Valyria est dans notre cœur, dans notre sang. Elle est une symphonie tumultueuse et enivrante. Une forme insipide, blessante comme les dents acérées des dragons d'antan. Valyria la citée d'un Empire en pleine ascension, une apogée grandissante et florissante avait été réduite à néant. Tout cela mon père me le rappelait chaque fois que l'occasion se présentait alors que je n'étais qu'une enfant. Il a fait naître chez moi ainsi que mon frère et ma sœur une passion dévorante pour ce qui fut autrefois le berceau de notre famille. Bien d'autres tout comme nous avaient pu échappée à cette tragédie mais trop peu d'entre elles restaient fidèles aux préceptes d'antan. Les dragons n'étaient plus. C'est comme si notre raison de vivre et tout ce que nous avions bâtis autrefois n'avait aujourd'hui plus aucun sens. Valyria terre absolue, engloutie dans la mer bouillonnante. Les ruines encore fumantes c'est mes ancêtres qui en partirent pour survivre et aujourd'hui nous étions ici à Volantis. Un nouveau départ, ou bien un éternel recommencement ?

Je naquis fille aînée et héritière des fondements de mon père. Agderys flamboyante et rayonnante était une maison bien née et portant les préceptes et principes de notre foi en ce monde qui était dominé par nos seigneurs dragons. Je nous considère donc bien plus supérieur à la moyenne des gens quand le vent souffle dans ma chevelure d'argent. C'est ce qui reste dans nos gênes, notre ambition, notre dévotion pour ce qui révèle chez nous de plus grand. Aussi on a très rapidement mit en œuvre pour ma personne d'être la successeuse idéale pour ma famille et c'est aujourd'hui à moi de faire en sorte que ma maison continue de prospérée dans ce sens. Je ne suis pas une rêveuse comme ma sœur, je suis réaliste et pragmatique pour ce qui est de ma position et la stature des apparences. Quand ma jeune sœur aime me faire la lecture c'est pour me raconter toutes sortes d'histoires et de fantaisies idéalistes sur le monde et le vieux continent. Naerelys EST UNE férue d'Histoire et une grande aventurière alors que mon frère cadet Dregon lui n'est autre qu'un arrogant à se mêler d'affaires qui ne sont pas les siennes et à vouloir saper tout ce que je cherche à bâtir comme l'aurait fait père si il était encore vivant.

Volantis est une magnifique citée, mais comme toutes celles qui resplendissent aux rayons du soleil, elle cache les travers et la perfidie de la politique. C'est un endroit dangereux me disait souvent mon père et il fallait que je sois méfiant, distant et prête à me battre avec toutes les armes en ma possession pour réussir là ou une femme aurait souvent la place misérable d'une poule pondeuse. j'ai obtenu de lui une grande sagesse d'âme, l'obstination et la pugnacité qu'il engageait dans ses projets pour sa maison et sa famille. Le changement apporte les de nouvelles perturbations dans le monde. Les tambours de la guerre faisaient rages en Essos, une terre ou l'esclavage et l'économie marchande avait besoin de stabilité pour poursuivre son dessein. Après la proclamation du nouvel Empire valyrien au sein de la capitale volantaise je me suis engagé dans un chemin de croix pour accroître mon influence auprès des différents bords politiques. Les deux factions Tigres et Eléphants se battaient chacun à leurs manières pour contrôler la citée. Aujourd'hui si les marchands avaient pris l'initiative ils n'en restaient pas moins dans la conjoncture martiale des nobles volantains. La conquête rapide de Lys avait fait naître un accord entre les deux factions qui rendait Volantis plus forte et plus menaçante que jamais. Moi j'oscillais entre les deux, n'étant pas une noble des plus flamboyantes je devais me trouver un époux alors que les actes belliqueux ne sont jamais bien loin. j'avais perdu mon fiancé plus jeune et cet événement me marque encore profondément. Ma mère elle était une valyrienne qui me rabattait souvent les oreilles à dire que mon combat était celui de procurer une lignée solide, forte à la maison Agderys. C'est un fait mais j'avais aussi un frère et une sœur pour cela. Chacun à notre manière nous voudrions marquer le monde à la façon dont nous l'idéalisions. L'âge de l'insouciance est bien loin maintenant, on parle du vieux continent à l'Ouest, de cet endroit verdoyant qui est sujet à la guerre et aux nombreuses couronnes. Sous l'hégémonie de Volantis peut-être que ces contrées méconnues de ma personne avaient besoin d'un guide, d'un Empire pour cesser la folie meurtrière et les bains de sang.

En aurais-je la force père ? Croyez-vous que je sois faites pour cela ? Et si vous vous trompiez à mon sujet ? Tant de questions et de lourdes responsabilités accablent mes frêles épaules. Après tout ne suis-je pas qu'une femme ? C'est souvent dans les pires moments que l'on ressent le sol se défausser sous nos pieds. Ma nuque me fait mal, mes mains aussi fines peuvent-elles réussir à conserver et faire prospérer votre idéal. Vous semblez être si parfait à mes yeux. Vous n'aviez aucun défaut et même si certains d'entre eux pouvaient vous rendre distant et solitaire dans cette maison qui fut notre nous n'étions jamais bien loin. Le devoir passe-t-il avant tout autre chose ? Je sais que c'est le prix que vous me demandez de payer aujourd'hui. Dregon est impétueux mais cherchera t-il toujours à nuire à cet idéal que vous avez préféré me confier plutôt qu'à lui. Et tout cela pourquoi ? Parce que j'étais l'aînée de la famille ? Se n'est peut-être pas aussi simple que cela. Je préfère laissé l'insouciance derrière moi, laissé ma sœur vivre pleinement sa vie et lui donner ce qu'elle mérite. J'aurais besoin pourtant d'eux, pour ne pas resté dans cette chambre aux teintes si froides, éveillée à la sueur de la nuit. Le soleil brille, comme les milliers d'étoiles dans le ciel. Ferais-je partie de l'une d'entre elles en ce monde ? Ou serais-je celle qui apportera sa perte ?