« Je ne connaitrai la paix qu’à retrouver ma sœur et laver notre honneur avec la lame forgée jadis par mon père qui n'est plus de ce monde. »
Généalogie : Maison Lytas, digne fils de ma mère et de mon père.
Nom Prénom : Morgund Lytas Feat. : Charlie Hunnam Surnom : Le protecteur
Personnage
Royaume : Quelque part très au Sud. Lieu de naissance : Maison Lytas, petite ville portuaire du même nom. Qualités : Loyal, diplomate, réfléchi et avisé, enfin, la plupart du temps... Défauts : Dépensier, solitaire, n'abandonne que rarement et alors à regret, mauvais perdant, sensible au charme et charisme féminins. Maison : Lytas - Assez nouvelle maison de chevaliers mais dont la création est antérieure à sa naissance. Allégeance : Loyal à lui-même et offre ses services aux plus offrants. Statut matrimonial : Célibataire
Anecdotes
I. Il n’a jamais aimé véritablement et ignore ce que c’est. Cœur de pierre qui n’est pas à prendre ou du moins qui ne l’a jamais été encore. Pour autant, il apprécie la compagnie féminine, il s’éprend même quelques fois de l’une ou de l’autre sans cependant jamais ressentir le grand frisson.
II. Arbore les quelques cicatrices de bataille de cette nuit sanglante, des marques qui intriguent et se perdent à la fois dans l'air du temps.
III. Marin aguerri, la mer n’a plus beaucoup de secrets à lui révéler. Autant à la manœuvre, capitaine, pêcheur.
IV. Excellent forgeron, un métier qu'il a appris à la forge de Lytas durant cinq longues années.
V. Il sait naturellement lire, écrire et compter mais plus encore, il étudie toutes sortes de langues plus anciennes.
VI. Il tient un journal.
VII. S’occupe quelques fois de la correspondance secrète de ses employeurs et use de ses talents de diplomate. Il est réputé pour garder les secrets des puissants.
VIII. Il protège mais refuse généralement tout crime, il ne mange pas de ce pain-là.
IX. Il ne se sépare jamais de la chevalière familiale qu’il porte désormais sur un fil, pendue à son cou.
X. Il porte toujours un poignard forgé, transmis de génération en génération, moins reconnaissable qu’une épée de famille.
Attributs
Âge : 38 ans Milieu social : Condition de vie aisée Rang :( Voir les rangs ICI )
Histoire
Je naquis dans une bourgade portuaire au Sud. Au sein de la Maison Lytas, mon père était chevalier et seigneur de notre lignée. Il possédait une terre somme toute assez grande pour notre famille et nous étions à l’abri derrière les murs de pierre du fort. Dans ces territoires reculés de la carte de ce monde, les seigneurs étaient ravis de se partager les richesses innombrables. En revanche, les trahisons étaient nombreuses, les invasions monnaie courante, peut-être, plus qu’ailleurs, ici on régnait par le feu et par l’épée. J’ai donc grandi ainsi, dans la Maison de mes ancêtres. J’ai survécu tout au long de ma jeunesse aux luttes intestines de notre Royaume, de notre Maison même. Non contents des privilèges accordés par ma famille, nombre de vassaux s’unissaient contre nous dans l’ombre. Les traîtres furent châtiés un temps mais ils finirent tout de même par causer notre perte, du moins, celle de mon père qui perdit la vie sous mes yeux. J’avais alors l’âge d’homme, j’étais jeune certes, mais je pouvais manier une épée. Nos ennemis, des barbares venus de la mer et des terres, nous ont tout pris, notre fief fut pillé, de nombreux captifs emmenés, dont ma sœur, plus jeune que moi de deux ans seulement. Je parvins à m’échapper ou plutôt, ne sachant pas qui j’étais, j’eus la chance de ne pas intéresser les barbares outre mesure. Bien sûr et par la force des choses, les autres Maisons ont profité de notre perte, les forts étaient moins nombreux à gouverner. Notre terre fut morcelée et les parcelles redistribuées aux différents seigneurs, nos voisins que nous pensions être à tort pour certains, des alliés de grande valeur. Tous ou presque se sont empressés de récupérer ce qu’il restait de notre fief. Certains avaient juré notre perte en des temps plus reculés et que ce soit de leur fait ou non, le sort nous a apporté ce cruel châtiment. Notre lignée ne subsistera que par moi désormais et peu m’importe de rebâtir ici ou ailleurs, la Maison Lytas. A vrai dire, c’est peut-être le seul rêve que je nourris encore. Je sais que la vengeance ne m’apportera rien même si parfois j’ai envie de crier mon désespoir et ma colère face à la mer, pour ce malheur qu’elle nous a apporté. Pourtant, la mer, encore elle, nous a tout donné et permis de commercer avec des navires venus de très loin, de terres que jamais nous ne pensions fouler un jour.
A ce jour, je tente encore de découvrir la vérité. Nos envahisseurs étaient-ils libres ou à la solde de quelque puissante autre Maison connue au-delà de la mer ? Il me parut vain de tenter de reconstruire le domaine familial suite à ce désastre. Ils n’étaient pas seulement venus prendre nos terres pour nous asservir mais surtout nous dépouiller de nos biens. Nos métaux précieux, nos joyaux, notre grain, et de nombreuses femmes et nombreux hommes que nous ne reverrons sans doute plus jamais, emmenés, captifs.
Dans les fondations du fort, je trouvais un coffre d’or et d’argent, quelques objets de valeur que j’emportais précieusement dans mon périple à venir. Je pris soin de prendre parmi mes effets les plus chers, l’unique bijou, la chevalière de famille ainsi que l’épée de mon père, dissimulée à la vue des plus curieux. J’ai quitté le domaine familial et ce qu’il restait de ma Maison, des décombres fumantes. J’ai décidé de voyager et je me suis embarqué sur un navire étranger, venu de territoires lointains. Il me fallait quitter ce monde qui m’avait vu grandir pour en découvrir un nouveau. Je vis depuis peu de mes services de mercenaire aux plus offrants. En réalité, je tente de découvrir qui a décidé notre perte, en même temps j’ai une vie plus libre, moins de poids pèse sur mes épaules, cela m’a libéré bien que j’aurais préféré que rien de ce qui fut arrivé n'arrive. D’un autre côté, découvrir qui a brûlé nos récoltes et emmené ma sœur en captivité me taraude l’esprit. Je n’aurai la paix que lorsque je l’aurais découvert et fait justice avec la lame de l’épée familiale. Pour l’heure je ne peux rien y faire, je ne le sais que trop bien. Je suis ma destinée en servant les plus puissants. Ce n’est pas tellement la richesse qui m’est offerte en échange qui m’anime mais le désir de m’allier aux puissants de ce monde, les charmes féminins peuvent également me convaincre avec un charisme particulier qui ne me laisse pas indifférent. Aussi une riche héritière ou une puissante reine aura mon allégeance bien avant un seigneur qui n’aurait à m'offrir que son or. Ce n’est décidément pas ce qui me motive, je dissimule néanmoins ma richesse et mon noble lignage, je n’ai nulle envie que l’on découvre cela. Je me sens déchu de mon honneur depuis cette attaque sur ma terre et même si cela n’a jamais été crié ou avéré, il se trouve que mercenaire, ça me convient mieux. Depuis cette fameuse nuit ma vie a pris un tournant différent, ma vision du monde a changé, mon regard s’est tourné vers le lointain peut-être pour toujours et à jamais.
A trente-huit ans, je découvre le sable clair et chaud de plages lointaines à nouveau et après deux longs voyages. Qui sait ce que l’avenir me réservera encore ? C’est ici que débute pour moi le renouveau avec une existence nouvelle. Au large, le navire gonfle ses voiles et s’en va doucement vers l’horizon. Les mouettes crient leur liberté et j’emplis mes poumons de l’air iodé. Je le respire pleinement et je savoure chaque instant de cette nouvelle vie remplie de nouveaux espoirs. Je mesure avec effroi toute la difficulté et l’immensité des tâches qui m’incombent désormais en tant que survivant héritier et gardien de l’étendard de Lytas. Pour sûr, je dois retrouver ma soeur et renouer avec la fortune, non pour mes seules ambitions mais pour honorer les miens et léguer un jour à mon tour, l’épée familiale, quelques biens et surtout une terre nouvelle. Je ne pense pas qu’un seul homme puisse accomplir tout cela mais le rêve est permis, non ?
fleur s'ombre
« Âme errante ci et là dans les méandres du temps et les jardins fleuris. »