Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
 
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Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125)

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Khaelys Timbal

Khaelys Timbal

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MessageSujet: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyDim 13 Sep - 10:08

Devinez qui se coltinait l’esclave préférée de son seigneur préféré ! Ah bah c’était moi… Bordel… Pourquoi ça me tombait TOUJOURS sur la gueule ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je retiens un grondement de colère, mais soit, puisqu’il fallait s’assurer que tout aille bien, ou je ne sais quoi… On m’avait demandé, moi j’étais obligée d’obéir. Je disais ça… ça m’agaçait, mais bon… je pouvais comprendre après tout, j’étais jalouse d’elle… tout en la soutenant un peu… C’était compliqué comme situation. Elle était dans le lit de l’homme avec qui j’aurais préféré passer la vie… même si c’était des viols… Je pouvais aussi la soutenir un peu dans cette… je ne saurais pas trop comment qualifier tout ça.

Je secouais la tête avant de frotter les marques de mon visage avant de monter rapidement dans le château, marchant au milieu des couloirs comme-ci j’étais chez moi. Ça faisait très longtemps que je venais alors… J’avais mes entrées, c’était pratique. Mais… bon… Je frappais machinalement à la porte avant d’entrer dans la pièce. Je regardais l’esclave sans rien dire, mon sac sur mon épaule, je savais vraiment pas quoi dire, j’avais rien à lui dire techniquement… on était juste… RAH ! C’était la femme qui était… je me retiens de frotter les marques de mon visage. Ne pas penser à Tyldr, ne pas penser à Tyldr. Ce n’était pas du tout le moment. Fallait que je m’occupe de son esclave… soit, soit… fallait le faire hein ?

« Malhah. »

J’allais pas lui passer de la crème pour lui faire plaisir. C’était une esclave, certes préférée d’un seigneur, mais ça restait une esclave et je lui serais toujours supérieure ! Je me mordis les lèvres légèrement avant de  secouer légèrement la tête pour essayer d’organiser mes pensées. Qu’est-ce qu’elle allait me demander ?

« On m’a dit que tu avais besoin de me voir ? Blessure ? Quelque chose comme ça ? »

J’étais presque sûre que c’était ça !
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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyDim 20 Sep - 23:02

Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! No heroes, villains, one to blame. While wilted roses fill the stage and the thrill, the thrill is gone. Our debut was a masterpiece, our lines we read so perfectly but the show, it can't go on.



Assise sur une chaise, Mahlah ne bougeait pas. Elle fixait le vide, le coeur lourd. Dans sa tête, d'horribles images défilaient, fantasmes de tout ce qu'elle aimerait faire à cette putain de cuisinière qui la maltraitait à la moindre occasion. Les coups de bâton, elle avait l'habitude, mais aujourd'hui elle avait pris un violent coup de cuillère en bois bouillante sur l'épaule. La marque était légère, elle disparaîtrait avec les semaines si on en prenait soin, mais elle avait bien été brûlée. Seule l'intervention du commis avait empêché que Mahlah ne se jette sur la mégère pour lui arracher les yeux. Les années passaient, inlassablement, et la jeune Frey devenait de plus en plus violente, impregnée de l'environnement qui l'entourait. Elle s'adaptait, montrait les crocs quand il le fallait, la seule personne qui lui faisait réellement peur ici était Tyldr. Elle avait grandi avec, ils n'étaient encore que des enfants quand elle était arrivée, et ça ne l'avait pourtant pas empêché de profiter d'elle, d'abuser de son corps le jour où l'envie avait été trop forte. Il avait brisé cette innocence qui lui restait, cet espoir qui flottait d'un jour aspirer à une vie décente. Mais qui voudrait d'une lady souillée ? A cette époque, Mahlah commençait à s'endurcir mais n'avait pas encore réalisé tout ce qu'elle pouvait faire par elle-même.

La porte s'ouvrit et Khaelys entra dans la pièce. Elle avait le regard froid, la mine énervée. Ce n'était pas surprenant, elle était jalouse comme pas permis. Une réaction complètement incompréhensible aux yeux de Mahlah qui ne comprendrait jamais comment on pouvait envier une esclave qui se faisait violer. M'enfin, si tous les gens de ce monde étaient sains d'esprit, il n'y aurait plus de guerre depuis longtemps. "Khaelys." répondit-elle sur le même ton. Puis elle laissa glisser le châle qu'elle avait sur les épaules et qui couvrait sa robe mal cousue, dévoilant la peau rougit et légèrement cloquée de son épaule à cause de la brûlure. "Brûlure... Encore l'autre folle, avec son matou plein de puces. Un jour je vais le balancer dans la marmite, celui-là." ronchonna-t-elle. Khaelys avait beau être jalouse, elle était l'une des rares à ne pas la traiter comme une moins que rien. Peut-être qu'au fond elle avait de la pitié pour elle ? De toute façon, personne ne l'aimait, cette cuisinière. Ce n'était qu'une vieille aigrie qui trimballait son chat vicieux partout. Le regard de Mahlah s'adoucit légèrement pour effacer la colère et laisser place à la tristesse. "Tu peux faire quelque chose... ? Je n'ai pas dormi de la nuit, ça me lance, et quand le tissu frotte j'ai l'impression qu'on m'arrache la peau..." demanda-t-elle avec douceur. Elle n'était qu'une enfant, à peine entrée dans l'adolescence, probablement à peine réglée aussi. Abandonnée de tous. Tout ce qu'elle demandait, c'était moins de douleur. Et Khaelys pouvait lui apporter ça.

Psyborg.
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Khaelys Timbal

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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyLun 21 Sep - 8:10

J’observais l’enfant face à moi sans rien dire. Enfant… J’avais juste trois ans de plus qu’elle, mais pour moi, elle restait une enfant. Machinalement, je frottais du pouce les marques de mes joues. Je savais très bien que ça pouvait faire peur, inquiéter. Mais… comment dire : je m’en foutais royalement, bientôt j’aurais la dernière marque sur mon front, j’aimais sentir les marques sur ma peau rouler sous mon pouce. Je détaillais la gamine du regard. Au moins entre nous deux c’était… Il n’y avait pas de mot. Même moi-même je ne savais pas comment la qualifier. Quoi lui dire… ? Il fallait que je la maintienne en bonne santé pour Tyldr, et au fond de moi, j’aurais aimé, si j’avais été dans la situation d’esclave, que quelqu’un soit… gentil avec moi. Je l’écoutai et hochai la tête avant de m’asseoir près d’elle et ôter la fourrure qui couvrait mes épaules. Je lui tendis :

« Enroule-toi dedans en attendant que je te soigne, tu as l'air gêlée. Je dirais ce qu’il s’est passé à Tyldr… Et lui dirait de te fournir des habits de meilleures qualité. Tu vas attraper la mort. Ça risque de faire mal un peu quand je vais toucher. »

Je dirais à Tyldr de faire attention. Il appréciait beaucoup trop cette jeune fille. Elle avait réussi à me tirer un sourire au sujet de la cuisinière. C’était bien pour ça que je ne mangeais presque jamais quand j’étais là. Délicatement, je lui fis incliner la tête pour que ses cheveux ne se collent pas dans la paie. J’examinais la brûlure, avec de la chance et sa peau jeune elle n’aurait pas de cicatrice. J’attrapais un onguent dans mon sac avant d’ouvrir le petit pot et de plonger les doigts dans la pâte sentant les plantes. Délicatement, je savais ce que c’était les brûlures, j’appliquais la crème sur toute la brûlure avant de masser tout doucement pour faire pénétrer et j’en remis une couche avant de saisir un bandage propre. Dès que je récupérais des bandages je les faisais bouillir pour éviter une contamination, si bien que même s’il était tâché, il était propre. J’enroulai tout doucement son bras et son épaule dans la bande avant de l’examiner d’un œil critique.

« Est-ce que tu as mal autre part ? Besoin que je t’examine ? Tu manges assez ? »

J’allais m’amuser à le remettre en état et j’examinai sa chambre d’un œil critique. Si Tyldr voulait la garder vivante j’allais devoir lui toucher deux mots…
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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyDim 27 Sep - 20:02

Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! No heroes, villains, one to blame. While wilted roses fill the stage and the thrill, the thrill is gone. Our debut was a masterpiece, our lines we read so perfectly but the show, it can't go on.



A cette époque, Mahlah n'avait aucune idée de la jalousie qui rongeait Khaelys, même si elle avait bien vu quelques indices quant à la nature des sentiments de la guerisseuses pour le guerrier. Mais comment aurait-elle pu savoir que cette jalousie allait se transformer en haine profonde ? Mahlah n'était encore qu'une enfant, terrorisée et qui tentait de survivre. Ce qui était plutôt mal parti au vue du malin plaisir que la cuisinière se faisait à la maltraiter. Alors la seule qui restait un peu humaine, dans tout ça, c'était Khaelys. Et Mahlah l'aimait bien. Elle accepta la peau de bête, s'enroulant dedans sans rien dire. Les vêtements des esclaves n'étaient pas spécialement prévus pour les tenir au chaud, ils servaient surtout à être pratiques. On faisait en général en sorte qu'ils ne soient pas trop mal quand même, histoire de ne pas voir des loques se traîner dans les couloirs, mais on se contentait de leur fournir le stricte minimum, et à l'époque Mahlah n'avait pas encore gagné sa place dans le coeur de Tyldr, de ce fait elle n'avait pas encore de traitement de faveur. "Surtout pas !" réagit aussitôt la jeune Frey. "Si tu dis quoi que ce soit, elle va me détester encore plus et elle fera pire !" Son regard était presque larmoyant, elle avait peur, c'était normal. "Ne dis rien à Tyldr, s'il te plait... C'était de ma faute, j'ai été punie, c'est normal..." Entendre ça aurait probablement agacé la Mahlah qui allait prendre son indépendance près de 15 ans plus tard, mais aujourd'hui il n'y avait qu'une adolescente terrifiée qui ne tenait pas encore tête à la mégère de service des cuisines. Guidée par Khaelys, Mahlah pencha légèrement la tête sur le côté. Elle laissa échapper un couinement en sentant le froid de l'onguent sur sa peau brûlée, mais pinça aussitôt ses lèvres entre elles pour essayer de se faire silencieuse. Elle voulait être forte, lui montrer qu'elle n'était pas qu'une fillette fragile. N'empêche qu'elle retint son souffle pendant presque toute la durée des soins, ravalant sa douleur jusqu'à ce que la fer-née finisse de bander son bras. Alors, elle se permit de souffler un peu. Elle remonta alors la peau de bête sur elle, relevant ses petits yeux innocents sur la jeune fille en face d'elle, et fit un rapide oui de la tête. Elle mangeait assez. Elle sembla hésiter un instant, puis se lança finalement. "Des fois, j'ai mal au ventre. Et je saigne... Et je sais que c'est normal !" s'empressa-t-elle d'ajouter, pour ne pas paraître complètement idiote. "Mais ça me donne vraiment de grosses crampes... Est-ce que tu sais comment je peux atténuer la douleur ?" Mahlah n'avait d'yeux que pour Khaelys, si fière, si forte, et si gentille. Enfin, gentille, c'était relatif à Salfalaise, mais elle était... Humaine. Elle laissa Khaelys lui répondre, puis un petit sourire se dessina légèrement sur ses lèvres. Innocente, mais pas naïve. "Tu t'occupes de moi pour faire plaisir à Tyldr, hein... ? Je ne l'aime pas, il est froid, mesquin, et je n'arrive jamais à anticiper ses pensées. Mais toi... Tu as l'air de bien le connaître."

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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyDim 27 Sep - 23:36

Je haussais un sourcil à la remarque de l’esclave. Rien dire ? Rien dire… Si c’était moi qui disais rien alors que je savais que le jeu préféré de Tyldr était maltraité… C’était moi qui allais me faire déraciner la tête. Et violemment, il fallait bien le dire, même si c’était discrètement… D’une manière ou d’une autre, il fallait bien l’avertir, mais j’allais aussi lui dire de faire attention et d’essayer de… faire délicatement ? Délicatesse Fernés, bien sûr, ce n’était pas forcément facile non plus. Je secouai la tête tout doucement avec un soupir, légèrement agacée par la situation :

« Ta faute ? Comment ça ? »

Je m’occupais soigneusement de sa brûlure et la vis couiner. Faible. Enfin une brûlure ça ne faisait jamais du bien, mais faible quand même. On serrait les dents et on se taisait ! C’était comme ça. Bon, au moins elle se tut en pinçant les lèvres, voilà, reste silencieuse s’il te plaît. Je finis de lui bander soigneusement le bras et l’épaule et elle souffla. On va se calmer. Je l’écoutais soigneusement en rangeant mes fioles avant de soupirer un peu. Les joies des saignements. Et je pariais que Tyldr dans ces cas-là passait par l’arrière. Elle devait certainement couiner et mordre les draps un peu. Mmh ! BREF ! Khaelys concentration ! Je plantais légèrement mes ongles dans les marques de mes joues.

« Allonge-toi, je vais vérifier ça aussi, sait-on jamais si tu as besoin de soin ou quoi… Et après je te donnerais ce qu’il faut. »

Je fronçai aussitôt les sourcils à sa remarque avant de la foudroyer presque du regard. Faire plaisir à Tyldr ?! IL était mon seigneur ! J’obéissais ! Je ne faisais pas ça par plaisir et puis quoi encore. Quant à bien le connaître…

« Il est un homme en qui j’ai confiance et à qui j’accepte d’obéir. Il n’est pas question de lui faire plaisir. Il est un puissant ferné, fort, ferme, intransigeant comme on s’attend de lui. Et c’est tant mieux qu’on ne parvienne pas à lire ses pensées. Mais oui, je le connais extrêmement bien, c’est pour cela que j’accepte de lui obéir. Ici, on fonctionne à l’honneur et au mérite, pas à l’affection. »

Même si… j’étais sûrement la seule à pouvoir lui hurler dessus et lui dire ses quatre vérités… Je l’aimais plus que bien des choses au monde, plus que ma propre mère, je mourrais pour lui… Mais en même temps je pouvais le haïr d’une force… Je me plantai à nouveau les ongles d’une main dans les marques de mes joues à m’en faire mal avant de lui prendre l’autre bras et la lever pour l’aider à marcher jusqu’à son lit. J’expliquai vaguement.

« Écarte les jambes, je vais tout vérifier et te palper le ventre. »

Il manquait un « Gamine », mais c’était comme ça, je n’avais pas spécialement envie d’être méchante ni même aimable, j’allais pas être violente avec elle pour les soins… J’y pouvais rien, j’étais toujours plus… douce avec les femmes. C’était plus fort que moi, elle était si mince que je me demandais comment Tyldr ne lui avait pas cassé le bassin en deux.
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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyDim 18 Oct - 22:58

Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! No heroes, villains, one to blame. While wilted roses fill the stage and the thrill, the thrill is gone. Our debut was a masterpiece, our lines we read so perfectly but the show, it can't go on.



Ce n'était pas vraiment de sa faute. Mahlah faisait de son mieux en cuisine, elle donnait vraiment de sa personne pour qu'on ait le moins de choses possibles à lui reprocher, pour échapper à une quelconque punition qui n'était pas méritée, mais la vieille mégère l'avait prise en grippe à son arrivée et, malgré ses efforts, Mahlah n'arrivait pas à la contenter. "Je... J'ai été trop lente à la vaisselle ?" hasarda-t-elle. Elle n'en savait rien, de ce qu'elle avait fait de mal. Elle savait juste que l'autre monstruosité était arrivée en beuglant, que Mahlah avait tenté de se défendre, et que pour ça elle avait pris un coup de cuillère brûlante sur l'épaule. Fin de l'histoire. Mais Khaelys s'en occupait avec douceur et attention, et rien que le fait de ne pas avoir à stresser de ça la soulageait. Alors elle serra les dents, retenant maladroitement un couinement par ci ou par là lorsqu'elle avait vraiment trop mal, et laissa Khaelys faire ce qu'elle savait faire le mieux.

Mahlah s'allongea, pas franchement à l'aise qu'on aille farfouiller dans un endroit aussi intime, mais elle se répétait intérieurement que Khaelys ne lui voulait aucun mal, que c'était normal, qu'il fallait bien en passer par là. La fer-née avait probablement une imagination débordante concernant la relation entre Tyldr et Mahlah, mais il n'en était rien. Oui, des relations sexuelles avaient débuté entre eux, mais pour l'instant le jeune Salfalaise prenait son temps. Il prenait un malin plaisir à faire les choses une par une, opposant plus une pression psychologique que physique sur la jeune femme, et bien des endroits étaient encore pures chez elle. "Peut-être que je ne serais pas ici si mon père avait fonctionné à l'honneur." répondit-elle simplement, sans intonation particulière dans la voix. La saison des pleurs étaient passée, maintenant Mahlah ne gardait que de la rancœur. Le début d'une colère qui allait la suivre durant de longues années. "J'aimerais bien avoir quelqu'un à admirer comme tu admires Tyldr." Elle s'allongea sur le lit, aidée par la guérisseuse, et releva les pans de sa robe. Elle n'avait pas encore le tatouage sur la cuisse qui la lierait à tout jamais à Tyldr. Une bonne chose, à n'en pas douter, où Khaelys aurait probablement été beaucoup moins douce avec elle.

Concrètement, le corps de Mahlah n'avait rien. Certaines femmes avaient plus de douleurs que d'autres, c'était son cas. Mais son corps allait bien, à part peut-être cette minceur due à la difficulté du travail et à la nourriture tellement mauvaise que Mahlah n'avalait presque rien. "Il a remarqué... ? Que tu l'aim..." Elle se reprit aussitôt. "... l'admirais autant ?" Peut-être que si l'attention du fer-né se dirigeait vers l'une de ses paires, il lui foutrait la paix, à elle, l'esclave qui n'avait rien demandé ? "Je veux dire, une guérisseuse c'est intéressant, et en plus tu es jolie, peut-être qu'il t'a remarqué sans que tu le saches ?" Pendant que Khaelys était occupée à l'osculter, Mahlah l'observait. Son visage, son regard, sa coiffure. Elle la trouvait magnifique, forte. Admirable. "J'aime bien les marques sur ton visage... Elles ont quelque chose de merveilleux. Qu'est-ce que c'est ?"

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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyDim 18 Oct - 23:17

Je haussais un sourcil, pas du tout convaincu par le ton de la gamine, je repoussais une mèche en arrière sans frotter les marques de mon visage. C’était un tic que j’avais et qui m’allait sûrement bien. Trop lente à la vaisselle.

« Pas une raison pour t’abîmer. »

J’allais encore une fois devoir m’en mêler, je haussais un sourcil à nouveau en l’écoutant sans même la regarder. Puisqu’elle avait besoin de moi et de parler, j’allais peut-être éviter qu’elle se pende dans sa chambre. Tyldr ne me le pardonnerait pas si son jouet se cassait. Je remontais ses hardes sur ses cuisses sans la brusquer et sans la toucher plus que cela. L’honneur… Est-ce que des gens en avaient encore sur cette terre ? Par le noyé… Visiblement Tyldr était relativement patient et soigneux avec son jouet. Pas de marque sur le corps, j’écartais légèrement les lèvres pour regarder la femme sans rien dire. Admirer…

« Écoute le noyé, tu sauras qui admirer. »

Le Noyé avait désigné Tyldr comme roi, ce n’était pas étonnant, je me souvenais du petit garçon que j’avais aidé il y a des années… J’attrapais un peu de baume pour masser les muscles de la conflanaise, fallait pas en plus qu’elle nous fasse une déchirure. Je me redressais avec un froncement de sourcil à sa remarque. Elle allait dire quoi là ? Aimer ?! Est-ce que j’étais du genre à tomber amoureuse ?! N’importe quoi ! Admirer… Je haussais les épaules, elle s’était rattrapée, mais je la préviens :

« Fais attention à ce que tu dis Mahlah, les mots ont un pouvoir. J’en sais rien, je ne lui pose pas de question. »

C’était surtout que je ne voulais pas être déçue. Brillante, intelligente… Sans aucun doute. Jolie ? Avec mes balafres sur le visage, presque un triangle sur la joue gauche, un losange sur la droite, deux traits parallèles sur le menton et deux autres marques autours des yeux et le diamant au centre de mon front. Le diamant était le plus visible. Je continuais mes massages en silence.

« C’est Tyldr. »

S’il voulait me dire quelque chose, il l’aurait dit, s’il m’avait remarqué il l’aurait fait. Surtout que j’étais à ses côtés depuis longtemps. Je relevais les yeux vers l’esclave et de ma main libre, je frottais les marques triangulaires de ma joue. Merveilleux ? Sans doute. Faîte par la pointe du couteau de ma propre mère pour éveiller mes sens, pour montrer au Noyé que j’étais digne de lui. À chaque fois c’était douloureux, mais ça avait quelque chose… de jouissif aussi de supporter cela.

« Ma mère qui les a fait au couteau. Quand je finis une étape de mon apprentissage elle le dessine sur mon visage pour prouver au noyé que je suis digne de le servir. J'avais interdiction de bouger ou de crier. Je ne l'ai d'ailleurs jamais fait. »

Je lui fis un large sourire qui firent danser les cicatrices avant de retirer mes mains de son corps.

« Rhabille-toi. Je t’ai massé, ça devrait aller pour tes muscles. Si Tyldr a besoin je vais laisser de quoi te préparer. »

Bien qu’il dût sûrement préférer la prendre sèchement ? Enfin, ça ne me regardait pas… ou si c’était moi qui devrais sans doute gérer une grossesse. Je m’essuyais les mains en soupirant.

« Et je lui dirais vraiment de te fournir des habits, parce que là tu vas mourir de froid. »

J’allais lui laisser ma fourrure, sinon elle allait pas passer la nuit. Tyldr… fallait prendre soin de tes jouets bordel.
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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyVen 13 Nov - 16:11

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Evidemment, que ce n'était pas une raison pour l'abîmer. Mais n'importe quelle excuse était une raison de l'abîmer. La vieille cuisinière ne réfléchissait pas, elle se contentait de soulager ses nerfs face à cette jeunesse qui osait lui répondre et lui tenir tête. Elle était là depuis toujours, elle se sentait obligée de s'imposer, de rappeler sa place, son rang, de rabaisser les nouvelles, et d'autant plus les petites ladies comme Mahlah, pour se rassurer et se sentir supérieure. Elle n'avait probablement aucune idée de la relation entre Tyldr et Mahlah, autrement elle aurait peut-être limité ses colères. Mais la complicité du jeune Salfalaise et de la frêle Frey n'était pas encore avérée, ils en étaient encore à un stade froid et déséquilibré. Plus tard, Mahlah allait pouvoir s'imposer, jouer de cette proximité avec Tyldr, mais aujourd'hui il n'en était rien et elle ne savait rien de ce qui l'attendait. "Le Noyé... J'ai entendu parler de lui. Mais on m'a élevé dans la foi des Sept. Je ne sais plus quoi croire... Tu crois que les Sept m'ont envoyé ici pour me mettre à l'épreuve ? Ou que le Dieu Noyé voudrait que je lui voue un culte ?" C'était compliqué, à son âge, de comprendre pourquoi les Sept lui infligeaient pareilles épreuves. Ils l'avaient laissé se faire bafouer, pour le peuple d'un dieu païen, quelle logique y avait-il à ça ?

Khaelys avait beau jouer l'insensible, elle était complètement éprise de son roi. La moindre petite remarque l'agaçait, et Mahlah se pinça rapidement les lèvres dans un mouvement de mea-culpa. Elle ne voulait pas l'embêter, juste... L'aider ? Pour mieux bazarder Tyldr à quelqu'un d'autre et qu'il lui foute la paix ? Alors elle préféra changer de conversation et s'attarder sur les marques qu'elle avait sur le visage. Elle se doutait bien qu'aux yeux de nombreuses personne, elles devaient paraître hideuses, surtout dans des sociétés où l'on prônait la pureté et toutes ces conneries -que Mahlah suivait encore à cette époque-, et pourtant la jeune Frey n'arrivait pas à s'en dégoûter. Au contraire, elle se doutait qu'elles avaient une signification particulière, et elle les trouvait d'autant plus attirantes que Khaelys avait, à ses yeux, une prestance incroyable. "Et t'as fini ta formation ?" demanda-t-elle. Elle balaya une fois de plus le visage de Khaelys du regard, et se redressa quand la soigneuse l'autorisation à se rhabiller, ce qu'elle fit. "Chaque symbole représente une étape précise de la formation, ou ça peut être fait dans le désordre ?" Elle redescendit du lit, restant volontiers enveloppée dans la couverture chaude que lui avait laissé la soigneuse. Mahlah aimait bien Khaelys. Elle était gentille. A sa façon, bourrue et menaçante, mais elle était gentille. "Merci... D'être venue... Je sais que tu le fais pas pour moi, et tout ça, mais quand même. Si je peux te remercier de quelle que façon que ce soit..." Ben elle pouvait demander. C'était ce que ça sous-entendait, en tout cas.

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MessageSujet: Re: Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125) EmptyVen 13 Nov - 16:48

Je continuai les soins, mais ce n’était pas pour elle, c’était uniquement pour Tyldr que je le faisais. Même si clairement elle me faisait pitié, cette petite fille… Il fallait bien la soigner. Est-ce que si j’avais eu une petite sœur j’aurais aimé qu’elle souffre trop ? Bon… elle occupait beaucoup trop Tyldr pour que j’arrive à l’accepter facilement… mais en oubliant ce détail… Je ne pouvais pas dire que je lui souhaitais quand même de souffrir. Elle était une étrangère, mais elle était aussi une femme… et on devait bien se soutenir entre femmes… Bon, elle était pour l’instant une gamine, mais elle tenait bon, je pouvais lui admettre ça. De toute manière je la soignais aussi pour Tyldr, je ne pouvais pas dire que je l’aimais bien, je la tolérais, c’était déjà beaucoup au vu de mon sale caractère. Je levais la tête d’entre ses jambes pour la regarder quand elle parla du noyé. Le noyé vouloir d’elle ?

« Les Sept ne sont rien face au Noyé. S’il t’a amené ici, c’est que tu dois le servir. Comme nous tous. Il n’est pas un dieu facile, mais il est le dieu des forts et des élus. »

Répondis-je avec une ombre de sourire sur mes lèvres sans trop en dire plus. Il faudrait qu’elle prouve un peu plus sa valeur pour que je pense éventuellement à accepter de lui parler plus en profondeur du noyé. Je me nettoyai les mains en me redressant quand elle parla de mes marques. Machinalement je frottai la marque de mon front. Elle n’était même pas encore tout à fait cicatrisé parfaitement. Ma mère, le noyé la bénisse, était doué pour soigner, moi aussi. Je grognai à sa remarque :

« Apprends-tu à écrire alors que tu ne sais même pas marcher ? Ces marques sont faites dans un ordre très précis et j’ai fini il y a peu ma formation. Chaque étape est très importante, et chaque marque, même si elles sont douloureuses lorsqu’on les trace est un honneur. Ma mère me les a faites avec la pointe d’un poignard si tu veux tout savoir. »

J’allais pas non plus lui apprendre mon art, et puis quoi encore ? Je finis de ranger mes affaires. Je la regardai, toujours roulée, presque en boule, dans ma fourrure, le nez légèrement forcé sans savoir quoi dire. Elle voulait me remercier ? Pfff… Elle ne pouvait rien pour moi. À part éviter de me faire gaspiller mes potions et mes onguents.

« Reste en vie. Et en bonne santé. C’est la seule chose que tu peux faire pour moi petite Mahlah. »

J’eus presque, à nouveau, une ombre de sourire avant de hisser mon sac sur mon épaule.

« Garde la fourrure, t’en as plus besoin que moi. »

Petite esclave…
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Esclave, guérisseuse… Nous sommes des femmes après tout ! (-125)

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