Vous ne voulez déjà plus de moi ?

J’étais assise à même le tapis dans ma chambre, les jambes repliées sous moi même si ça faisait mal. Elles étaient encore zébrées des coups de ma belle-grand-mère. Horrible femme… elle se serait entendue avec Dickon. Mais assise sur le tapis de ma chambre, je regardais mon lapin, Lister, manger quelques carottes. C’était un cadeau de mon père il y a quelque temps et je l’adorais. Entre lui et ma poupée je me sentais… peut-être moins seule ? Même si cela faisait déjà quelques mois que j’étais ici… c’était encore très étrange, avec toutes les leçons, le travail… Non… Je me laissais tomber sur le tapis, étendant mes jambes, tournée sur le côté pour observer Lister grignoter. Je sursautais quand on frappa à la porte, je me redressais aussitôt, rajustant les plis de ma robe pour rajuster ses plis autour de mes jambes et les cacher.

« Oui ? »

La servante entra avec respect, ma chaperon. Elle me suivait presque toujours, sauf quand j’étais avec le mestre ou les femmes de la maison Tully. Je lui offris un petit sourire en me mordant légèrement l’ongle de mon pouce.

« Vous voulez venir manger avec tout le monde ? Ou vous préférez le calme de votre chambre ?
- Je… ma chambre sera mieux, je suis fatiguée… »

C’était surtout que j’avais trop mal aux jambes pour marcher aussi loin. Elle sourit et repartit. Ouf… je passais une main dans le pelage de mon lapin qui leva la tête vers moi en grignotant sa carotte. Gentil Lister… Je roulai sur le dos pour regarder le plafond un petit moment jusqu’à ce que la servante revienne avec le plateau, je mangeai du bout des lèvres avant de la laisser repartir avec un plateau à moitié mangé et je retournai vers mon lapin avec ma poupée Luohe… Jusqu’à ce qu’on frappe à nouveau à ma porte. C’était la soirée !

Je me redressais à nouveau, mon lapin dans mes bras, il s’y blottit aussitôt continuant de manger ses légumes.

« Oui ? »

Je clignai des yeux en voyant mon père en face de moi. Est-ce que j’avais fait quelque chose de mal ? Je me mordis légèrement la joue.

« Bonsoir père. »

Je savais pas trop quoi lui dire… C’était toujours un peu difficile pour moi de communiquer avec lui.

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

J'avais entendu un certain nombre de rumeurs au sujet de ma fille... C'est encore étrange pour moi de dire ces mots, ma fille. J'ai entendu dire qu'elle vadrouillait régulièrement comme une inconsciente, une fille un peu trop libre. Roslin doit apprendre à faire attention, elle trouvera difficilement un époux avec un tel caractère... Les Seigneurs n'aiment guère les jeunes filles insouciantes, sauf peut-être les Nordiens ou les Dorniens. Mais je doute très fortement que Rose apprécie le froid du Nord, ou la chaleur brûlante des déserts Dorniens.

- "Rose, tu as déjà mangé ?" dis-je avec douceur.

Je m'avance lentement à travers la pièce à pas de loup, marchant comme si je risquais d'effrayer le lapin, ou la jouvencelle. La chambre n'est pas bien grande, quelques enjambées d'adulte suffisent à rejoindre le lit. Je m'installe en observant d'un coup d'oeil rapide l'animal aux poils soyeux, puis mon regard se porte vers la jeune rouquine.

- "Je ne suis pas venu te gronder, seulement discuter. Comment se passe ton intégration ici, tu t'es fait des amis ?" dis-je avec douceur.

:copyright: 2981 12289 0

J’embrassais mon petit lapin derrière les oreilles en fixant mon père avec attention. Je ne savais pas trop… si c’était quelque chose de bien ou non qu’il vienne me voir… Après tout… est-ce que la vieille peau était allée se plaindre de moi ? Possible aussi. Je me mordis un peu les joues sans rien dire pendant un instant. Il m’appelait Rose. Ça changeait de Rosse. Mais j’avouais que je ne me sentais pas toujours chez moi ici. Ma maman me manquait très fort… Je me mordis un peu plus fort les joues en regardant avec attention mon lapin. Je hochais la tête en désignant la table vide.

« Oui. Je ne suis pas descendue désolé… »

C’était trop loin de marcher quand on avait les jambes à moitié fouettées par une vielle peau qui puait du bec ! Non, j’aimais pas ma grand-mère. Belle-Grand-Mère. Vieille bique. Je le suivis du regard quand il s’installa sur le lit. Moi, je ne bougeais pas du tout de ma place, gardant Lister dans mes bras qui rongeait toujours ses légumes dans mes bras. Discuter… D’accord. Je hochais la tête. Des amis… J’en avais pas eu. Jamais eu. L’autre Dickon supportait personne et ma mère n’aimait pas que je m’éloigne. Je m’assis avec prudence sur le sol déposant mon lapin sur le sol pour le regarder gambader gentiment. Je lui tendis un autre morceau de légume.

« Doucement… J’ai pas vraiment d’ami à part Lister. C’est mon lapin. »

Je passai ma main dans sa fourrure alors qu’il grignotait ses légumes en remuant le nez. Je relevai les yeux vers mon père :

« J’sais pas trop me faire des amis… puis y a pas trop d’autres de mon âge. »

Ou les seules qu’il y avait c’était les servantes et la vieille bique voulait pas que je m’en approche. Soi-disant je faisais honte à la famille déjà, pas la peine d’en rajouter avec des amis indignes. Toujours selon elle. Je haussais les épaules à nouveau :

« Puis… L’mestre dit que j’ai beaucoup d’choses à rattraper. »

Je savais me débrouiller pour bricoler plein de petites choses, comme réparer ma poupée toute seule, après lire et écrire c’était beaucoup moins le cas. Chacun faisait comme il pouvait, non ? Et oui, j’avais parfaitement fait exprès d’appeler mon lapin Lister. Juste pour embêter la vieille peau.

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Je hoche la tête en silence, en comprenant que Rose a déjà pris son repas dans sa chambre. Je peux sentir qu'elle n'est pas à son aise parmi nous, mais j'espère au moins lui fournir un cadre de vie plus sain pour sa santé physique qu'une vie d'inquiétude et de maladies. Ici, elle ne souffrira pas du froid de l'hiver, ses mains ne seront pas couvertes d'engelures, ni tâchées de terre et de boue.

J'observe Rose se décaler loin de moi pour s'installer sur le sol. Je peux sentir qu'elle m'esquive, elle ne souhaite pas être proche de moi, elle est loin d'être à son aise.

- "N'y a-t-il pas les enfants des domestiques ? Il n'est pas honteux d'êtres à leurs côtés, du moment qu'ils ne te mettent pas dans des ennuis. J'ai moi-même beaucoup fréquenté les domestiques à ton âge." dis-je avec douceur.

Je hoche une nouvelle fois de la tête, il est vrai que Rose à beaucoup de retard sur son éducation en comparaison des enfants de son âge. Mais personne ne demandera à une enfant bâtarde d'être irréprochable à ce niveau.

- "C'est vrai, tu as du retard. Mais je crois savoir que le mestre te laisse t'échapper dès le coucher du soleil dernier délais. Ça te laisse du temps pour te faire des amis... Eux aussi auront terminé leurs tâches à cette heure là, non ?" dis-je pour la taquiner.

J'observe l'enfant et son animal de compagnie, un peu préoccupé par son attitude. J'ai toujours l'impression que Rose ne me dit pas tout, qu'elle garde ses réticences pour elle. Je ne suis guère devin, j'ai moi-même été un fils bâtard mal aimé par une belle-mère qui me voyait comme une menace. Rose n'est en rien une menace, en tant que femme... elle n'est pas une héritière.

- "Je peux sentir que tu me caches des choses Rose, je ne peux rien régler si tu gardes tout pour toi." dis-je en l'observant.

:copyright: 2981 12289 0

Des enfants de domestique… Ce n’était pas le problème des enfants de domestiques ! C’était surtout pouvoir aller les voir. La vieille bique faisait tout pour que je ne puisse pas aller, faire leur rencontre et tout ce genre de chose. J’offris un petit sourire à mon père lorsqu’il affirma que lui aussi discutait et était ami avec les enfants des serviteurs. C’était pas faute de vouloir… Je me mordis les joues en hochant un peu la tête.

« Si, il y en a… »

Mais entre les cours et la vieille bique qui me surveillait. J’étais presque sûre qu’elle avait donné des ordres pour que je ne m’approche pas d’eux ! Et pas que sur moi, sur eux aussi… J’avais l’impression qu’ils disparaissaient quand je tentais d’aller les voir. Je continuai de câliner mon lapin qui adorait qu’on la gratte derrière les oreilles. Je la posai quand même sur mes jupes pour qu’elle puisse se dégourdir les pattes un peu. Je préférais regarder mon lapin que mon père. Quand il reprit la parole, je levais malgré tous les yeux vers lui. Je demandais à voir les enfants nobles bricoler des petites choses comme moi. Le temps de faire des amis… Je ne fis qu’un haussement d’épaule.

Ce que je cachais… Est-ce que je pouvais lui confier ? Entre les coups de ceintures de mon Dickon de beau-père avaient laissé des marques sur tout mon dos. Et que la vielle bique était du même niveau… Je pouvais peut-être lui dire que j’aimais pas la vieille bique ? Je haussais les épaules.

« La vieille bique n’est… pas très aimable… Elle veut pas vraiment que j’aille voir les autres enfants de serviteurs… Et j’suis sûre qu’elle leur a dit de pas venir me parler… J’arrive jamais à m’en approcher… Lister ! »

La petite lapine venait de se sauver à l’autre bout de la pièce et je bondis sur mes pieds pour essayer de la rattraper. Je me pris les pieds dans l’ourlet trop long de ma robe et j’entendis un craquement avant de m’étaler par terre de tout mon long, dévoilant au passage un peu de mes mollets. Et Lister s’était cachée sous le placard. J’attrapais aussitôt une carotte pour m’approche à quatre pattes du placard en lui tendant la carotte.

« Lister… sors de là ! »

J’aimais pas qu’elle soit en dessous, je plissai le nez en me penchant un peu plus pour essayer de la vori. Elle s’était cachée.

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Voir un sourire sur le visage de Rose est toujours plus satisfaisant que cette moue renfrognée qu'elle affiche chaque jour. Je préfère savoir Rose entrain de courir dehors avec les enfants des serviteurs, qu'à vagabonder seule sans surveillance.

- "La Mallister n'a jamais été très aimable avec moi non plus. Je lui en parlerai, d'accord ?" dis-je en observant l'enfant puis le lapin.

J'observe avec un sourire amusé la maladresse de Rose courant après son animal. L'espace d'un instant, je remarque des marques sur les jambes de la fillette. Je fronce un peu les sourcils, puis j'observe un peu plus Rose et ses jambes.

- "Rose, laisses-donc vagabonder cette pauvre bête, montres-moi plutôt tes mollets. Assieds-toi à côté de moi, et n'essaie pas de te dérober." dis-je un peu plus autoritaire.

Est-elle malade ? Ou blessée ? Il est important que Rose soit soignée si elle s'est blessée ou qu'une blessure est infectée. Ma pire crainte serait bien que ma bâtarde perde une jambe à cause d'une infection.

:copyright: 2981 12289 0

J’eus un petit sourire à l’intention de mon père. C’était toujours étrange de dire « père » ou de le penser. Moi on m’avait toujours dit qu’il était mort… Ou ce genre de chose ! Est-ce que j’en voulais à ma mère ? Non, mais elle me manquait beaucoup.

« On comprend tout de suite quand je parle de la vieille bique que c’est la Mallister ? Merci. »

Et Lister s’enfuit sous le placard, je déchirais un peu ma robe en me levant pour essayer de la récupérer comme je pouvais. C’était peut-être très enfantin comme réaction, mais… Lister c’était légèrement ma seule amie ici, tout comme Luo, alors j’étais très attachée malgré mes douze ans. Je sursautais en entendant la voix, beaucoup plus autoritaire que d’habitude, de mon père. Je me redressai un peu avec un dernier regard pour mon lapin…

« Je… suis désolée pour la robe père… Je peux la réparer ! Juré ! »

Est-ce qu’il allait me battre pour ça ? Avec réticente je finis par prendre ma jupe pour la relever un peu sur mes mollets pour montrer les marques que la vieille bique m’avait fait. Et j’étais sûre que c’était avec un certain plaisir sadique. Je lâchais le plus vite possible ma robe pour recouvrir les marques rouges que j’avais partout sur la peau.

Avec réticence, pas vraiment méfiance, juste avec une certaine appréhension je viens m’asseoir à côté de lui en lissant la jupe un peu sur mes jambes sans oser regarder mon père. Il devait penser que je l’avais mérité, non ? Ou quelque chose comme ça ? J’y connaissais rien en éducation de noble moi. Je connaissais bien les coups, c’était déjà ça, j’encaissais bien après tout. J’avais toujours bien encaissé, les coups de mon beau-père ou ceux de la vieille bique. Heureusement qu’il y avait eu maman. Alors… j'attendais simplement qu'il me grande…

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Je lâche un soupir devant la maladresse de Roslin, j'ignore si je dois en rire ou prier les Sept de sauver cette pauvre âme inconsciente. J'observe l'enfant en passant ma main sur mon visage, avant d'observer des marques sur ses jambes. J'indique à Rose de venir s'asseoir à mes côtés, d'une voix suffisamment autoritaire mais mesurée, afin qu'elle ne tente pas de s'échapper par quelques excuses.

- "La robe n'est pas importante, tu la recoudras toi-même, pour t'apprendre à prendre soin de tes affaires. Ces marques... c'est elle qui t'a fait ça ? Tu aurais dû me dire Rose. As-tu si peu confiance en moi ?" dis-je d'un ton amer et déçu.

Je remonte doucement la jupe de Roslin sur ses genoux pour mieux observer les marques rouges et parfois bleues. Un sentiment de colère m'envahit comme une vague grondante, rares sont mes colères, très rares... Mais il est inadmissible que cette femme abuse de son autorité de la sorte.

- "Ma belle-mère n'a pas à lever la main sur toi, d'autant plus sans se référer à moi. La connaissant depuis presque toute ma vie, je ne doute pas de toi, Rose. Dorénavant, je t'ordonne de ne plus me cacher ce genre d'événement jeune fille. Je ne peux pas prendre soin de toi si tu restes silencieuse." dis-je d'un ton amer et déçu.

:copyright: 2981 12289 0

Je m’assis du bout des fesses sur le lit proche de mon père. C’était sûrement… l’une des premières fois où j’étais aussi proche de lui. Je l’observais du coin de l’œil en roulant légèrement des épaules. Je savais coudre et prendre soin de mes affaires. J’en avais assez peu quand j’étais avec ma maman, alors je faisais très attention normalement. C’était bien pour ça que j’avais Luohe toujours avec moi alors qu’elle était rapiécée de tout les côtés la pauvre. Elle qui m’avait fait ça… Je hochais la tête :

« Pendant le cours le maintien. Si ! J’ai confiance en vous… Mais… j’en savais rien si c’était normal ou non… Si tout le monde faisait ça dans le monde de la noblesse ou pas. »

C’était pas forcément évident. Je me raidis malgré tout quand il remonta ma robe sur mes genoux. Je grimaçais en voyant les marques rouges et bleuâtres sur mes jambes. C’était vraiment moche. Ça faisait en tout cas relativement mal… Sauf que je n’arrivais pas à le dire à mon père… Je soutiens son regard quand il reprit la parole. D’accord. Elle n’avait pas le droit. Comment j’étais censée savoir ça moi ?! Je hochais sagement la tête. Prendre soin de moi… Bah fallait… Je ne pouvais même pas lui en vouloir… parce que c’était ma maman qui n’avait rien dit sur mon existence… Je haussais les épaules.

« Mon beau-père faisait pareil. Mais lui c’était avec sa ceinture. Il disait qu’avec une Rosse comme moi c’était le seul moyen de me faire rentrer quelque chose dans le crâne. »

Je soutiens un peu son regard. Il voulait que je lui obéisse… C’était un peu le seul qui pouvait prendre soin de moi visiblement pour l’instant. Je hochais la tête, ce n’était pas facile pour moi de réussir à lui parler, de savoir ce que j’avais le droit de faire ou non… Et ça faisait quelques mois maintenant que j’étais ici, mais je pouvais compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où on s’était parlé tous les deux seuls à seuls.

« Je vais essayer de vous dire quand elle recommence et… d… d’être moins silencieuse ? »

Je ne savais pas trop si c’était ça qu’il voulait… Je baissais les yeux sur mes jambes avant de les remonter vers lui, les yeux pas les jambes.

« Ça fait quand même un peu mal père… »

Pour une fois que j’acceptais de le dire. Même avec ma mère je le disais pas, je disais jamais que j’avais mal quand Dickon avait passé ses nerfs sur moi.

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Est-ce normal de frapper sa progéniture ? Non, certainement pas. Les parents peuvent être durs, par ambitions ou par amour bien caché. Mais ce n'est pas mon genre, jamais je ne lèverai la main sur un enfant, qu'il soit de miens ou non. Les enfants doivent être éduqués avec douceurs et diplomatie, il n'est pas nécessaire de le blesser pour lui apprendre le sens de la vie. C'est de cette sombre façon que des hommes durs, impitoyables et sanguinaires sont forgés. Non pas de grands seigneurs, mais des bourreaux et des bêtes.

- "Il n'est pas commun de frapper ainsi une enfant, que ce soit parmi la noblesse ou parmi les roturiers. Un parent souhaite toujours le meilleur pour ses enfants, ainsi est fait le monde. Cette femme n'est qu'une vieille dame de la noblesse, effrayée et frustrée de ne pas voir de fils de son sang devenir le seigneur Tully de Vivesaigues." dis-je en caressant le haut de son crâne.

Mon regard se perd quelques instants sur la chevelure rousse lorsque j'entends que le beau-père de Rose était également plus proche du monstre que de l'homme. Je réparai un jour cette offense, j'en fais le serment.

- "D'accord, je te fais confiance, ne me déçois pas d'accord ? On est tous un peu maître de son destin, rien n'arrive sans actes." dis-je en la regardant dans les yeux. - "Attends moi, je reviens vite." dis-je rapidement.

J'observe Rose me dire que ses jambes lui font mal, ce que m'oblige rapidement à me lever pour ouvrir la porte de sa chambre. Je m'enfonce à petites foulées entre les murs du château afin de quérir une boîte du mestre traînant dans mes appartements. J'attrape la boîte en bois rustre sans fioritures, contenant bandages, lotions, crèmes, et médications préparées par le mestre de Vivesaigues. Lorsque je reviens dans la chambre, j'installe avec douceur l'une des jambes de l'enfant sur mes genoux. Je sors une lotion de la boîte pour passer le liquide sur les plaies.

- "Ca sera inconfortable, mais ça t'aidera à te sentir mieux." dis-je simplement.

:copyright: 2981 12289 0

Pas commun… C’était pas ce que disait Dickon. Il disait qu’il n’y avait qu’une façon de dresser les sauvages comme moi : à coup de ceinture et de pas avoir la main faible. J’inclinai légèrement la tête sur le côté en l’observant. Était-ce parce que je n’étais pas sa fille qu’il était comme ça ? Je détournai les yeux pour regarder le mur sans savoir. Mère était gentille elle… Mais Dickon non. Je le regardais toujours avec une certaine surprise. Il m’apprenait bien des choses ce soir ! Je me mordis les joues et eus presque un mouvement de recul quand il me caressa doucement la tête. C’était la première fois qu’il avait un geste d’affection envers moi…

« Je savais pas qu’un père pouvait être gentil… »

Fis-je avec lenteur avant de reprendre la parole :

« Donc… la vieille bique… est méchante parce que la lignée du fils bâtard de Grand-père continue et pas la sienne ? »

Et donc elle passait ses nerfs sur moi ? Super… Quoi que Dickon faisait pareil. Je m’en passais une main sur mes épaules comme-ci je sentais encore le coup s’abattre sur ma peau et mon dos. Je le regardais. Ne pas le décevoir… J’avais tellement l’habitude qu’on me dise que j’en étais une de déception que… Je hochais la tête sans rien dire. J’allais essayer. Je lui confiais que j’avais mal et il disparut de ma chambre un instant. Je me laissais tomber sur le lit pour regarder le plafond avec concentration, écoutant Lister grignoter je ne sais quoi sous le placard. Et si elle faisait du mal à ma lapine ? Non ! Elle n’oserait pas. Lister ne lui avait rien fait de mal.

Je me redressai quand mon père rentra à nouveau avec un coffret dans les mains. Il prit ma jambe droite pour appliquer quelque chose dessus. Je retiens une grimace. Ça piquait !

« C’est froid. »

C’était ni bien… ni mauvais… non ? Peut-être. Je l’observai avec attention alors qu’il était penché sur moi. Je me mordis légèrement les joues avant de reprendre la parole.

« Mère disait que je vous ressemblais. Dickon disait que vous deviez vraiment être un bandit de grand chemin sans foi ni loi pour avoir eu une rosse pareil. »

J’eus un rire avant de me tortiller pour attraper ma poupée sur le lit et l’observer un peu.

« J’aimerais bien voir sa tête maintenant… »

Je reportais mon attention à nouveau sur mon père.

« Vous m’auriez appelé comment si vous aviez eu le choix ? »

Pour une fois que ma langue se déliait il pouvait en profiter ! C’était pas tous les jours que c’était ainsi. Roslin. Je pouvais même pas dire que j’aimais ou non. C’était… juste un nom.

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

"Que peut bien lui traverser l'esprit ?". C'est une question qui me trotte souvent dans la tête, avec curiosité et inquiétude. J'ignore beaucoup de choses sur cette enfant, sa vie passée, son caractère, comment l'aider... tant de choses.

- "Oui, quelque chose comme ça. Le fardeau des femmes nobles est lourd sur leurs épaules. Elles doivent donner à tout prix un ou plusieurs fils à leur époux, car seul un fils perpétue le nom et la lignée. Dorne est de loin plus avancé que nous à ce niveau-là." dis-je simplement.

Les cités d'Essos ont une grande influence culturelle sur la Principauté de Dorne, mixant deux grands continents aux mœurs si lointaines. Ce n'est que mon opinion, mais je suis en accord avec les règles de succession Dornienne, permettant aux femmes de devenir seigneur de leur famille.

J'applique avec douceur et précision les produits médicinaux sur les plaies de l'enfant, même si c'est froid ou piquant... elle devra le supporter.

- "Un bandit de grand chemin ? Si je n'étais pas le fils de mon père, qui sait... Peut-être serais-je un justicier volant aux riches pour donner aux pauvres." dis-je simplement.

Un sourire traverse rapidement mon visage sous les commentaires de l'enfant beaucoup plus loquace que d'ordinaire. Je préfère la savoir comme ça, libre et insouciante que triste et solitaire. Quel prénom aurais-je donner à cette enfant si j'en avais eu le choix ? Bonne question.

- "Je n'ai jamais songé à ça, mais Rose est un joli prénom, Roslin est donc assez approprié." dis-je simplement.

:copyright: 2981 12289 0

Je continuais de regarder mon père et ses gestes alors qu’il étalait je ne sais quoi sur mes jambes. Heureusement qu’il se focalisait sur les nouvelles plaies et marques que sur les cicatrices. C’était juste étrange… Pas que je ne l’aimais… Mais qu’il fallait que j’apprenne à l’aimer. C’était comme ça. On ne se connaissait pas vraiment après tout, en quelques mois… on ne s’était pas beaucoup vu en dehors des… « occasions officielles » après tout. Alors on se découvrait un peu d’une manière ou d’une autre. Bon ! C’était pas comme ça que j’avais imaginé faire connaissance avec mon père, hein ! Je le regardais avec attention quand il me parla du fardeau des femmes nobles. En tant que bâtarde j’étais tranquille Je haussais les épaules avec presque une moue pensive.

« Je vois. J’ai un… avantage ? À être une bâtarde. Personne voudra de moi. »

Dickon l’avait dit plusieurs fois après tout. Pour une fois je me dégelais un peu, parlant de tout et de rien en posant mon regard sur lui et sur Luohe dont je caressais doucement le crâne en cherchant Lister du regard. Elle était toujours cachée sous le placard. J’aurais aimé parfois l’imiter… Mais quand Fiyona et Railey venaient c’était agréable aussi ! Elles adoraient jouer à la poupée avec moi. J’eus un sourire amusé à sa remarque avant de pouffer.

« Dans tous les cas un réparateur de tort, pas vrai ? »

J’aperçus le sourire de mon père, fugace, sur le visage de mon père, qu’est-ce que j’avais dit de si drôle ? Je ne savais pas ? Roslin était approprié. J’eus un nouveau sourire amusé en regardant Luohe.

« Même maman ne m’appelle jamais Roslin… Sauf quand je faisais une bêtise… »

Je sentis la tristesse monter un peu, mais je la chassais d’un geste sec de la tête pour moi-même. Je n’avais pas très envie de pleurer, déjà que le début de soirée avait été long et compliqué. J’attendis qu’il finisse une jambe pour lui donner la seconde en examinant la première. Est-ce que… je tentais ?

« Père ? Vous voulez bien rester un peu avec moi ce soir ? Jusqu’à ce que je m’endorme ? »

Est-ce qu’avoir mon papa près de moi pour dormir chasserait un peu les cauchemars qui me troublaient chaque nuit ? Je soutiens son regard sans rien dire d’autre, c’était lui qui décidait après tout. Fyiona venait souvent me lire une histoire avant de dormir. Peut-être que cette fois elle laisserait Père le faire ?

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

- "Disons que tu n'es pas en ligne de succession, sauf si je demande à te faire reconnaître officiellement. Mais une fille bâtarde est vue comme ayant moins de valeur qu'un fils bâtard. Mais tu peux épouser le fils bâtard d'un seigneur, ce qui t'offrirait une meilleure situation qu'avec un roturier." dis-je simplement.

Un sourire amusé accompagne un rictus de rire sur mon visage. "Un redresseur de torts ?" Peut-être bien, un homme d'honneur en tout cas, j'espère. Je ne me considère pas, mal chanceux d'être né hors mariage, non. J'ai vu deux mondes, deux vies, de quoi élargir mes horizons. Un seigneur devrait toujours voir comment ses ouailles vivent.

- "Un redresseur de torts, un honorable bandit. Ta mère était dans une situation compliquée, elle aurait dû rester ici, avec toi. Feu le seigneur Tully n'étant plus en vie, elle n'avait à craindre que les humeurs de ma belle-mère." dis-je simplement.

L'enfant m'offre sa seconde jambe avec discipline, laissant la première se reposer des soins. J'observe Rose avec un peu de surprise lorsqu'elle me demande de rester avec elle ce soir, jusqu'à-ce qu'elle s'endorme. Je reste figé quelques secondes sous la surprise, je n'étais pas prêt à entendre une telle demande.

- "D'accord, mais c'est exceptionnel." dis-je en l'observant.

Lorsque je termine de soigner la seconde jambe de Rose, je me relève pour qu'elle puisse s'engouffrer dans son lit. La pièce est trop petite pour contenir un paravent pour lui offrir le luxe de changer de vêtements en toute intimité. Elle dormira avec sa robe, de toute façon... elle ne peut guère porter une robe abîmée.

:copyright: 2981 12289 0

J’observai mon père avec attention. Oui, c’était sûr que je ne serais jamais un obstacle pour qui que ce soit de mâle dans ma situation. Même en étant reconnu… ça serait pas trop difficile qu’il me préfère un fils. Je le regardais avec attention, droit dans les yeux.

« Et vous le feriez, un jour ? Me faire devenir une Tully ? De toute manière, c’est vous qui allez choisir, non ? »

C’était ce qu’on disait après tout. Que c’était le père qui décidait. Pas moi. Je me mordis les joues à sa remarque et haussais les épaules à sa remarque.

« C’est à elle qu’il faut demander pourquoi elle n’est pas restée. Pas à moi. »

Moi j’avais appris que j’avais un père vivant quand elle m’avait brusquement lâché dans ses pattes sans aucun préambule. Sinon que j’avais eu un petit boulot. Bon… c’était plus le fait de devenir une bâtarde qu’autre chose… mais c’était autre chose. Il sembla surpris de ma demande et je hochais la tête.

« Oui, père. D’habitude c’est Fyiona qui vient me lire une histoire. Mais elle a dit qu’elle ne pourrait pas venir ce soir. La vieille Bique avait quelque chose à faire avec elle. »

Je me glissai sous les draps quand il se détourna avant de défaire rapidement ma robe. Je ne portais pas rien en dessous : j’avais toujours une chemise toujours en dessous de mes robes. Je n’étais pas encore assez gracieuse ou à l’aise avec des robes aussi luxueuses pour les porter sans. Je glissai la robe sur le sol, je la recoudrais demain, avant d’attraper Luohe et la serrer contre moi. Il faudrait que je le prévienne.

« J’ai une chemise sous ma robe. »

Pour le rassurer en quelque sorte. J’entendais Lister grignoter encore sous le placard. Est-ce que père penserait à la ramener dans sa cage pour qu’elle passe la nuit et n’essaie pas de se sauver ? Aucune idée. Mais je le détaillais encore une fois. Je n’arrivais pas à savoir si… je commençais vraiment à l’aimer ou non. Est-ce que lui arriverait à m’aimer ? Est-ce qu’on aurait une vraie relation un jour ? Est-ce que j’aurais en plus une belle-mère ?

Beaucoup trop de question.

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Ferais-je un jour de Rose une Tully ? Je l'ignore. La Mallister n'approuverait jamais une telle nouvelle, elle se ferait plus dure encore contre la pauvre enfant. Je suis le seul à pouvoir prendre une décision à ce sujet, comme mon père avant moi. J'espère seulement ne pas prendre ma décision trop tardivement, c'est une erreur qu'il a fait, et il est de mon devoir de ne pas la reproduire à mon tour.

- "Je connais mal les procédures en vigueur, la seule chose que je sais... c'est que je ne t'imposerai jamais mon choix entre être une Tully ou rester une Rivers, le jour venu, tu feras ton choix. Être une Tully est un grand privilège, accompagné de grandes responsabilités." dis-je simplement.

Je me tournais le temps que Rose change de vêtements, afin d'être en chemise de nuit. C'est dans ce genre de moment que je me souvenais que j'avais oublié son âge sous ses traits si juvéniles. 11 ans ? 12 ans ? Ou peut-être 13 ans ? D'ici quelques années, elle sera une jeune femme, peut-être même que ses longs cheveux roux la rendront attirante auprès des jeunes garçons trop fougueux. Encore du travail supplémentaire... Tâcher qu'elle rester dans le droit chemin jusqu'au mariage. J'ai heureusement la chance qu'elle ne semble pas encore réfléchir à ce genre de choses, d'autres filles de son âge rêvent déjà de leur prince charmant.

Je borde avec précaution la jeune fille, avant de caresser le haut de son crâne d'un simple geste. Je m'assieds sur le lit, observant la chambre baignée en partie dans l'obscurité de la nuit grandissante. Devrais-je lui lire une histoire ? Je n'ai jamais fait cela de ma vie.

:copyright: 2981 12289 0

Je le regardai sans rien dire quand il me dit que c’était mon choix… Faire mon choix… Privilège et grandes responsabilités. Je haussais les épaules sous la couverture en regardant le plafond.

« Faudrait le mériter de base, non ? »

Je me changeais soigneusement sous les couvertures, restant en chemise sous les couvertures. Je restais immobile sous son regard un instant. Pourquoi il me regardait comme ça ? J’avais quelque chose sur la figure ? Je ne savais pas trop… Il me borda soigneusement avant de s’installer près de moi en me caressant la tête. Je serrais plus fort Luohe contre moi en me tournant un peu pour me nicher un peu contre lui. Il faisait sombre dans la chambre et j’entendais ma lapine se déplacer un peu dans ma chambre, mais j’essayais de me concentrer un peu sur sa respiration…

« Père… Je peux avoir une histoire s’il vous plaît ? Fyiona dit que c’est une autre méthode pour apprendre l’histoire. »

Elle lisait toujours des livres d’histoires, sur celle de Westeros, ce genre de chose. J’avais aussi un peu peur de m’endormir, je ne voulais pas faire de cauchemars… Est-ce que la présence de mon papa les chasserait ? J’en savais rien. Mais c’était là, je rêvais de Dickon et de tout ce qu’il m’avait fait. J’arrivais pas en parler réellement… J’avais dit ce qu’il avait fait, mais il n’avait pas vu les marques dans mon dos… Je roulais sur le ventre en restant près de lui.

Vous ne voulez déjà plus de moi ?Samwell Tully & Roslin [-111, Mois X, Semaine X] à Vivesaigues

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

- "Bien entendu, un titre et un nom... c'est un grand honneur, il faut prouver son mérite." dis-je simplement.

Je hochais la tête en silence, acceptant d'offrir une histoire à Rose pour l'aider à s'endormir tout en apprenant des choses intéressantes. J'observe les quelques livres qui traînent près de la table de chevet, lisant silencieusement les titres un à un. Je jette mon dévolu sur un ouvrage racontant la Longue Nuit et la construction du Mur par Brandon le Bâtisseur, une histoire intéressante et mystérieuse. Car le monde n'est pas uniquement peuplé de paysans et de chevaliers, mais également d'architectes de génie et de monstres oubliés.

D'une voix monotone pour ne guère trop stimuler l'enfant à rester éveiller, le débute le récrit narrant le premier chapitre introduisant les personnages.

- "[...] Et c'est ainsi que Brandon Stark fût surnommé Brandon le Bâtisseur, en achevant la construction du Mur après la Longue Nuit." dis-je en finissant l'histoire.

Lorsqu'elle s'endormira, je déposerai le livre sur la table de chevet et je partirai retourner à mes occupations.

:copyright: 2981 12289 0

J’espérais que cela ne dérange pas trop mon père de me lire une histoire, mais il n’en semblait rien et je me nichais un peu contre lui en fermant fort les yeux. Je savais que cela ne servait à rien en réalité, si les cauchemars devaient venir… ils venaient. Alors j’écoutai l’histoire de Brandon Stark le constructeur du Nord. Je me sentis lentement piquer du nez au fil des mots de mon père. Je sentis mon souffle ralentir et mon esprit partir au pays des cauchemars. C’était toujours pareil chez moi, je n’avais jamais une nuit calme, jamais. C’était toujours des cauchemars avec mon beau-père en tête d’ennemies à combattre.

Je rouvris péniblement les yeux, sept j’avais pas assez dormis, ou mal dormis, l’aube commençait à poindre. Fais chier… Je me frottais les yeux avant de sortir du lit un peu vite et tituber un peu. J’avais encore mal aux jambes. Lister semblait dormir dans sa cage. Je vérifiais qu’elle n’avait pas fait trop de dégât, mais je nettoyais aussitôt avant de fouiller un peu dans mes affaires pour trouver de quoi coudre et attraper la robe que j’avais déchirée hier soir. Je m’assis sur mon lit pour la raccommoder soigneusement, ça je savais faire, maman m’avait appris ! Je finis avant que ma chaperonne ne rentre dans la pièce. Je levai la robe devant elle.

« Elle est réparée ! »

Et bien réparée à mes yeux ! C’était à elle de dire si oui ou non elle était bien réparée.

« Dame Mallister veut vous voir pour le petit-déjeuner. »

J’en lâchais ma robe en me sentant pâlir. Je hochais la tête avant de me lever et d’enfiler sagement une jolie robe grise-bleue, jolie et assez ajustée. La servante me peigna soigneusement les cheveux avant de les tresser en glissant un joli ruban de la même couleur de ma robe. Elle m’offrit un sourire :

« Voilà, vous êtes très jolie. Allons-y.
- Mon père sera là ?
- Aucune idée. »

J’avais plus envie de récurer les écuries avec la langue que de me confronter à la vieille bique de si bon matin…

Sujet: Re: Vous ne voulez déjà plus de moi ?

» Je vous saloue - Ft. Han Toland
» Vous vouliez me parler ?
» Vous êtes de retour !
» Oui ? En quoi puis-je vous aider ?
» Maître Moredo pour vous servir ( UC )

Vous ne voulez déjà plus de moi ?

Vous ne voulez déjà plus de moi ?

Sujets similaires

Sujets similaires