Sujet: Vous vouliez me parler ? Lun 15 Nov - 17:43
Le mestre me tapota la suite de la page et je retiens un soupir. J’aimais lire… mais j’avais tellement de mal que parfois j’avais l’impression que ça ne valait pas vraiment le coup. Mais j’essayais de me concentrer, parce que j’avais des responsabilités et des devoirs. Dame bâtarde… Je me frottais machinalement les yeux avant de les plisser pour me mettre à lire avec lenteur, suivant la ligne du doigt. Ce n’était pas facile, surtout que j’essayais de bien comprendre ce que je lisais à voix haute. Le mestre me fixait alors que je continuais à lire. J’allais finir par avoir mal à la tête, mais au moins je réussis à répondre à ses questions presque sans hésitation. C’était le mestre qui s’occupait de presque tous mes cours, sauf ceux de dames, et honnêtement… je l’aimais bien. J’aimais bien tout le monde, sauf la vieille bique qui attendait toujours la moindre occasion pour me faire une remarque assassine. Bien qu’elle n’ait plus levé la main sur moi. Et après tout… c’était tant mieux, je ne le supporterais pas une seconde fois. Il finit par me faire faire quelques lignes de lettres. Étant gauchère c’était un peu compliqué et je me frottais à nouveau la joue… Il se mit à rire.
« Vous avez de l’encre partout ma demoiselle Roslin. »
Je me mordis la joue avant qu’il ne me fasse pivoter le visage pour me le nettoyer en douceur. Il y avait beaucoup d’agitation depuis des jours. À cause des Fernés, je n’arrivais toujours pas à approcher les enfants des serviteurs… la vieille bique semblait toujours faire barrage. Heureusement que j’avais mes tantes… Elles faisaient passer le temps en quelque sorte, je me mordis légèrement les joues avant de sursauter quand on frappa à la porte.
« Mon seigneur. »
Je bondis aussitôt sur mes pieds pour faire une révérence sage à mon père. J’essayais, vraiment, d’être à sa hauteur.
« Père. »
Le mestre m’offrit un sourire et posa une main sur ma tête :
« Vous veniez voir les progrès de Roslin ? Elle a encore un peu de mal à la lecture et à l’écriture, mais elle n’a pas de problème pour compter et faire des calculs plus complexes que d’autres demoiselles de son âge. L’histoire et la géographie rentrent doucement. Mais c’est très bien. - Mère me faisait compter l’argent et faire des exercices comme ça. »
Expliquais-je avec un petit haussement d’épaules, et il y avait intérêt que cela juste… Dickon avait la ceinture facile. Je fixai mon père dans les yeux. Était-il nerveux ? Où c’était moi ?
« Vous vouliez quelque chose mon seigneur ? »
J'imaginais que ce n'était pas pour moi qu'il venait.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Mer 1 Déc - 20:34
Vous vouliez me parler ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois 10, Semaine X] à Vivesaigues No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home )•••
Ces derniers jours ont été mouvementés, j'ai envoyé et reçu de nombreuses missives à destination des seigneurs riverains, mais également au roi Orageois Durrandon. Les nouvelles ne sont ni bonnes ni mauvaises pour le moment, mais les choses peuvent encore évoluer d'ici le moment où nos troupes fouleront la terre du champ de bataille. C'est un sujet que je dois aborder avec Roslin, lui enseigner le devoir qui incombe aux seigneurs d'aller se battre contre les fer-nés, depuis des générations.
Je me dirige calmement et lentement vers la salle d'études du mestre, ou Roslin doit être pour étudier au calme. À cette heure-ci, la jeune demoiselle doit avoir presque terminé ses cours, elle ne loupera rien d'important si je la récupère quelques minutes plus tôt. Je frappe à la porte avant d'entrer dans la salle, le mestre est le premier à me saluer avec respect. J'offre un hochement de tête poli au vieil homme pour le saluer avant de reporter mon attention sur l'enfant.
- "Non, je vous fais confiance mestre. Je venais prendre Roslin à la sortie de son cours, j'aimerais discuter un peu avec elle. Est-ce que je dérange ?" dis-je au mestre.
Roslin n'est pas la seule à qui je souhaite dire au revoir d'ici mon départ dans quelques jours. Ma demi-soeur Mellinna hantera sans aucun doute mes pensées, de même qu'un peu d'inquiétude pour Roslin.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Mer 1 Déc - 22:28
Mon père était nerveux… Je le sentais sur ma peau comme un coup de vent froid et j’enfouis légèrement mes mains entre mes jupes sans rien dire. Qu’est-ce qu’il allait m’annoncer ? Je me mordis légèrement la lèvre sans rien dire d’autre à la suite du Mestre. Je n’avais pas vraiment l’impression que c’était ma faute… Je me tenais à carreaux pour le rendre fier de moi… Et que l’autre sorcière arrête de me frapper. Elle n’avait plus que quelques mots aux creux de mon oreille… Mots horribles, mais je n’arrivais pas à en parler. Mon père était occupé de toute manière. Il venait pour moi ! Le mestre ne semblait pas dérangé que je parte quelques instants avant la fin du cours habituelle. J’attrapais les livres et les parchemins pour les ranger soigneusement à leur place. Je me tournai vers mon père.
« Oui. Merci pour la leçon Mestre. »
Je fis une petite révérence devant l’homme de science avant de lever les yeux vers mon père avant de le suivre silencieusement dans les couloirs… Je e mordis les joues avant d’oser prendre la parole :
« Vous allez partir à la guerre… pas vrai ? »
J’étais peut-être jeune, mais je n’étais pas une idiote, loin s’en fallait. J’écoutais beaucoup plus qu’on ne pouvait le penser. Surtout le peu de chose que j’arrivais à attraper des servantes en les écoutant du bout des oreilles. J’aurais aimé lui demander de m’amener avec lui… Mais je n’étais pas stupide : on n’emmenait pas les jeunes filles à la guerre… Les garçons oui, mais pas l’inverse. Je me mordis les joues en continuant de regarder mon père. Je n’osais pas lui prendre la main comme j’aurais pu le faire avec ma mère.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Sam 18 Déc - 14:14
Vous vouliez me parler ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois 10, Semaine X] à Vivesaigues No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home )•••
Je hoche la tête silencieusement en voyant Roslin être si polie envers le mestre, l'était-elle déjà ? Où a-t-elle un peu grandi ? J'offre un signe de tête au mestre pour le remercier de son cours et le saluer une nouvelle fois avant d'emporter l'enfant avec moi dans les couloirs du château. La petite rouquine semble plus perspicace que prévu, je sais que ses yeux et ses oreilles ont tendance à beaucoup traîner, un peu trop pour son propre bien... J'ai peur qu'elle s'attire des ennuis un jour.
- "Tu es bien perspicace jeune Roslin, oui, la guerre se fait de plus en plus imminente. Les fer-nés ont traversé les terres jusqu'à l'Orage, mon devoir et ma loyauté m'imposent de prendre les armes pour mettre fin à l'invasion. Le mestre t'a-t-il enseigné des choses sur les hommes des îles de fer ?" dis-je à Roslin.
J'observe la jeune rouquine lorsqu'elle me demande la date de mon départ. Les troupes ne sont pas encore prêtes, je n'ai reçu aucune nouvelle de la part du Prince Guéric Durrandon, est-il vivant ? Est-il mort ? Je n'ai qu'une vague idée des positions de chaque belligérant de cette guerre, les troupes Braken et Frey évoluent bien rapidement tandis que nous sommes bien loin.
- "Quelques jours, peut-être plus... C'est encore un peu flou. Le champ de bataille est loin, si loin que j'ai peur de laisser Vivesaigues sans défenses. J'aurais préféré être mobilisé sur un assaut pour reprendre le fief des Mallister, Salvemer, mais le roi à besoin des Tully et leurs bannerets." dis-je à Roslin.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Sam 18 Déc - 14:35
Perspicace… J’écoutais surtout, plus qu’on pouvait s’y attendre venant de moi, j’écoutais… Simplement. J’avais toujours écouté… Sauf Dickon. Mais c’était parce que c’était mon beau-père, c’était autre chose ! Du coup… j’avais bien entendu que les Fernés étaient là et ravagés beaucoup de chose. Imminente… Je me mordis les joues… L’orage… Tout cela me paraissait si loin… Et pourtant mon père allait partir bientôt. L’invasion, arme, morts… Est-ce que maman avait trouvé refuge quelque part ? Sans doute. Maman n’était pas une idiote, j’aurais aimé qu’elle revienne à Vivesaigue… On aurait été tous ensemble quelque part. Ce que le mestre m’avait appris ?
« Nous n’avons pas beaucoup étudié les Fernés… Il préfère se concentrer sur le reste. Mais de ce que j’avais entendu… C’est des sauvages qui viennent des Îles de fer, qui prient le Noyé et qui massacrent tout sur leur passage… Mais c’est tout ce que je sais. »
Je me frottais légèrement la joue, est-ce que c’était si mal de dire cela alors que tout le monde le pensait ? Mais… quand est-ce que mon père partait ? Jour… plus ? Flou… ? Je serrais les dents à sa remarque…
« Je vois… »
Je restais silencieuse un long moment, marchant à ses côtés… avant de tendre la main, fixant mes pieds pour lui prendre la manche. Je m’arrêtais dans ce petit couloir peu fréquenté.
« Père… Vous me promettez de revenir ? »
Qu’est-ce que je deviendrais sinon ? Il y en avait une qui me jetterait dehors… Et… je ne voulais pas qu’il parte lui-même. Mais il n’avait pas le choix, pas vrai ?
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Sam 18 Déc - 16:34
Vous vouliez me parler ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois 10, Semaine X] à Vivesaigues No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home )•••
Je devrais sans doute quérir le mestre pour lui demander de revoir son programme scolaire, les enfants doivent être éduqués au sujet des fer-nés. Il est important de bien connaître nos ennemis pour ne jamais succomber aux récits fantasmés et horrifiques des voyageurs, des écumeurs de tavernes et des mères au foyer. Chacun possède son opinion et propage des rumeurs plus ou moins fondées, au risque de créer des mouvements de foule et d'empêcher les soldats de garder la tête froide.
- "C'est un bon début. Les fer-nés sont des guerriers éduqués pour n'avoir peur de rien, ni même de la mort. Leurs îles sont hostiles à la vie, inhospitalières depuis des siècles... ils ne peuvent rien cultiver, tout juste y vivre difficilement. Les climats rudes forment des hommes rudes, c'est une règle du monde. Les Nordiens sont braves car le froid les a endurcis, les Dorniens sont farouches car la chaleur des déserts les a assoiffés, les Valois sont endurants depuis le haut de leurs montagnes. Il en va de même pour les Sauvageons, les Fer-nés, les Dothrakis..." dis-je à Roslin.
J'accompagne Roslin à travers les couloirs jusqu'à la salle seigneuriale, la pièce est agréable lorsqu'elle est vidée de mes gens. Les bancs seront idéaux pour s'installer et discuter au calme. L'enfant ne parle pas, mais marche en silence en fixant ses pieds. Finalement, sa main s'accroche à ma manche pour nous arrêter au milieu du trajet. J'observe la tête rousse avec surprise, puis un sourire réconfortant orne mes lèvres.
- "Je ne peux rien promettre de la sorte... Seulement promettre que je me battrai dure pour revenir." dis-je à Roslin.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Sam 18 Déc - 17:05
J'écoutais silencieusement mon père vanter les mérites de tous les autres peuples et mes sourcils se froncèrent en surprenant un manque de...
" Et les riverains ? "
Nous on était meilleurs dans quoi ? Parce que nos terres, comme le Bief, étaient douces alors nous étions faible ? Je n'étais pas tout à fait d'accord. Mais je comprenais pourquoi on disait que les Ferné étaient des monstres assoiffés de sang et de terre. Si leur lieu de vie était aussi inhospitaliers que le disait mon père... et les Dothrakis ? C'était quoi ? J'en avais aucune idée... Mais je préférais ne rien dire pour ne pas paraître trop stupide ! Seulement... Je ne voulais pas qu'il meurt... Ni qu'il parte, mais ça il n'avait pas le choix... Je voulais qu'il me promettre qu'il revienne en vie ... Je soutiens son regard, et s'il m'offrit un sourire, je lui offris un visage mortellement sérieux. Revenir .... Je sentis les larmes me monter aux yeux et suivant mon impulsion viens passer mes bras autour de lui pour enfouir mon visage contre son torse.
" J'ai déjà perdu ma maman... Je veux pas vous perdre vous ... "
Fis-je d'une petite voix sans me préoccuper des regards potentiels. C'était mon père. Il était normal que je n'ai pas envie qu'il meurt ni qu'il parte... Non ?
" J'accepte votre promesse. "
Qu'est ce que je pouvais promettre en retour ? Aucune idée. Mais j'essaierais de promette ce qu'il voulait.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Sam 18 Déc - 23:56
Vous vouliez me parler ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois 10, Semaine X] à Vivesaigues No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home )•••
Comme le souligne Roslin, "Et les riverains ?" qu'avons-nous de si spécial ? Sommes-nous plus faibles que tous ces peuples farouches ? Non, moins hargneux, moins téméraires, mais nous possédons des qualités qu'ils ne font qu'effleurer avec leurs esprits.
- "Lorsqu'un peuple se développe dans de bonnes conditions, les gens ont le temps de développer des choses comme... la science, l'art, les lettres, l'Histoire, explorer le monde, penser, parler, réfléchir... Ils peuvent découvrir des choses ou en créer. Les Riverains sont des hommes nobles de coeur, qui connaissent mieux que quiconque la loyauté et l'honneur, des hommes donnant un sens au mot Chevalier." dis-je à Roslin.
Je ne peux offrir aucune promesse enfantine à Roslin, promettre de revenir est impossible. S'il suffisait de faire une telle promesse, aucun homme ne mourrait sur le champ de bataille. La seule promesse que je peux tenir est celle que je lui déclare, une promesse raisonnable non ? Mon regard se plante dans les prunelles rougies de l'enfant, je ne l'aurais pas cru si émotive envers mon sort. Ses bras viennent entourer mon corps pour lui permettre d'enfouir son visage contre mes vêtements. Ma main vient doucement caresser cette chevelure ressemblant à la mienne, quoiqu'un peu plus rousse encore. Ce n'est pas le moment de pleurer avant ma mort, ce genre de scène ne m'aide pas. Mais je ne peux que comprendre... qui voudrait laisser un orphelin derrière lui ? Personne, surtout pas moi.
- "Je suis le Seigneur Tully de Vivesaigues, les hommes qui viendront avec moi pour se battre me protégeront jusqu'à leur mort. Tel est leur serment. Rester ici auprès de toi ne veut pas dire que je serais protégé de la mort à jamais, tant de choses peuvent arriver. En tant que Seigneur, j'ai une valeur d'otage pour nos ennemis, ils ne me tueront pas. Alors sois sage, et prie les Sept chaque matin et chaque soir pour nous, d'accord ?" dis-je à Roslin.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Dim 19 Déc - 9:30
Je hochais la tête sans rien rajouter. Est-ce que avec des sauvages faire preuve de noblesse était une bonne chose ? Est-ce que eux oseraient faire preuve de noblesse ? Je ne savais pas... Mais entre gens civilisés... Je me disais qu'effectivement en réputation c'était bien... J'imaginais... Je me mordis les joues sans rien dire. Avant de me nicher contre lui en acceptant sa promesse de faire attention. Je le serrais plus fort contre moi quand il me caressa les cheveux. Je fermais les yeux pour essayer de ne pas me mettre à pleurer. J'eus un frisson. Pas le tuer.... Je secouais la tête. Je voulais bien prier mais pas le tuer ne voulait pas dire ne pas le torturer ou lui faire du mal. Je me mordis les jours sans rien dire pendant une seconde.
" Je vais le faire..."
Est-ce que prier serait assez ? Aucune idée. J'avais envie de lui dire que je voulais combattre avec lui ! Mais une fille n'avait pas le droit de porter une épée. Moi j'avais bricolé une fronde ! Mais ce n'était pas du tout pareil. Je me reculais un peu en reniflant pour éviter de me mettre à pleurer devant lui. Je ne savais pas si j'avais eu le droit de le faire ou ce qu'il se passait tout le reste... C'était compliqué cette situation. Je soutiens son regard.
" Je ne peux rien faire pour vous aider. Pas vrai ? "
J'imaginais mal pouvoir l'aider à se battre ou ce genre de chose.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Dim 19 Déc - 13:40
Vous vouliez me parler ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois 10, Semaine X] à Vivesaigues No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home )•••
Un sourire de soulagement étire mon visage quand Roslin accepte de prier pour moi lorsque je serai absent. J'espère que rien n'arrivera ici, à Vivesaigues, lorsque je serai trop loin pour diriger les affaires du château. Je n'ai guère confiance en ma belle-mère pour ne pas tourmenter la pauvre enfant tournant des semaines, mais je place ma foi en Mellina pour sécher les larmes de Rose et lui dire de ne pas s'inquiéter.
- "Durant mon absence, Mellina prendra soin de toi, d'accord ?" dis-je à Roslin.
L'enfant se recule un peu en reniflant, elle essaie de contenir ses larmes. Nos regards se croisent, le siens triste, le mien désemparé. Je secoue lentement la tête de gauche à droite pour signifier en silence que Roslin ne peut rien faire pour moi. Ni un fils, ni une fille ne pourrait m'aider dans cette situation, je n'aurais emporté aucun des deux avec moi au combat.
- "Non, tu peux seulement rester en sécurité, afin que mon esprit ne s'inquiète pas pour toi lorsque je serai sur le champ de bataille. D'accord ? Si je le peux, je vous enverrai une missive après la bataille." dis-je à Roslin.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Dim 19 Déc - 15:50
C’était dur de laisser partir la seule personne de sa famille au combat et ne pas être sûr de le voir revenir. Je savais qu’il y avait encore un peu de temps ! Mais quand même… C’était mon père. Et je n’avais plus que lui pour l’instant proche de moi. Parce que j’adorais mes demie-tantes, mais ce n’était pas ma maman et il y avait surtout la vieille bique qui pesait lourd sur mes épaules, bien plus que je ne voulais l’admettre. C’était tous les jours des remarques ou des petits coups et je n’arrivais pas à en parler à mon père. De toute manière, il avait d’autres choses à penser. Mellina. Je hochais la tête.
« D’accord. »
Fis-je d’une petite voix. Et je voulais savoir quoi faire pour l’aider, j’aurais adoré être un garçon. Au moins j’aurais pu l’escorter, être son écuyer, mais non j’étais une fille, inutile… Je regardais mon père droit dans les yeux, il semblait aussi triste que moi… Mais c’était pas facile pour moi. La plaie d’avoir perdu ma mère se refermait à peine, que l’inquiétude de perdre mon père s’ouvrait brusquement. Je me mordis les joues sans rien dire. Ne rien faire, juste rester en sécurité… Mais c’était pas facile… est-ce que j’étais vraiment en sécurité avec ma belle-grand-mère à mes côtés ? Aucune idée… Je hochais à nouveau la tête. L’attente serait le pire des châtiments en tout cas…
« D’accord. Je vais essayer de rester tranquille autant que possible… »
C’était pas facile du tout, déjà être sédentaire… cela avait été un gros choc pour moi, une bâtarde encore plus… j’avais l’impression que c’était sans fin. Et lui demander combien de temps il serait parti… était inutile, il n’en savait rien lui-même après tout. Je tendis la main pour lui prendre la sienne tout doucement. S’il voulait aller quelque part maintenant, j’allais le suivre.
Sujet: Re: Vous vouliez me parler ? Dim 19 Déc - 17:47
Vous vouliez me parler ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois 10, Semaine X] à Vivesaigues No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home )•••
La main de Roslin prend doucement la mienne, comme dans une relation parent-enfant tout à fait normal. En tant que fils bâtard, je n'ai jamais connu une telle affection venant de mon père, mais je suis heureux de pouvoir la prouver à Roslin.
- "C'est bien, et si on volait un peu de gâteau dans les cuisines hein ?" dis-je à Roslin.
J'espère détourner un peu Rose de ses craintes et de ses futures angoisses. Si un jour, elle se marie, elle devra attendre son époux parti au combat, elle vivra la même angoisse, incapable d'aider ou d'intervenir.
- "Je pense qu'il reste encore quelques parts cachées dans les cuisines, peut-être réservées à mes demi-soeurs. Mais nous avons bien plus besoin de ces parts de gâteau qu'elles." dis-je à Roslin.
Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
Sujet: Vous vouliez me parler ? 
