La main sur le coeur - ft. Lord & Lady Piète PNJ

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

Jamais il n’avait prêté attention aux tentures suspendues dans le salon. Elles présentaient chacune le ravissement de la nature dans toute sa splendeur. En prenant le temps de les observer dans le détail, il remarqua la présence omniprésente de l’eau. Que ce soit une rivière, la pluie, une cascade ou encore des fontaines. Mais l’homme y prêtait un intérêt moindre, il était on ne peut plus anxieux, bien qu’il ne doutait point de sa réussite. Après tout, il n’y avait aucune raison pour qu’ils refusent. Il avait fait tout ce qui lui avait été reproché la première fois qu’il avait témoigné son affection pour leur fille.

Quand la porte s’ouvrit, il tourna la tête et se leva aussitôt. S’ils ne l’avaient pas connu avant - et qu’il n’avait point envoyé une missive, il aurait été probable pour qu’il l'eût pris pour un Lord quelconque. Les cheveux et la barbe bien taillés, il était loin de l’image crasseuse du chasseur qu’il fut. Ses fins vêtements étaient aux couleurs de la maison.

« Lord Piète. Lady Piète. » Fit-il en inclinant respectueusement la tête. « Je vous remercie de m’accueillir dans votre demeure. »

Codage par Psyko Joke

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

La missive qu'ils avaient reçue quelques jours plus tôt n'avait pas manqué de chambouler la famille Piète. Si Meryl avait toujours repoussé l'idée d'un mariage comme si c'était la chose la plus ennuyeuse qui puisse lui arriver, elle s'était toutefois montrée en présence de ce chasseur à plusieurs moments et en était toujours revenue ravie. Les choses avaient changé depuis que Neal s'était présenté la première fois à Dickon, il avait obtenu un titre, des terres, un nom. Et si la princesse Aleria, meilleure amie de Meryl depuis l'enfance, avait donné toute sa confiance à cet homme, c'était qu'il en valait la peine. Mais de là à lui donner la main de leur fille, ce n'était pas gagné. Dickon et Janna avaient besoin de savoir qu'elle serait entre de bonnes mains. Dickon, surtout. Depuis le viol de Meryl, Janna aurait été capable de la marier au premier venu juste pour sauver l'honneur et pour lui assurer un avenir. Dickon, lui, était plus hésitant. Meryl avait toujours été sa chouchoute, et s'il lui imposait un mariage, il voulait être sûr qu'elle n'en dépérirait pas. Bien que sa fille ait toujours été prête à accepter ce qu'il faudrait pour la survie de sa famille, il n'avait pas le coeur à la forcer. Et pourtant, il savait qu'à son âge c'était déjà intolérable qu'elle ne soit toujours pas mariée. Et avec ce qu'il s'était passé récemment...

Dickon tenait le bras de sa femme, et ils s'arrêtèrent devant l'invité. Dickon pencha légèrement la tête dans une salutation polie et Janna lui sourit. « Neal... Ou devrais-vous appeler Lord Blewulf dorénavant ? » entama Dickon. « Soyez le bienvenu à Chutebourg. » poursuivit Janna. « Asseyez-vous. » Le couple s'installa sur un canapé du petit salon dans lequel ils étaient. « Vous avez de nombreuses choses à nous raconter, je crois. »

Codage par Psyko Joke

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

Il affichait un sourire resplendissant aux Piète. Il y a quelques temps encore, lady Piète n’appréciait guère la compagnie qu’il représentait pour leur fille. Aujourd’hui elle lui souhaitait la bienvenue avec un enthousiasme non dissimulé.

« Appelez moi comme il vous sied de m’appeler Lord Piète. »

Neal s’installa dès qu’il y fut invité. Il s’asseya tel le noble qu’il était, avec élégance et finesse.

« Bien des événements se sont passés depuis ma dernière venue. Je dois dire que notre entrevue a été des plus enrichissantes. » Il marqua une pause sans cesser d’afficher un sourire. Il ne comptait pas rappeler ce qu’ils savaient déjà. « Alors je me suis emparé de ma plume et deux lunes après j’étais en audience avec sa grâce Princesse Aléria. Le jour même, j'étais devenu Lord Blewulf de Plainedorme. » Sa voix ne dénotait aucune suffisance, uniquement la vérité. « Après une visite des plus complètes d’un métayer, j’ai entrepris de rencontrer les gens du castel. Ils sont très attachés à leur terre et leur coutume. J’ai été surpris de la diversité des produits agricoles qu’ils produisent. » À cette phrase, il se rappela qu’il n’était pas venu les mains vides. « À ce sujet, je vous ai rapporté quelques productions de Plainedorme. »

Il se dirigea vers le coffret qu’il avait fait porter et le présenta vers les Piète. En ouvrant, il dévoila une bouteille d’huile, un petit bocal de tartinade, un gâteau et une tourte qui étaient respectivement enveloppés dans des torchons.

« De l’huile de colza, une tartinade de panais aux graines de colza, un cake aux pommes-noisettes et une tourte au faisan. » Posant un à un les objets sur la table, il enleva la plaque de bois pour révéler un double fond. Il prit le pan de cuir et y révéla une fourrure de loup. « Je l’ai chassé moi-même pour assurer la sécurité de mes gens. »

Codage par Psyko Joke

Rp's : 2456 Arrival : 11/09/2019 Faceclaim : No one

Lord Dickon Piète PNJ

La main sur le coeur

Une ambiance moins protocolaire qu'elle pouvait y paraître. Chutebourg accueillait donc cet étranger qui n'en était pas un à l’œil de son seigneur. Neal était maintenant seigneur d'un hameau remportant ainsi un titre et toutes les responsabilités qui en découlaient. D'un geste de la main il fit appeler un sujet posté dans le coin de la pièce et fut ordonné de ramener de quoi boire et manger. Bien que la table ne désemplissait pas des cadeaux et des petites intentions que sa femme prendrait soin de noté plus que lui. Le visage bourru dévoila sa mâchoire dans une parole rauque et chaleureuse.

« Quoi de plus normal ? » Rétorqua-t-il la bouche entrouverte en observant son interlocuteur.

« Vos gens sont précieux, il faut savoir les écouter et cela plus souvent que vous ne sauriez l'imaginer. »

Une lourde tâche qui pouvait paraître fastidieuse et bien ennuyeuse par moment. C'était son devoir, le lord prend en main les cadeaux plissant ses yeux dans un sourire léger. Il note l'intention, il préfère poursuivre laissant à sa femme le soin de saluer poliment en remerciements.

« Et bien lord Blewulf seigneur de Plainedorme. Vous nous couvrez de présents et pourtant je n'en vois aucun pour ma fille. »

La tournure de phrase pouvait paraître un peu brute de pomme mais l'homme n'était pas dupe. Il se trouvait même amusant et dans son bon droit. Sous la pudeur et le silence gêné de sa femme il apposa sa main paume ouverte au devant de la table. Après tout il n'y avait aucune raison de ne pas parler du sujet qui menait ce louveteau dans sa demeure.

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

La gestuelle du nouveau noble était passée au crible fin. Lady Janna était sous le charme de cet homme si beau, à la mâchoire carré et à la posture droite. Mais si son charme ne faisait aucun doute, sa nouvelle bourgeoisie était autant appréciée que bancale. Rien ne disait que dans les mois à venir il n'aurait pas bêtement liquidé ses fonds et perdu tout ce qu'il avait obtenu. Dans le pire des cas, ils pourraient toujours reprendre leur fille sous leur toit, évidemment. Il n'était pas question d'abandonner Meryl, même mariée et sous la responsabilité de son nouveau mari. Surtout que depuis son retour de Spectremont, la jeune femme n'était plus la même. Taciturne, renfermée, constamment en colère, elle n'était pas des plus agréable, en plus d'avoir été souillée par le corps de ce dornien. Janna ne comprenait pas d'où venait l'admiration que lord Blewulf portait à sa fille, d'autant plus qu'elle n'était pas la plus... conventionnelle des trois. Mais c'était peut-être sa dernière chance de marier sa fille.

Les cadeaux étalés sur la table ne manquèrent pas à l'appréciation de Janna, même si elle en gardait la même réserve que son mari. Quelques délices que la cuisine récupérerait avec joie, sans doute. La Dame hocha la tête avec un fin sourire poli. « Que de merveilles. » le remercia-t-elle. Des présents des récoltes de ses terres, probablement, des présents appréciables mais sans valeur réelle. Sauf peut-être la peau de loup, à qui on pouvait ajouter le facteur risque de la chasse. Mais Dickon soulevait un point important, tout ça ne plairait en rien à Meryl. Quand bien même il serait là en ce jour pour leur plaire à eux, la principale cible de sa visite était Meryl.

Codage par Psyko Joke

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

Sans grandes surprises, les cadeaux eurent plus d'effet sur Janna que sur Dickon. Un homme plus réservé aux convictions fortes comme en témoignait ses propos. Neal acquiesça à ses paroles, il fit mine d'être enjoué. Personne - en dehors de Meryl - n'était au courant qu'il était un ancien Ser et que par conséquent, il était loin d'être un simple roturier fraîchement anobli.

Au compliment de Lady Piète, il répondit avec un sourire.

« Heureux que cela vous ravisse. »

Dickon remarqua rapidement l'absence de présent pour sa chère fille, ce qui était on ne peut plus élémentaire. Toutefois, Neal fut quelque surpris de cette main rocailleuse qui attendait son dû. Il regarda le Lord avec un sourire. Il glissa sa main dans son pourpoints et y sortit une petite bourse de cuir qu'il déposa dans la main.

« Je voulais quelque chose d'unique et je dois dire que le résultat a dépassé mes attentes. Je vous laisse seuls juges. »

À l'intérieur se trouvait une paire de boucle d'oreille et une épingle à cheveux assortie en cuivre sertie de pierres de malachite avec des courbes élégantes rappelant les feuilles et la nature.

« J'espérais pouvoir offrir en personne ceux-ci à Lady Meryl. »

Neal n'avait pas vu Meryl depuis le départ de la belle pour Horn Hill, soit huit mois. Huit mois lourd de patience, d'inquiétude et de dévotion. Il avait parcouru tant de distances pour cette femme. Il avait même accepté de ne pouvoir la voir lors de son retour au mois douze. Il ne demanderait pas à la voir aujourd'hui, mais il n'y avait nulle doute qu'il en serait plus que ravis.

Codage par Psyko Joke

Rp's : 2456 Arrival : 11/09/2019 Faceclaim : No one

Lord Dickon Piète PNJ

La main sur le coeur

Le corps du père se pencha aux dires de lord Blewulf avant d'observer cette bourse de cuire qu'il s'employa à ouvrir index et pouce à l'appui. Il en fit étalage aux yeux de tous devant lui une paire de boucle et un atour pour coiffure d'une belle facture sans parler des pierrades qu'il distinguait à l’œil nu comme précieuses. Les sourcils froncés se laissèrent un moment avant de plisser le front ridé du seigneur de Chutebourg. Il sourcil se haussant observant le jeune seigneur devenu.

« C'est là un magnifique présent. » Déclara-t-il faute de ne pouvoir répondre autre chose. Il devait bien admettre qu'il avait rarement vu si jolies parures d’apparats d'ouvrage artisanaux plus beau que ceux qu'il commandait lui même aux orfèvres de Hautjardin ou même Villevieille. Il en déduit l'importance que devait déjà avoir suscité sa fille à l'égard de ce gentilhomme.

« Peu de doute ma fille appréciera ce cadeau de votre part. » Il était bien plus accommodant même si il gardait à l'esprit que les hommes tout comme lui étaient parfois arrogants et bien trop sûr d'eux quand il s'agissait de courtiser donzelle. Là il s'agissait de sa fille, la sienne, celle d'un seigneur.

« J'en conviens avec vous, si celle-ci accepte toutefois de vous recevoir jeune Blewulf. » Rétorque-t-il sobrement. Sa main malaxant son faciès rugueux et légèrement rehaussé par un mince et franc sourire auprès de sa femme.

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

L'angoisse grouillait dans le ventre de lady Janna, qui craignait que son mari ne soit trop pointilleux sur le prétendant qui se présentait à eux. Leur fille avait quand même été souillée, il s'agissait de ne plus faire la fine bouche pour sauver son honneur, même si lord Blewulf n'était pas le mieux qu'elle aurait pu espérer pour lui. Qu'on s'entende bien, elle était entièrement comblée que cet homme ait pris autant de risques pour tenter de sauver la vie de sa fille, et rien ne saurait surpasser ce sacrifice. Mais tout de même... Nouveau noble, des terres toutes fraîches, une situation financière inconnue... Tout cela n'avait rien d'engageant. Mais Janna se consolait en se disant que si, au pire, lord Blewulf échouait dans son rôle de noble et de mari, la responsabilité reviendrait à lui et à lui seul et que Meryl pourrait toujours revenir à la maison. Mais la priorité, pour l'instant, c'était de rétablir son honneur.

Ses yeux s'écarquillèrent d'émerveillement face aux bijoux qu'il dévoila. La forme, les couleurs, la fonction même des bijoux, tout était parfaitement aux goûts de sa fille, c'était impressionnant. Peut-être un peu trop ? Comment connaissait-il autant Meryl ? Peu importe. « Bien sûr qu'elle va accepter de le recevoir. Tout de suite, même. » s'empressa-t-elle de répondre à la suite de son mari, en lui lançant un regard appuyé pour qu'il arrête ses bêtises. Janna fit signe à une servante, qui approcha. « Fais savoir à Meryl que lord Blewulf souhaite la voir et prépare le petit salon. » La servante eut une seconde de surprise et d'hésitation. « Mais... Madame... Lady Meryl a bien spécifié ne vouloir voir personne... » « Meryl n'a pas son mot à dire. Fais ce que je te dis. » La servante hocha poliment de la tête et s'éclipsa rapidement, tandis que Janna reposait un sourire radieux sur Blewulf. « Rassurez-vous, elle sera ravie de votre présence. » Ou elle ferait au moins semblant, c'était la moindre des choses.

Codage par Psyko Joke

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

Neal ne quittait pas de yeux Lord Piète, scrutant la moindre de ses réactions, bien qu’il était plein d’assurance sur le présent pour sa fille. Dans les mains rocailleuses de Dickon les bijoux semblaient si petits et fragiles. Il resta un moment à contempler les pierres, est-ce que le père de Meryl avait des connaissances en joaillerie ? Il en aurait le cœur net d’ici quelques secondes. Dickon le congratula quant à Janna, ses yeux parlaient pour elle. Neal était vraiment ravi d’avoir l’approbation des parents sur son présent à Meryl. Toutefois, il faudrait que la jeune femme daigne encore le voir. Il fut surpris par l’aplomb et le soutien de Lady Piète. Si bien qu’elle eut le temps de quémander Meryl auprès d’une servante sans que Neal n’eut le temps de dire quoi que ce soit. La servante fit remarquer que la jeune femme ne désirait voir personne, ce qui peina quelque peu Neal. Elle avait bien dû être au courant de sa venue et du motif de celle-ci. Elle devait certainement être nerveuse, il est vrai qu’ils ne s’étaient pas vu depuis plus de huit mois. Lui aussi était un peu nerveux. Nerveux et impatient à la fois. Il faisait son possible pour ne pas le montrer

Au sourire radieux que lui offrait Janna, Neal y répondit avec le même rayonnement. Elle se permit de la rassurer pour qu’il reprenne de l’assurance. Il ne s’attendait pas à de tels encouragements de la part de Lady Piète, à vrai dire, il n’avait jamais eu l’impression qu’elle l’eut réellement apprécié. Serait-ce son titre qui changeait tout ?

« Je vous crois sur parole. »

Fit-il avec un sourire. Il aurait pu dire qu’il était sûr de ravir leur fille ou encore qu’il espérait que ce serait le cas, mais cela aurait grandement desservi sa cause auprès de ceux qui auront le dernier mot sur leur histoire.

« J’aimerai vous faire part de l’affection que je porte à votre fille. Je l’admire autant que je la respecte et je remercie encore les Sept qui ont fait croiser nos chemins. Aujourd’hui, je ne désire rien de plus que de la rendre heureuse et de répondre au moindre de ses besoins. C’est pourquoi Lord et Lady Piète que je vous demande humblement la main de votre fille Meryl. »

Ses yeux démontraient la véracité de ses propos et son engouement. Il avait regardé tour à tour le père et la mère de Meryl.

Codage par Psyko Joke

Rp's : 2456 Arrival : 11/09/2019 Faceclaim : No one

Lord Dickon Piète PNJ

La main sur le coeur

Il soupir aux dernières paroles de sa femme. Son regard austère de coutume se voulait plus enclin à l’acceptation. Il y avait au fond une forme de résignation à voir ce jour venir. Un léger rictus se forme sur son faciès plus fermé comme pour remettre chaque détails de cette conversation jusqu'au moment ou le jeune Blewulf avait prononcé à son tour sa requête. De son temps il y avait des choses qui se perdaient mais, il devait bien admettre que celle-ci était primordiale pour que celui-ci accepte plus ou moins l'idée de voir sa fille chérie partir. Il inspire en serrant la main de sa femme comme pour la rassurer il sourit et en l'observant si enjouée. Il tentait vainement à se préserver et se rassurer lui même.

« Soit, je pense pouvoir dire qu'au vu des événements et de l'intérêt que vous portez à ma fille. Depuis ce que je comprend être un certain temps. Avoir mon... Approbation et celle de ma femme. »

Il eu du mal extirper ses dernières paroles mais, il l'avait fait. Cela lui en coûtait mais il n'en montrerait rien. Sa main avait aussitôt relâcher celle de sa femme pour s'apposer sur la pointe de son genou plus douloureux au fur et à mesure que l'âge venait à parsemer ses cheveux de pointes blanches et grisonnantes.

« Cela vaut aussi pour ma fille, elle aura son mot à dire sur votre requête seigneur Blewulf »

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

Evidemment, Janna était bien plus qu'en accord pour que sa fille soit mariée à un noble, n'importe lequel, du moment qu'il pouvait laver sa réputation par une union. De plus, il semblait dans les petits papiers de la princesse Aleria, alors qu'y avait-il à perdre ? Janna envoya la servante chercher Meryl. Meryl qui était calfeutrée dans son laboratoire, plongée dans ses bouquins et ses bocaux pour se remplir la tête de choses utiles et ne pas se laisser submerger par les mauvais souvenirs et la dépression. Elle combattait, du mieux qu'elle le pouvait, ses démons intérieurs et sa culpabilité qu'elle savait injuste et injustifiée. Et si c'était si difficile à raisonner, c'était bien que si tout le monde avait conscience qu'elle était la victime, il n'en restait pas moins qu'elle était une femme et que c'était elle qui ramassait tout le déshonneur. Conneries. La servante n'y était cependant pour rien, et si ses parents l'avait notifié de la visite de Neal elle aurait fait un effort vestimentaire, mais ce n'était pas le cas. Alors elle suivit la servante à travers les couloirs. Elle n'était pas si effroyable que les premiers jours, ses cernes avaient diminué, ses joues avaient repris des couleurs parce qu'elle passait un peu plus de temps au soleil que lors de son retour, ses longs cheveux blonds n'étaient pas attachés et sa robe beige était simple, mais c'était assez représentatif de Meryl, il n'y avait rien de choquant à cette apparence. Alors elle se présenta dans la salle sans honte, précédée de la servante qui pencha poliment la tête en annonçant la jeune lady. Meryl posa aussitôt les yeux sur Adam avec surprise, ne s'attendant pas à le voir là. Vraiment pas. Si elle avait su qui lui rendait visite, peut-être que finalement elle aurait pris le temps de porter quelque chose dans ses cheveux ou un robe un peu plus colorée... Toujours est-il que ses yeux se mirent à briller légèrement en le voyant et qu'elle ne put retenir un petit sourire, discret mais bien présent, à l'attention du jeune homme. Un sourire qui n'échappa pas à Janna qui était ravie. Enfin, presque. « Meryl, enfin. Il va falloir refaire ta garde robe mon enfant. Mais soit, viens t'asseoir avec nous. » Meryl ne prêta aucune attention à sa mère, approchant du chasseur d'un pas léger mais confiant. « Lord Blewulf... » Neal, avait-elle envie de l'appeler. Mais ses parents étaient là, et elle ne voulait pas paraître trop proche de lui. « Votre présence m'est aussi surprenante qu'agréable. Quelle raison vous amène donc en notre demeure ? »

Codage par Psyko Joke

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

La demande de Neal semblait ébranler le Lord qui semblait en prendre toute la mesure. Pourtant il était courant et plus qu’attendu qu’une gente damoiselle de la noblesse se trouve un mari au plus vite. L’inspiration de Dickon laissa place à sa voix grave. Ses phrases manquaient de souplesse et l’on sentait l’effort que cela lui demandait de formuler son approbation. Ce qui ne faisait que ragaillardir le jeune noble. Lord Piète précisa que sa chère fille aurait elle aussi à témoigner son assentiment pour ce mariage, ce qui n’inquiétait en rien le jeune homme.

« Bien évidemment. »

Appuya Neal. Il n’était pas élémentaire qu’un père demande l’avis de sa fille, toutefois, Dickon tout comme Gyles semblaient très attaché à leur progéniture et ce, même si elles se mettaient dans de mauvaises situations. Puis on annonça la jeune lady, le coeur de Neal s’embala et il tourna aussitôt la tête. Cela faisait huit mois, huit long mois qu’il n’avait revu ce visage qu’il aimait tant Il ne put retenir un sourire naïf, presque enfantin. Leurs regards se ressemblaient en tout point, ils étaient visiblement émus et heureux de se revoir.

« Milady. »

Fit-il en inclinant légèrement la tête. Ho s’ils avaient été seuls, il l’aurait pris dans ses bras la couvrant d’attention et d’amour. Il lui aurait dis combien elle lui avait manqué, combien il avait été inquiet à son sujet et combien il était comblé de l’avoir à ses côtés. Mais il resta à sa place avec un sourire béat. Meryl n’avait point été prévenue de sa venue aujourd’hui, ce qui aurait pu étonner Neal, mais il était bien trop ravi d’entendre que sa présence était “agréable” pour la jeune femme. Elle souhaitait savoir le motif de cette visite, feignait-elle de ne le savoir ?

« Eh bien, avant toute chose, je tenais personnellement à vous remettre ceci. »

Il lui tendit la bourse contenant la paire de boucle d’oreille et l’épingle à cheveux assorties. Il lui laissa le temps de les découvrir, il n’avait pas de doute sur son appréciation. Et encore une fois, s’ils avaient été en petit comité, il lui aurait volontier mis ces bijoux et profité pour lui glisser un baiser dans le cou. Il devra se contenter de la réaction de la jeune femme. Après quoi, il poursuivit.

« Je suis venu ici pour demander quelque chose de très précieux à vos parents, toutefois le choix vous revient de droit. » Il marqua un temps avant de se lancer. « Me feriez-vous l’honneur de devenir Lady Blewulf ? »

Il aurait pu épiloguer et dire à quel point il tenait à la jeune femme, mais cela ressemblait davantage à de la parade et du narcissisme. Il n’avait rien à prouver et il ne redoutait point sa réponse.

Codage par Psyko Joke

La main sur le coeur

An -111, Mois 1, Semaine 3 ⊹ Chutebourg⊹ Bief

Si depuis son retour Meryl avait préféré se terrer dans ses appartements et son laboratoire, c'était pour éviter les regards, les questions, les indiscrétions, et les bruits de couloir qu'elle entendrait forcément. Elle ne voulait voir personne, ne se justifier auprès de personne, elle avait besoin de se retrouver, se réapproprier son corps, son esprit, ses émotions surtout. Elle avait même mis un temps fou à répondre à la missive d'Aleria, alors qu'elle savait qu'elle pouvait tout lui dire. Mais Neal... C'était différent. Elle l'avait évité, elle aurait préféré ne jamais le revoir, pratiquement certaine qu'elle s'écroulerait de honte ou qu'il la regarderait avec dégoût. Ce n'était pas le cas, et son cœur s'embaumait de bonheur. L'idée lui effleura l'esprit qu'il ne savait peut-être pas ce qui était arrivé, mais elle la repoussa fermement, préférant rester dans le déni. C'était sa chance, le moment ou jamais de continuer à être aimée par quelqu'un qui lui était cher. Evidemment, ses parents ne lui avaient pas parlé de cette entrevue. Janna avait une idée bien précise de ce qu'elle attendait du nouveau noble, et elle ne voulait pas risquer de faire paniquer sa fille en lui présentant les choses à l'avance. Si elle savait...

« Eh bien, avant toute chose, je tenais personnellement à vous remettre ceci. » La jeune femme prit la bourse avec curiosité et lança un petit regard à ses parents. Janna avait un grand sourire sur les lèvres, et Dickon observait, sans rien dire. Ils savaient, les bougres. Elle reposa les yeux sur la bourse et tira l'une des ficelles pour l'ouvrir. Elle en tira d'abord la broche, plus simple à tirer, et ses yeux s'écarquillèrent légèrement tandis que sa bouche formait un petit rond d'émerveillement. Elle la glissa dans la paume de sa main avant de plonger l'autre une seconde fois dans la bourse pour en sortir les boucles d'oreilles, qui finirent de l'achever. Ses yeux brillaient, avides de présents, d'autant plus de ses couleurs favorites. Elle remit tout proprement dans la bourse, qu'elle serra entre ses doigts avec possessivité, et releva les yeux vers Neal avec gratitude. « Je ne sais comment vous remercier, vos présents sont magnifiques. » « Je suis venu ici pour demander quelque chose de très précieux à vos parents, toutefois le choix vous revient de droit. » Le coeur de Meryl rata un bond. Elle devinait. Pas besoin de fausse modestie ou de timidité déplacée, elle savait maintenant ce qu'il faisait là. Il n'aurait pas pris la peine de voir ses parents si ce n'était pas pour ça. « Me feriez-vous l’honneur de devenir Lady Blewulf ? » Et pourtant, lorsqu'il prononça ces mots, officialisant sa demande, Meryl sentit que ses jambes tremblaient. Elle se laissa doucement tomber sur une chaise, près de la table, le souffle coupé pendant une seconde. Janna se mordait la lèvre avec nervosité, prête à sentir le monde s'écrouler si sa fille faisait une bêtise plus grosse qu'elle. Elle avait l'occasion rêvée que nombre de nobles de son âge voudrait vivre, un amour consentit des deux côtés, pas juste un mariage arrangé pour l'argent ou l'armée, que lui fallait il de plus ? Rien. Lucide, Meryl s'attendait un jour à se marier par nécessité pour sa famille, elle n'avait jamais espéré que les choses se passent aussi bien. Si elle savait... « Oui... Oui, ce serait un honneur. » Sa voix tremblait légèrement, autant que ses mains, qu'elle resserrait un peu plus sur la bourse.

Codage par Psyko Joke

Rp's : 2456 Arrival : 11/09/2019 Faceclaim : No one

Intervention du Maître du jeu

Après bien des malheurs des deux côtés des amoureux, bien des souffrances… Voilà que les nuages disparaissaient tout doucement pour laisser place à un magnifique soleil. Que Dame Piète se rassure et arrête de s’inquiéter : sa fille Meryl venait d’accepter de se marier. Dickon Piète retient lui aussi un soupir de soulagement en voyant sa fille heureuse. Il avait réussi à lui trouver un mari ! Ou le mari avait trouvé sa fille. Qu’importe l’ordre, sa fille serait heureuse et c’était le plus important.

D’ici quelqu’un temps, sa fille chérie prendrait un autre nom, mais elle serait lady d’un beau domaine et son sourire n’avait pas de prix.

» Le véritable présent - Ft. Meryl Piète
» Lord Rodrick Sombrelyn (Abandon)
» [Orage] La Lady déchue qui ne crut point en la mort
» Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète
» De fil en aiguille- Ft. Meryl Piète

La main sur le coeur - ft. Lord & Lady Piète PNJ

La main sur le coeur - ft. Lord & Lady Piète PNJ

Sujets similaires

Sujets similaires