Sujet: Détresse lettrée - Ft. Aleria Gardener Mer 15 Juil - 2:13
Détresse lettrée
An -112, Mois 7, Semaine 2 ⊹ Hautjardin⊹ Bief
La matinée était fraîche, ce ne serait guère le cas de la journée. Il s’était levé plus tôt qu’à l'accoutumé, son cerveau lui laissait peu de répis. À l’Audes, il avait fermé les yeux en croisant les mains. Ses prières étaient les mêmes depuis quelques jours. Toutes ces pensées lui étaient destinées, il n’aimait être laissé de côté de la sorte. Ce n’était pas la première fois d’ailleurs, pour autant, il s’accrochait à ce dessein. Après sa prière, il descendit pour prendre un semblant de petit déjeuner. Il n’avait pas faim, mais jamais il ne partait à la chasse le ventre vide. On lui servit une soupe au vin qui était bien meilleur que ce qu’il avait connu ces derniers mois. Il rompit le pain qu’il trempa dans un mouvement circulaire. Adam avait bien fait comprendre qu’il ne souhaitait pas parler ce matin - comme bon nombre de matin dernièrement. Chose qui fut respecté jusqu’à ce qu’un homme beugla.
« Lupus Turquin ? »
Le chasseur soupira et se tourna vers l’homme.
« Lui-même. »
Ce n’est que lorsque son interlocuteur s’approcha qu’il vit enfin la missive dans sa main. Son vain espoir qu’il s’agissait d’elle se volatilisa quand il reconnut le papier. Il n’écoutait pas ce l’homme lui disait, il s’est simplement empressé de prendre la lettre des mains et parcourut à grande vitesse les lignes. Relevant les yeux, il fit presque peur à l’homme. Il s’empressa de récupérer ses affaires et chevaucha promptement en direction du château.
Neal descendit d’un saut tendit les rennes aux gardes, n’oubliant pas de donner ses armes. Il s’était même gardé la moindre remarque. Les gardes lui semblaient plus lent que d’habitude. Le faisaient-ils exprès?! De cette lettre, le chasseur supposait le sujet et il ne pouvait s’y tromper, encore moins avec ces mots “vous méritez de savoir”. Malgré la recommandation des gardes, il avait ouvert la porte sans ménagement.
« Vous m’avez quémandé? »
Codage par Psyko Joke
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Sujet: Re: Détresse lettrée - Ft. Aleria Gardener Mer 15 Juil - 14:41
Détresse Lettrée
An -112, Mois 7, Semaine 2
◊ ◊ ◊
La lettre envoyée la veille trouverait son destinataire rapidement, sûrement au matin. Je n'ai pu trouver le sommeil, ma nuit plus agitée que d'ordinaire laissa naître sous mon regard de glace, des cernes. La poudre camouflera cette imperfection. Prête dès l'aube, je me trouve assise à mon secrétaire avec une nouvelle fois ma plume entre mes doigts pour coucher les directives. Une de mes servantes m'a fait mener une Tisane, un réconfort chaleureux que je m'efforce de boire bien que le cœur n'y soit pas !
Neal m'est annoncé. Rapidement, il arrive. Il n'a pas perdu de temps, mais je n'en espérais pas moins. La porte de mon bureau s'est soudainement ouverte pour le laisser pénétrer. Les gardes refermant derrière lui. J'opine à ses mots.
-Oui, je vous ai demandé.
Ma voix est neutre. Mon visage d'ordinaire souriant, semble plus froid et bien moins expressif. D'un geste de la main, je lui désigne le petit salon pour s'asseoir. Une forme de politesse, car je doute qu'il s'installe confortablement. Je pose ma plume, croise mes mains devant moi et inspire profondément :
-La raison est que je dois vous présenter une sombre nouvelle. Méryl a disparu. Son escorte a été retrouvée morte prêt de Hornill, la Famille Tarly en a directement informé son père, Sir Dickon Piète. Il a engagé ses hommes pour fouiller les Montagnes Rouges, mais tout porte à croire qu'elle ait été emmenée sur le territoire Dornien. Politiquement, j'ai réclamé la permission pour que nos troupes sous les ordres de Dickon Piète puissent mener leurs recherches. Néanmoins, la politique demande un temps précieux que nous n'avons pas. J'ai besoin que vous partiez seul au delà des Montagnes Rouges afin de vous fondre au peuple Dornien. Voyageur, Marchand, Chasseur de prime ou Mercenaire... Peu importe votre couverture tant que vous ne perdez pas de vue votre objectif, qui est de retrouver Méryl. Ramenez là, à sa terre et ses proches.
Je marque une pause. Reprenant avant même qu'il n'ouvre sa bouche.
-Je suis assignée à ma prison dorée. Je n'ai pas l'autorisation de quitter le château pour moi-même retourner la poussière sablonneuse du désert Dornien. Sachez que j'attendrais un rapport régulier de vous pour me tenir informé de vos avancés, je vous tiendrais aussi informé des choses officielles la concernant, c'est une évidence. Je met à votre disposition monture, armes, armures... Vivres... Prenez ce que vous jugez utile pour partir et pister sa trace. Je suis inquiète. Les serpents de Dorne y sont probablement pour quelque chose au vu de sa dernière épopée sur leur terre. Elle ne s'y est pas fait que des amis, j'en ai peur !
Je me lève. Mes mains s'apposant sur le bois du bureau sur lequel je m'appuie en me penchant légèrement. Les dents légèrement serrée :
-Je sais que je peux vous faire confiance sur ce point, vous tenez à elle. Je n'ai rien contre et je suis parfaitement dans la confidence. Retrouvez ma meilleure amie avant que je ne déchaîne sur Dorne les ronces du Bief pour les lacérer jusqu'à la moelle ! Si, il s'avère que la faute est leur...
Un sourire froid étire mes lèvres en un rictus malsain.
-Je ne vous fais pas un dessins. Vous pouvez disposer et vous mettre en route immédiatement. Que les sept vous garde et vous protège dans cette quête !
J'incline respectueusement mon visage à son encontre avant de me réinstaller. Buvant une longue rasade de tisane pour me détendre et reprendre ma plume pour gérer l'administration et la politique.
Sujet: Re: Détresse lettrée - Ft. Aleria Gardener Jeu 16 Juil - 2:14
Détresse lettrée
An -112, Mois 7, Semaine 2 ⊹ Hautjardin⊹ Bief
Nulle besoin de présentation, tous deux semblaient dans le même état et ce malgré le contrôle de leurs émotions. Il s’était légèrement avancé vers le bureau. Ses yeux cherchaient le moindre indice et tout concordait avec ce qu’il craignait. Meryl a disparu… Il avait espéré jusqu’à la fin que ce n’était pas le cas, il avait un infime espoir qu’il en avait été autrement, mais il avait vu juste. Pour une fois, il aurait aimé se tromper. Il ne se laissa pas pour autant submerger par ses émotions, bien que certaines pouvaient se lire dans ses yeux. Il se concentra sur les faits. Premièrement, la troupe qui accompagnait la lady a été décimée. Il espérait pouvoir les examiner. Avaient-ils conservé les corps? Et si c’était le cas, lui permettrait-on de les voir? Secondo, les Tarly, les Piète et les Gardener étaient les seuls au courant de cette disparition. Troisièmement, Dickon semblait être un père aimant, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour retrouver sa fille. Fort heureusement il n’était pas un imbécile aveuglé par son amour paternel, donc il n’avait pas à craindre d’incident diplomatique. Ce qui était un soulagement, car si les frontières étaient complètement fermées cette mission était vouée à l’échec. Enfin, tout portait à croire que Meryl avait été emmenée dans les Montagnes Rouges. Ce qui n’était pas la meilleure des nouvelles, ces montagnes étaient vastes, bien que peu de chemin menait de Bief à Dorne. Ces montagnes étaient connus pour leurs bandits, des opportunistes de passages… Qui sait ce qu’ils faisaient endurer à la jeune femme en ce moment même? Il ne pouvait y songer sous peine de devenir complètement dément.
Devant le débit de parole de la Princesse, il préféra demeurer silencieux. Déjà parce qu’il n’y avait pas de temps à perdre et surtout qu’il n’avait rien à dire. Ce sentiment d’impuissance alors qu’on était si puissant était un sentiment qu’il avait bien connu, un peu tropbien même. Encore une fois ils travailleront de connivence, mais cette fois-ci à distance, ce qui rendra la tâche plus ardue.
« Je conserverai mon identité actuelle, il ne sert à rien de complexifier la chose alors que nous manquons déjà temps. » fit-il la mâchoire serrée. « Je vous indiquerai mes déplacements ainsi que le temps de mon séjour si les circonstances le permettent.» Cela permettra un semblant de communication, du moins il l’espérait.
Il n’avait point cherché à démentir son attachement pour la jeune cueilleuse et il savait que celle-ci n’aurait pu tenir sa langue devant son amie. Il n’avait d’ailleurs jamais été inquiété de la chose. Cet élan de rage ne sciait guère à la Princesse qu’elle était, il savait que comme lui, elle luttait pour ravaler sa colère.
Le poing fermé, il tapa sur son torse en signe de respect envers la Gardener.
« Et qu’ils veillent sur votre esprit Princesse...»
Prenant le sauf-conduit préparé à cet effet, il tourna les talons et quitta la pièce. Tout ce dont il avait besoin, c’était des vivres. D’un pas rapide, il retourna à l’entrée du château, récupéra ses armes et sa monture. Il partit en trombe direction Hornill.
Le Fléau de Valyria a tout détruit sur son passage. Pourtant au delà du Détroit les sept royaumes de Westeros sont toujours bel et bien présent.
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