Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
 
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Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB]

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Tyldr Salfalaise

Tyldr Salfalaise

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MessageSujet: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyLun 7 Juin - 23:53

Car dans tes yeux les flammes dansèrent  
[An -112 Mois 10 semaine 3]
La plupart des hommes sont attisés par des pulsions plus ou moins similaires. Certains ont des penchants plus déroutant et d'autres plus couteaux qu'une tripotée de prostituées dorniennes. Des étalages de marchandises aux abords des ruelles, jusqu'au fond de cales nauséeuses puant la pisse et la merde de pesteux qui pullulent enchaînés ou en cage. Les occasions sont nombreuses de croiser toutes sortes de gens, d'ethnies, de faciès prêt à faire parler le commerce et vider des bourses bien remplies. Je songeais à cette vie de mercenaire à laquelle la plupart d'entre nous se prêtait loin des Îles de Fer. Nous autres ne voguions que pour la gloire et la richesse, pour permettre d'étendre notre influence et commettre nos méfaits à travers le monde. Une vie similaire aux pirates des Degrés de Pierre. Je m'attardais un moment sur le vaisseau d'un contrebandier pour y extirper quelques informations sur mes principales motivations dans cette guerre. Alrik Timbal semblait faire profil bas, se gardant bien de montrer un quelconque signe distinct vers lequel je le suivrait si il me demandait de l'aide. Jusqu'à laisser s'échapper le corbeau qui déciderait de son sort enfin. Nos ennemis auraient notre peau, un jour. Mais avant je ferais raisonner à nouveau le glas du cor noir de mes navires sur les flots. Il ne resterait qu'un amas de coques flottant dans une mer brûlante et bouillonnante des os d'une centaine de rafiots.

J'avise mes hommes de faire le nécessaire et poursuivre le ravitaillement, nous ne sommes pas la pour transiger d'une quelconque façon. Les marchandises sortent et vont d'un pont à un autre sans discussion. J'arpente quelques marches et m'engouffre suivi de plusieurs de mes hommes dans les tréfonds des cales pour y jeter un rapide coup d’œil morne d'inspection. J'y rencontre à nouveau ce gros lourdaud crasseux. Le maître de ces lieux aussi peu scrupuleux qu'il en avait l'air nous avions trouvé un terrain d'entente et conclu rapidement l'affaire sur l’approvisionnement d'eau, de rations et denrées supplémentaires car bientôt de nouvelles troupes seraient prêtes à venir se confronter à nous autres insulaires. Il valait mieux faire le nécessaire pour cultiver le moral de ses hommes quand ils partent aussi longtemps en mer. En revanche si il paraissait simplet de prime abord, ce genre d'enfant de salaud m'avait aussi chargée une toute autre marchandise, tout aussi importante si se n'est quelque peu controversée par les temps qui courent. Je laisse mon avant bras relever un long tissu sale séparant de part et d'autres les cales ou j'aperçois à travers l'obscurité de la salle plusieurs individus. Amoindris, maigrelets enchaînés le long d'entraves et de chaînes contre les parois humides du navire. Au fur et à mesure que j'avance l'odeur se fait plus forte, ça empeste le mort et le climat pesant et lourd ne fait qu'accentuer cet état de suffocation vous poignant le poitrail jusqu'à suffocation. À quelques mètres pourtant mon œil aguerrit et accoutumé aux nuances dans la pénombre remarque une silhouette se détachant du reste des pauvres bougres et infortunés précédemment. Ils étaient là mes précieux otages.

Je m'avance alors que le balourd revint à la charge me passant devant manquant de me faire tomber par son invasive corpulence. 

« Qu'est ce que tu manigances ? Hey, fais attention ! » Lui lançais-je le regard plus sévère entourant de mes bras un tronçon de poutre du navire.

 « Celle-ci n'est pas à vendre ? » 

Me questionne t-il avant même que je ne puisse observer la dite femme en l’occurrence. Mes sourcils froncés, je ne conçois pas ce genre d'agissements d'une bonne augure. 

« Te fous pas de moi. Tout le monde à un prix. Celle-ci comme une autre je me moque bien de ce que tu recherches. Mais elle sera vendu à la Principauté de Dorne elle et le reste de sa famille, c'est ce que nous avions conclu avec Timbal. »

Déclarais-je en me redressant craquant l'ossature de ma nuque avant de le bousculer à mon tour sans  ménagement. Ma main droite s'appose contre le devant de mon ceinturon cintrant mon armure de cuir j'envisage de voir de plus près cette femme au faciès plutôt blafard. À en juger son état et ses vêtements elle n'avait pas du apprécié le traitement d'Alrik. Ses yeux sombres eux semblent plus lourds, gonflés par la fatigue ou les larmes de rage d'être réduit à l'état d'esclave. Le contrebandier s'approche à nouveau et j'arbore un faciès bien moins diplomate. Ma main se saisissant d'une lame bien affûtée la plaquant sauvagement sous le double menton qui lui sert de gorge. Le fracas de son dos fait un vacarme amoindris par le raffut au dessus de nous autres. 

« Écoutes bien, si tu ne veux pas que je te tranches la couenne qui te sers de gorge sale porc tu dégages de là maintenant ! » 

Les yeux ronds comme des billes le contrebandier ne demande pas son reste. Transpirant à grosse goutte le long de sa tempe il me fixe se faisant déjà plus conciliant sous la menace. 

« C'est clair ? Hm ? » 

L'homme oscille de la tête à plusieurs reprises et se rétracte aussi vite que je relâche mon emprise. Je garde un œil vigilant sur sa silhouette se précipitant vers les quelques marches avant de disparaître. J'inspire le peu d'air respirable qui m'est accordé dans ce lieu. 

« Comment-tu t’appelles ? » La questionnais-je d'un ton autoritaire.

 
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Allyria Gargalen

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptySam 12 Juin - 23:29

CAR DANS TES YEUX LES FLAMMES DANSÈRENT  

AN -112 MOIS 10 SEMAINE 3

Sécurité et  quiétude , voilà ce que mon père m’avait dit en m’enfermant avec ma mère et ma sœur ainsi que ma cousine dans le bastion. Illusion qu’est tout cela. Salrivage était tombée. Nous propulsant ainsi à la condition de vulgaires otages. Comme il était coutume pour les prisonniers de guerres nous avions été séquestrés, humiliés.  J’ai été isolé détenu ailleurs, coupé de tout contact avec ma famille durant de nombreux mois. J’avais tué un des assaillants dans la confusion et selon eux mon traitement méritait d’être exemplaire. Après plusieurs mois de détention nous avions embarqué à fond de cale d’un navire.

La corde qui entourait mes poignets meurtrissait mes chairs, on me sortit de la cellule non sans douleur.  Rapidement on me fit entrer dans le rang. Si mon père pensait qu’on allait nous ramener à Lancehélion c’était sans compter l’avis de notre mère qui pensait que nos adversaires nous ramenaient sur les Iles de Fer afin d’être offert en sacrifice au Noyé. Cette idée me fit frémir. J’avançais, en tête de marche non sans être salement bousculée. Je m’efforçais à garder le rythme, ce genre d’individus n’étaient point du genre à s’encombrer de quelconques poids. Le soleil illuminait rapidement mon visage. L’odeur nauséabonde de décomposition empesta. Nos gens, sauvagement massacrés avaient été exposés hors de nos murs, un  vulgaire charnier. Obligée de le traverser je tentais de fixer mon regard sur l’horizon afin de m’épargner ces scènes macabres mais l’odeur me rappelait sans cesse à la réalité. Bande de barbares !  

Au bout du charnier trônait une pique si de loin je ne la reconnaissais pas, une fois proche , l’image que je voyais allait restée gravée à jamais dans ma mémoire. Ma chère cousine ! Que t’ont-ils fait ? Indignée je déclinais le regard pour ne pas avoir à supporter cette image trop longtemps. “Monstres…“ Avais-je lancé à l’intention des gardes qui veillaient sur nous, une gifle de revers me rappela à l’ordre. Chancelante je chutais sur le sol tandis qu’on tira une énième fois sur la corde afin de me relever. “Dyanna…Ne regarde pas !“  Tentais-je de dire, pour protéger ma sœur d’une vue  qui la hanterait une bonne de partie de sa vie. Pieds nus, le sable était chaud, désagréable même. Avec la perte de Salrivage notre destin était incertain. Ma sœur ne cessait guère ses pleurs. J’étais terrifiée également… Nous l’étions tous.  

A fond de cale, un comble pour une famille noble. Nous étions là, détenue dans une situation inconfortable. Retenue à la paroi de bois par une attache. La chaine qui me retenait par la cheville me faisait un mal de chien. Ma sœur était méconnaissable, entre son appréhension et ses nausées elle semblait bien trop fatiguée. Pour ne rien arranger elle semblait être victime du mal de mer tout comme moi. Allongée sur le sol de planche je tentais de fermer les yeux essayant d’oublier l'agitation du navire. La main de ma mère caressait mon ventre, affective, maternelle elle pensait pouvoir me rassurer… En vain. Le visage d’Iliana persistait à vouloir apparaitre. Comprenant que je ne pouvais pas me reposer aussi facilement je renonçai alors, m’adossant de nouveau contre la paroi, les jambes repliées sur elle-même les genoux collés à ma poitrine. J’essayais de forcer cette maudite chaine qui entourait ma cheville mais toutes mes tentatives était vaines n’attirant que douleur et rage.

Allez… Ouvres toi“ Au fond qu’est-ce que j’espérais ? Avoir raison d’une serrure à main nue ? Une vive douleur au doigt me fit instantanément lâcher la chaine. Une petite goutte de sang s’écrasa sur le sol je venais de me casser un ongle.
Sous-alimentée, tourmentée par les visions d'horreur et gênée par mon mal de mer, les jours suivant sur l’eau semblaient interminable. Ma sœur avait bien souvent son visage enfoui dans le cou de ma mère tandis que mon père tentait tant bien que mal de nous rassurer. Les conditions d’hygiène et de détention étaient déplorables.
 
Le bateau semblait à l’arrêt depuis des heures, impossible de savoir vers quelle direction nous avions fait cap et la pénombre de cette cale avait vite eu raison de nos repères seuls les bruits de pas qui s’approchaient pouvaient être discernés par delà le bruit des vagues et le grincement des parois humides. Une peur grandissante. Il était clair que nous étions point présentables. Nos silhouettes, amaigries, éreintée par cette détention et achevée par ces jours en mer renvoyaient une piètre image de nous. Mes yeux non habitués à une telle obscurité ne discernèrent pas parfaitement les trait de notre geôlier.

Un autre homme, massif le rejoignit. Visiblement les deux ne semblait guère s’entendre. Tout à coup un des inconnus prononça le mot qui me fit sourciller. “Vendre“ Nous nous étions regardés elle et moi cette dernière resserra son emprise sur ma main signe qu’elle paniquait tout autant que moi. S’il fallait en venir là, l’homme avait intérêt à débourser une grosse somme, soit il prenait toute ma famille…soit rien, hors de question d’être séparé ! Les Sept m’en soient témoin ! L’autre individu vraisemblablement le geôlier ne semblait guère de l’avis de son interlocuteur. D’après ses dires nous irions à Lancehélion. Selenia avait-elle négocié ? Dans tous les cas la fin de notre calvaire approchait. L’homme semblait réellement intéressé. J’ai déjà tuer un homme avec un ouvre lettre. La lourde masse de ce sale porc l’alourdirait… Il me serait donc bien plus aisé de réitérer cela si je devais en venir jusque-là. Serrant les poings de rage j’assistais à la scène impuissante. Le ton semblait monter entre les deux inconnus. Un tintement de lame se fit entendre, ma sœur s’engouffra de nouveau dans le cou de ma mère. Elle était terrifiée, et je comprenais parfaitement.
Le vulgaire porc parti nous laissant seuls avec notre geôlier. Je plissais les yeux afin de mieux voir ses traits dans l’obscurité en vain. Sa voix creva le silence, il s’enquit de mon nom.

- Al…Al...Allyria… Monseigneur… M…Merci pour l’avoir éloigné…

Il venait peut-être d’empêcher un grand malheur  pour notre famille, je me voyais déjà revendue sur les estrades mercantiles d’Astapor tandis que ma sœur occuperait une place dans une des maisons de tolérance de Lys…Pouah !!!! Quelle horreur ! Mon regard se porta alors sur ma sœur, elle était dans un était déplorable.

- de l'eau...S'il vous plait...Pour elle...    
 
 
       
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Tyldr Salfalaise

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptySam 12 Juin - 23:59

Car dans tes yeux les flammes dansèrent  
[An -112 Mois 10 semaine 3]
Asservie par les chaînes, pieds et mains liés la jeune femme débraillée gardait un amer sens de discernement. Interloqué par sa demande j'admettais qu'elle pouvait avoir une certaine audace à manier sa langue cependant qui de nous deux était en position de négocier ce genre de futilités ? Certainement pas elle non.

« Ce n'est pas en suppliant ainsi que tu vas réussir à te sortir de ce trou. »

Ma bouche entrouverte se referma spontanément expirant l'air d'entre mes narines marquant une forme de déception face à sa réponse. Je laissais mes yeux se détourner de son visage lorgnant le long de son corps jusqu'aux chevilles l'observant un peu plus à chaque fois que mes pupilles céruléennes s’attardaient un peu trop longtemps. Je rangeais ma lame dans ce large ceinturon entourant le plastron de cuir sombre telle les écailles d'un reptile arborant fièrement son statut de prédateur. Alors qu'elle était une proie facile, fragile attendant son heure. Je me rapprochais un peu plus de sa personne maniant ses pieds et chevilles pour vérifier l'état de la marchandise d'une certaine façon. Ma langue se mouvant dans ma bouche, glissant le long de mes dents m'aidait à réfléchir. J'estimais un temps à quel genre d'oiseau rare j'avais à faire ici auscultant son corps dans un premier temps.

Consentement ou non, je laissais ma main gauche se saisir de son joli visage brisé par cette condition d'esclave lui faisant ouvrir la bouche en cœur par une simple pression au niveau de la commissure de ses lèvres.

« Tu sembles en bonne santé. Tu devrais nous rapporter beaucoup d'argent. Tu es de sang noble comme le reste de ta famille. »

Lançais-je avant de relâcher subitement mon emprise sur elle et me saisir d'un pan de sa chevelure et la sentir préalablement. On pouvait aisément distinguer qu'elle était différente, j'aspirais à comprendre par l'expérience et le dialogue qui elle était véritablement. Un soupçon de parfum subsistait le long de sa gorge et ses cheveux n'avait aucunement l'odeur d'une pauvresse retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Une noble se distinguait aisément des autres gens.

« Bien sûr que tu l'es, ou quelque chose qui s'en rapproche. »

Lançais-je dans un sourire malingre en valsant sa mèche de cheveu pour me placer confortablement face à elle. Suffisamment pour marquer une distance proche et malplaisante.

« Que sais-tu faire ? À quoi occupais-tu tes journées à Salrivage avant d'être réduit au statut qui est le tiens maintenant ? »

 
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Allyria Gargalen

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyDim 13 Juin - 18:31

CAR DANS TES YEUX LES FLAMMES DANSÈRENT  

AN -112 MOIS 10 SEMAINE 3

La chaîne me rentrait dans la chair. L’absence de clarté m’empêchait de voir distinctement le visage de mon interlocuteur et cela m’intriguait. Ma demande, bien que relevant d’un quelconque acte de bravoure était pourtant simple. Je m’inquiétais pour ma sœur.  A ce rythme là elle ne tiendrait pas le trajet et la chose que je ne voulais pas voir, c'était ces enfants de putains la jeter par-dessus bord… Car c’est précisément ce dont ils seraient capables.

- Naturellement Mon Seigneur…Mais c’est qu’il s’agit de ma sœur…s’il vous plait...  Elle n’a rien fait…la seule qui a tenu tête c’est moi…



C’était vrai, après tout à part mon père et moi même personne d’autre à tuer un des leurs. Pourquoi toute cette réticence ? Sa présence m’étouffait, il n’était rien d’autre que mon geôlier. L’odeur nauséabonde d’humidité planait. Tout m’intimidait chez lui, de sa gestuelle avec laquelle il rangea sa lame jusqu’à son regard. Il semblait vouloir m’observer, m’analyser. A cet instant précis je me languissais d'une chose, être de retour à Lancehélion pour saisir une vièle et en jouer. La sérénité que la musique m’apportait, voila ce qui me manquait en cet instant si crucial. Sa main froide vint titiller mes chevilles ce qui provoqua en moi un mouvement de recul. Ramenant mes jambes contre ma poitrine la fine goutte de sang avait tacher le dessus de mon pied.  La douleur de mon ongle déformait quelques peu mes traits. Réduite au rang de marchandise, d’esclave, les yeux alourdis de larmes je m’efforçais de penser à autre chose.
                   
Rapidement sa main froide vint examiner mon visage me ramenant à la réalité, reculant toujours autant que possible,  je fus rapidement gêner par la paroi humide derrière moi. Je n’osais pas croiser son regard. Il m’auscultait comme on examinerai un vulgaire morceau de viande dans un étal de boucher. Forcée, j’étais contrainte d’entrouvrir la bouche. Il venait de m’arracher une petit couinement,  mon regard  plongeant dans celui de ma mère en quête de soutien. Cette dernière observait l'inconnu d'un regard inquisiteur.

- Lâchez la…

Accolée à la paroi, mon corps au plus près de la coque, le cœur accélérant je trouvais soudainement le temps plus long. Il auscultait les moindres détails de mon visage. “Beaucoup d’argent“ La messe était dite, voilà ce a quoi les Gargalen étaient réduit, une vulgaire monnaie d’échange. Sa main agrippa ma longue chevelure brune, je ne montrais guère de résistance cela empirerait la situation. Les zestes d’effluves de fleur d’oranger constituant mon parfum envahissaient le fin espace que nous occupions. Enfin je décidais de prendre courage et de poser mon regard marron dans le sien.

- Je suis une amie des Martells de Dorne donc vous avez vu juste…Et vous ?  Famille Volmark je suppose ? Ou peut-êtte Salfalaise ? J'ai un doute.  

Les cours d’Histoire et de politiques des Sept cornes auxquels j'ai eu droit plus jeune m’ont toujours servi et passionné. Cependant en proie à un doute.  J'ai tout de suite fait le rapprochement. La présence de mon geôlier m’intimidait toujours autant mais s'il était là autant tenter en savoir plus sur lui. La mèche de cheveux me recouvra le visage, non sans un râle d’effort je la recoiffais derrière l’oreille observant toujours cet homme.

- Ce que je faisais à Salrivage ?  Je lisais beaucoup, montais à cheval... J’y passais le plus clair de mes mâtinés… Je jouais de la musique aussi… Une existence bien morne j’en conviens pour un Fer-né…


Je ne parlerais en aucun cas des Dayne et d’Ashara, les mêler tous à cela n'était pas une bonne idée. Comprenant que j’étais le centre de la conversation je décidais d’entrer dans son jeu.

- Et vous ? Vous êtes bien loin de votre fief… Qu’est-ce qui vous amène à Dorne ? Est-ce le gout de l’aventure ?     Sois Sans Peur !   N’est-ce pas votre devise ?  Je comprend cet attrait pour l’aventure…l’inconnu…Il fut un temps moi aussi j’ai quitté le confort de mon fief pour cette quête de sensations…Faisant route vers Essos.    

Amorcer le contact avec son geôlier et gagner sa confiance pouvait être un bon moyen de s’attirer certaines de ses faveur.    


HRP:
     
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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyDim 13 Juin - 21:13

Car dans tes yeux les flammes dansèrent  
[An -112 Mois 10 semaine 3]
J'avais laissé le fer-né reprendre le dessus, moi qui faisait preuve d'audace et de détermination dans la manière d'aborder le monde qui m'entoure j'avais aussi su faire preuve de tempérance pour obtenir ce que je voulais. Je me plaisais presque de ces mouvements contre mes agissements, malhonnête je m'en amusais surtout quand le pied n'arrivait pas à partir plus loin que le peu de jeu qu'offrait ses chaînes. Quand je posais les yeux sur cette esclave, j'imaginais qui elle aurait pu être, quel genre de vie était la sienne avant ce sort funeste. Que lui réservait le gros porc à l'arrière me toisant d'un œil mauvais ? J'avais quelques idées qui me trottaient derrière la tête. Celui d'une marchandise bonne pour les affaires se transformait en une esclave accablée, battue et rompue sous les multiples viols et les privations continue. Au fond nous aurons tous le destin que nous aurons mérité songeais-je. Quelque chose clochait. À l'évidence le contrebandier ou cette musicienne ne me disaient pas tout et leurs paroles ne s'accordaient pas vraiment dans ma tête. La lueur de son regard s'estompa lentement, une vaillance qui jusqu'ici était sienne et auquel je m'étais attardé par curiosité. Et puis finalement, la lassitude, les privations et le manque de solutions autour d'elle avait du avoir raison d'elle. Enchaînée, son esprit brisé se rendait à l'évidence qu'au milieu des méduses même la rare sirène peine à s’accrocher au radeau. Sa parole auparavant prête à déchiqueter les mots c'est soudainement changé à parler par défaut.

« Ça c'est à moi d'en décider. »

Lui répliquais-je plissant mon œil droit sur ce morne faciès. Accroupis je réfléchissais à ce qu'une joueuse d'instrument pourrait me servir outre faire passé le temps de bien d'agréables manières. Ma main droite tapotant le relief de mon crâne effleurant du bout des doigts mes nombreux tatouages. J'en venais à réfléchir à ses paroles, peu commun chez les dorniens d’évoquer ainsi à un insulaire ce genre de choses.

« Tu dis avoir voyagé en Essos, tu pourrais traduire et dans une moindre mesure m'apprendre quelque chose qui sait ? »

Un sourire narquois, le regard brillant d'aventure et d'une fougue pour ce que je percevais ici même se dévoile à la jeune Gargalen.

« Au pire tu seras une source de divertissement pour mes hommes. »

Lançais-je faisant une moue plus banale et dans un haussement d'épaule je tapais mes mains et les frottaient entre elle. Je léchais d'un coup de langue la commissure de mes lèvres et dans une inspiration je me relevais en direction du gros porc belliqueux qui détourna aussitôt le regard quand il m'aperçut.

S'en suivi un moment de négoce entre regards menaçants, zieutant la docile et fragile créature. L'injurieuse menace de tout à l'heure l'avait rendu plus docile sous les injonctions. Un soupçon de déni serait suffisant à le rendre malléable si se n'est pas un couteau lui éventrant le bide. Dénigré la marchandise, la rabaisser à ce qu'elle était peut-être auparavant un joyau magnifiquement poli mais, dans l'état actuel peu convainquant et l'inutilité de sa personne comme elle pouvait être si bien qualifiée avait fait l'affaire et l'accord du contrebandier qui insatisfait se sentait floué maintenant qu'il avait obtenu de moi une bourse pleine d'argent. Je viens en personne la libéré de ses chaînes, du moins partiellement. Ses pieds et ses mains toujours munies de ces liens ferreux et rouillés restaient à leur place jusqu'à ce qu'à mon bon plaisir et mon jugement elle mérite un meilleur traitement. Je la relevais subitement, toisant et inspirant l'air au devant de sa bouche la dévisageant.

« Tu vas venir avec moi. »

Elle était légère comme une plume de pan. Il ne fallut que peu de temps pour que de l'ombre elle atteigne la lumière jusqu'au devant de la passerelle entre les ponts. D'un navire à un autre les yeux des hommes, soldats et passants s'empressent de regarder ce que Tyldr Salfalaise avait encore pu accomplir comme forfait là dedans.

Mes yeux croisèrent ceux de mes hommes, l'un de mes jeunes guerriers commençait à connaître les rudiments de la mer et de ce qu'elle pouvait offrir. Alors quand il aperçu la jeune femme il ne pu contenir son mécontentement face aux promesses tenu envers Alrik.

« À quoi peut-elle bien nous servir ? »

Questionna le jeune insulaire. « Occupes toi de tes affaires petit, nous repartons. »

Lui lançais-je dans un sifflement de langue qui en disait long. Je bousculais gentiment la jeune femme, difficile de se mouvoir les pieds encore liés cependant elle prit la direction de ma cabine sans difficulté apparente. Je la plaçais sur une chaise, c'était un rituel que je connaissais, des prisonniers j'en avais fais et la plupart étaient soient morts en mer ou encore entrain de miner le fer sur Salfalaise.

« Manges. »

Lui ordonnais-je en apposant avec nonchalance une écuelle en bois remplie d'un morceau de poisson et de pain baignant dans le jus d'un gruau pas si mauvais quand on y pense. Je laissais mon corps se déraidir apposant mes pieds au devant de la table la fixant.

 
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Allyria Gargalen

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptySam 19 Juin - 16:37

CAR DANS TES YEUX LES FLAMMES DANSÈRENT  

AN -112 MOIS 10 SEMAINE 3

Son regard inquisiteur me dérangeait.  La pénombre de la cale   m’empêchait de discerner  ses traits. C’était l’inconvénient. En effet, clairement pas habituée aux navires mes sens  devaient encore s’adapter. Les premiers jours furent d’ailleurs un réel calvaire, l'agitation du navire me faisait mal à l’estomac, elle me donnait des nausées. Si j'ai pu m’y habituer ce n’était pas le cas pour ma sœur qui semblait encore  à voir du mal. La malheureuse avait refait le sol de ses vomissements, une odeur de vomi et autre suc planant ainsi autour de notre espace.  Voir les Gargalen réduit à pareil traitement me faisait enrager. Comment en l’espace de quelque temps tout a pu soudainement s'écrouler ? La guerre et le chaos n’épargnent personne.  Les chaines, sadiquement serrées pour coller au plus près de ma chair me faisait un mal de chien. Nous étions rabaissés au rang de prisonniers de guerre, voir même d’esclaves si le contrebandier parvenait à nous acheter. Pour le moment la lame de notre geôlier le tenait à distance mais ce genre d’individu ne lâchait rien. Me voir séparer de ma famille s’apparentait être un réel cauchemar. Son refus m’exaspérait , comment pouvais-ton- rester de marbre face à temps de misère humaine.

- Je ne dis pas  le contraire… Mais. Je  ne suis peut-être pas experte dans les détentions d'otages mais je pense que vous gagneriez beaucoup à garder vos prisonniers en vie et en bonne santé... Ne serait-ce que pour la valeur marchande...  


Une tactique  que j'essayais. Ma réponse pouvait être prise pour de la désinvolture mais j’en avais cure, seul le bien être   de ma famille  m’importait. Nous nous observions l'inconnu et moi, pourquoi faire tout cela ? Les insulaires n’étaient rien d’autre que des brutes mais pourquoi ce mode de vie leur plaisait tant ? Le fer-né me donna alors une idée, l’aider à traduire des choses ? ou lui apprendre ? Si je me montrais utile et efficace peut-être que cet homme serait plus enclin à m’aider par la suite. Un échange de bons procédés après tout. Je l’observais toujours autant, réfléchissant à ma réponse.

- Et bien Mon seigneur je pourrais tenter de vous aider… Je ferais mon possible et tâcherais de mettre mon expertise à votre attention. De quoi avez-vous besoin ? Une traduction ? Un renseignement sur quelconque lieux par-delà l’Est ?  

Essos constituait une terre riche en Histoire et en culture mais le sourire de mon ravisseur m’inquiétait. Ma mère resserra son emprise sur ma main, en panique, en l’entendant dire que je pouvais aisément servir de bout de viande pour l’équipage. Elle s’en indigna, nous avions de nouveau croiser notre regard elle et moi, l’appréhension se lisait sur ses traits. Le regard baisser je n’osais plus observer mon geôlier. Tout ce que je ressentais n’était autre que peur et haine. Ce genre de rapport allait mal se finir et mes chances de sortir d’ici au côté de ma famille en un seul morceau venaient de sacrément se réduire avec la révélation du fer-né. Un cliquetis caractéristique se fit entendre, L'homme me délesta de mes chaines du moins les liens métalliques.  Ma mère toujours inquiète ne quittait pas la scène du regard  tandis qu’il s’empressa de me soulever.   

- Lâchez moi …

Il venait de me donner la suite des événements. Ne voulant pas être jetée en pâture à ses hommes je ne pouvais rien faire d’autre que protester, il m’emmenait avec lui ma mère avait lâchée ma main ne pouvant rien faire d’autre. Elle assista ainsi que le reste de ma famille, impuissante à la scène. Dyanna parvint à prononcer quelques mots malgré la nausée qui la tiraillait.

- All...Allyria...Ne te laisses...Pas faire  !  


Elle avait raison, mais je ne pouvais guère faire grand chose. Tandis que l'homme m'emportait je pouvais voir mon père forcer sur ses liens tels une furie. En vain. De range il frappa  de son pied le sol en pestant et jurant tandis que je  m'éloignais de ma famille. La distance me séparait de ma famille tandis que le Fer-né m'emportait. J'entendais mon père proférait ses menaces puis rapidement des paroles inaudibles. J'avais quitté les ponts inferieurs.
            
De la pénombre de cette cale sordide s’en était rapidement suivie la clarté du jour. La lumière meurtrissait ma rétine, habituée depuis des mois à l’obscurité, le flot de lumière en était presque devenu douloureux. Le soleil m’enveloppa de sa chaude présence, sentant ainsi rapidement ses rayons titiller ma peau. Un peu d’air frais me ferait pas de mal, j’inspirais à plein poumons, profitant de l’odeur de la mer. Le Fer -né me posa au sol, je fermais rapidement les yeux, inspirant puis expirant l'air.   

Je marchais au gré des bousculades de l’inconnu. De nature curieuse et animée par ma soif de connaissance, j’analysais chaque détails de ce qui se déroulait sous mes yeux, des hommes en pleines manœuvres marines, d’autres mains chargeant des caisses. J’avais une parfaite fenêtre ouverte sur le monde brutal et dur qu’était la mer.

Un jeune marin s’empressa de s’enquérir de mon utilité, il fut rapidement remis à sa place puis au gré de nouvelles bousculades j’avançais encore. Cette fois-ci mon pied heurta douloureusement un anneau marin, la douleur me lança mais j’avançais tant bien que mal. Nous avions rapidement déboulé dans une cabine. C’était sans doute la sienne, rien à voir avec le confort d’une cale. 

Il m’asseyait de force sur une chaise, je ne pipais mot , analysant chacun de ses moindres fait set geste. Même en changeant d’endroit sa présence ne perdait pas de son intimidation. Un bruit sourd se fit entendre et il déposa un couvert. Allais-je pouvoir enfin manger ? Depuis ma captivité à Salrivage  je n’en avais guère le droit. Il y déposa ce qui s’apparentait à du poisson accompagné d’un morceau de pain et de grau. Rien à voir avec les mets sophistiqués  auxquels nous étions habitués. J’observais le plat en silence, méfiante. Pourquoi empoisonner des otages qui pourraient lui rapporter une petite fortune ? Cela n’aurait pas de sens. Sans attendre mon reste je me saisis  du morceau de pain et y pris une bouchée, j’avais trop faim pour me soucier de la qualité du repas. Sans quitter mon ennemi des yeux je commençais à manger, en silence.    


     
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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyDim 20 Juin - 17:49

Car dans tes yeux les flammes dansèrent  
[An -112 Mois 10 semaine 3]
La voix chevrotante elle semblait garder une forme d'insurge, forte, caractéristique d'une volonté gonflée d'orgueil et de fierté. J'observe silencieux la défiance et la rage de ses yeux cernées par la fatigue, ses joues creusées par les privations que les maîtres font subir aux esclaves dans leur entière cruauté. Mon regard céruléen perce les rouages d'une femme qui n'était plus qu'une ombre se fanant dans l'obscurité. J'inspire une profonde bouffée d'air saline mêlant le sel et la poussière. Je ne me faisais pas d'illusion sur cette rage qu'elle avait assurément engrangée au fil des jours passés. Que pensait-elle pouvoir faire de plus pour se démarquer ? Je n'étais pas le genre d'individu impressionné par ce genre d'action désespérée. Je ne lui laisse qu'un maigre rictus se former sur mon faciès, impassible, fier et résolu je ne prend aucune considération à ce monologue. J'approche ma main droite de mon ceinturon laissant celle-ci glisser un fin morceau de métal à la pigmentation ferreuse cuivrée. La solution à tout ces maux, la clef se dessine devant son visage. J'insère l'objet dans le verrou et lui retire les entraves lacérant ses poignets. Le bruit des chaînes s'estompe au contact brut sur le plancher. Les bras écorchés comme par des ronces, rien ne changeait à sa condition. J'offrais un répit insignifiant ses chevilles toujours emprisonnées. Je me postais aussitôt à son côté agrippant un pan de sa robe et la déchirer.

Le tissu avait perdu de son éclat, pourtant au contact je reconnaissais bien de la soie. Je la tirais de cette chaise sans aucun ménagement et la faisait valsé sur l'espace qui m'était totalement dédié. Elle retomba sur un amas de coussins, un sol matelassé d'oreillers qui devait lui paraître bien plus familier mais, auquel la crainte et l'angoisse se mêlait sans cesse. Je gardais un lambeau de tissu entre mes griffes me penchant subitement sur elle. Silence pesant, la cambrure d'une cuisse enchevêtré entre les drapés je toisais cette proie, moi le prédateur, monstruosité née des profondeurs lugubres et froides du Dieu-Noyé. Dans la tanière d'une créature imprévisible ma mâchoire se délia et exprima une pensée s'apparentant un peu plus à la folie de mes congénères qu'à la résolution et la sagesse des mestres de Villevieille.

« Tu n'es pas qu'une simple joueuse de musique. »

Lançais-je en agrippant fermement sa cheville la tirant comme une vulgaire poupée de chiffon. Débraillée, affamée, éreintée par les épreuves du temps son apparence reflétait la misère et le malheur des peuples, ethnies asservies tôt ou tard par des êtres abjects venues de contrées lointaines pour détruire et réduire au silence jusqu'à leur existence même. Je déliais le dernier bracelet de fer de sa cheville.

« Se sont les chiens qui aboient et supplient, pas leurs maîtres. »

Répliquais-je sèchement. Je me relevais aussitôt me postant à quelques mètres pour saisir une coupole de bois remplie d'un onguent rudimentaire mais efficace pour soulager ses articulations. J'y trempais mes doigts et apposais généreusement le tout autour d'un premier poignet observant un silence entrecouper de grandes inspirations consciencieux de faire en sorte que cet investissement ne soit pas complètement vain.

« À  quoi pourrais-tu me servir dans cet état hm ? »

 
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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyDim 27 Juin - 20:36

CAR DANS TES YEUX LES FLAMMES DANSÈRENT  

AN -112 MOIS 10 SEMAINE 3

Les yeux dans les yeux nous nous observions lui et moi. Le feu de la rage me consumait littéralement.  Plus d’une centaine de jours ce sont écoulés aux cours desquels nous étions rendus  au rang de captifs . De vulgaires prisonniers de guerre, des esclaves que l’on pouvait monnayer. Cette pensée me révulsait. Cependant   le fer né qui se tenait devant moi avait fait quelque chose qu’aucun de ses comparses avait voulu faire jusqu’à présent. Me proposer un repas des plus copieux depuis ma captivité. Plus de cent jours  ce sont écoulés depuis la chute de Salrivage, cent jours que nous vivions dans cet Enfer.  Ce dernier venait de s’assurer que mes conditions de détentions deviennent meilleures.  Je l’observais, toujours en train de profiter du plat qui avait été posé devant moi. Le poisson était succulant et je m’étais surprise à apprécier ce grau qui n’avait pas pour apparence d’un met de noble. La faim me tiraillait depuis des jours, je n’allais pas faire la difficile. Je mangeais en silence, nous avions lui et pi pour seul échange qu’une série de regards tout aussi inquisiteur l’un que l’autre. Ce fut moi qui décidais de briser le silence en premier.

- Éprouvez une sorte de… sentiment d’accomplissement ?      Vous avez certes obtenu une réelle victoire avec la chute de Salrivage mais croire  qu’il en faut peu pour nous plier a votre volonté est  vain. Les Dorniens sont un peuple fier et indépendant… Vous ne briserez jamais mon peuple.  

Je continuais à manger, profitant de ce bref instant de répit . Le fer né se leva alors et , un petit objet métallique apparaissait alors à sa ceinture. Ce n’était pas une dague.  Le remède de tous mes maux était enfin là, à ma portée. La clé  de mes entraves se dévoila alors rapidement. Les sept soient loués !!!!   j’allais enfin quitter ces maudites chaines qui me meurtrissaient tant. Le bruit choc sourd du métal atterrissant sur le sol procurait en moins un soulagement. Caressant mon poignet, j’observais  le capitaine de ce navire qui remplissait le rôle de prison. Devrais-je le remercier ?  Bonne question !  Qu’étais-je devenu ?  Si cet homme me proposait un miroir afin de voir mon reflet, je suis presque certaine de refuser, appréhendant ma possible réaction devant l’indéniable constat. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même.  À mesure que le seigneur s’affairait à me délester des chaines ma jambe paraissait plus légère. Un bruit caractéristique d’étoffe se déchirant perça le silence de la pièce.  Pas cette robe…non…  C’était un cadeau !

- Qu’est-ce que vous faites !?  

Non sans avoir le cœur qui s’emballait de par  la colère et la rage engendrée depuis des mois je lui jetais un regard  de mes yeux marrons.  « Espèce de montre » songeais-je. Il y a quelque chose qu’on ne pouvait point retirer aux Fer nés, c’était leur brutalité et  leur   monstruosité. Je sentis sa poigne se refermer sur ma nuque ce qui m’arrachait un long couinement, mes doigts toujours dans l’assiette.   De sa force il m’envoya valser  dans un coin de la pièce, ma chute fut accompagnée d’un fracas assourdissant  au vu des couverts qui allèrent joncher le sol. Du tissu  , un amas  de coussins et autres traversins avaient  amorti ma chute, sans eux  nul doute que ma chute  serait bien plus douloureuse.  De sa force il me maintenait au sol. Cette promiscuité me dérangeait, éreintée par les mauvais traitements depuis plus deux trois mois  je n’avais guère l’esprit  combatif. Son odeur marine  chatouillait mes narines. J’étais là , a sa merci, comme une proie   entre les griffes d’un loup prêt  à se repaitre de sa  prise.  Sa présence m’incommodait je lui jetais un regard noir je n’étais pas maitresse de la situation et je n’aimais guère ce sentiment  


- Je ne fais pas que jouer de la musique si c’est ce que vous voulez savoir !   
 
D’une main il resserra sa poigne sur la cheville écorchée à vif, la douleur  se faisait foncièrement ressentir. De sa force il me tira à lui me trainant sans ménagement non sans que j’accompagne le tout  d’un nouveau  grognement . Cette scène renvoyait une piètre image de moi, j’étais là à sa merci. L’envie  d’assener un coup  de ma jambe libre se faisait sentir mais mes forces m’avaient  quitté il y a de nombreux  jours de cela. Le regard toujours haineux, ma robe déchirée, j’étais éreintée, fatiguée. Les dernières entraves quittèrent ma cheville. Sa comparaison me fit l’effet d’une gifle. Une animale moi ?  Avec lui l’expression d’ordure prenait tout son sens. Cependant  il se désintéressa un court instant de moi , lançant  son emprise sur ma cheville. Je devrais même pas lui adresser la parole pour ce qu’il venait de dire  mais une question me taraudait, pourquoi nous Avoir attaqué ?   


- Je n’ai rien d’une animale… Mais au lieu de nous jeter dans  des conversations stériles de ce genre…Puis je vous demander Mon Seigneur… Pourquoi avoir amené la guerre ici ? Jusqu’à nos portes ? Vous n’étiez pas là lors de l’assaut mais peut-être connaissez-vous la raison… Salrivage  n’a rien d’une grande cité… Pourquoi avoir dépensé tant de ressources pour ça ?  J’aimerais comprendre…
         
Il se leva alors afin d’aller cherche quelque chose qui s’apparentait être une sorte de mélange médicinale. J’avais lu quelque bouquin là-dessus. Il se rapprocha de nouveau me saisissant le bras. Cette fois si je me surpris moi-même à accompagner son geste. C’était terrible de dépendre de son propre geôlier dans ce genre de situation.

- Nous sommes des nobles …Nous sommes des otages de marque…. je pense que  votre confrère….Le seigneur Timbal  a dû oublié ce détail ! Mais vous vous semblez l'avoir parfaitement compris  
    
  


     
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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyLun 12 Juil - 12:44

Car dans tes yeux les flammes dansèrent  
[An -112 Mois 10 semaine 3]
À ses propos j'arquais un sourcil intrigué par cette information. Elle donnait au compte goutte quelques brides me renseignant sur de moindres pistes posées ici et là comme des pièges dans le but d'un quelconque égarement. Je laissais un soupir subtilement se figer sur mon visage, appliquant le reste de l’onguent.

«  Tu as du courage, il en faut pour pouvoir survivre. »

Admettais-je en essuyant machinalement mes mains sur le bout de tissu déchiré préalablement. Au refus d’obtempérer s'ajoute cette pointe de sarcasme qu'elle ne dévoile que lorsque ses agissements ne suffisent plus à combler sa pensée. Mon regard se fronce et il en devint bien plus amer, le goût acre de ces mauvaises habitudes que je ferais bien taire d'une certaine manière. Une moue bien plus sévère se dépeint sur mes lèvres. La mâchoire carnassière se rétracte face à l'insolence et la répulsion bien connue des femmes hautaines comme cette manie de se montrer plus forte, plus raisonnée que son congénère. À croire que je n'étais qu'une brute épaisse, peut-être n'avait-elle pas totalement tord à ce sujet. Peut-être que j'étais un être abject et sanguinaire aux yeux des autres, un fer-né pour mon peuple et un enfant de salaud pour elle.

« Tu n'as encore une fois pas écouté. »

Dégainais-je avant de me pencher subitement contre elle.

L'orgueil frappait à sa porte. Susurrant de violentes réprimandes à son encontre mais, je n'en avais ni l'envie et encore moins le temps.

« Tu voudrais savoir à quoi tu es destinée mais, tu n'as encore rien fais pour obtenir ma confiance. »

Rétorquais-je expirant un souffle entre mes lèvres prenant ça comme une mauvaise blague que je n'arrivais même pas à en comprendre le sens.

« Une esclave se résigne à obéir mais, elle voudrait choisir à quoi elle serait le plus utile ? Elle se demande ce qu'elle peut faire, comment changer sa vie ? »

Questionnais-je avant de répondre aussitôt laissant un sourire narquois naître sur mes lèvres.

« Elle ne peut rien faire. »

Terminais-je penchant mon visage de côté en scrutant une quelconque réaction. L'ordre des choses étaient ainsi, pour l'instant c'était le cas de le dire. Le climat subitement devint beaucoup plus palpable. Malgré la froideur et l'humidité entre ses murs il régnait une chaleur insoutenable entre nos deux protagonistes. Imperfectible créature fragile, voilà donc qu'elle se terrait dans un silence qui semblait en dire bien plus que sa propre raison.

« J'ai besoin que tu traduises un parchemin, que tu m'apprennes les rudiments de cette langue. Dans quel but te demandes-tu sûrement ? Ça cela ne te concerne pas ! »

Je ne saurais dire si c'est sous l'impulsion d'une colère grondante ou par envie de la garder près de moi qui se faisait trop pressante. Sentir les courbes de son corps aussi fragile que du papier, les battements de son cœur raisonner aussi fort qu'il semblait pouvoir exploser. J'expirais progressivement, je n'allais pas perdre plus mon temps avec cette femme si elle ne daignait pas se plier d'elle même je le ferais en la brisant moralement. Je l'épiais mon regard allant du bas de ses jambes jusqu'au plus profond de ses yeux. Quelle intimidante posture alors que ma main avait aussitôt palper le long de sa gorge et promptement refermé mes griffes pour l'obliger à soutenir mon regard quelques instants.

« Si tu fais ce que je te demandes... Je répondrais à certaines de tes requêtes et qui sait ? Peut-être t'aider à changer  ta misérable existence. »

C'était une offre plus qu'importante, sans quoi elle ne valait pas mieux qu'un rat jonchant le sol, rampant et agonisant et ce vaisseau serait alors son propre cercueil.

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyJeu 12 Aoû - 20:28

CAR DANS TES YEUX LES FLAMMES DANSÈRENT  

AN -112 MOIS 10 SEMAINE 3

JJe ne savais plus trop quoi croire en cet instant précis. D’un coté cet homme ne m’inspirait clairement pas confiance, il s’agissait d’un insulaire. Mais de l’autre, il soignait mes blessures, d’autant plus  que j’ai pu troquer mon ancienne cellule contre un plat de poisson dont le goût peu succulent réveillait encore mes papilles. Que voulait-il de moi exactement ? Qu’espérait-il ? Je l’observais, essayant de le sonder. Ses yeux azur me perdaient. Cet homme était insondable. Il appliquait l’onguent avec attention m’arrachant une énième plainte de douleur que je m’empressais d’exprimer lorsqu’il appuya sur ma cheville qui se trouvait pétré dans un sale état. 

- Le courage peut se manifester de maintes manières en effet Salrivage n'a rien a vous offrir… Votre ami, ce Timbal n’est qu’un immonde opportuniste !

Il avait attaqué une position affaibli, s’il pensait se faire un nom ce n’était pas avec un tel comportement qu’il le ferait, peut-être que cela suffisait pour les insulaires mais pas pour nous les continentaux. Dans quelle histoire m’étais-je encore embarquée ? Ma famille pourrait-elle sortir du fond de cette cale ? Ce qu’ils traversaient était indigne de leur rang. Qui était cet homme qui me tenait la réplique ? Il m’avait trainé sans ménagement, jeté douloureusement sur une pile d’oreiller. Son regard était devenu plus froid, l’atmosphère déjà forte incommodante devenait encore plus insoutenable. Il était un Fer-né, un pillard et moi une dame de haute naissance. Nous n'étions pas du même rang social et je m’étais empressé de le lui rappeler par certains élans de sarcasme, dans ma manière de parler. Il se rapprocha de moi, dans une promiscuité malaisante.

- Oh oui !  j’ai très bien écouté… ça je peux vous l’assurer !

Bien sûr que j’étais attentive, cet homme me prenait pour de la marchandise. Un simple élément que l’on peut retirer d’une équation, un bien marchandable. Il se trompait. Si pour le Fer-né notre vie se résumait qu’a un certain code de paraître et de bienséances, nous sommes pourtant fier de ce que nous sommes et cela rien ne pouvait nous l’enlever.

- Nous sommes deux inconnus vous et moi pourquoi devrais-je vous rendre des comptes ? Vous non plus n’en avez pas à me rendre… Arrêtons ce genre de rapports et essayons un ton de conversations plus constructif… Nous sommes humains et adultes après tout !

Mon plat de poisson n’était pas encore fini que mon estomac gargouilla bruyamment à sa vue. J’étais fatiguée, éreintée. Devant le fait qu’il exposa mon destin je ne pipais guère mot ne trouvait rien d'autres à retorquer. Pour l’instant il avait raison, c’était moi qui avait les chaines de la servitude et lui la clé. Le rapport de force jouait en ma défaveur. Si je me révoltais ouvertement, il me briserait ou pire, ma famille pouvait en subir les conséquences. J’avais perdu mon libre arbitre, mes propres choix. La guerre causait bien des dommages.

- Je suppose que si vous me maintenez en vie c’est parce que je peux vous être utile ? Je me trompe… Vers ou faisons-nous cap exactement ?

L’espace d’un instant je pensais à Ashara qui devait me croire morte. A ce rythme-là, j’allais certainement finir par l’être. Je le regardais, me radoucissant comprenant que si je devais avancer avec lui je me devais de trouver le parfait équilibre pour lui parler et arriver à quelque chose avec lui. Je fermais les yeux, pensant à ma jeune sœur traumatisée. Mon geôlier manifesta son besoin, il semblait vouloir compter sur moi pour une traduction.

- Je ferais tout ce que vous voulez… Je traduirai n’importe quel document qui vous serait utile mais de Grâce, sortez ma jeune sœur de cette cale… Je vous en prie… Je…

Sa main se referma sur ma gorge et sa poigne semblait imposante, contrainte de lever le regard vers lui je plongeais mes yeux dans les siens. S’il resserrait son emprise il me briserait comme une brindille. Quelle horrible sensation que de se savoir ainsi à la merci d’autrui.

- C’est d’accord… Je ferais ce que vous me dites…

Peut-être aurais-je une chance de renverser la balance dorénavant. En m'efforçant de le servir, il serait peut-être plus enclin au dialogue. 
   
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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyLun 11 Oct - 15:04

Car dans tes yeux les flammes dansèrent  
[An -112 Mois 10 semaine 3]
Personne ne pouvait comprendre. Penser que celle-ci soit une exception était une grossière erreur. Si jeune, si impétueux, imprévisible et perfectible de cette image que j'avais fais mienne. C'était moi et pourtant autrefois il n'en fut pas toujours le cas. Quand je toisais mon visage à travers l'eau stagnante d'un bol d'eau, ce que je percevais n'était pas l'homme que j'aurais sans doute souhaité être. J'étais seulement le résultat d'un processus mystérieux et complexe. Si j'étais né en foulant une autre terre ? Aurais-je pris une tout autre direction ? Aurais-je préféré plongé dans les ténèbres ? Ils ont essayés de me plier à leur volonté, de me briser pour mieux me contrôler. Finalement je suis devenu le cauchemar qui hante leurs nuits. Si c'est ce qu'ils souhaitaient, j'étais prêt à jouer. Ainsi le monde entier connaîtrait son nom. Tyldr Salfalaise, telle est mon nom. Chaque échecs essuyés par le passé, chaque cicatrices, chaque fissures dans mes os est une promesse de façonner cette terre. Intouchable, certains esprits aussi fantasques soient-ils pense que je suis incapable de saigner. Que mes veines laissent échapper l'encre putride des krakens du Dieu-Noyé. Dans un jargon plus pieu et dévoué à un dieu dont la noirceur ne connaît aucune limite par delà les tréfonds. J'ai payé le fer-prix pour tous ce qui est arrivé et arrivera sans doute par la suite. Certaines personnes déploieraient toute leur énergie pour m'accuser, d'appuyer sur une gâchette pour simplement m'amuser. Ces mêmes personnes oublient trop souvent que je suis une arme constamment chargé. La dornienne pouvait bien me détester pour les choses que j'ai faites. En aucun cas elle pourrait me haïr pour ce que je suis à présent devenu.

Je toisais ce corps fragile, empreint de la détresse coutumière à cette violence que l'on me connaissait. J'inspirais profondément ces dernières secondes étaient aussi intenses que dépourvues d'une quelconque raison. J'étais agacé par cette entêtement à ne pas pouvoir dire tout simplement, « oui ? » et la suite logique des choses impliquaient de ma part que je tienne parole. Au lieu de ça, elle avait préférée me tenir tête. Son hochement ne contentant plus le fer-né que l'on surnommait le sanglant reprenait de droit ce qu'il avait toujours été. C'est ainsi qu'elle pensait pouvoir obtenir ce qu'elle désirait ? Avoir de l'importance aux yeux de son maître pour être autorisé à quitter cette foutue cabine et vivre ? Ici elle n'était qu'une femme dont on se foutait bien de l'existence même. Elle ne valait rien de plus que ceux qui crevaient de faim tronquant leurs guenilles et se laissant abusé pour la moindre piécette en vue. Elle n'était pas prête, tremblante comme une feuille morte d'un arbre qui depuis bien longtemps a été abattu. J'avais l'impression de parler à un mur, je l’effrayais c'était une évidence même que je ne daignais même plus prendre le temps de chercher une issue. En arrivé là était une forme d'aveu de faiblesse. Pas pour moi, mais pour elle. Je la pensais plus forte et elle dévoilait une façade s’effritant comme la pierre. Être aussi brusque voilà la belle affaire que j'allais conclure. J'inspirais tout en laissant ma main relâcher sa prise. J'étais l'homme de la démesure, je ne pouvais pas faire les choses à moitié mais, je ne tolérais pas qu'on se borgne à me faire languir pour une réponse qui était justifiable et capable de lui prouver que je n'étais pas comme tous ces hommes violents et bornés. Je laissais ma main droite se lever du haut de ma nuque écoutant ces pleurnichements qu'elle essayait tant bien que mal d'atténuer. Je pouvais lui demander ce que je voulais, bien sûr que j'étais capable du meilleur comme du pire. Hélas le monde retiendrait de moi les pires actions que j'avais à mon actif.

« Déshabilles toi. »

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyVen 26 Nov - 0:08

CAR DANS TES YEUX LES FLAMMES DANSÈRENT  

AN -112 MOIS 10 SEMAINE 3

Comme on pouvait s’y attendre, la température de la cabine venait de monter quelque peu. L’appréhension, la peur. J’étais seule ici et n’avait pour le moment que ce petit écart entre lui et moi pour seul rempart. Que je crie, implore ou tente de fuir il n’y avait rien à faire. Isolée sur ce navire, seule l’idée de revoir Dorne un jour me permettait de supporter cette appréhension, peut-être était-ce là l’explication la plus logique au fait que je parvenais à garder mon calme. Du moins c’était l’impression que j’essayais de donner afin de dégager une certaine aura. Qu’est-ce que j’espérais ? A part irriter bien d’avantage mon geôlier cette stratégie n’allait me mener à rien. Repensant à ce qu’il m’avait dit. M’assigner à une esclave ? Quel ingrat ! Ce simple mot résonnait en boucle dans ma tête ! La colère se lisait quelques peu sur mes traits, mais je tâchais de garder mon calme, ne rien laisser transparaitre au risque d’envenimer la situation. Cependant ma main empoigna la couverture avec force, comme pour canaliser ma rage. Observant le sol un cours instant je revoyais l’image des voiles accoster chez nous. Tels les présages de la mort ses navires

- Qu’est-ce que vous voulez ? Quel honneur tirez-vous de chacune de vos… expéditions ? J’aimerais comprendre comment votre point de vue… Cette pratique culturelle qu’est celle de votre peuple.

De nature curieuse, cette question avait deux objectifs. Mieux connaitre mon ennemi d’une part puis tenter de faire redescendre la tension qui m’étouffait tant. Je ne prétends pas ne pas avoir envie d’insulter cet immonde crapule, car c’était bien ce mot qui résumait les Fert Nés. Cela dit une telle provocation entraînerait des conséquences certainement dramatiques. Impossible de savoir si nous étions bientôt arrivées, et ne plus sentir ma sœur contre moi me rendait mal à l’aise. Tandis que j’étais là à tenir compagnie à cet homme, cette dernière croupissait dans la cale au même titre que mes parents.

Le souvenir de cet ouvre lettre figé entre les cotes d’un de nos assaillants me vint en tête, terrifiée, éreintée par tant de stress j’avais pourtant pu tuer un des Fer Né qui nous avaient attaqué. J’avais pris une vie, étais-je une meurtrière ? Quelque part la volonté de rester en vie légitimait mon acte. Plongeant mon regard dans les yeux océans de mon geôlier je tâchais de le sonder, de le cerner de comprendre ce qu’il ressentait à ce moment précis
.
Les sens en éveil j’essayais de trouver une quelque chose, un élément qui pourrait m’aider , la table ou trônait encore le couteau était bien trop loin. Il serait aisé pour cet homme de me repousser. Que pouvais-je bien faire ? Quel monde était-ce là ? Salrivage était loin d’avoir la splendeur de Maison comme les Météores , pourquoi nous voir choisit comme cible de raid ? Durant t’attaque mon père avait pu tuer quelques-uns de ces immondes bâtards , il s’agissait certes de féroce guerrier mais nullement immortel. Ma mère avait harcelé mon père afin que je ne puisse pas suive d’enseignement martial à la différence d’Asahara ou d’autres filles Dorniennes, elle pensait que cela me protègerait, déciment elle s’était réellement trompée. Peut-être que cela m’aurait même sauvé de ce qui allait se produire ou peut-être pas ? Qui pouvait bien le savoir ?

Est-ce les Sept essayait de me tester ? Était-ce un défi des divins ? Ou une sanction pour avoir enfreins quelques un de leurs préceptes ? Ou était-ce juste une affaire de ‘un fou. Son regard ne me disait rien qui vaille. L’envie d’avoir une dague à portée de main s faisait de plus en plus forte. Me redressant, non sans mal à cause des douleurs aux chevilles je l’observais davantage. Debout je serais peut-être plus amène de me défendre. Son ordre claqua comme un coup de fouet.

- Mon seigneur…Nous n’en sommes pas obligé d’en venir jusque-là vous savez…

Agrippant le coin de la table je comptais bien évidement essayer de le berner et fuir quitte à tourner autour du meuble. Fuir ? Mais pour aller ou, le bateau était gorgé d’hommes comme lui. Il fallait se rendre à l’évidence, j’étais seule et démunie…

   
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Tyldr Salfalaise

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyMar 11 Jan - 14:02

Car dans tes yeux les flammes dansèrent  
[An -112 Mois 10 semaine 3]
La peur peu à peu s'installe, elle s’immisce et s'imprègne dans son cœur. J'aspirais à ce sentiment, il est plus sûr d'être craint que d'être aimé. Mes pensées se brouillent, réfléchir devient pénible et je n'aspire à rien de plus que d'assouvir mes sombres désirs. Je suis un fils, un frère, un amant. Je suis un prédateur, un guerrier, un fer-né. Quand les moissons seront récoltées dans le sang et que l'océan déversera ses flots brûlants et bouillonnants, je serais présent à cet instant. Mes yeux perçants fixe ma captive et finalement cette question me taraude l'esprit. Le mystère, qui suis-je à présent ? Le prédateur ? Ou une vulgaire proie prêt à se faire occire ?  Qui nous rend fou ? Nous cingle et nous roue de coups ? Qui m'acclame dans la victoire quand nous avons survécu à l'impossible ? Qui fait cela ? Qui fait en sorte que notre existence honore les autres ? Qui envoie des monstres pour nous tuer ? Et en même temps nous chante que nous ne mourrons jamais. Qui détient la vérité et qui s'enfonce dans le mensonge ? Qui décide pourquoi l'on vit et quel combat mérite que l'on risque la mort ? Qui détient nos chaînes et la clef nous menant à ce sentiment de liberté ? Parfois je remettais en question l'existence même des dieux. Approuveraient-ils réellement nos actions ? Quand le doute persiste, l'impression de se jeter du haut d'un précipice semble une douce solution.

Rares sommes nous qui murmurons dans l'ombre. Certaines paroles s'adressant à lui restent tues. Des vérités enfouies là où nul être humain ne les trouvera jamais. Un jour le Dieu-Noyé nous apportera une tragique nouvelle. Les dieux de ce monde et la magie ne sont plus. Que ferions nous ? Où irions nous ? Qu'adviendra-t-il de ceux qui préservent ces vieux secrets brûlant dans leurs cœurs ? Un jour ils viendront chercher dans la nuit sombre. Ils feront taire à jamais les mots de notre bouche. Et le Dieu-Noyé ne prendra pas notre défense. Nous grifferons les murs de ce tombeau, les yeux injectés de sang, la gorge tranchée nous vidant de notre sang. L'étincelle de nos yeux disparaissant dans des prières, suppliant qu'un nouveau matin se lève et qui ne viendra jamais.

Le Dieu-Noyé nous trompe. Ses mots que nos prêtres déclarent sortir de sa bouche cachent un désespoir presque familier. Ses disciples eux pourtant connaissent la vérité. Notre Dieu promet l'immortalité. Ils prétendent protéger nos secrets ancestraux. Que le fruit de notre labeur sera préservé, mais c'est faux. Il recherche notre sang, dans un sacrifice sombre et impie. Pour finir dans une prison dans les profondeurs et ne jamais renaître en ce monde. Mon esprit ne peut penser, ma langue ne peut pas parler, mes mains ne peuvent toucher. Mes oreilles ne peuvent entendre, mes yeux ne peuvent pas voir et c'est ainsi que mon sort sera scellé. Alors il me rejoindra moi et les autres, dans un silence sépulcrale. Dans notre éternité, seules règnent les ténèbres.

Dos à la table elle reste figée, pauvre créature, fébrile objet de songes et de murmures.

« Enlève... tes vêtements... » 

Répliquais-je une dernière fois. La mâchoire serrée je me détourne légèrement de sa personne je n'aimais pas me répéter. Le dos de ma main droite lui flanque une gifle sur son si doux visage la faisant vaciller. J'hurlais de rage, d'obstination Mes phalanges squelettiques se pressèrent sur sa gorge.

« Tu peux prier et appeler tes faux dieux à l'aide autant que tu veux ils ne viendront pas ! » 

Je lui arrachais ce qui lui servait de vêtement, les morceaux de tissus tombant en lambeaux à ses pieds.

 
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Allyria Gargalen

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MessageSujet: Re: Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] Car dans tes yeux les flammes dansèrent [Allyria FB] EmptyDim 24 Juil - 22:02

CAR DANS TES YEUX LES FLAMMES DANSÈRENT  

AN -112 MOIS 10 SEMAINE 3

La tension était montée. Si j’avais pu penser pouvoir m’en sortir à si bon compte je m’étais trompé. Bien loin était le temps je me trouvais là, insouciante, mes doigts, valsant  sur les cordes de ma vièle.  Un son mélodieux, capable de retirer tout  amertum l’espace d’un instant.  A ce moment je savais que l’heure était grave. Nous faisions toutefois route vers la principauté. La Martell  avait pu  engager des pourparlers visiblement.  J’ignorais encore la nature de la traction à cette époque et donc les tenants et les aboutissants.

La gite du navire  me rendait mal à l’aise dans cette cale mais  une fois dans la cabine , curieusement  tout paraissait plus supportable ,  la nausée toujours présente   me tiraillait toutefois moins. J’avais essayer de profiter du maigre repas que   le capitaine semblait vouloir me  donner mais il fut de courte durée.  A ce moment précis j’aurais tant voulu que mon père puisse se libérer de ses chaines pour  donner une raclée à cet homme que j’essayais pourtant de comprendre. Les Fer nés  constituaient à mes yeux la menace principale du continent , c’est  du moins ce que ma mère avait cessé de nous rabâcher lorsque nous étions plus jeune ma sœur et moi.
J’Avais essayé de doser l’homme qui se tenait devant moi, comprendre son engagement , ses raisons , mais à travers son regard je ne décelais que  de la malveillance , y compris lorsque ce dernier m’avait poussé hors de table. Par chance j’avais atterri sur le tas de couverture , mais la douleur persistait au niveau du coude  droit.  Le monde était cruel, à n’en point douter. Les Sept me mettait-il à l’épreuve ? Mon propre oncle avait perdu foi en eux depuis bien longtemps.  Le regard surpris, je ne comprenais pas pourquoi le fer né en était venu à une telle extrémité, ne m’étant clairement pas montré hostile envers lui bien au contraire, n’opposant  même aucune résistance.
Mon regard analysait la cabine, il n’y avait rien dont je pouvais éventuellement me servir, et puis si c’était le cas , Il était clair que je ne serais pas plus avancé !  Je serais seule, ma famille et moi contre tout un équipage hostile  en plein milieu de la mer du Crépuscule.  Ces hommes-là étaient des bêtes, comparable aux Dotraki en Essos et toutes ces peuplades barbares !  Et dire qu’il y a ne serait-ce encore quelques mois j’étais chez moi à planifier un énième voyage en Essos.  

L’homme s’approchait encore, son air avait quelque peu changé, si au début il semblait plus enclin au dialogue , il m’avait nourri et permise de m’hydrater, il venait de changer radicalement d’air.  Ne comprenant pas pourquoi je m’approchais d’un pas.

- Mon seigneur…Vous parliez d’un document écrit d’une autre langue…Peux être pourrais-je vous être utile. J’ai quelque rudiment de langues de l’autre continent.  

 
Je pourrais certainement l’aider et de ce fait peut être m’attirer ses bonnes grâces, cela améliorerait drastiquement les conditions de détentions. Mon regard l’analysa plus en détail, cet homme allait marquer ma vie  et laisser une  trace  qui ne s’effacera jamais…. Je l’observais, le regardais , jusqu’à a en empreigne son visage… Pour mieux le maudire ensuite. Le voyant s’approcher je reculais encore d’un  pas, sentant la table qui me creusait déjà les lombaires, je ne pouvais guère aller plus loin. On aurait cru que son ordre vibra dans la cabine.

- Mon seigneur…si vous persistez vous…vous serez maudit et…

La gifle claqua, la vive douleur , cette brulure intense puis ses mains calleuses qui se ressaierait tandis que j’essayais de le repousser mais je pouvais dès lors sentir son étreinte. Un picotement sur ma chair et un bruit de tissu déchiré, douloureusement. Était-ce la douleur à la gorge qui me faisait rougir a ce point ou le fait de me retrouver nue devant cet homme ? Un peu des deux certainement

- Arrêtez !!!

Ses doigts meurtrissant ma gorge , il serra me faisant voir trouble l’espace d’un moment, la vigueur avec laquelle je tentais  de me débattre perdait de sa férocité, la douleur étant trop forte.

- Pitiée….          
                             

   
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