Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
 
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Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète

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Neal Blewulf

Neal Blewulf

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MessageSujet: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptyVen 27 Déc - 21:06






Promenons-nous dans les bois...

An -113, Mois 12, Semaine 1 ⊹ dans une forêt proche d'Hautjardin⊹ Bief

Moment présent
Les feuillages vrombissaient sous la brise printanière emportant une feuille sous son passage, la déposant aux pieds de l’homme. Ses bottes étaient embourbées de boue et de terre, cela devait faire plusieurs heures qu’il était dans la forêt. Accroupi, il scrutait à travers le champs de tronc qui l’entourait quelque chose. Hormi des palettes mélangées de vert et de marrons grisonnant, il n’y avait pas la présence qu’il recherchait. Soupirant, il entendit tout à coup des bruits de pas venant dans son dos. Il se tourna, la main sur son pommeau, prêt à l’action.

---

La veille
Essuyant de sa manche son nez dans un reniflement dégoûtant, l’homme reposa ses mains sur le manche de sa fourche plantée dans le sol.

« Z’avez vu s’ravage ? » fit-il en pointant son champs décimé. « Y’ont tout mangé ! Comment que j’fais avec l’prévôt mê ? Pis j’vous parle pas du souper, d’la pisse, voilà s’que c’est. »

Arquant un sourcil le chasseur regardait dubitativement le fermier. Il était incroyablement répugnant, non par pas son physique, bien qu’il ne fut point admirable, c’était surtout ces mimiques et gestes qu’il le répugnait. Il se concentra de nouveau sur sujet de sa venue.

« Vous avez pu voir ce qui a fait… ça ? »

L’homme cracha sur le sol, non loin des pieds d’Adam qui détourna le regard. « Zieuté de mes z’yeux vu ! Haut d’trois coudées*, quatre billes brillantes claquant des ténèbres ! C’ta’la brune** qu’elle sort la bête ! C’t’un charmogne***, j’en suis sûr. »

Le Lupus ne se permit point de rire, juste un haussement de sourcil. De toute évidence, les propos de l’homme n’avait aucun sens. Et ce n’était pas ce nez bosselé rosé de celui-ci qui dirait le contraire. Il alla dans le champs, la barrière de bois avait été endommagée, quelque chose voulait absolument se rendre ici, n’hésitant pas à user de la force. Le sol avait été retourné à plusieurs endroit, ce n’était pas un homme qui avait fait ça. Il poursuivit son inspection et comme d’habitude son intuition avait vu juste. Il se releva.

« Je vais m’occuper de votre problème. »

*environ un mètre trois
**sortir pendant la nuit
***sortilège


Quelques heures avant
Arrivant à une souille, il fut satisfait, enfin presque. Celle-ci n’avait pas été utilisée aujourd’hui, les traces de pattes dans le sol avait déjà séchées. Mais au moins il avait finalement une piste à remonter. S’enfonçant dans la forêt, le passage des sangliers n’étaient pas difficile à suivre avec tous ces branchages cassés. S’arrêtant à un tronc, il remarqua de la boue contre l’écorce. Celle-ci avait été frottée avec instance. Les sangliers avaient marqué leur territoire. En examinant petit à petit les arbres environnants, il pu délimiter la zone où se trouvait ses proies. Il déposa quelques pièges avec des appâts aux endroits stratégiques. Maintenant il n’avait plus qu’à attendre et être silencieux.


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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptyMer 1 Jan - 17:22




Promenons-nous dans les bois...



ABCDEFG, gummy bear are chasing me. One is red, one is blue, one is climbing up my bed. Now the red one has a knife, and now I'm running for my life.




Le vent glissait entre les feuilles, faisant chanter les arbres dans un sifflement harmonieux. Le temps était doux, agréable, après une brève saison pluvieuse, c'était le moment idéal pour aller ramasser quelques racines et autres fleurs et refaire un stock. Meryl avait profité du fait que Aleria soit occupée toute la journée pour rentabiliser son voyage. Enfin, outre le plaisir d'avoir retrouvé son amie et tout ça, disons que la cueillette était un petit bonus. Elle aurait bien aimé y aller seule d'ailleurs, mais elle ne pouvait pas se le permettre. Encore plus que lorsqu'elle se rendait aux villages autour de Chutebourg pour distribuer des remèdes aux gens, elle avait besoin d'une escorte. Elle détestait justifier ce besoin par le fait qu'elle soit une lady, mais elle ne pouvait pas sciemment ignorer les dangers qu'elle encourait à se rendre seule dans un endroit à risques. Des gens prêts à tout pour ne pas crever de faim il y en avait partout, et être conscient de leur malheur et y compatir n'empêchait pas d'y prendre garde. Elle n'avait nullement envie que sa famille retrouve son corps à la lisière d'un bois ou d'un champs, les vêtements arrachés, le corps mutilé et les bijoux envolés juste parce qu'elle était née dans la bonne famille. Et pourtant elle était la première à vouloir aider ces mêmes personnes, du mieux qu'elle le pouvait.

Les cinq gardes qu'on lui avait attribués n'étaient pas bien loin, mais elle leur avait tout de même demandé de s'éloigner pour au moins avoir l'illusion d'être seule dans ce havre de paix qu'était la forêt. Les bottes de chasse qu'on avait prêtées à Meryl étaient couvertes de boues, ainsi que le bas de sa robe, mais elle s'en fichait. Ses mains elles-mêmes étaient sales, tâchées de terre humide et de morceaux de plantes qu'elle avait coupées ou arrachées. Elle en avait même sur la joue, à force de repousser cette satanée mèche de cheveux qui venait lui chatouiller la peau. Dans son panier en osier, elle avait mélangé guimauve officinale, agripaume, aigremoine et quelques champignons hallucinogènes. Elle pourrait alors les faire sécher ou macérer en rentrant, et en laisser peut-être à Aleria si elle en voulait. Mais pour l'instant elle n'était pas prête de rentrer, elle voulait ramasser encore quelques trucs et elle avait tout le temps devant elle. Mais alors qu'elle avait des baies inconnues dans les mains qu'elle examinait par une petite brèche de lumière, elle entendit un cri d'un des soldats qui l'accompagnaient. Elle releva la tête, sentant son coeur rater un bond, et se redressa lentement. Puis, rapidement, elle entendit appeler à l'aide, ainsi qu'une flopée de jurons. Elle soupira et suivit le bruit du petit groupe qu'elle entendait se déplacer.

Deux soldats arrivèrent près du troisième et se mirent à rire en le voyant se battre avec la ficelle du piège à collet qui encerclait son pied. Heureusement, la bonne qualité du cuir de ses bottes avait empêché la corde d'arriver jusqu'à sa peau. Un peu plus loin, là où c'était plus silencieux, les deux autres gardes qui avaient entendu le cri mais se dirigeaient vers la mauvaise direction arrivèrent rapidement face à un homme qui se tenait droit devant eux, la main posée sur son pommeau. Il posèrent la main sur le leur, déjà prêts à attaquer. "Pose ton arme, manant !" Le pas léger de Meryl se fit entendre à l'opposée, tandis qu'elle arrivait à contre-sens, dans le dos de l'inconnu qui faisait face aux soldats. Elle observait la scène, sans un mot. Elle passa son regard de bas en haut pour examiner l'homme, notant quelques détails physiques et vestimentaires qui ne lui faisaient absolument pas penser à un bandit. "Arrêtez." ordonna-t-elle. "Vous ne voyez pas que c'est juste un chasseur ?" Là-dessus, elle se trompait. Mais comment aurait-elle pu savoir ? "Lady Piète, on a entendu l'un de nos compagnons hurler, et comme par hasard on trouve ce gueux à quelques toises ?! Reculez ! Nous avons des ordres !" Elle fronça les sourcils. "Les ordres c'est moi qui vous les donne en l'absence de la princesse ! Rangez vos armes !" Les trois autres, qui s'étaient vraisemblablement dépatouillés du piège, les rejoignirent et en voyant que les armes étaient tirées, firent de même. Mais c'est pas vrai... Profondément agacée, Meryl lâcha son panier de plantes et s'avança pour tenter de s'imposer entre son escorte et l'inconnu, qui n'avait rien demandé. "Rangez vos armes, bon sang!" Les soldats échangèrent des regards, avant que l'un d'eux ne s'adresse une fois de plus au chasseur. "Décline ton identité, et explique la raison de ta présence ici, et nous aviserons." Légèrement soulagée de la tournure des événements, Meryl lança un regard presque suppliant au chasseur pour qu'il se montre raisonnable. Elle n'avait pas envie d'être responsable de la mort de quelqu'un. En attendant, les soldats n'avaient pas rangé leurs armes.

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Neal Blewulf

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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptySam 4 Jan - 17:57






Promenons-nous dans les bois...

An -113, Mois 12, Semaine 1 ⊹ dans une forêt proche d'Hautjardin⊹ Bief

Un léger instant avant
Le cri aiguë qui venait de retentir fit fatalement envoler les corvidés et autres volatiles tel un mauvais présage. Est-ce qu’un des sangliers aurait chargé un quelconque manant candide rougi par la vinasse ? Non, non… ça n’aurait pas de sens. Un sanglier était un animal craintif et furtif. La fuite était l’option qu’il choisissait lors d’une rencontre inattendue. S’il était agressif, cela signifiait deux choses. La première : l’homme qui l’avait rencontré était blessé ou faible. La seconde : le sanglier s’est senti menacé… Il y doit y avoir autre chose… Ho ! Ou un marcassin est en danger ! La prudence était de mise. Le chasseur ne comptait plus les récits découlant de blessures ou de morts lors d’un chemin croisé fortuit avec un Suidae.

Au moment présent
La brève seconde de réflexion fut suffisante pour qu’Addam se trouve face à deux soldats plutôt hostiles. Le chasseur sur ses appuis était prêt à répondre au fer si tels étaient leurs souhaits. Il arqua un sourcil, n’appréciant guère de se faire traiter aussi gratuitement de “manant”…

« Tant que les vôtres ne sont point levées, il en ira de même pour la mienne marouflards... »

Sa main restait cramponnée sur son pommeau sans pour autant tirer la lame. Il n’avait guère confiance envers les soldats, encore moins quand ils étaient en nombre supérieur…

Un bruissement léger vint taquiner l’oreille du chasseur, il tourna légèrement la tête, faisant attention que les hommes ne décident pas de l’étripailler. C’était un pas léger pressé, cette personne n’était pas en armure. Quand il vit un soupçon la silhouette du coin de l’oeil, il était convaincu que c’était une femme. Cerné, Adam espérait en son fort intérieur de ne pas finir ses jours ici. Si elle avait décidé de l’attaquer, il aurait peut-être pu l’utiliser comme pseudo otage… mais il n’était point convaincu par cette idée désespérée.

Il fut surpris que la femme dans son dos arrête ces hommes. Qui plus est, elle était douée d'observation contrairement à ces paltoquets de garde. Et comme il s'en doutait cette femme n'était pas n'importe qui. Une lady donc, lady Piète, ces hommes étaient de ce fait sa garde rapprochée. Il eut un rire moqueur envers les gardes quand il comprit qu'un de ces derniers avait enclenché un de ses collets. Et c'était lui qu'on traitait de gueux ? Il méprisait ces petits chiens galeux aboyant avec véhémence.

Elle parla aussi d'une princesse, elles devaient être suffisamment proches pour qu'elle s'assure que son amie soit protégée. Mais que faisait-elle ici alors ? Parlait-elle de la princesse Gardener ? Dans ce cas, Hautjardin avait toutes les splendeurs naturelles qu'on pouvait imaginer, pourquoi venir dans une forêt ?

Les pas lourds approchants coupèrent la réflexion de l'ancien Ser. Trois nouveaux gardes venaient dans son dos. Il entendit le bruit caractéristique des épées dévoilant l’éclat de leurs lames. Adam soupira dans un juron inaudible. Décidément il n’avait pas de chance avec les gardes rapprochées dans les bois… Sa vie allait-elle prendre fin ici ? Tout simplement parce qu’il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment ? Voilà qui était fort ironique… quoique représentative de sa vie.

Écarquillant les yeux, il fut fort étonné de voir la Lady barrer la route à ses propres gardes. Ses cheveux ondulaient telle une cascade d’or et de noisette sur ses épaules. Sa robe plutôt simple bien que le tissu semblait bien entretenu et de bonne qualité. La boue sur ses vêtements lui indiquait qu’elle se baissait souvent, faisait-elle de cueillette? Des détails qui l’aideraient pas dans l’instant… En tout cas elle semblait déterminée à ce qu’il ne trépasse point.

La voix agressive du garde irritait le chasseur qui contracta nerveusement sa mâchoire. Il fut saisi du regard que lui offrait la Lady, était-elle en train de le supplier ? Il inspira profondément et regarda les gardes d’un air dédaigneux

« Lupus Turquin, vous avez peut-être entendu parlé de mes services de pisteur, chasseur. Et grâce à vous ma quête de chasser des sangliers pour aider un fermier tombe complètement à l’eau… Mais le prochaine fois, je devrais peut-être m’enquérir d’un panneau indiquant qu’il y a une chasse en cours ? Enfin pour peu que vous soyez érudit… »

Fit-il avec un ton condescendant. Cela lui demandait beaucoup de répondre à ces coqueberts, mais il n’avait pas vraiment le choix. Sa main avait délaissé son pommeau, pourtant il n’en demeurait pas moins sur ses gardes. À la première tentative des hommes, il n'hésitera à utiliser Lady Piète comme gage de sûreté pour sa vie.


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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptyDim 12 Jan - 15:21




Promenons-nous dans les bois...



ABCDEFG, gummy bear are chasing me. One is red, one is blue, one is climbing up my bed. Now the red one has a knife, and now I'm running for my life.




A quoi bon se fatiguer à venir en aide aux plus démunis si par derrière ceux supposés protéger le royaume agissaient comme des rustres sans cervelle ? Le comportement des gardes dépitait royalement Meryl, qui se désolait de l'absence de la princesse. Un mot d'Aleria et ses sujets se seraient pliés à ses ordres, mais Meryl, elle, n'avait aucune autorité valable sur eux. Ils devaient l'escorter et la protéger, leur mission allait au delà de ce qu'elle pouvait leur demander, ils ne lui obéissaient pas, ils obéissaient à la quête principale ordonnée par Aleria. La situation pouvait donc à tout moment s'améliorer ou dégénérer selon la réaction du chasseur qui, pour un serf apparent, s'exprimait superbement bien. Peut-être même un peu trop. Surtout que ce n'était pas le moment de faire preuve d'insolence. Alors lorsqu'il fit preuve d'un sarcasme impressionnant et d'une répartie acide, Meryl ferma les yeux une seconde en venant se pincer l'arête du nez. De mémoire, les hommes capables de réprimer leur fierté pour laisser glisser une situation belliqueuse, Meryl pouvait les compter sur les doigts d'une main. Elle pouvait parfaitement comprendre que ce devait être épuisant de toujours baisser la tête et de dire amen face à l'autorité abusive de ceux qui jouissaient d'un semblant de pouvoir, mais bordel pourquoi personne ne comprenait que ce genre de rébellion devait se faire intelligemment et pas sur un coup de tête lorsque la situation s'avérait typique ?!

"Tu as la langue bien trop pendue, sale gueux. Sans doute devrais-je te la couper pour t'aider à méditer sur tes paroles et à respecter tes seigneurs ?!" cracha l'un des gardes. A cet instant, Meryl savait qu'elle avait probablement perdu toute chance de délier la situation. "Voulez-vous répondre de votre attitude face à la princesse, soldat ?! Me désobéir et faire preuve d'une telle agressivité alors que vous êtes là seulement pour m'escorter, savez-vous où ça vous mènera ?!" tenta-t-elle une dernière fois. "Vous n'êtes pas ici chez vous lady Piète, allez donc traiter vos gens comme ça vous arrange, mais vous n'avez pas votre mot à dire ici !" répliqua le garde avant de se désintéresser complètement de Meryl qui semblait abasourdie au point que sa bouche était ouverte de stupéfaction. Elle sembla toutefois s'en rendre compte après quelques secondes et la referma. Le soldat tira son épée complètement, cette fois, et fit signe à ses compagnons de repartir. "Emmenez lady Piète, j'ai une leçon à donner à ce bâtard." ordonna-t-il. Ses compagnons échangèrent des regards hésitants, visiblement pas hyper emballés à l'idée de laisser la situation déraper autant, mais l'un d'eux finit par obtempérer et entraîna Meryl vers les chevaux -beaucoup plus loin- en essayant de se montrer rassurant. Elle lança un dernier regard désolé à l'inconnu et suivit les quatres hommes, sans broncher.

Paul était soldat depuis une vingtaine d'années maintenant. Élevé au sein d'une famille militaire depuis des générations avant lui, il n'avait jamais aspiré à suivre cette tradition. Mais son père, alcoolique, violent et fier, lui avait rentré dans le crâne à coups de poings que l'héritage familial, on ne crache pas dessus. Alors il s'était engagé, rengagé, ses cheveux avait grisonné, sa peau s'était ridée, son esprit s'était étriqué et avait abandonné tout rêve d'enfance. Il menait aujourd'hui une trentaine d'hommes d'un bastion du château de Hautjardin et avait été extrêmement outré qu'on lui ordonne d'emmener une sorcière chercher ses plantes maléfiques dans un bois humides alors que quelqu'un de son rang avait bien mieux à faire. Sa frustration, il ne pouvait la passer ni sur les gardes, qui risquaient alors de se mutiner, ni sur Meryl, qui était une putain bien trop proche de la princesse pour tenter quoi que ce soit. Si qui que ce soit touchait à un cheveux de cette garce, il était pratiquement sûr que sa propre tête sauterait. Alors plutôt que de prendre ce risque, il avait sauté sur l'occasion de ce chasseur trop insolent et jubilait à l'avance de pouvoir le malmener. "Allez, montre moi si tu sais utiliser ça autrement qu'avec des cochons." dit-il en ricanant salement.

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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptyLun 13 Jan - 17:14






Promenons-nous dans les bois...

An -113, Mois 12, Semaine 1 ⊹ dans une forêt proche d'Hautjardin⊹ Bief

La langue bien trop pendue, voilà qui ne manqua de pas de faire sourire le chasseur. Ho la situation ne se prêtait guère à l’amusement et pourtant. Ce n’était pas la première fois qu’on le désignait de la sorte, qu’il fut Ser ou roturier. Il arqua cependant un sourcil en entendant le mot seigneur.

« Je respecte certes les lois des seigneurs, mais je n’en sers aucun. »

Quand il disait respecter, il parlait surtout du fait de ne point venir chasser sur le territoire d’un quelconque seigneur et de laisser le gros gibier. Bien entendu, il ne s’aventurait jamais à ôter l’avis d’un bougre aussi généreuse soit la bourse proposée.

Malgré les efforts de la Lady, le garde ne semblait pas enclin à écouter quoi que ce soit si ce n’est son instinct le plus primaire. Pour une fois qu’il y avait quelqu’un qui défendait sa cause, celle-ci était toute aussi impuissante que lui. Adam n’eut point le coeur à l’utiliser en otage, cela aurait confirmé les accusations frauduleuse à son égard et cela n’aurait point été juste envers les croyances et espoirs de cette jeune femme. Ce qui était plutôt étonnant venant de la part du Lupus. L’opportunisme se passait souvent de principes cependant, le Ser qu’il fut était toujours là. Il la regarda s'éloigner, il semblait aussi désolé qu’elle de la tournure de la situation. D’ailleurs il avait bien remarqué l’attitude de ses autres camarades, eux non plus ne semblait pas pour ce passage à tabac.

Reportant son regard sur l’homme qui lui faisait face, il jaugeait celui-ci de haut en bas. Une stature assez imposante, cela devait faire des années qu’il était en service. Un homme d’expérience, il n’est donc pas qu’un simple soldat. Les yeux montraient bien sa détermination à casser quelque chose ou quelqu’un… Adam soupira, instaurant une distance de “sécurité” entre lui et cette lame étincelante.

« Des sangliers, mais passons. » Reprit Adam. « Votre rôle est protégé Lady Piète, une femme que je ne connais point, puisses les Sept m’en être témoin. Et maintenant qu’elle est avec vos hommes, elle ne coure aucun danger. Vous avez accomplis votre travail avec brio. »

Il continuait de faire des pas de côté en fonction de ceux dont l’épée était tirée. Il espérait éviter ce combat, déjà parce qu’il n’était point équilibré et que quand bien même il triompherait de la bêtise de ce garde, les autres auraient une raison de lever leur lame…

« Vous pouvez sans aucun doute m’étripailler de la façon qu’il vous sied. Ainsi Lady Piète pourra témoigner à quel point vous avez été courageux face à un simple chasseur qui passait son chemin dans le bois. À quel point les gardes sont prompt à défendre le peuple. Voilà une fort belle image du pouvoir instaurer par votre Princesse. Je suis d’ailleurs sûr qu’elle saura vous récompenser comme il se doit. »

Pour une fois, le ton du chasseur s’était adouci, plus aucun sarcasme, plus aucune insolence ne filaient de ses lèvres. Tous ses espoirs se portaient sur la capacité au garde de comprendre ce qu’il l’attendait s’il levait le bras sur lui, tout ce qui en découlerait.

« Le Père attend votre choix. Le mien est tout désigné. » Il tira son épée, qu'il ficha dans la terre. « Je ne désire point combattre. »

Si le garde n’avait cure de ses agissements, peut-être se souviendra-t-il du serment qu’il a prêté auprès des Sept. Celui qui interdisait de tuer celui qui dépose les armes. Le chasseur était calme et jamais son regard n’avait quitté ceux de son agresseur. L’ancien Ser avait fait tout ce qu’il avait pu pour éviter le combat, avait-il su dire les bons mots?

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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptyDim 19 Jan - 17:11




Promenons-nous dans les bois...



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Les gardes avaient commencé à s'éloigner avec Meryl, assez loin pour que le chasseur n'ait pas une chance de l'atteindre si jamais l'idée saugrenue de se servir d'elle comme bouclier germait dans son esprit, mais la jeune femme avait fini par s'arrêter. Elle s'attendait à ce que les épée crissent, que du sang soit versé et que des cris retentissent, mais rien de tout cela n'eut lieu. Plutôt que la violence, l'inconnu avait une fois de plus fait preuve d'une remarquable capacité à la parole et la lady était très sensible à ça. Alors bien qu'elle soit assez éloignée pour ne pas hyper bien tout entendre, elle avait décidé qu'elle voulait voir la suite. Déjà parce que le chef de la garde se tapait l'une des humiliations la plus cuisante de tous les temps, mais qu'en plus de ça c'était fait avec un tel brio que s'il exécutait cet homme ce serait un meurtre pur et dur dont elle voulait être témoin pour mieux le condamner ensuite auprès de la princesse. Le chasseur n'offrait aucune prise à son ennemi, aucune raison de l'abattre, aucune offense assez grande qui valait la mort, et mine de rien dans le Bief, on n'était pas des sauvages. La jeune femme s'avança de nouveau, mais elle ne fit qu'un pas avant que l'un des gardes lui attrape le bras. Elle posa les yeux sur lui et il fit rapidement non de la tête, l'air surtout inquiet. Elle lui sourit alors et retira ses doigts doucement. "Ca va." Elle abandonna la sécurité de la troupe, qui ne tarda pas à la suivre toutefois, et se rapprocha de la confrontation qui avait lieu, en gardant une distance de sécurité plus raisonnable cette fois.

Paul avait la rage, clairement. La lady était revenue, suivie de ses propres hommes qui n'allaient probablement pas le soutenir auprès de la princesse si il faisait n'importe quoi. Et pourtant il crevait d'envie de l'étriper, ce sale charognard. Il crevait d'envie de voir son sang s'écouler de sa petite gorge, d'entendre les gargouillis de sa respiration étouffée, de voir la peur dans son regard. La guerre lui manquait, le champ de bataille, la fumée, les cris, les carnages. Mais le roi était beaucoup trop pacifistes, il ne rêvait d'aucune conquête, et la paix qu'il maintenait dans la région devenait agaçante. Alors ce chasseur de merde, qui le prenait de haut avec ses grands mots alors qu'il ne savait probablement pas lire, l'enfoiré, il avait envie de lui planter son épée dans le ventre, de le trouer de partout jusqu'à ce qu'il n'en sorte plus une goutte de sang, qu'il soit vidé comme une vieille pute de bordel à la retraite. Adam avait planté son épée dans le sol et l'homme sentit un puissant sentiment de frustration s'emparer de lui. Tant pis, Meryl et les autres étaient partis, et personne ne saurait prouver qu'il avait fait ça juste pour le plaisir. "Paul." Le sang du garde se glaça dans ses veines. Cette voix était insupportable, misérable petite catin de bourge qui... "Il est désarmé et refuse de se battre. Je gage de ma présence comme témoin officiel si vous osez lever la main sur cet innocent. Et je vous jure que je saurai glisser des idées à la princesse sur les façons de vous punir. J'en ai quelques centaines qui m'ont traversées l'esprit depuis que vous avez osé me manquer de respect." Elle aussi, il allait l'étriper. La violer, puis l'éviscérer. Il ferait passer ça pour l'acte du chasseur, et personne n'oserait le contredire. Les quatre hommes qui suivaient Meryl s'étaient positionnés de chaque côté d'elle, mains posées sur les manches de leurs épées, mais ce n'était pas Adam qu'ils regardaient. Paul sentit tous ces regards sévères posés sur lui, serra les dents si fort qu'il sentit un léger craquement dans sa mâchoire, et marmonna un bref "Putain de mutinerie..." avant de ranger son arme et de s'en aller avec colère. "Ramenez vous !" hurla-t-il à ses hommes en s'éloignant. "Qu'elle se fasse égorger, si c'est ce que veut la lady." Un peu rebelles, mais pas trop, les gardes s'éloignèrent avec leur commandant. Ils n'allaient pas aller bien loin, parce que mine de rien si il arrivait un truc à Meryl ils étaient tous dans la merde, mais ils avaient apparemment jugé qu'elle ne risquait pas grand chose.

Meryl les regarda s'éloigner avec l'impression qu'un poids s'envolait littéralement de ses paroles. Elle reposa les yeux sur le chasseur et un sourire franchit ses lèvres. Doux, franc, bienveillant. Elle approcha et empoigna la garde de l'épée pour la tirer, non sans un effort pour ses petits bras, de la terre. Elle la tendit alors au chasseur, le bout de l'épée pointée vers le sol. "Je vous présente mes plus plates excuses en son nom. Je vous assure que son comportement ne restera pas impuni et que la personne responsable de cet homme sera enjointe à prendre les mesures nécessaires pour qu'il ne puisse plus déverser sa folle rage sur qui que ce soit." La jeune femme laissa l'homme reprendre son arme, bien consciente qu'elle prenait là un risque énorme. Mais des risques, elle en prenait à chaque fois qu'elle descendait dans les villages les plus démunis pour offrir eau, nourriture et soins à ceux dans le besoin. Elle en prenait à chaque fois qu'elle se mêlait à la populace qui, grisée de détresse, pouvait parfois tenter des choses aussi idiotes que désespérées. Meryl avait, depuis quelques années, compris que la mort n'épargnait personne et qu'elle serait beaucoup plus heureuse de mourir après un geste bienveillant que sous l'arrogance de la noblesse. Mais son heure n'était pas venue aujourd'hui, elle le sentait. Cet homme n'était pas son ennemi. "Je suis lady Piète, Meryl Piète. Et je suis sincèrement navrée de ce qui vient de se passer, ainsi que d'avoir gâché votre chasse. Je ne fais pas ces excursions dans les bois pour en arriver à de tels actes déplorables." s'excusa-t-elle une fois de plus. Après cela, son sourire s'étira légèrement pour se glisser au coin de ses lèvres avec malices. "J'ai rarement entendu une répartie aussi insolente que brillante. A qui ai-je l'honneur ?" Elle en avait presque des étoiles dans les yeux à l'idée de rencontrer un homme avec autant d'esprit. Nulle doute que si elle était avec une amie elle aurait plus ou moins pouffé de rire comme une enfant face au charme du chasseur -elle était mature mais restait relativement jeune-, mais là elle était seule et se devait de garder une image propre et noble. A peine allait-elle mettre un pied au château qu'elle irait tout raconter à Aléria avec toute l'excitation qui seyait au contexte.

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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptyJeu 23 Jan - 2:09






Promenons-nous dans les bois...

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Ces quelques secondes de silence lui parurent une éternité. Concentré sur le regard de son assaillant,Il celui-ci changea rapidement quand sa lame vint rencontrer la terre. Il y lu de la frustration, ho oui, il avait dû espérer intérieurement à ce qu’il réponde à ses injures infondées pour laver son honneur… Hors Adam n’en avait plus depuis un certains temps, enfin plus en ce qui concernant l’honneur de son nom. Il prit soin de masquer sa satisfaction quand il entendit la lady appuyer ses propos. Il venait de gagner ce duel, uniquement par sa parole et surtout le soutien de cette jeune femme. Il jubilait de voir les autres gardes porter des yeux accusateurs sur leur aîné. L’entendre ronchonner dans sa barbe fut des plus agréable pour l’ancien Ser.

Quand les gardes s’éloignèrent, il soupira levant les yeux au ciel. Toute cette pression venait de s’évanouir dans la nature. Ce fut le regard et surtout le sourire de la lady qui le sortirent de sa torpeur. Il y répondit spontanément, peu de personnes lui offraient de la compassion. Pourtant quand il l'a vit se diriger vers son épée, il pencha la tête, se demandant s'il agissait un subterfuge pour le tuer ? Ou se blesser pour l'inculper ? Le temps lui avait appris à se méfier des mains tendues. Il resta sur ses gardes, jusqu'à ce qu'elle lui rende son arme. Visiblement surpris, il posa sa main sa main sur le pommeau, touchant par mégarde celle de la jeune femme. Conscient de sa maladresse, de légères rougeur apparurent sur son visage.

« Vous avez ma gratitude, lady Piète. »

Il rentra l'épée dans son fourreau d'un geste vif avec le bruit singulier qu'il appréciait tant. Il poursuivit.

« Trouvez une guerre et cet homme sera comblé. Sinon prenez garde au sang qu'il pourrait faire couler. Vous n'êtes pas en sécurité avec lui. »

Il jeta un regard autour d'eux, les gardes étaient suffisamment loin pour ne point entendre leur discussion. Et il valait mieux avec ce "Paul", bien trop prompt à lever sa lame. Il repéra d'ailleurs le panier qu'avait laissé tantôt la jeune femme qui se confondait en excuses. Attrapant celui-ci, il le tendit à la lady. Il était toujours impressionné par la franchise et la bienveillance qui découlaient de ses sourires.

« Ne vous excusez point pour des actes dont n’êtes l’auteur, jeune cueilleuse. N’oubliez point le pourquoi votre venue dans cette forêt. »

Avait-il dit accompagné d’un sourire en lui tendant le panier garnies de fleurs. Il en connaissait peut-être une ou deux, mais ça s’arrêtait bien là. Ses connaissances étaient essentiellement basées sur l’utilisation qu’en faisait certains animaux, nourriture et autres purifications du système digestif. Rien de bien réjouissant pour une lady…

Un sourire gêné et fier se dessina sur les lèvres du chasseur qui n’avait guère l’habitude de recevoir des compliments (-outre que son physique). Jusqu’ici, il n’avait pas pris le temps de décrypter en détail le visage de la jeune femme. Son visage incarnait une jouvence naïve d’une bienveillance crystalline. Ces cheveux rebelles témoignait bien son caractère prompt à la spontanéité et l’action. Elle lui rappelait une personne qu’il avait connu…

« Et j’ai rarement entendu un tel courage et une telle force venant d’une lady envers un inconnu de fortune. Lupus Turquin, toutefois pour vous Lady Piète, je serai Neal. Un homme que vous avez sauvé d’un trépas certains. »

Pour la première fois depuis des mois, la mention de son nom ne lui fit point une pointe au coeur. Il pensait réellement ces mots, plongeant son regard dans ceux de la jeune femme.

« Je vous serai redevable à jamais pour cela. »

Après quoi, il tint sa main et déposa avec douceur un baiser. Adam n’était pas du genre à baiser la main de la première venue, même si les coutumes et les bienséances le demandaient. Un présent précieux qu’il lui offrait volontairement. Si les gardes avaient réagi, le chasseur ne les avait pas entendu, et ce n’est pas comme s’il en avait cure de toute manière.

Cette jeune femme l'intriguait fortement. Elle était téméraire, bienveillante, franche et avait de l'esprit. Elle ne ressemblait point aux ladies qu'ils avaient côtoyé lorsqu'il était encore Ser de sa maison. Elle était si différente et pourtant si familière en même temps. Une chose était sûre, elle avait piqué l'intérêt du chasseur.

« À quoi vont servir ces fleurs choisies avec tant de soin lady Piète ? Enfin… si cela n’est point indiscret et ennuyeux pour vous d’en parler. Bien que je serai fort aise, si vous satisfaisiez ma curiosité impromptue. »



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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptyDim 2 Fév - 21:16




Promenons-nous dans les bois...



ABCDEFG, gummy bear are chasing me. One is red, one is blue, one is climbing up my bed. Now the red one has a knife, and now I'm running for my life.




Paul était parti, ses hommes avec lui -ou tout du moins ils s'étaient éloignés, Meryl n'était pas assez naïve pour croire qu'ils allaient ne pas garder un oeil sur elle- et soudain l'atmosphère semblait beaucoup plus légère. Elle avait rendu son arme à l'inconnu, qui l'avait rangé dans son pommeau sans esquisser le moindre geste louche, et désormais ils pouvaient communiquer comme deux personnes complètement normales sans avoir à craindre une mort inopinée de l'un ou de l'autre. Le contact de leurs mains ne parut d'ailleurs pas faire ciller la jeune femme. Meryl était assez proche du peuple, notamment des plus pauvres, et ses interventions médicales exigeaient d'être en contact avec toutes sortes de personnes, propres, sales, belles à regarder ou non. Elle avait arrêté de rougir à chaque fois que ses doigts effleuraient ceux d'un homme ou que ses yeux se posaient sur un torse nu musclé par l'effort des travaux de paysan. Dans l'immédiat, ce n'était pas le physique du chasseur qui plaisait à Meryl mais son esprit -bien qu'il soit très plaisant à regarder, elle n'allait pas se mentir à elle-même- et cette proximité n'entrait pas en compte dans les réactions de la jeune Piète. "Vous n'avez aucune gratitude à m'offrir, vous devez votre vie à votre patience remarquable." le corrigea-t-elle. "Je ferai part de son comportement à qui de droit, ne vous inquiétez pas. Son attitude était injustifiée et intolérable." D'autant plus en accompagnant quelqu'un faisant la récolte d'herbes médicinales. Nul doute qu'Aleria saurait le remettre à sa place de crapule.

Le chasseur tendit son panier à Meryl qui le récupéra en jetant un bref coup d'oeil à l'intérieur. A priori, elle n'avait rien perdu de sa récolte malgré l'agitation précédente. "Je ne m'excuse pas pour ses actes, je m'excuse de mon manque d'autorité. Ceci dit maintenant que j'y réfléchis, ça ne m'étonne pas. Les ordres qu'ils ont reçus viennent de bien plus haut, je n'ai probablement pas mon mot à dire sur leur façon de faire du moment qu'ils remplissent leur mission." Elle lâcha un bref soupire de lassitude, se disant que la prochaine fois elle demanderait à Aleria de sélectionner elle-même son escorte et d'établir les règles avant l'escapade. Toutefois sans cette altercation elle aurait pu ne jamais croiser cet homme. Un peu plus, et elle aurait pu ne pas regretter ce qui venait de se passer. Mais le danger avait été trop grand pour qu'elle ose pensée pareille. Un léger sourire résigné s'installa sur ses lèvres lorsque Neal, puisqu'il se présentait ainsi, la remercia une fois de plus de lui avoir "sauvé la vie", mais elle choisit de ne pas s'entêter à lui répéter qu'elle n'y était pour rien. Ce genre de conversations bourrées de modestie à n'en plus finir la lassait et elle ne voulait pas gâcher la douce alchimie qui naissait entre eux.

Meryl était une femme très chaleureuse, souriante et avenante, mais hormis lorsqu'elle mettait les mains dans la crasse, la sueur ou le sang pour soigner les plus démunis, elle n'était pas hyper à l'aise avec les contacts. Encore moins lorsqu'ils débordaient de douceur de la sorte. Ses joues s'empourprèrent, non pas parce qu'il l'intimidait, mais parce qu'elle se surprit elle-même à apprécier ce geste là où d'ordinaire elle aurait retiré sa main avant le moment fatidique. Sans doute était-ce parce qu'elle recevait ce baise-main comme le remerciement qu'il était, et pas comme une vaine tentative de séduction dont l'avaient habitué les quelques nobles qui l'avaient rencontrés. Elle retira toutefois sa main sans tarder lorsqu'il eut terminé pour la remettre sur la hanse de son panier, qu'elle serra un peu trop fort sous l'effet de l'émotion. Alors lorsque le chasseur changea de conversation, elle sentit un poids quitter ses épaules. Elle n'aurait absolument pas su quoi lui dire, et un blanc aurait été pire que gênant. Là au moins, ils entraient dans un sujet qu'elle maîtrisait. "Ce sont des plantes médicinales." répondit-elle en passant outre la trop grande politesse de l'inconnu. "Guimauve officinale, agripaume, aigremoine et quelques champignons..." hallucinogènes. Mais ça, elle se garda bien de le lui dire. Elle s'en servait généralement pour ses recherches, ou pour régler quelques soucis personnels avec tel homme ou telle femme. Voir pour passer le temps quand elle s'ennuyait. Mais elle avait déjà entendu assez de rumeurs la traitant de sorcière à Chutebourg, elle n'avait pas envie de répandre la mauvaise parole ici, aussi gentil que puisse paraître le chasseur elle ne le connaissait pas. D'ailleurs, l'habitue s'était emparée d'elle et elle se sentit aussitôt obligée de s'expliquer. "J'en fais des onguents, des infusions, des huiles essentielles... Rien de compliqué, tout le monde peut le faire du moment qu'on connait un peu les plantes du coin." Je ne suis pas une sorcière. hurlait-elle intérieurement. "Une occupation bien moins dangereuse que la chasse au sanglier." plaisanta-t-elle pour détourner la conversation de sa personne. "Lady Piète ?" La voix d'un garde attira l'attention de Meryl, qui avait complètement oublié l'univers entier autour de la petite bulle dans laquelle elle s'était plongée avec Neal. Elle questionna le garde du regard, attendant une explication à cette intrusion dans sa conversation ô combien agréable. "Paul ordonne que nous rentrions. Il prétexte la présence fréquente de bandits à ce moment de la journée." Meryl soupira profondément. Elle savait qu'il y avait peu de chances que ce soit vrai, mais elle n'était pas le genre de lady à s'imposer, surtout face à des gardes qui n'étaient pas les siens. "J'arrive." Le garde hocha la tête et Meryl reporta son attention sur le chasseur. Tout agacement disparut de ses traits fins pour reprendre leur douceur habituelle. "J'ai été ravie de vous rencontrer, Neal. J'ose espérer que nos routes se croiseront de nouveau..." lui glissa-t-elle avec gentillesse comme doux mot d'adieu. Il y avait approximativement autant de probabilité de le recroiser un jour que de voir arriver demain un corbeau l'autorisant à arpenter la Citadelle. Elle ne se faisait pas d'illusion. Elle était juste... Déçue. Que c'ait été si rapide et en de si mauvaises conditions. "Prenez soin de vous." Elle inclina légèrement la tête en guise de salutations respectueuses et s'en alla rejoindre les gardes qui allaient l'escorter jusqu'au château de la princesse.

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Neal Blewulf

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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète Promenons-nous dans les bois... - Ft. Meryl Piète EmptySam 7 Mar - 22:27






Promenons-nous dans les bois...

An -113, Mois 12, Semaine 1 ⊹ dans une forêt proche d'Hautjardin⊹ Bief
Un autre compliment, à part répondre d’un sourire gêné, il ne savait guère quels mots empruntrer. Heureusement pour lui, la conversation changeait de sujet. Ainsi elle s’en voulait pour son manque d’autorité... voilà quelque chose que les parents d’Adam connaissaient bien. Ils avaient beau le réprimander, le punir, ils n’avaient su changer sa nature, ils n’avaient su en faire totalement l’héritier qu’ils voulaient. Alors ils en ont fait la raison d’une guerre, un martyre légitimant les pires horreurs, un sacrifice nécessaire pour le “bien commun”. Mais qu’avait à dire Adam sur le manque d’autorité? Il savait bien l’utiliser quand il en avait encore, mais aujourd’hui qui irait écouter un chasseur? Il était du genre malin, suffisamment pour ne pas se mettre dans des situations qui le dépasseraient. Il eut un regard empli de compassion envers son interlocutrice quand elle soupira.

Heureusement leur conversation avait dérivé sur le “présent” qu’avait fait le chasseur à la jeune cueilleuse. Dire qu’il n’avait point observé une rougeur sur ses joues voluptueuses aurait été un vil mensonge, mais il avait la délicatesse ne pas le faire remarquer. Elle ne devait certainement pas à ce geste, encore moins de la part d’un chasseur. Était-elle gênée de recevoir un baise main ? Était-ce sa propre personne qui l’avait intimidé ? Il avait du mal à statuer sur la question. En tout cas, elle avait retiré rapidement sa main, il espérait intérieurement qu’il n’avait pas été un rustre avec la lady.

Il se concentra sur les plantes présentes dans le panier. Ainsi elle avait des connaissances en guérison botanique, il suivait des yeux les fleurs qu’elle lui présentait. Il fut surpris de voir des champignons. En effet, le peu de fois où il avait vu associé champignon et remède, c’était sur les étalages de marchands exotiques. Souvent séchés et réduit en poudre, pourtant ceux que lui présentait la lady n’était point recommandé à cueillette pour être manger. Le visage d’Adam devait trahir ses pensées, car elle s’expliqua aussitôt. Tout ce qu’elle décrivait était fait pour soigner autrui. Il ne doutait point de sa générosité, surtout après ce qu’il s’était passé. Il eut tout juste le temps de sourire à sa boutade avant qu’ils ne soient coupés par un garde. Il les avait presque oublié ceux-là… Il était désappointé d’être ainsi coupé d’une aussi charmante compagnie. D’ailleurs le visage de Meryl changeait du tout au tout.

« Je l’espère humblement. Puisses les Sept entendre nos prières. »

Fit-il avec un légère révérence digne d’un Lord s’il n’avait pas été aussi sale. Il ne se lassait point des sourires de la lady, il était si francs, si réels… Encore une fois elle se montrait bienveillante.

« Que la Mère veille sur vous et que le Guerrier vous protège Lady Piète. »

Son regard d’azur suivait ce songe qui s’éloignait pas à pas. Il soupira profondément, il ne pouvait l’exprimer clairement, mais il sentait que cette rencontre était importante.


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