Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
 
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Chapitre II Le soleil noir [Lire]

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MessageSujet: Chapitre II Le soleil noir [Lire] Chapitre II Le soleil noir [Lire]	 EmptyLun 13 Avr - 20:15

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La vérité dans les astres

« Ce que vous décrivez là, Mestre Edwin, n'est que le produit d'un désir fantasque de votre imagination. » déclare un vieille homme, sourcils froncés, tenant entre ses mains les notes et le rapport de l'érudit avec qui il converse. Face à lui de nombreux autres mestres s'accordent et obtempèrent d'un hochement de tête significatif.

« Mais pourtant je vous l'assure mestre Belmor, les astres s’apprêtent à rentrer dans une toute nouvelle conjoncture. Un phénomène qui n'a jamais été perçu jusqu'alors et qui ressemble à ces récits retranscrits durant la longue nuit et l'âge som... » Il n'a pas le temps de finir que son interlocuteur lève la paume de sa main et réplique.

« Il suffit, vos recherches ne sont pas concluantes pour l'ensemble de vos confrères et moi même. Cessez de perdre votre temps dans de vieilles fables, vous faites honte à votre chaîne de bronze. » Un vieillard au regard vitreux et à la bouche entrouverte à laquelle il manquait quelques dents se lève précautionneusement. Sa longue barbe blanche laisse entrevoir quelques résidus et miettes d'un déjeuner sans doute pris depuis plusieurs semaines maintenant. Son front plissé de rides et son crâne à la chevelure dégarnie se tournent vers ses frères. Le dos voûté il tapote l'épaule de mestre Edwin.

« Il y a... Fort peu de choses... Que nous autres... Ignorons et... Pourtant... Ce que vous décrivez... Ne ressemble... Ni plus... Ni moins... À une simple éclipse solaire. » finit-il, essoufflé, dans un écho de soulagement de la part de ses collègues. Il retourne dans une démarche lente et laborieuse s'asseoir dans le fond de son siège poussiéreux.

« Mestre Kerian a raison, une éclipse, voilà ce que c'est, rien de plus. Et il est de notre devoir de vous rappeler que de telles paroles sans fondement solides pourraient être l'étincelle d'un feu dévorant et chaotique au sein même des populations. » Tous s'accordent sur cette parole aussi sage que raisonnée, le visage d'Edwin se déconfit et la gêne mêlée à la honte de ne pas être pris au sérieux le font s'asseoir à son tour.

« Soyez raisonnable, il n'y a pas à s'alarmer de cette nouvelle étude, les astres sont alignés et alors ? Rien de plus ne va se produire, les coqs continueront de s'égosiller quand le soleil sera de nouveau visible quelques minutes après que la lune soit passée. » Mestre Peldos tousse drument dans sa toge, manquant de s’étouffer.

« Vous avez sans doute raison... Je manque sûrement de recul et de repos. » Edwin abaisse son regard sur le vieux plancher de la Citadelle.

« Ne soyez pas trop sévère avec vous même mestre Edwin, nous apprenons toujours de nos erreurs. Nous enverrons un corbeau à chaque royaume respectif pour les avertir que le ciel n'est pas prêt de leur tomber sur la tête. Les petites gens sont encore si crédules de nos jours, pas la peine d'en rajouter une couche. »

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MessageSujet: Re: Chapitre II Le soleil noir [Lire] Chapitre II Le soleil noir [Lire]	 EmptyVen 1 Mai - 20:32




L'ennemi qu'on ne peut pas voir

La nuit est déjà bien entamée et les hommes peu à peu se préparent pour leur prochain tour de garde. Aux abords de quelques tentes et d'un feu de camp un groupe de l'infanterie valoise se réchauffent en conversant. Des ricanements dont l'écho de leurs voix se détachent à travers la pénombre surplombant la plaine verte et grasse. Les esprits sont à la bonne humeur, léger se berçant dans l'insouciance. Entourés de leurs frères d'armes et de nombreux camarades, il ne peut rien leur arriver du moins c'est ce qu'ils croient. Dans l'obscurité la plus totale les faciès se dessinent par delà les flancs des montagnes. À cette hauteur le campement est visible par les torches et la luminosité qui s'en dégage.

« Tu as entendu ? » Efrich est en alerte, les monts venteux à travers lesquels leurs montures se faufilent est un rude obstacle à franchir comme chaque soir.

« Entendu quoi ? » Rétorque Osbert le regard froncé. Sa tête fait une rapide inspection autour de lui sans voir ou entendre ce qui aurait pu produire un quelconque bruit. Les deux éclaireurs se murent dans un silence qui en dit long.

« Ton esprit te joue des tours,  à moins que se soit la peur. » Reprend le valois flattant l’encolure de sa monture.

« Je n'ai pas peur, j'ai entendu un bruit te dis-je ! » Sa voix se fait plus forte, le jeune soldat s'offusque face à cette demi-vérité. Instinctivement sa main s'appose contre le pommeau de son épée.

« Arrête de geindre et de faire dans ton froc. Tu vas affol... » Le souffle d'une lance coupe court à la conversation. Osbert à le poitrail transpercé et sa bouche déglutie le sang dans lequel il est entrain de se noyer. Les chevaux s'agitent face à l'embuscade et le corps du soldat bascule dans un lourd fracas. De part et d'autres des corniches des montagnards surgissent et se précipitent dans les vallons en direction de l'ennemi. Le jeune Elfrich lui tombe à la renverse dans l’affolement se ruant aussitôt à terre à travers les herbes et la pierre. Il faut fuir et alerter les autres.

Les montagnards sont plusieurs centaines, bientôt c'est près d'un millier de guerriers qui marchent en direction de leur cible. Dans l'obscurité ils dévalent la pente armés de lances, de haches et de boucliers. Leurs épais manteaux de fourrures forment un amas sombre dans le bruissement des herbes sauvages et le martellement de la terre. Le pas feutré laisse bientôt place au piétinement souple d'une course folle fondant sur le campement. Au sein de la tente royale Oswin Arryn ne trouve pas le sommeil. Son esprit est bloqué dans une constante réflexion. Comment combattre un ennemi qui ne peut être vu ? Son poing se referme sur la lettre que lui a fait parvenir sa mère. Inquiète est la tête qui porte la couronne. Il sait que s'enfoncer d'avantage dans les hauts reliefs des montagnes pour débusquer l'ennemi se payerait dans le sacrifice de centaines de milliers de vies. Il lui faudrait agir et vite. Asseoir le pouvoir chancelant pour lequel il a été désigné et préparé toute sa vie. Alors que ses yeux cernés observaient la carte du Val d'Arryn un cor raisonne dans un écho cauchemardesque et très vite les invectives fusent de toutes part dans le campement. Un garde chargé de la protection du roi traverse la voilure et pénètre dans l'espace stratégique. « Majesté nous sommes attaqués ! » Le visage du soldat laisse paraître la crainte mais il compte bien faire son devoir. À son tour Lord Corbray arrive suivit de plusieurs hommes essoufflés armés et parés à combattre.

« Mon roi l'heure est à la bataille, les montagnards ont franchi les palissades nous devons mener la contre-attaque. » Le seigneur de Cordial ne laisse entrevoir aucune crainte, il fait preuve d'un aplomb sans faille et inspire force et courage autour de lui.

« Qu'attendez vous ?! Aidez le à revêtir son armure le temps presse ! » Ordonne-t-il alors que la soldatesque s’exécutent dans la précipitation. Le regard inquiet le jeune roi du Val ressent la peur qui le tenaille, il doit faire face et ses lèvres finissent par interpeller l'expérience de son vassal.

« Comm... Combien sont-ils ? »

« Bien assez pour nous mettre à mal. » Réplique-t-il l’œil avisant l'extérieur pour percevoir une quelconque menace.

« Mai... Mais comment est ce possible ? Les éclaireurs auraient du sonner l'alerte. »  S’affole le jeune roi qui n'arrive toujours pas à croire à la situation actuelle.

« Ils sont sans doute morts à l'heure qu'il est. N'aillez crainte majesté, nous allons repousser ces engeances. Vous autres avec moi ! Allons tranchés les têtes de ces bâtards ! » Sa voix impose le respect et s'ensuit une clameur virulente emplissant le cœur d'espoir propice pour enhardir les soldats.

Dehors la guerre fait rage, de nombreuses tentes brûlent et les hommes s'écharpent de toute parts. Les discussions et les rires ont laissés place au fracas des armes et des hurlements. Des chevaux apeurées surgissent de nul part. Des braseros sont renversés et les corps jonchent le sol boueux. Les flammes embrasent les tentes alignées les unes après les autres. La lutte fait rage, les féroces montagnards perdent de nombreux guerriers mais gagnent du terrain. Si l'effet de surprise avait donné un sérieux avantage à l'ennemi la progression dans le campement s'était vue ralentie par les ripostes successives valoises. Cela avait laissé le temps nécessaire aux chevaliers valois menés par Lord Rougefort de rejoindre le roi. Les épées s'extirpent des fourreaux dans un tintement reconnaissable.

« Pour le roi ! » La clameur éclate et la cavalcade effrénée de la cavalerie s'improvise à travers ce nouveau champ de bataille. Les lames découpent et fendent tout ce qui se trouvent sur leur passage. Les affrontements nocturnes ont fais des centaines de morts et des centaines d'autres blessés. Des deux côtés un lourd tribut a été payé. Quand Efrich arrive aux premières lueurs de la matinée le visage sale et le corps fatigué, il n'a que ses yeux pour constater le cauchemar de la nuit passée.

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MessageSujet: Re: Chapitre II Le soleil noir [Lire] Chapitre II Le soleil noir [Lire]	 EmptySam 11 Juil - 22:19




Alliance insoupçonnée

Le parchemin étendu sur la table était entouré de deux pichets de vin. Le Roi avait suffisamment bu la veille et n'avait pris qu'un verre par courtoisie envers son invité. Invité qui ne semblait point incommodé par l'alcool. Il prenait encore une belle rasade à même la cruche humidifiant au passage sa barbe qu'il essuya d'un revers de manche. Breuvage dont Gyles III avait pris le soin de faire préparer des caisses. Après une longue discussion, des réajustements, ils avaient fini de parachever la besogne. Les doigts bedonnant du roi s'emparèrent de la plume et d'un geste souple, il signa et fut imité par Urragon de manière plus abrupte. Après quoi, on fit chauffer la cire et le Gardener apposa le sceau royal de la couronne du Bief.

« Puisse cette alliance apporter paix et prospérité à nos peuples. »

Les deux hommes échangèrent un regard presque solennel.

« Et de mémorables batailles! »

S'esclaffa Bonfrère gratifiant d'une tape amicale l'omoplate du vieil homme qui fut légèrement bousculer. Gyles III eut un rire fort spontané suivi de celui d'Urragon.

Des ombres monstrueuses dansaient le long de la Mander. Sur les rives, les enfants courraient bon train pointant les bateaux. L'un des matelot se tenait devant la proue. Remarquant les spectateurs, il dévoila ses dents noires en faisant signe. Un des enfants l'imita en ricanant, cependant il fut tout de suite attrapé par le poignet. Sa mère l'obligea à regagner au pas de course la maison. La porte sera fermé à double tour.

« On ne peut pas faire confiance à ces sauvages! » Une inquiétude légitime, il y a quelques années de cela ces étranges "frégates" avait mis à feu et à sang la région. Et maintenant ces terres les accueillaient bras ouverts. Posant un pied à terre, les fer-nés recevaient des caisses de vivres fraîches et de vin. Le roi avait honoré ses mots, maintenant c'était à eux de montrer leur bonne volonté.

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MessageSujet: Re: Chapitre II Le soleil noir [Lire] Chapitre II Le soleil noir [Lire]	 EmptySam 11 Juil - 22:24




Oiseau de mauvaise augure

L'air glacial s'engouffre dans le haut perchoir de Winterfell. Dans cette tour venteuse une silhouette emmitouflée d'un long manteau sombre et dépareillé se déplace avec précaution. Les traits marqués, les joues creusée et la barbe clairsemée dépeignent l'individu sans qu'on ne puisse clairement le distinguer. Dans l'étroit espace qu'il lui est disposé il observe les oiseaux porteurs de nouvelles, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Le bout de ses doigts sales et rongés par le froid extirpèrent d'une cavité l'un d'entre eux. Le corbeau croasse dans l'écho de bien d'autres sous l’impulsion des griffes rétractés sur son abdomen. Méticuleusement il caresse du bout de son index le volatile, dans une contemplation vide atténuant peu à peu les plaintes de son captif. Dans le creux de sa main un parchemin portant le sceau de l'écorché vif et aux informations aussi compromettantes que cruciales. La machination avait opérée, dans la tanière du loup les prédateurs incontestés du Nord avaient perdu la vue et leur sens de l'odorat.

Le grincement de la porte en bois releva instinctivement le regard sur une silhouette à l'allure fatiguée. Le cliquetis d'une chaîne aux multiples anneaux se stoppa face à l'ombre si bien qu'il manqua un battement de cœur en apercevant l'homme au sein du perchoir. Le vieil homme apposant une main fébrile contre sa poitrine dans un mélange d'angoisse et de soulagement.

« Lord Bolton ? Vous m'avez fichue une sueur froide monseigneur. Je ne pensais pas croiser quelqu'un dans les parages à cette heure tardive. » Extériorisa mestre Bruyn en se rapprochant du seigneur de Fort-Terreur. Ses sourcils broussailleux marque son faciès, le regard se pose sur  le corbeau et l'emprise de son interlocuteur.

« Quell... Quelle raison vous mène en ces lieux monseigneur ? » Interroge prudemment le vieux mestre. Lord Bolton reste stoïque, impassible en observant le vieillard apportant alors pour seule réponse.

« Je n'arrive pas à trouver le sommeil... J'étais à votre recherche pour remédier à cette insomnie passagère. » Mentait outrageusement Rodrik Bolton ses yeux furtivement passant du mestre au corbeau. Le timbre monocorde s'éteint à nouveau à travers le silence et celui-ci reprend.

« Je vois... Du lait de pavot, voilà ce qu'il vous faut.... Suivez moi. » Indique le vieux sage ses yeux trahissant une certaine défiance face à ce qu'il avait pu voir. Il baisse la tête et passe le premier pour rejoindre la passerelle. La mâchoire rétractée, le poing fermement serré autour du volatile lord Bolton sait qu'il doit se méfier. Cette conversation anodine ne l'était en rien. Sa méfiance se muait bientôt en paranoïa car au fond de son esprit pourri il sait. Le suivre sans broncher et attendre le moment propice, la créature enfouie en lui ne sommeille plus. La bête peu à peu reprend le dessus.

« Vous n'êtes pas sans savoir que toute lettre transitant à Winterfell doit passé par ma propre personne. C'est une tâche qu'il m'incombe de remplir depuis de nombreuses années »
Souleva mestre Bruyn à demi mot. Une vérité qui ne plaisait guère et qui allait assurément fâcher le comportement étrange du seigneur.

« Quel est le contenu de ce message lord Bolton ? » Interroge le vieillard.  

« Rien qui ne vous concerne vieux fou. » Répond sèchement Bolton. Les propos du vieux sénile sont lourds d'insinuations douteuses et mesquinement voilées. Il peut ressentir la peur, celle qui tenaille votre ventre, qui entame cette parole empreint d’affolement. Il peut la ressentir et il sait ce qu'il lui reste à faire à présent.

« Je vous demande pardon ? Je crois vous avoir mal ent... » La main froide de la bête saisit à la gorge le pauvre homme son regard transperçant les yeux écarquillées de sa proie. Dans une lutte éphémère mestre Bruyn se fait surprendre, son corps forcé de reculer et s'approchant dangereusement des créneaux du château. Le manque d'air se fait sentir alors que le prédateur est résolu à en finir. Dans un dernier effort les doigts crochus du mestre tentent de se retenir contre la paroi en pierre.

« Ne... Fai...te pa...ç. » Implore le visage livide de la victime. Un coup de pied projette la silhouette dans le vide. Son corps ne tarde pas à percuter le sol terreux sans un cri aucun. Le souffle haletant laisse entrevoir à travers ses lèvres et son faciès émacié cette folie insoupçonnée. L'homme porte en lui un animal, il le dissimule derrière les faux semblants et révulse tout ces comportements déviants. Poussez le dans ses derniers retranchements et il n'hésitera pas à vous tuer.

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MessageSujet: Re: Chapitre II Le soleil noir [Lire] Chapitre II Le soleil noir [Lire]	 EmptyLun 12 Oct - 0:45




Le Grand Bouleversement

Une bruine légère se met à tomber, le feu peu à peu s'atténue et bientôt il ne restera de L'Œildieu que le théâtre de barrals centenaires calcinés. Celui que l'on nomme « l'Ombre bleue » reste debout son épée fermement ancrée entre ses phalanges. Il doit en savoir plus sur cet individu. Il doit savoir qui il est et dans quel but précis il agit ainsi. Une aura maléfique englobe l'homme encapuchonné, une odeur putride de sang et de mort qui n'annonce rien de bon pour l'Humanité.

« Qui es-tu ? »

Déclare Corvenius son regard ancré sur la posture stoïque de son adversaire. Aucune réponse ne vint ou plutôt pas celle qu'il espérait obtenir. Son visage laisse entrevoir des larmes de sang couler sur ses joues et ses yeux luisent dans l'obscurité. Une lueur obscur empreint de la folie meurtrière et chaotique, la même que celle qui ronge les hommes au plus profond de leurs âmes, dans la moindre parcelle de chair.

« Le monde que tu cherches à protéger est révolu vieux fou. »

Déclare la voix roque du Faiseur. Il exerce un geste rapide dégainant sa lame prêt à en découdre. L'éclat de l'acier raisonne dans ce paysage chaotique ou seul les flammes crépitant sous l'humidité de la pluie parvient à dépeindre le combat dans l'obscurité. Un coup adroit de l'épée ronge de sa lame dentelée l'avant bras de son adversaire prête à le sectionner.

« La prophétie du soleil noir est amorcée et rien ne pourra l'arrêter. Tu vas assisté impuissant à la chute du monde des Hommes et toi avec. »

Il est résolu à l'abattre. Dans un sourire sadique et brutal il agrippe la gorge du vieux magicien. Sa poigne prêt à lui rompe le cou. Le visage grimaçant sous la suffocation, ses yeux luisent d'une lumière bleuâtre et fait s’abattre la foudre droit sur son assaillant. Corvenius tombe à la renverse sa main massant machinalement l'empreinte et la marque de cette main à la force inhumaine sur sa gorge. Dans un râle le visage partiellement brûlé de son ennemi observe des veines sauvages sous la surface de sa peau. Qu'est-il réellement ? Ce n'est pas un être humain ordinaire non, il est plus mais quoi ? Pour la première fois il ressentit ce frémissement parcourant l'échine et cette peur de ne pas parvenir à le vaincre. Le faiseur se relève ses yeux brûlants d'une colère assoiffée de vengeance et de haine. Il se relève et s'empare du pommeau de son épée pour achever sa besogne. Un sacrifice de plus pour le monde des ténèbres. Cette fois s'en est fini de lui la lame fend l'air en direction du corps prostré du vieux mage alors que la brume s'élève et enveloppe la silhouette de Corvenius le grondement sourd de l'orage extirpe in extremis celui-ci des griffes acérés de son ennemi. Il avait disparu, enragé il hurle à travers l'écho de cette tempête et des nuages sombre au dessus de sa tête. La pointe de sa lame elle goûte le liquide ferreux qui lentement tombe goutte après goutte sur le sol calciné et peu à peu boueux.

La corruption du site d’énergie a été accomplit. Le sacrifice du sang de la malheureuse Saphyr et des corps noyés et déchiquetés autour de lui suffirent à l’éclipse pour ouvrir les portails de l'Outre-monde. Quelles créatures impies surgiraient des tréfonds de cette dimension. Quelles forces occultes naîtraient de l'obscurité ? Elles étaient sans doute déjà relâchées dans la nature prêtes à proliférer et à déferler à travers le vieux continent et au delà.

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MessageSujet: Re: Chapitre II Le soleil noir [Lire] Chapitre II Le soleil noir [Lire]	 EmptyLun 12 Oct - 0:45




Battons les tambours de guerre

Dans les ruelles de Lancehélion on acclame depuis la zone portuaire ces hommes valeureux, ces soldats qui reviennent de la guerre. Ils étaient bel et bien victorieux et en témoigne ces innombrables monceaux de bois et de barils provenant des cogues Lannister s'échouant sur les récifs de la Principauté dornienne.  En tête le prince Dorian Martell saluant d'une main le sourire au coin des lèvres. Fenêtres et portes s'ouvrent sur le passage du convoi militaire en direction du palais de la maison Martell.

Acclamations qui étaient telle une mélodie aux oreilles du Prince Rouge.

*Le héros de Lancehélion, la lance armée de Dorne ! Allez-y, continuez de m'aduler. Vous savez que je suis votre sauveur, le seul, l'unique. Et si c'étaient eux qui avait déclenché ça...*

Pensa-t-il en jeta un bref regard sur ces étrangers admis depuis peu en ces terres.

*Hmm, je ne peux en avoir le cœur sûr, mais comme on me l'a déjà dis, dans un combat, seul le résultat compte. Aujourd'hui nous avons gagné, J'AI mené les hommes à la victoire !*

Sélénia l'attendait avec une couronne de laurier.

« Tu couvres de gloire tout Lancehélion, je suis fière de toi petit frère. »

Le sourire de Dorian s'accentua.

*Le dévergondé qui sauve notre ville des Ouestriens, comme cela doit te surprendre ou serait-ce de l'agacement que je vois au bord de tes lèvres ? Me prendras-tu avec plus de sérieux que d'estime maintenant chère sœur ?*

Se demandait-il intérieurement. Quand elle eut déposée la couronne, la foule s'esclaffa encore plus fort alors qu'ils saluaient conjointement leur sujets. Aucune trace de Naerys depuis son départ de Lancehélion elle s'était comme évaporée dans la nature.

Les étales du marché étaient colorées telle la palette d'un peintre. Les épices se mélangeant dans les différentes odeurs d'olives et de fruits exotiques à travers les longs tissus de soie aux couleurs divers et variées.
Aux abords d'une étale marchandant ces produits un dornien conversait sur les rumeurs de comptoir.

« Tu as entendu les dernières nouvelles de Salrivage ? » Son interlocuteur arqua un sourcil ni impatient ni trop intrigué des ragots que pouvait bien encore colporter son voisin.

«  Non, que s'est-il passé au juste ?  » Rétorqua l'individu comme pour amorcer la conversation restant focaliser sur la découpe de poisson maniant sa lame de couteau avec un savoir faire dû à l'expérience et à la rigueur qu'il employait dans son travail. Après tout il n'allait pas se trancher tout seul ce poisson.

« Le fief a subit l'assaut de fer-nés et maintenant ils prolifèrent. Ce ne sont pas les seuls insulaires à ce qu'on dit les navires de la maison Qorgyle ont été pris en chasse et depuis lord Qorgyle se jure d'exterminer ceux qui ont mis fin à la vie de sa femme et de sa fille. On dit même que Sélènia Martell aurait tentée d'étouffer les nouvelles. »

«  Ces sales chiens ! Mais... Comment ? !  » Le pêcheur fut troublé par de telles révélations. Après tout il fallait se méfier des pirates et par dessus tout de ces sales forbans des mers.  « Tu es sûr de ce que tu racontes ? Ce sont des accusations très graves que tu portes là. »

« Qui sait ? Peut-être a-t-elle été négligente ? Peut-être que notre dirigeante ne veut pas qu'on sache que les fer-nés nous guettent aussi. »

« Elle a peut-être bien des raisons que nous autres bas peuple ignorons. On ne nous dit pas tout ! »

« Baliverne ! Je ne sais pas grand chose mais ce dont je suis sûr c'est que personne n'a soulevé d'armée pour venir en aide à Lord Gargalen et sa famille. » L'individu s'emporte un peu et d'un mouvement agacé de la tête il ajoute.

«  C'est toujours la même chose, elle protège ce qui brille et à de la valeur comme ces foutus rhoynars et laisse tomber le peuple dornien le vrai. »

Apercevant des gardes passer non loin des comptoirs marchands, il changea de comportement pour parler de choses et d'autres qui ne risqueraient pas de lui faire faire un allé simple au cachot.

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MessageSujet: Re: Chapitre II Le soleil noir [Lire] Chapitre II Le soleil noir [Lire]	 EmptyLun 12 Oct - 23:26




La règle des deux

Le bruissement des grillons se fait entendre à travers les hautes herbes. Le lourd silence pesant recouvrant bientôt de son manteau les corps gisants et prostrés de part et d'autres de la lisière. Une longue agonie qui apporte encore le forfait des langues vilipendes et des brigands. De part et d'autres on peut les entendre, gisant dans une marre de sang. Ils rendent leurs derniers souffles dans la tiédeur estivale de cette forêt. Des pas raisonnent aux abords de leurs corps, les couteaux sifflant et agrippant brusquement les quelques survivants sans défense. Leurs gorges sont tranchées sans vergogne, sans aucune pitié ni distinction. Les conflanais payent aujourd'hui encore le prix de la loyauté. Dans l'ombre s'avance une monture à la baie brune se détachant des ombres silencieuses parachevant la sale besogne. L'individu observe un moment de silence, il descend lentement de sa monture et marche à pas feutré vers un vieil homme en armure. À la lueur de la lune il ne peut le confondre avec un autre. Il s'agit bien là de Tommen Tully, lord de Vivesaigues.

Lentement mais sûrement il s'avance et relève l'épais manteau à capuche de sa tête. Ses traits marqué, ce visage imberbe et au regard brun sans aucune compassion, aucune peine mais, de ce regard amer qu'il garde sans sourciller pour observer lord Tommen. Acculé par bien des assaillants celui-ci avait combattu et lutté pour sa vie et celle de ses pauvres bougres. Il aspirait rentrer vivant de ce long voyage qui l'avait tenu éloigné de son foyer. Ses yeux fiévreux se relèvent sur l'homme se dressant face à lui. Sa bouche forme une moue aigre et laisse entrevoir le sang coulant entre ses lèvres.

« Vous... Hmghr... C'était donc vous.... » Son poitrail compressé par son armure lui arrache une quinte de toux graveleuse maculant de postillons et de sang les mailles de son haubert. Le vieux sage manque de souffle, il peine à tenir et sa respiration saccadée se fait plus pénible. La faute à ces carreaux d'arbalètes vissé à travers l'armature et figé dans sa chair. Un poumon perforé et la jambe droite brisée donne le ton sur le peu de temps qu'il lui reste.

« N'avez vous... Donc... Hmkufkuf... Aucun honneur ? »  Sa voix roque se ponctue d'un gémissement faisant naître un faciès plus digne malgré la douleur.

« Vous avez choisis votre camp vieil homme. » Rétorque Lothar Bracken le visage grave jugeant celui qui quelques années auparavant l'avait autrefois mené au combat, lui avait apprit à manier les armes, à parfaire ses entraînements.

« Que dirait votre père Lothar... Quel sombr...chemin vous a rendu si prompt à ne valoir pas mieux qu'un vulgaire félon. »

« Je ne suis pas un félon ! » Réplique-t-il nerveusement agrippant de ses mains l'armure de celui qui avait autrefois été son maître. Son regard soulève une amère rancœur, souhaitait-il réellement cela ? Voulait-il que ce jour arrive ? Certainement pas.

« Vous ne m'avez pas laissé le choix... » Déclare-t-il amèrement.

« Pourquoi... Pourq...Lothar ? » La voix basse du vieil homme s'amenuise au fur et à mesure qu'il soutien son regard.

« Je l'ai fait pour mon peuple, notre peuple. Ce que j'ai fais... Je l'ai fais pour le Conflans. » Conclut-il. Lothar observe le vieil homme qui fut un temps autrefois comme un père à ses yeux. Ses derniers mots ils les gardera à jamais pour lui-même. À l'ombre d'un saule dans cette forêt, il gît les yeux vitreux observant le ciel. Une larme coule le long de cette joue émaciée avant d'apposer son front contre l'épaule et étouffer la douleur et la peine que la perte génère au plus profond de son être.

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