Les mains lestes recroquevillées sur la nuque d'une poule. Le sourire sadique d'un enfant de sept ans a de quoi faire réagir quelques réactions troublantes. Pour cet enfant il n'y avait rien d'anormal. C'était sa manière d'être et d'exprimer un profond ressentiment, un mal être dont il ne saurait connaître les origines mais, qui de l'extérieur serait une plaie béante, l'histoire voudrait que l'on raconte toutes les fois ou il c'est vu et revu entrain de se tourner dans des affaires aussi malhonnêtes et dérangeantes à souhaits.

Il était une fois un jeune garçon au regard bleu comme le ciel, sans aucun nuage, sans aucune ombre pour assombrir son regard seulement sa chevelure brune et sombre qui rendait son visage aussi lumineux par ses mirettes que par ce visage d'ange tombé du ciel. Il naquit dans les vastes plaines du Bief dans la demeure familiale de la maison Florent. Prestigieuse par son nom et aussi importante par ses actes l'Histoire sait reconnaître la valeur de cette maison qui su sortir son épingle du jeu pour que génération après génération leurs héritiers pérennisent durablement l'héritage colossale laissé derrière eux.

La nouvelle génération mettait en valeur ce jeune garçon, Bedwyr était astucieux et avait tout pour plaire à ses parents et dans leurs yeux. Seulement il n'était pas rare que le plus beau de la portée pouvait montrer des comportements suspicieux et dérangeant pour le reste d'entre eux.

Un homme peut modifier son apparence, la façon dont il parle mais pas ce qu'il est. C'est ce que finit par comprendre sa mère et son père à leurs dépends. Alors quand il fut en âge de porter son fardeau il comprit rapidement que rien pas même sa Foi indéfectible pour les dieux ne l'aiderait convenablement. Il accepte cette part en lui dérangeante aux yeux de tous et ne supporte pas les racontars et ragots à son encontre. Il sait faire preuve de cruauté pour ceux qui oseraient le contredire et trainé sa personne dans la boue autant que son  propre nom. Ainsi dans les années de son éducation il fut confié à un précepteur religieux qui pendant plus d'une dizaine d'années lui inculqua la distinction du bien et du mal. Une lourde tâche pour ce pauvre homme servant la Foi et ce qui pouvait ressortir de ces déviances scabreuses.

Il passa la majorité de son temps entre les murs du fief de Rubriant mit à l'écart volontairement de ses sœurs et de son plus jeune frère pour des raisons évidentes que Bedwyr était quelqu'un à part et qui pouvait avoir des idées aussi scabreuses que dangereuses. Mais ce qu'il préférait par dessus tout c'était la chasse, être à la poursuite d'une cible, d'une proie pour mieux comprendre et ressentir ses choix, la peur, l'angoisse et le frisson de la mort s'abattre par sa main.