Le jeune garçon qui devait avoir dans les 15 ans se faufilait entre les nombreuses personnes se trouvant sur la place principale de Qohor, jour de marché, un jour d’autant plus important puisqu’il s’agissait de la semaine d’arrivée des caravanes en provenance de Vaes Dothrak, apportant de nombreuses denrées rares et ressources trouvables uniquement à l’Est, par delà la mer Dothrak.



Le jeune Lazadhor adorait s’y rendre à chacun de leur passage pour observer les différents animaux exotiques qui accompagnaient les caravanes, en passant de créatures sublimes comme des zébrules , un croisement entre un zèbre et une jument. Ils étaient réputés pour être quasiment infatigables et capables de se nourrir et de boire en petite quantitée sur de longues périodes et distances. Un étalon de choix pour n’importe quel nomade ou même guerrier d’Essos qui se respectait un tant soit peu. Le jeune Qohori avait toujours rêvé d’en avoir un, pouvoir chevaucher un animal aussi élégant et inspirant le respect ne pouvait qu’inspirer le jeune homme en vision future de lui-même. Dirigeant des cohortes précédées par une rangée de cavaliers prête à charger l’ennemi et à y inspirer la terreur.

Son père avait largement les moyens de le lui offrir mais il n’y voyait tout simplement pas l’utilité. Que pourrait bien faire un adoslescent de 15 ans avec un tel animal ? Un entretien inutile et un gâchis d’espace chez la famille Marios. De l’espace, elle n’en manquait certainement pas, mais son père était quelqu’un de pragmatique qui ne voyait pas plus loin que ce qu’il avait déjà entre ses mains. Ses mains qui étaient considérées comme de l’or puisqu’il était reconnu dans la région pour être le meilleur forgeron de la ville, si on s’attarde sur le fait que Qohor est connue pour abriter les meilleurs forgerons alors on peut aisément dire qu’il était parmi les meilleurs d’Essos.

Mais ça le jeune Lazadhor n’en avait pas encore pleinement conscience, pour lui son père était un simple artisan dont les affaires marchaient plus que correctement. Perdu dans ses pensées, perché sur un tas de caisse et les bras croisés sur l’une d’elle, la tête se reposant sur eux, il émit un soupir bref mais qui en disait suffisamment sur la frustration ressentie à la vision de ses bêtes qu’il ne pouvait toucher qu’avec les yeux comme le disait si souvent son père à propos des armes qu’il créait.

Après une dizaine minutes de contemplation il se décida enfin à bouger pour faire ce pourquoi il était sur cette place principale : ramener de la matière première à son père.

Quelques lingots d'acier, du bois en grande quantité et du charbon. Il avait l'habitude de faire ces quelques courses depuis 1 an désormais, et il faut dire que les charges portées n'étaient pas des plus légères. Il se forgea rapidement une carrure digne d'un fils de forgeron.

Une fois ses achats effectués, le sac de charbon sous le bras, les lingots dans une large hotte portée sur son dos et le bois imbriquée dans les interstices de celle-ci. Il était reparti pour traverser la place principale, ses yeux s'attardant avec une innocence et un émerveillement qui formait un net contraste avec son apparence plutôt brute. Son sourire béat aux lèvres alors qu'il saluait avec un bref signe de tête les quelques locaux qui le connaissaient, lui ou son père. Des gens de tout âge qu'il connaissait depuis qu'il était tout petit à vrai dire.

L'épicière qui le laissait chaparder des pommes et autres douceurs avec un sourire amusé aux lèvres. Le palefrenier qui le laissait côtoyer les chevaux quand il en ressentait le besoin. C'était comme une seconde famille pour lui, Qohor avait beau être immense et florissante elle n'en restait pas moins conviviale. En tout cas dans ce coin de la ville, coin qu'il ne quittait que rarement car son père lui déconseillait fortement, à vrai dire lui interdisait vu les punitions suggérées, de se mêler à la population extérieure au quartier commerçant.

Jusqu'ici il avait toujours respecté les décisions et conseils de son père, une figure qu'il admirait de par son acharnement et sa dévotion au dur labeur. Il avait amené la prospérité sur sa famille en ne partant avec rien d'autre que son travail et son talent forgé à travers les années.

Mais il avait aussi besoin de liberté, la fameuse crise d'adolescence qui pouvait aussi se faire chez les Qohoris qui n'en était pas exempt ! Il se dérobait au couvre feu familial pour aller sur les toits des bâtiments facilement escaladable afin d'avoir une vue prenante avec les rayons lunaires venant percer les quelques végétations luxuriantes des résidences à proximité. Créant des formes en tout genre et des scènes créées de toute pièce par l'imaginaire de Lazadhor.

Il pouvait rester ainsi de longues heures, jusqu'à voir la Lune lui dire au revoir pour laisser sa place au Soleil. Cela lui permettait de se libérer des pensées négatives, peu nombreuses ou importantes, qui pouvaient l'impacter lui ou sa famille indirectement.

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Lazadhor approche à présent les 18 ans, son père l'ayant enfin impliqué dans les affaires de la forge, son physique s'est affûté avec la pratique répétitive et éreintante de l'art de la forge.

Il lui arrivait même de vendre certaines de ses créations lors de leur exposition sur les étals du magasin de la forge Marios. Elles restaient de piètre qualité comparées à celles de son père mais il ne perdait pas grand chose à les fabriquer. Récupérant les restes et déchets des oeuvres de son père pour créer les siennes.

Sa technique de forge si particulière lui fut transmise par son père depuis 2 ans à présent, il lui servait plus d'assistant qu'autre chose mais cela contentait le jeune adulte Qohori qui pouvait passer du temps avec son père sans pour autant l'écarter de son gagne-pain et de sa raison de vivre.

Il passait le plus clair de son temps à la forge avec son paternel, sa mère passant de temps à autre pour apporter de quoi les ravitailler en vivres et s'assurer qu'ils ne meurent pas de chaud.

Parlons de sa mère non mentionnée jusqu'à présent, si son père représentait aisément le grand gaillard bourru et dénuée de tendresse et d'élégance, alors sa mère en était la figure parfaitement opposée. Attentionnée, d'une beauté sans pareille avec sa chevelure ondulée jais qui se laissait porter par la fine brise de Qohor. Elle en avait envoûté plus d'un et son choix porté sur Aricho Marios reste un mystère presque aussi grand que le Fléau de Valyria.

À eux deux ils formaient un parfait équilibre qui se ressentait dans le cadre familial, très peu de tensions, 2 petites soeurs, de 8 et 13 ans leur aîné. Lazadhor, passait la plupart de son temps libre avec elles. Elles avaient vraisemblablement héritées de la beauté de leur mère, heureusement que les gènes du paternel ne se sont pas exprimés chez elles.

Il était loin d'être laid mais ses traits étaient complètement dépourvus de féminité et ce qui pouvait caractériser la beauté féminine. On aurait eu le droit à un croisement entre un opossum et un sanglier en guise de petite soeur.

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Pour le jour de ses 18 ans, peu de temps après le passage des caravanes venues de Vaes Dothrak, son père l'amena dans un bâtiment visiblement abandonnée. Voisin de la forge, dans lequel il avait entendu quelques bruits ces derniers jours. Il n'y avait pas prêté attention jusqu'à maintenant mais la curiosité en ce jour était bien trop grande.
Son père l'incita à pousser la double porte en bois, laissant apparaître un Zebrule, de petite taille. Encore un juvénile d'un premier coup d'œil, il semblait agité à l'idée d'être attaché à une poutre verticale soutenant la bâtisse.

Le visage recouvert de suie du jeune homme s'éclaira soudainement alors qu'il s'approchait à grands pas de la bête. Tendant sa main pour ne recevoir qu'un cabrement en guise de salutations. Forçant le jeune homme à reculer pour ne pas se faire toucher par les sabots. Il avait beau être plus petit qu'un adulte bien formé, cela n'en restait pas moins dangereux et traumatisant pour le corps s'ill venait à se faire toucher de plein fouet.

À partir de ce jour il s'occupa constamment de la jument, apportant de l'eau et de quoi manger en permanence pour qu'il ne manque de rien. Au fil du temps il se laissa de plus en plus approcher, jusqu'à finalement pouvoir lui flatter l'encolure un soir illuminé. Cela lui avait bien pris 1 mois en tout mais ça en valait largement la peine.

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Lazadhor a aujourd'hui 20 ans, montant sans peine son Zebrule, nommée Maria. Celle ci ayant bien grandi, ayant atteint sa taille mature. En réalité elle pouvait déjà servir sur un champ de bataille si il le fallait, mais Lazadhor ne pouvait même pas envisager le fait de combattre avec. Le simple risque de la voir se blesser l'horripilait. Tandis qu'il était au galop, se dirigeant vers la forêt de Qohor luxuriante et dense, il réfléchissait à un événement qui venait de se dérouler et qui était pour le moins singulier : une dispute avec son père à propos de l’épée ornant le haut du mur faisant face au four, des flammes dansant dans l’arme presque noire qui se confondait avec la couleur du mur. Le jeune Qohori savait que cette épée se trouvait dans la forge depuis de nombreuses années à présent maintenant qu’il y réfléchissait bien, mais il n’avait pas trouvé pertinent l’idée de s’intéresser à celle-ci et à ce qu’elle pourrait représenter. C’est lors de sa première initiative que son père s’interposa entre la source du mystère et son fils pour l’empêcher d’éclaircir ses doutes, repoussant avec vigueur son fils vers l’autre côté de la forge en le réprimandant, lui et sa curiosité vorace.

S’en suivit une dispute, des reproches sur l’imprudence de l’un et la volonté de considérer le fils Marios comme un gosse pour l’autre. Un dialogue de sourd qui commença sur une base vide, aucun réel sens dans cette dispute qui se résumait rapidement à des cris et des outils de forge volant au passage. Elle fut terminée au moment où le père blâma son fils pour ne pas encore être marié et autonome pour vivre par soi-même, des mots blessants pour le jeune homme qui quitta la forge furibond, maudissant son père au passage.

Il prit Maria avec lui, partant aussitôt au galop pour partir dans un petit coin secret au sein de la forêt de Qohor, il s’agissait d’un petit coin d’eau avec une mini cascade qui laissait l’écho de l’eau se répandre dans cette enceinte presque hors du temps et du monde extérieur. Une sorte de bulle dans laquelle il aimait se retrouver seul, lui et Maria la plupart du temps. Une fois arrivé sur place il se déshabilla rapidement pour plonger un bon coup sous l’eau. Là où il pourrait noyer ses pensées sombres et sa frustration.

Le soleil en déclin depuis quelques heures déjà commençait à disparaitre derrière les arbres dont la cime était à peine visible. Il était alors temps de rentrer.

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Le jeune homme restait là, stoïque, immobile, dans son regard vide, dénué de vitalité et de raison, dansait avec une élégance effroyable les flammes qui s’attaquaient au bois de sa maison familiale et à la forge juxtaposée au foyer. Des flammes s’échappaient par les fenêtres tandis que de petits impacts venaient se faire sentir sur son visage. Une personnification de Mère Nature ou d’une entité supérieure qui était témoin de ce drame, souhaitant montrer son soutien et sans doute apporter de l’aide à cet homme désabusé dont le faciès ne laissait s’échapper aucune émotion. Encore en état de choc alors qu’il relevait la tête avec incompréhension pour regarder les nuages, soudainement devenus noirs, libérer une averse se transformant peu à peu en déluge. Des gouttelettes ruisselant sur son visage, passant sur le côté de son nez et perlant sur le tranchant de sa mâchoire.

On aurait pu croire à des larmes s’échappant de ses yeux si on y prêtait pas réellement attention, mais l’expression du jeune homme ne laissait guère présager un quelconque sanglot chez le Qohori. Ce qui pouvait donner froid dans le dos.

Dans tout ce chaos généré par l’incendie, les adultes présents se réunissant et s’unissant pour éteindre le feu et les murmures horrifiés des quelques femmes présentes, notre petit homme était bien singulier. Un bourdonnement strident et un sifflement notable remplaçaient les ordres vociférés par les ouvriers à l’oeuvre, se sentant soudainement plus lourd à chaque battement de son coeur, une caisse de résonance dont il ne pouvait s’échapper, l’air se faisait plus difficile à respirer. De par la fumée et de par la prise de conscience lente mais certaine du Qohori.

Le réflexe naturel et instinctif de Maria, son Zébrule, fut de venir à ses côtés, arrivant par derrière en laissant échapper un souffle chaud de ses naseaux sur les cheveux de son maître et ami dont elle ressentait la détresse profonde au fond de son être. Il resta immobile et donc elle aussi, sous cette pluie torrentielle qui aura fini par éteindre le feu, ne laissant que des décombres et des ruines encore fumantes. La partie la moins touchée était la forge juxtaposée à la maison dont les matériaux de construction avait été spécialement choisis pour résister à de hautes températures et à un éventuel incendie.

Une fois ses esprits recouvrés mais silence demeurant, Lazadhor se dirigea sur le reste de sa maison, ignorant le sol chaud qui pouvait être ressenti même à travers ses bottes en cuir. Il poussait du pied quelques tas de bois calciné pour laisser voir que de la poussière et des cendres accumulées ça et là. Rien à récupérer ici, pas un souvenir.

La forge fut la prochaine sur la liste, il y restait quelques épées et autres équipements qui pourraient encore être vendus à bon prix. Il passa donc plusieurs dizaines de minutes à faire l'inventaire, ses doigts pianotaient chaque fois qu'ils touchaient quelque chose et il ne s'arrêtait nullement dans sa tâche. Sans doute pour s'occuper l'esprit et surtout pour digérer ce qui venait de se passer. Le reste des habitants du quartier regardait le jeune homme d'un air stupéfait. Ne comprenant pas réellement sa réaction qui semblait plus que limitée, comme s'il n'était pas affecté par l'événement.

Pourtant l'esprit du jeune homme fusait, peut être que si il était resté aujourd'hui tout cela n'aurait pas eu lieu. Et soudainement sa gorge se noua tout comme son coeur s'alourdit, sa dernière conversation avec son père l'avait amené à le maudire. Tout cela était donc de sa faute ? Était ce donc sa dernière conversation avec son père ?

Il se stoppa net dans ses activités, ses mains reposant sur l'établi sur lequel il trifouillait depuis plus d'une heure maintenant. Les autres Qohoris étaient retournés à leurs occupations, toujours choqués par ce qu'il venait de se produire. Tout tournait au ralenti après cette tragédie mais la vie du quartier ne pouvait pas complètement s'arrêter.

Ses sentiments enfouis s'exprimeront par la suite dans un élan de frustration, de colère, de culpabilité et de tristesse. Un marteau, une poutre de la forge, voilà une rencontre qui allait causer un petit vacarme. Il frappa sans retenue celle-ci avec un bruit assourdissant dans ce bâtiment en forme de dôme au plafond qui contenait un réseau de poutres qui étaient grandement fragilisées par l'incendie. Un dernier coup du dernier membre de la famille Marios fit céder la poutre qui amena à une chute successive de l'armature du toit. Il se jeta en arrière pour esquiver un possible accident avant de reculer une fois au sol en poussant sur ses jambes, heurtant le mur opposé avec son crâne ce qui lui fit arracher une grimace de douleur.

Une fois l'écran de poussière soulevé redescendu il se releva, il avait tout vérifier mise à part le four en lui même, il passa la tête à l'intérieur, prenant un tisonnier encore présent pour remuer le charbon et les cendres pour voir si rien d'intéressant ne s'y trouvait. Une fois le check-up effectué il se redressa avant de d'aller chercher à nouveau le marteau, l'héritage de son père sera emporté par lui et lui uniquement. Il commença donc à marteler de coups les pierres assemblées qui se fissuraient au fil du temps avant de finir par céder.

Il s’arrêta pour aller s’asseoir, prenant la tête entre ses mains pour ruminer un instant avant de redresser celle-ci pour diriger son regard vers là où se trouvait la fameuse arme source de la dispute. Là où aurait dû se trouver l’épée ne se trouvait plus que les cales qui permettaient de la supporter contre le mur. Celles-ci, faites en bois, étaient intactes, l’épée n’avait donc pas pu fondre ou tomber dans les flammes pour disparaître à jamais. Or tous les autres équipements avaient été laissé tels quels. Pourquoi vouloir précisément celle-ci ? Que pouvait-elle avoir de spécial ? Surtout pour des adorateurs de la Chèvre Noire.

Soudainement une petite étincelle fit une connexion dans son esprit qui leva le doute qui régnait en lui tel une brume, son père lui avait déjà fait un cours sur des lames faites en matériaux bien particulier : du verredragon ou encore de l’acier valyrien. Tout aussi rare l’un que l’autre, elle n’avait clairement pas l’aspect de verredragon que lui avait décrit son père lors des cours théoriques qu’il avait d’un ennui sans nom à l’époque. Mais ce qui permit de lever complètement le voile fut la couleur de la lame, un gris/noir des plus distinctifs qui à lui seul pouvait donner la réponse l’héritier de la famille Marios.

C’était une catégorie d’arme qui pourrait rameuter des armées rien que pour espérer l’obtenir, pas étonnant que cette secte infâme aie voulu l’obtenir par tous les moyens. Même si cela revenait à sacrifier l’un des plus grands savoirs de forge d’Essos.

Il serra les dents de rage, se levant abruptement pour prendre de quoi transporter avec lui armes et quelques équipements à revendre au marché. Il prit sur lui une hotte dans laquelle était entreposée différentes armes de petite taille comme des dagues. Il s’équipa d’une armure en plaques fabriquée par son père avant de sortir de la forge, chargeant Maria au maximum qu’elle pouvait le supporter. Ces biens pourraient lui permettre d’un jour réaliser sa vengeance, aujourd’hui il ne pouvait rien faire contre une telle société et organisation. Mais il se jura de revenir un jour ou l’autre pour récupérer ce qui lui revenait de droit et découvrir comment son père s’était retrouvé avec une telle arme.

Il jeta un dernier regard vers les cendres de son passé, les larmes aux yeux, la mâchoire contractée à s’en casser les molaires, avant de tourner définitivement les talons vers un avenir nouveau.

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On le retrouve plusieurs semaines plus tard, ayant vendu la plupart des armes qu’il avait récupéré pour financer un voyage qui l'amènera vers la cité de Myr, ayant eu vent d’un nouveau groupe souhaitant ramener une sorte d’équilibre dans ce monde. Du moins c’est grosso modo ce qu’il avait compris, la cause n’était qu’un bonus dans la quête de vengeance du Qohori. Ce qu’il souhaitait avant tout c’était le couvert et un toit sous lequel dormir, et c’était l’occasion parfaite pour lui. Et de possibles hommes à diriger un jour pour mener ses représailles au bout

On ne lui posa aucune question sur ses origines ou même son passé, tout juste son nom : Lazadhor donc. De Qohor ne lui restait plus que Maria et son épée bâtarde, ce qui était bien suffisant à ses yeux. Il fut donc recueilli par les hommes du groupuscule nommé Ordre Ardent dans lequel il se fit rapidement une petite place, il fut mis sous les ordres de Moredo, un disciple du Grand Maître Serad.

Les causes défendues et les valeurs transmises par l’Ordre étaient justes pour le natif de Qohor, tout comme les méthodes utilisées pour parvenir à leurs fins. Il aida à l’expansion de l’Ordre et de sa souveraineté au niveau de Myr, grimpant rapidement les échelons de par sa discipline et son efficacité par moment remise en cause de ses camarades de par la cruauté exercée et l’apathie clairement visible lors des interrogatoires et différentes missions qui lui sont adressées. Il parviendra malgré tout à se hisser jusqu’au rang de Capitaine, tout juste avant le départ pour le continent nommé Westeros. De nouvelles aventures l'attendaient aux côtés du nouveau proclamé Grand-Maître Moredo à qui sa loyauté indéfectible lui était donnée.

Il embarqua donc avec Maria, ses compagnons d’armes sous ses ordres directs et les quelques 40 autres membres de l’Ordre Ardent, voguant vers le pays de Dorne, le regard vide dirigé vers les vagues plutôt calme. En espérant que le voyage en valait la chandelle, mais il ne pouvait remettre en question les choix de Moredo et lui attribuait une confiance aveugle. Il appliquera la volonté des Grands maîtres et fera prospérer l’Ordre Ardent par tous les moyens possibles. De plus que pouvait-il y avoir de plus satisfaisant et amusant que de débarquer tout sourire pour finir par mettre le feu à des étrangers ?

Que les rayons ardents du Feu éternel nous protège.