouter. Il avait pourtant bien saisi qu’elle souhaitait être une érudite, une mestre. Et clairement, ils n’avaient pas la même définition du mot voyage. Pour lui, un voyage permettait d’apprendre et voir des choses alors encore inconnues. Pour elle cela représentait une pause, une respiration dans sa vie de lady. Dès lors il sentait aussi qu’elle appréciait être calfeutré dans son “bureau d’étude” comme elle aimait le préciser. Il n’était pas bien sûr en revanche de comprendre exactement ce qu’elle voulait dire par “en restant dans ce corps et cet esprit”. Il en conclut qu’elle ne souhait point changer. Même si leur appréhension du mot “voyage” divergeait, il ne se permit aucun commentaire là-dessus. Quant au fait qu’elle pointait le fait de n’être qu’une femme, il fronça légèrement un sourcil. Il retrouvait encore ce poids dans ses mots, elle s’était résolu à cette simple pensée sans même y émettre une rebellion.

« À mes yeux vous n’êtes pas qu’une femme, vous savez des choses qui laisseraient bien d’autres pantois. J’espère que vous aurez le loisir d’étudier encore longtemps. »

Il parlait en toute franchise, il n’essayait ni de la flatter, ni de la réconforter. Par ailleurs il avait remarqué ces joues rosées, qu’il interpréta comme un rougissement dû à ses paroles. Ce regard détourné ? Un gage de timidité, sans nulle doute. Et ce sourire ? Un sourire gêné incontrôlé sous l’aveux qu’il venait de faire. Il la sentait si réceptible à cette affection qu’il lui portait à travers ses simples vérités. Elle était troublée, attendait-elle qu’il fasse un premier pas ? Il savait guère, il se sentait moins sûr de lui que lorsqu’il était encore Ser.

Encore ce dénigrement sur ce qu’elle était. Avait-elle si peu d’estime pour elle-même ? Il ne voulait s’y résoudre. Mesquine, il l’avait remarqué et la condescendance, il venait tout juste de la découvrir et cela ne le gênait -presque- pas. Puis sa phrase claqua dans l’air tel un coup fouet. Il eut l’impression d’être assommé sur le coup tant ses paroles lui parurent violentes. Contes de fées ? Choses réelles ? Il fut perplexe, parlait-elle de l’amour ? N’était-il pas convaincant dans sa franchise ? Avait-elle peur qu’il soit un maraud ?

Des questions continuaient de fusées dans la tête de Neal qui ne comprenait pas réellement la tournure de la situation. Le silence dura un certains temps. Suffisamment pour qu’il se décide à agir enfin. De sa main, il l’invita à tourner la tête vers lui et il scella leurs lèvres en un baiser. Un baiser doux, simple et plein d’amour.

« C’est réel. »

Ajouta-t-il à voix basse en relâchant son étreinte.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyDim 14 Juin - 22:56

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La vague déferla sur elle avec une lenteur incroyable. Le tout était comme au ralenti, inévitable, et pourtant bien trop long pour ne pas avoir le temps de comprendre ce qui allait arriver. La main se posa sur sa joue, avec la douceur qu'elle lui imaginait, et lui tourna légèrement le visage. Assez pour qu'elle croise le regard du chasseur, avant de baisser les yeux sur ses lèvres qui se rapprochaient inexorablement. Son coeur se décrocha de sa poitrine bien avant qu'elles n'atteignent les siennes, et pourtant lorsqu'il l'embrassa elle eut l'impression qu'on le lui broyait sans que ça ne lui fasse mal pour autant. Au contraire, elle se sentit soudainement plus légère, comme si le bout de terre sur lequel ils étaient assis s'était détaché du sol pour les emporter auprès des étoiles. « C’est réel. » Il n'avait absolument rien compris. Et elle n'en avait littéralement rien à faire.

Un millier de questions et d'objections auraient dû se bousculer dans l'esprit de Meryl, mais il n'y avait rien. Une fois n'était pas coutume, le vide intégral trônait dans sa petite tête blonde. Elle se contentait de le regarder, les joues rouge, l'air hébété. Elle sembla soudain se souvenir qu'elle avait besoin de respirer pour vivre et ses lèvres s'entrouvrirent pour happer une bouffée d'air, avant qu'elle ne lève lentement sa main pour poser le bout de ses doigts sur ses propres lèvres. Elle avait l'impression d'avoir encore la sensation des lèvres de Neal sur les siennes, et elle se surprit à penser qu'elle aurait aimé que ça dure plus longtemps. Et puis enfin son cerveau se remit à fonctionner et elle fronça les sourcils. Avait-il le droit de faire ça ? Qu'est-ce que cela voulait dire ? Où cela allait-il les mener ? La sensation de ses lèvres... Les traits de son visage se détendit, voir commença même à étirer un léger sourire. Si son père la voyait, comme une enfant, alors qu'elle devait se préserver ! De nouveau, ses sourcils se froncèrent. Et puis il n'était qu'un roturier et elle était une noble, comment avait-il osé ? La chaleur de son souffle... Elle se détendit à nouveau. Le manque flagrant d'expérience de Meryl en matière d'hommes se lisait aussi clairement sur son visage que de l'encre sur du papier. Elle était complètement perdue et ça se voyait. Et pourtant, elle ne l'avait pas frappé. Et elle n'avait pas l'air d'en avoir envie. Au contraire, le bout de ses doigts étaient toujours sur ses lèvres, comme pour maintenir cette sensation qui disparaissait petit à petit. Un retour à la réalité qui était nécessaire pour voir les choses de manière pragmatique, et qui lui fit enfin retomber sa main.

"Pourquoi avoir fait ça ?" demanda-t-elle dans un murmure. Sa voix n'étaient pas censée être aussi faible, elle l'avait voulu forte et confiante, comme d'habitude, et pourtant elle avait eu du mal à articuler ces quelques mots. Son premier baiser était né au coeur d'une forêt, au bord d'un petit ruisseau, et avec un homme certes plus vieux qu'elle mais encore charmant. Elle ne put retenir le petit sourire béat qui germait sur ses lèvres. Un fond de romantisme se cachait dans l'âme de cette herboriste un peu trop réaliste. Il n'y avait aucune rougeur sur ses joues, elle n'était ni intimidée ni naïve, elle semblait juste contente de ce qui venait de se passer, alors même que des interrogations effrayantes s'implantaient dans son esprit. Des questions qu'elle n'allait certainement pas se gêner de lui poser. "Y-a-t-il une signification derrière ce baiser, Neal ? Parce que je ne sais pas ce que vous attendez de moi, mais il n'est rien que je pourrais vous offrir dans ce sens sans risquer de nous blesser tous les deux par la suite... Et pourtant je risque d'y prendre goût." Les enjeux et les risques étaient trop gros, elle ne pouvait se permettre de tout perdre pour un petit coup de coeur, et pourtant elle en crevait d'envie. De lui. De ses lèvres. De cette sensation dans son ventre, de cette chaleur dans son coeur, de ce brouillard immaculé dans sa tête. Alors le jeu en valait-il la chandelle ? Parce qu'elle se sentait prête à jouer gros.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyDim 21 Juin - 22:57






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La fébrilité qui émanait de la jeune cueilleuse ne passait pas inaperçue. Son regard azuré resta plongé dans le sien avant de remarquer ces rougeurs, ce sourire et ces lèvres si pourpres. Il devait certainement être dans le même état, rouge pivoine dans la plus grande béatitude. Pour lui tout s'était arrêté. Les sons environnants lui parvenait difficilement, seul son coeur tambourinant se faisait entendre. Il était complètement sur une autre terre, dans un autre temps. En cet instant, il n’était ni un chasseur, ni un ancien noble, il était simplement lui. Elle était simplement elle et c’est tout ce qui comptait. Ses lèvres étaient encore enivrées de son touché. Une chaleur douce et agréable. Un parfum entêtant et addictif.Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait point ressentit son âme tressaillir de la sorte.

De par ses changements d’expressions, il sentit le conflit intérieur de Meryl. C’est à ce moment précis qu’il reprit cours avec la réalité. Par les Sept que venait-il de faire ?! Ce qu’il mourrait d’envie de faire… pour se faire ensuite écarteler la Princesse ? Ho puis flûte, ce n’était pas la première fois qu’il bravait les interdits… enfin si, la première fois en tant que roturier… Mais quoi pensait-il ? À ces lèvres pourpres d’où sortait cette magnifique langue taquine. Évidemment, encore une fois, tu n’as pas réfléchis à tes actes… Pourtant n’était-ce pas là une demande indirecte de la jeune donzelle ? De toute évidence! Et si tout ceci ne lui plaisait guère… Ta tête finira sur un piquet. Et si elle avait apprécié ? En voilà une bonne question. Une question dont il n’avait pas la réponse. Tout à coup une sombre idée lui vint. Et si tout ceci n’était qu’une masquerade ? Et si cette jeune femme était charmante pour une raison particulière ? Il est vrai qu’elle avait des points commun avec son ancien amant et qu’elle a une relation privilégiée avec une Princesse… Princesse qui avait pour père un Roi plutôt puissant et ceux malgré la paix qu’il semble vouloir maintenir. Et s’il se trouvait encore au coeur d’un complot ? Non cela ne se pouvait… Alors pourquoi cette pensée ?

Pourquoi ? Il ouvrit de grand yeux. Cette question le surprit tant la réponse lui semblait évidente. À moins qu’elle n’ait réellement besoin de l’entendre… de l’entendre… pour mieux le happer dans son piège. Cette mauvaise pensée se chassa dans le sourire si spontané et merveilleux de la cueilleuse. Il tâcha de reprendre un peu plus d’assurance.

« Serait-il trop audacieux de ma part de dire que nous y aspirions tous deux ? »

Clairement il avait lu ce désir sous-jacent dans ses paroles et sur son visage. Loin de lui l’idée de faire preuve d’orgueil. Il était si faible face à ses sourires, face à cette assurance et cette non-gêne dans sa façon d’être. Si bien qu’il lui serait difficile de mentir. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle pose toutes ces questions, elle était si perspicace et consciente de tout ceci. D’ailleurs sa dernière phrase ne manqua pas de le faire sourire comme un simplet.

« Il est le reflet le plus pur de mes sentiments. Je ne suis pas un faquin, plus que quiconque je sais ce que vous risquez. Je ne suis certes qu’un roturier, mais je ne l’ai pas toujours été. Aussi s’il me faut regagner un titre pour avoir le privilège d’être à vos côtés et bien je le ferai sans hésitation. »

Ses paroles venaient de son coeur avec franchise et une certaine naïveté. Réalisant que ce qu’il venait de dire pouvait en tout point ressembler à une demande en mariage, il devint rouge. Il se massa la nuque, réflexe qui montrait à quel point il était nerveux.

« Si vous le désirez aussi bien entendu… Je puis tout à fait rester le chasseur que je suis, si vous préférez. Enfin… »

Depuis quand perdait-il ses mots ? Il n’avait jamais été marié, juste fiancé. Et il ne s’était pas réjouit de ces fiançailles. Mais pour elle… il serait bien tenté d’y succomber.

« Ho voilà qui est fort indisposant »

Fit-il à voix basse dans un soupire. Il détourna le regard.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyMar 23 Juin - 20:49

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Les paroles d'Adam auraient pu être magnifiquement belles si elles n'étaient pas aussi criantes de vérité. Il n'était qu'un roturier, un chasseur, qui avait eu une autre vie, qui avait tout abandonné pour embrasser cette nouvelle chance qui s'offrait à lui. Qui pouvait savoir quelles casseroles il traînait derrière lui ? Son visage s'était assombri d'un coup lorsqu'elle avait tenté de pousser un peu plus sa curiosité tout à l'heure, rien d'engageant pour la demoiselle. Mais elle comprenait bien là le sens de ses mots. La signification qu'ils avaient. Un sourire se dessina sur le coin des lèvres de Meryl, lui donnant un petit air mesquin qui allait parfaitement bien avec les idées un peu paranoïaque d'Adam que tout ça ne soit qu'un piège. Il n'en était rien, bien évidemment, après tout c'était lui qui l'avait invité à venir. A croire que son air malicieux était purement naturel.

Les choses se déroulaient d'une façon que Meryl n'avait absolument pas prévu, et du coup pas préparé. Succomber au sourire d'un homme, ça ne lui était jamais arrivé. Était-ce légitimement suffisant pour songer à plus ? Ou n'était-elle qu'une idiote de plus qui allait se faire prendre dans les filets d'un homme qu'elle ne connaissait pas et qui ne lui apporterait que malheur et solitude ? Elle avait envie d'y croire, de se laisser aller à la rêverie, pour une fois. De voir autre chose que les réactions purement mécaniques d'un corps humain. Neal, lui, avait l'air profondément gêné et le rouge sur ses joues témoignait de sa maladresse. Il était encore plus plaisant à regarder lorsqu'il ne savait plus où se mettre. "Nous nous connaissons à peine..." lui rappela-t-elle avec douceur. Elle leva la main et glissa son index sous le menton du chasseur pour l'inciter à reposer les yeux sur elle. Elle avait besoin qu'il la regarde pour être sûre que ce n'était pas juste son imagination qui lui jouait des tours. "Mais si vous me désirez tant, alors oui, vous aurez besoin de retrouver votre rang. Pour moi, pour ma famille, et pour un avenir potentiel. D'ici là, nous aurons amplement le temps d'apprendre à nous connaître." C'était pile ou face. Soit il retrouvait son rang, ils s'entendaient à merveille et effectivement tout se passait bien, soit il retrouvait son rang mais ils ne s'entendaient pas et il aurait fait tout ça pour rien. Sans oublier que d'ici là, son père lui aurait peut-être trouvé un mariage arrangé.

Elle retira sa main du menton du chasseur. "Vous avez fait un choix en abandonnant votre ancienne vie pour devenir celui que vous êtes aujourd'hui et je respecte cela. Je ne vous demanderai pas de redevenir celui que vous étiez si vous n'en avez pas envie." Un sourire serein baignait les lèvres de Meryl. Si Adam ne voulait plus être Adam, elle se refusait à être la cause de ce changement. En revanche, elle en serait volontiers la raison. "Néanmoins, si vous trouvez le courage de déterrer votre véritable identité et qu'il vous faut une épaule pour soutenir son poids, la mienne sera vôtre." Cette première épreuve, probablement la plus dure qu'il aurait à passer, elle était prête à la traverser avec lui et à lui donner tout son soutien. Son père et son frère ne seraient pas des cibles faciles, mais vaincre ses propres démons seraient probablement le plus difficile dans tout ça.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyVen 10 Juil - 2:16






Le véritable présent

An -113, Mois 12, Semaine 4 ⊹ dans une forêt à dix lieues d'Hautjardin ⊹ Bief

Ce sourire encore… Était-il franc ? Ou marquait-il une certaine satisfaction ? Était-ce une partie du plan ? Et bien sûr il était tombé dedans les deux pieds en avant. Dans tous les cas, ces sourires étaient toujours aussi irrésistibles.

Il fut rattrapé par ses propres mots et se trouva fort embarrassé. Lui qui réfléchissait tant, surtout sur ses paroles, avait cette fois-ci fait preuve de négligence ou plutôt de spontanéité candide. Vraisemblablement, il n’avait pas eu l’intention de faire pareil demande. "Nous nous connaissons à peine..." Pourtant cela ne faisait aucun doute pour lui. Il soupira doucement de désespoir. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle vienne chercher son regard de la sorte. Ses yeux dans les siens, il rougit de plus belle. Jamais personne ne lui avait parlé de la sorte, c’était insolite et terriblement attrayant. Retrouver un statut pour quérir la main de la dame, voilà qui était fort chevaleresque. Une aventure inédite à laquelle Adam ne pouvait résister. Dans les yeux de la jeune femme, il n’y lisait aucune malice, aucune fourberie, simplement des faits. Et si elle pouvait les dire de vive voix, cela signifiait bien qu’elle l’envisageait, sinon à quoi bon ?

Il regretta le contact avec Meryl aussi infime fût-il. Un choix ? Il haussa un sourcil, visiblement perplexe de cette énonciation. Il n’avait pas eu l’impression d’en considérer d’autres. Heureusement la suite était bien plus plaisante, elle ne cherchait pas à le convaincre, ni même à jouer sur ses sentiments, c’était de la bienveillance pure. Quelque chose qu’il n’avait plus connu depuis… …
Et ce sourire qui accompagnait ces paroles. Elle l’apaisait, toute la bonté dont elle faisait preuve le touchait sincèrement. Si bien que sa voix fut éteinte sous l’émotion. Ses yeux brillants montraient à quel point il était ému. Il se sentait si seul, si incompris depuis cet événement. Il fit un léger signe de tête pour la remercier. Après secondes où il tentait de maîtriser ses émotions, il parvint à parler.

« Vous vous méprenez, cette identité doit rester secrète, autrement il y aura de lourdes conséquences… Au mieux ce sera les fers, au pire la potence. Et si je me bats pour cette identité, cela nécessiterait un parricide et peut-être même un régicide… Je ne désire pas tout ceci. »

Il lui avait fallu beaucoup de courage pour révéler ces quelques éléments. Courage gonflé par ce baiser et cette mansuétude qu’elle lui avait témoigné. Aussi espérait-il ne pas la faire fuir. C’était un risque qu’il prenait, un risque de lui montrer une parcelle de ce qu’il reposait sur ses épaules…

« Je suis plus partisans du récit d’un chasseur qui après avoir prouvé sa valeur se voit devenir noble. Non pour quérir gloire et fortune. Il ne désire que l’estime d’autrui et de pouvoir côtoyer une jeune cueilleuse sans craindre à la réputation de celle-ci. »

Il se pourrait que cela ne plaise guère à la damoiselle et il préférait le savoir maintenant. Il s’était montré on ne peut plus franc et intrépide.

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyMer 15 Juil - 18:58

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



L'histoire de Neal n'allait définitivement pas pouvoir rester secrète. Pas pour Meryl, en tout cas. Cet homme était aussi adorable qu'impressionnant, et elle ne lui poserait pas plus de questions que ça, puisqu'il ne semblait définitivement pas vouloir déterrer son ancienne vie, mais elle trouverait. Qui il était, ce qu'il avait fait au point de mériter la potence. Et elle le ferait avant qu'il ne gagne ce titre qu'il pensait pouvoir obtenir, parce que rien au monde ne saurait effacer des actes trop horribles. Et pour se faire un jugement, elle devait tout savoir. Elle le ferait probablement dans son dos, en s'assurant qu'il n'en sache jamais rien, mais elle le ferait. "Personne ne désire ça." Bien qu'elle ne sache pas de quel roi il voulait parler, elle imaginait forcément en premier lieu Gyles se faire froidement assassiner, et toute la détresse d'Aleria à ce sujet. Cette empathie, elle la transposait sur n'importe lequel de ses ennemis, c'était plus fort qu'elle. Meryl pensait beaucoup trop à toute la misère du monde et ses nuits en étaient souvent agités, d'où sa volonté d'aider au mieux un maximum de personnes possible. Souvent au péril de sa propre vie.

Un sourire paisible baignait sur les lèvres de Meryl, qui buvait les paroles du chasseur avec l'âme pailletée d'une jeune femme sous le charme. Elle ne se voulait pas inquisitrice devant lui, d'autant plus qu'il poussait à se rendre aussi honnête que possible. "Et quel nom prendriez-vous donc le jour de cet anoblissement ?" avança-t-elle pour détendre l'atmosphère. "Lord Turquin sonne pas mal à mon oreille, mais je doute qu'il soit pris très au sérieux par les familles déjà en place." Meryl avait arrêté de manger, l'appétit lui avait été coupé par toutes ces émotions. Et pourtant, elle continuait de boire. Un bien mauvais tort qu'elle avait pris l'habitude de trouver normal, d'autant plus lorsqu'elle réfléchissait intensément sur un problème scientifique ou qu'elle s'ennuyait à une soirée mondaine. Et si ce geste pouvait paraître grossier pour une représentante, bourgeoise de surcroît, de la gente féminine, alors Meryl n'en tirait que doublement de l'intérêt. Elle n'essayait en aucun cas de plaire aux personnes qu'elle rencontrait et moins on la prenait au sérieux, mieux elle se portait.

La discussion avait duré si longtemps que ni le chasseur ni sa dame n'avaient remarqué les gros nuages gris qui flottaient au dessus de leurs têtes. Ce ne fut que lorsque le ciel gronda que Meryl releva enfin la tête, sortant de sa petite bulle de bonheur pour recevoir les premières gouttes de pluie sur le visage. Un nouveau sourire imprégna son visage, tandis qu'elle rabaissait la tête vers Neal. "Je crois que c'est le signal qui annonce la fuite." Elle se releva doucement, s'étirant légèrement pour décoincer son corps resté un peu trop longtemps assis dans la même position, et glissa son regard vert sur les lèvres du chasseur pendant une seconde, avant de relever les yeux vers lui. "Serait-ce indécent à vos yeux que je vous demande un dernier baiser avant que nous nous séparions ?" Aucune timidité dans la voix de Meryl, pas une once de rougeur sur ses joues, elle agissait juste comme à son habitude, par pulsion, par envie, outre les règles de bienséance et les lois d'élégance imposées aux dames. La pluie se faisait plus forte, plus dense, le visage de Meryl était déjà trempé, ses cheveux collait à son cou et à ses joues, mais elle s'en fichait. Le monde entier pouvait bien éclater qu'elle serait prête à rester là pour avoir ce qu'elle demandait jusqu'à ce qu'il le lui accorde ou le lui refuse.

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Neal Blewulf

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyJeu 16 Juil - 13:28






Le véritable présent

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"Personne ne désire ça." Il n’en était pas aussi certain. Il y avait des Hommes qui se réjouissait du chaos, que ce soit pour le spectacle ou leur propre intérêt. Les régicides ne faisaient pas légions, mais ils existaient, faisant le bien et le mal en un instant. Et le simple fait qu’elle ait trouvé cet acte abominable rassurait encore le chasseur. Il avait connu des femmes avec moins de morales et de scrupules. Des femmes destructrices dont sa propre mère faisait parti.

Le chasseur fut ravie de la voir sourire à ses paroles. Il n’avait pas cherché à lui faire éloge, à romancer son histoire ou à en prédire l’avenir. Elle l’encouragea même en lui trouvant un nom. Cette attention si bénigne le charma, provocant encore un sourire incontrôlé.

« Tant que la vôtre le considère, le reste m’est égal. »

Ce serait pour elle et seulement elle qu’il était prêt à se lancer dans pareille aventure. Elle et nulle autre. Dans le passé, il avait ployé le genoux devant la volonté des plus grands et comment en avait-il remercié? Plus jamais il ne serait sujet à de telles manipulations, il se l’était juré.

Impossible de ne point constater que la jeune femme appréciait le vin. Était-ce par goût? Pour gagner en vaillance? Ou pour masquer sa culpabilité? Qu’il est doux de manoeuvrer un naïf transi d’amour. Mais comble pour qui croyait prendre que de se retrouver happé dans son propre piège. Si leur alchimie ne faisait aucun doute, rien ne pouvait prouver qu’elle n’était point pervertis de sombres desseins.

Et la pluie qui tomba à point nommée pour que le chasseur reste muet sur ces craintes. Craintes qui furent encore balayées d’un sourire de la cueilleuse. Se relevant, il était très très très très très loin de se douter de la suite des événements. Son regard noisette cerclé d’une teinte olive se noya dans les siens. Sa demande anesthésia son corps répandant une chaleur dans celui-ci. Son coeur s’emballa devant cette non-gêne. Et une fois encore il y succombaient entièrement.

« Que si vous ne daignez venir le quérir. »

En cet instant et plus que tout au monde, il avait envie de l’embrasser, si ce n’est plus. Mais il avait ce besoin. Ce besoin réciproque d’être désiré et aimé.



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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptySam 18 Juil - 23:49

Le véritable présent Well you can't get what you want but you can get me so let's set out to sea 'cause you are my medicine when you're close to me.



Tout en ce monde avait un sens, une explication, un schéma qui se répétait et qui permettait aux choses de fonctionner entre elle. Absolument rien en ce monde ne disparaissait à tout jamais, il n'y avait que des changements, des évolutions, trop fines et trop subtiles pour cette époque grossière. Meryl mettait un point d'honneur à ne jamais sombrer dans le mysticisme, déjà parce qu'elle n'y croyait pas, mais surtout parce que le recours aux Dieux pour tout et n'importe quoi d'un peu trop compliqué dans les esprits étroits de ceux qui s'estimaient les plus grands était d'un ridicule sans nom. Si Dieux il y avait eu un jour, aujourd'hui on en avait plus d'autres traces que les vieux récits d'un autre temps qui pouvaient tout bêtement être mal interprétés à cause d'une potentielle évolution de la langue. Alors elle laissait les hommes de foi spéculer ce qu'il avait pu y avoir avant la connaissance du monde actuel, et elle s'attardait sur les merveilles réelles et concrètes que la vie offrait chaque jour. Mais ce qui se passait entre le chasseur et elle, elle était incapable de l'expliquer. La connexion qui se faisait entre leurs esprits, leurs regards, leurs coeurs, tout ça n'était qu'un fouillis aussi incompréhensible qu'une langue étrangère. Ca s'apprenait mais ça ne s'expliquait pas. Et c'était sacrément bon à ressentir.

« Que si vous ne daignez venir le quérir. » Un battement rata son coup dans le coeur de Meryl, qui sentit une avalanche de frissons s'emparer d'elle. En temps normal, elle aurait mis ça sur le compte de la pluie qui refroidissait les corps et l'humidité de ses cheveux qui collaient à ses joues, mais à cet instant il ne s'agissait forcément que de l'attraction qu'il exerçait sur elle. Tout esprit cartésien avait disparu et elle se contentait de profiter de l'instant présent. Elle approcha, avec l'impression que le temps s'arrêtait autour d'elle, et s'arrêta à quelques centimètres à peine de lui. La teneur indécente de ce rapprochement avec un petit quelque chose d'excitant et la jeune femme se délectait de chaque seconde qui passaient. Et l'avantage avec la grande taille de Meryl, que Neal ne dépassait que de quelques centimètres, c'est qu'elle n'avait pas besoin de lever la tête pour poser les yeux sur la bouche qu'elle avait envie d'embrasser. Elle releva ses yeux une fraction de secondes vers ceux du chasseur, comme pour s'assurer qu'il en avait toujours envie, et elle les reposa sur ses lèvres, franchissant le dernier pas qui manquait pour les sceller aux siennes. Un baiser un peu plus long que le premier, un peu plus tendre. Un baiser qui terminait leur rencontre sur une note aussi délicieuse que qu'inconvenante.

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Neal Blewulf

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MessageSujet: Re: Le véritable présent - Ft. Meryl Piète Le véritable présent - Ft. Meryl Piète EmptyDim 19 Juil - 21:40






Le véritable présent

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La scène se déroulait au ralenti, chaque mouvement était entrecoupé d’un battement de coeur. La jeune femme n’était plus qu’à un pied, elle aurait encore pu se défiler avec un sourire, mais elle n’en fit rien. Pas un instant Adam n’eut de doutes sur la suite des évènements, il l’avait sentis dans son regard fixe, ce souffle coupé et ces lèvres entrouvertes. Il avait vu ce lien invisible qui les unissait, ce lien qu’avait tissé la Jouvencelle. Si les Dieux l’avaient durement punis pour ses moeurs inapproprié, il eut l’intime conviction d’être de nouveau dans leur grâces, sinon comment expliquer la rencontre avec cette jeune donzelle incroyable? Il aimait la voir attirer de la sorte, fébrile tout en contrôlant parfaitement la situation en allant à son rythme. Ces petites prunelles qui venaient sonder son regard ne pouvait laisser indifférent le chasseur. Quand leurs lèvres se scellèrent, le sol se déroba sous ses pieds et il sentit cette vague chaleureuse s’emparer de lui. Il répondit à celui-ci mouvant ses lèvres lentement, tendrement. Ce baiser fut si doux qu’il en ferma les yeux, les sensations étaient délicieuses et même addictives.

Quand celui-ci prit fin, Adam eut un sourire béat digne d’un enfant. Il était complètement sous le charme de cet instant. Elle était magnifique avec ces pupilles dilatées, ces cheveux trempées dont les gouttes parcouraient son visage pour finir sur ses lèvres. Il resta silencieux, le corps encore transi par cet élan de tendresse. L’eau, tombant en fines gouttelettes, était telle un lever de rideau à cette scène extraordinaire entre un roturier et une lady.

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