Généalogie : Père : Alester Florent (décédé) ; Mère : Margaery Florent (Décédée) ; Frère et soeurs : Bedwyr Florent + une soeur et un frère Epoux : Garlan Rowan (décédé); Enfants : Leyton (décédé), Denys (décédé), Mina (décédée), Alys, et Brandon ; Cousines par mariage : Ellyn Rowan épouse Gardener et Aleria Gardener
Nom Prénom : Elinor Rowan
Feat. : Eva Green.
Surnom : La Dame Dorée
Personnage
Royaume : Royaume du Bief
Lieu de naissance : - 152 à Rubriant
Qualités : Croyante - Aimante - Protectrice - Mondaine
Défauts : Ambitieuse - Hautaine - Impitoyable - Manipulatrice
Maison : Rowan - Née Florent
Allégeance : A son roi officiellement, à elle même officieusement
Statut matrimonial : Veuve
Anecdotes
- Elle est la deuxième fille de la maison Florent. Elle a une soeur aînée et deux frères cadets
- A grandit à Rubriant et se surprend à s'imaginer en septa
- Elle est mariée à 15 ans à l'héritier et fils unique de Lord Rowan
- Elle se lie d'amitié avec la première cousine de son époux, lady Ellyn Rowan qui épouse peu après le prince du Bief Gyles III Gardener
- Elle donne plusieurs enfants à la maison Rowan dont 3 fils et 2 filles, seuls ses deux derniers enfants sont toujours en vie
- Elle est veuve à 25 ans et doit gérer le domaine de Boisdoré
- Son fils aîné épouse Selysse Ambrose, elle meurt en couche trois ans après leur noce
- Elinor ambitionne de marier son fils à la princesse Aleria Gardener
- Veuve et à la tête d'une puissante maison du Bief, certains lord voudraient l'épouser comme lord Owen Crane
- Elinor Rowan veut faire de la maison Rowan la maison la plus puissante du Bief, surpassant même la maison Gardener
- Ces dernières années, Elinor s'est liée d'amitié avec Lady Piète, partageant avec elle des idées religieuses et culturelles.
Attributs
Âge : 40 ans - 3 points
Milieu social : Aisé - 1 point
Rang : Excellent
Histoire
C’était en une chaleureuse après-midi, et en compagnie de Anastasia, sa plus fidèle amie, que la lady douairière de Boisdoré se retrouvait dans ses quartiers, au bord du balcon. Tout son personnel, qu’ils étaient gardes ou servants, avaient leur soirée de libre. Il était clair que Elinor ne voulait que personne la dérange. Déposant sa tasse de thé sur la table, la dame débuta la discussion.
« Tu sais, ma mère m’avait souligné que c’est exactement lors d’une journée comme celle-ci, que j’étais née à Rubriant. Tu as certainement entendu parler de mes parents, le grand Lord Alester Florent, et sa femme Lady Margaery. Ils m’avaient dis que, le jour de ma naissance, j’ai étés célébrée pour plusieurs jours. Après tout, tu sais bien que, le peuple s'excite rapidement, et la naissance d’une noble suffisait à faire festoyer les foules pendant des heures. C’était déjà le cas avec ma soeur, qui était née avant moi, puis avec mes deux petits frères qui ont suivi. Ma mère était bien fertile, et le peuple en profitait. Sans doute une bénédiction des dieux »
Avait-elle finit d’un ton plus bas, profitant de ce moment pour admirer son reflet trouble dans la tasse, avant de reprendre
« Enfin, mon père était sans doute plus content lorsqu’il eut ses garçons. Tous pensent qu’une femme ne peut pas diriger, jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans un accident de chasse! Mais bon, ce serait mentir que de dire que mon père ne m’aimait pas, au contraire. Il m’a offert la compagnie des plus hautes dames de Rubriant de mon âge, et m’a laissé fréquenter les servantes pour me détendre. Il m’a même laissé avoir ce contact rapproché avec les Septas. Tu sais, j’ai toujours voulu en être une, et dévouer ma vie aux Dieux. Apprendre tous ces livres religieux et passer ma vie dans un Sept était fort attirant pour moi. Mais maintenant je sais que ce n’était pas ma réelle destinée. Ma destinée est celle-ci, et jamais je ne l’échangerai au monde. Jamais, je ne délaisserai les souvenirs de mon mari, ou le confort de mes enfants. »
Alors que son interlocutrice semblait la fixer de ses yeux émeraudes, Elinor, elle, semblait pensive. Mais sans lui laisser le temps de rétorquer, elle reprit.
« Tous les efforts que j’ai pu faire pendant mon adolescence m’ont finalement servi. Apprendre à broder avec une grande précision, apprendre à lire et à écrire, et à reconnaître les maisons de Westeros… C’est ce qui avait fait mon charme, à l’époque. Enfin, je dois t’avouer que j’ai aussi voulu m’essayer au duel, tout comme mes frères. Hélas, la place de la femme n’est pas dans un champ de bataille! A part pour ces vulgaires dorniennes, bien sûr. Avec le temps, j’ai facilement abandonné mon rêve de Septa. J’ai su que si je le formulerais, je serai la nouvelle risée du Bief. Heureusement que ma fratrie était là pour me soutenir! J’ai toujours su que, viendrait un jour, on ne se verrait plus jamais. Les fille seront mariées, mon frère deviendra seigneur et l’autre chevalier. Pourtant, j’ai toujours agi comme si nous étions inséparables. »
La demoiselle souffla alors du nez, amusée de la situation, avant de se relever. Le bruit de ses talons fit écho dans ses appartements richement décorées, alors que sa silhouette fit face à la fenêtre.
« Et puis vint l’âge de me marier, à mes quinze ans. Une femme ne pouvait pas passer sa vie à étudier, prier et ragoter, je m’y attendais tout de même. Mon mari était Garlan Rowan, que les Sept veillent sur son âme. C’était l’héritier de Lord Rowan. A l’époque, je ne voulais pas être Lady. Quelle sotte. Enfin, je n’en dis rien à ma famille, ni à personne. Au contraire, si on venait à demander aux invités, ils diront que c’était le plus beau jour de ma vie! C’est étrange de se dire qu’un peu de poudre et un sourire suffisait à tromper tout le Bief. Mais dès la fin de la cérémonie, je ne pouvais plus me mentir, et j’ai tout déversé sur le pauvre Garlan. Pendant les premières années, je ne me souviens pas d’avoir délaissé une occasion de lui lancer une pique. Son père était bien trop sage pour savoir qu’il ne pouvait pas me toucher, au risque d’une guerre. »
Un sourire malicieux se forma sur les lèvres de la belle, qui, lançant sa chevelure derrière ses épaules, continua.
« Le paradoxe était que, lorsque j’étais avec lui, j’étais bien cruelle. Cependant, avec sa famille ou même ses gardes, j’étais très douce. Tu pourrais demander à n’importe quel ancien servant, et ils jureront sur leur honneur combien j’étais affective. Mais entre nous, ils ne m’intéressaient que peu. Celle qui m’intéressait encore plus, c’était la cousine de Garlan, Lady Ellyn. On s’est rencontré lors d’une après-midi aux jardins, et on était devenue très proches assez rapidement. Ellyn devait se marier à l’héritier du Bief, et depuis, je ne l’ai plus revu à Boisdoré. Enfin, on s’envoyait souvent des lettres. Je dois t’avouer que je ne le faisais pas uniquement par amitié. Être la confidente de la future reine du royaume était quelque chose d’assez prestigieux. J’écrivais aussi souvent des lettres à mes frères et soeur. »
Prenant une pause dramatique, Elinor se retrouva à l’autre bout de la pièce, allumant ses bougies; le soleil commençait à se mourir.
« Peu de temps après le départ d’Ellyn, j’ai été enceinte. C’était à mes dix-sept ans; un excellent âge pour son premier enfant, d’ailleurs. Surtout lorsqu’il s’agissait d’un héritier mâle… Leyton Rowan, j’avais choisi de l’appeler. Il symbolisait tout ce qui était le plus important au Bief: une alliance entre les Florent et les Rowan, qui va durer pour des décennies. D’ailleurs, c’était sa naissance qui m’a permise de me rapprocher de mon défunt mari. Tous ces moments passés ensemble à le regarder grandir nous a véritablement forgé un lien. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin. Malheureusement, ce fut le cas avec mon fils. Sotte que j’étais, trop occupée à écouter les dernières mélodies d’un barde, alors que mon stupide mari s’excitait pour sa future chasse… Leyton avait glissé de la fenêtre, alors que son âme quittait son corps peu après. Pourtant, il était surveillé par mes suivantes. »
L’émotion aux yeux d’Elinor était dure à déchiffrer. Etait-ce de la tristesse, ou de l’indifférence? La Dame, autrefois si expressive, semblait figée. Elle se dirigea vers son siège, reprenant après un long soupir.
« J’avais insisté à ce qu’on pende les deux femmes, et que leurs familles soient dépossédées. Son décès m’a mis dans un grand état de deuil. Je me souviens que je mangeais à peine, et je le faisais uniquement pour faire plaisir à ma famille. Mes frères et soeur étaient très essentiels à moi à cette époque, je ne l’oublierai jamais. Mais ce qui m’a réellement aidé, c’était une nouvelle grossesse. Une très dure grossesse, d’ailleurs; dès les premiers mois, je ne pouvais pas faire beaucoup d’activités physiques, disait le mestre. Je passais mes journées au lit, et mes suivantes me rapportaient ce qui se passait au château. Leur loyauté m’est inquestionnable, et certaines sont toujours à mes côtés. Ma grande soeur était aussi venue pour me soutenir, ici, à Boisdoré. Qu’elle repose en paix. »
Elinor, sans le savoir, s’était mise à tapoter nerveusement son bracelet. Fait d’or, la rubis de celui-ci était presque aveuglant, étincelant tel le soleil.
« Et Denys naquit. J’ai personnellement choisi les gardes qui l'accompagnaient, après leur avoir fait passer plusieurs tests. Ceux qui n’étaient pas à la hauteur étaient envoyés pour garder Lady Jynessa, une peste que les Sept ont bien fait de reprendre. C’était à cette période que j’avais commencé à me familiariser avec le travail que faisait mon mari, et surtout, ses conseillers. Parfois, je les aidait à dresser un plan architectural. D’autre fois, je les accompagnerai à la collecte de taxes. Plusieurs tâches diverses, que mon mari refusait de faire pour pouvoir chasser et se soûler. Mais une nouvelle grossesse m’interrompit; Mina. Pauvre ange, une très belle fille. Trop maladive, selon le mestre. Il avait bien raison; il lui a fallu quelques mois avant de rejoindre son grand frère. »
Continuant de jouer avec son bijou, on pourrait remarquer que celui-ci ne semblait pas fait pour une dame, mais plutôt pour un seigneur. Le sourire d’Elinor s’agrandit, alors qu’elle reprit.
« Et c’est là que Ser Paxter, l’un des barons et conseillers de mon mari, avait lancé une rumeur disant que j’étais à la recherche d’un pratiquant des arts occultes pour reprendre ma douce fille. Quel sot. Je ne pouvais pas prouver que ceux-cis émanaient de lui, mais je faisais mon possible pour éliminer ceux qui l’affirmaient. Et j’ai bien réussi; personne ne te mentionnerai cette rumeur, aujourd’hui. Entre Paxter et moi régnait une grande tension, et un environnement toxique se créait au château. Il était trop ambitieux, et essayait de profiter de mon mari. Un homme fort problématique, me dirais-tu… Mais on combattait le feu avec le feu. Tout le monde m’appréciait à Boisdoré, et je n’allais pas laisser cet homme tout détruire. Je faisais des tour d’orphelinats et je distribuais de l’argent au peuple; beaucoup d’efforts pour que ça disparaisse.»
Reposant sa main contre sa cuisse, la dame fixa son amie, toujours aussi silencieuse. Etait-elle timide? Muette? Pourtant, ses chants réveillaient toujours Elinor.
« Mais cela s’est un peu calmé lorsque ma fille Alys naquit. C’était à mes vingt-deux ans, si je me souviens bien. D’ailleurs, c’était la même année où Denys, à ses cinq ans, avait décidé de rejoindre son grand frère et sa soeur Mina. Enfin, je ne m’en veux pas aux gardes, cette fois-ci. On m’a rapporté qu’on a retrouvé son corps inerte, flottant sur un lac, noyé. Je ne pouvais pas contribuer à sa recherche, malheureusement, ni la moitié du château, d’ailleurs. Car la soirée de sa disparition, j’étais ici même, à donner naissance. Heureusement, les dieux m’ont été une grande source de confort pendant cette période. Je fréquentais le Septuaire de Boisdoré chaque jour, et j’avais même débuté une fondation pour les pauvres. Pendant cette période, je ne m’étais honnêtement pas intéressée à la cour, mais uniquement à la religion.»
Dit-elle, buvant finalement une gorgée de son thé, qui s’était légèrement refroidi. Elinor se remit à jouer avec sa bague, fixant le soleil couchant.
« Puis vint mon dernier accouchement, qui a duré des jours entiers! Et Brandon était finalement né. Les années qui suivaient étaient calmes. Le calme avant la tempête, si tu veux mon avis; les Dieux ont décidé d’emporter la vie de mon mari quelque peu après. Vint alors la crise de la régence. Il serait naturelle pour une mère de régner pour son fils, enfant. Mais certains voyaient Paxter à ma place, et cela posait problèmes. Mais après quelques pot-de-vins et de menaces dont je t’épargnerai les détails, Paxter avait disparu. Et me voilà régente, à mes vingt-six ans Brandon, lui, en avait seulement trois à l’époque, si je me souviens bien. Tant mieux, d’ailleurs; les enfants de cet âge ne pouvaient pas parler, et consentait à tout ce que la régente disait. En seulement quelques semaines, tous les anciens loyalistes de Paxter, que ce soit gardes du château, conseilleurs ou autres, étaient changés pour des hommes sous mon influence. Quelques nouveaux festivals annuels avaient suffit pour acheter la loyauté du peuple, et une dizaine de lettres aux dirigeants du Bief m’avaient obtenu une place et une légitimité au sein du royaume.»
Un réel âge d’or, selon Elinor. C’était d’ailleurs pour cela que l’on l’avait surnommé la Dame Dorée.
« C’était vrai que je maintenais plusieurs personnes sous mon poing avec des cadeaux et des faveurs, mais à l’époque, c’était nécessaire pour contrôler les domaines de mon fils. J’avais enfin une stabilité, et je voulais plus. Je voulais rendre cette maison la plus puissante du Bief. Pour cela, il nous fallait une armée, de l’argent, et des alliés. Mon fils n’en était pas au courant, même lorsqu’il prit les règnes à ses quinze ans. Je n’étais plus régente, mais entre nous, je dirigeais avec lui. Les ordres passaient souvent après mon accord, et pas le sien. Comme les mariages, d’ailleurs. Depuis quelques années, j'échangeais des lettres avec la mère de Selyse Ambrose, et j’ai réussi à l’inviter ici, à Boisdoré. Mon fils est rapidement tombé sous ses charmes, et me suppliait de la mariée! Naturellement, j’ai accepté. »
Elinor efectua un doux rire, secouant sa tête.
« Ah, mais malheureusement, elle est rapidement décédée en couche. Mon fils était véritablement triste, mais je pensais plutôt à sa future épouse; qui de mieux que la princesse du Bief? J’y travaille secrètement, et quotidiennement. Et pour cela, c’est avec les seigneurs de tout Westeros que je pourrais y arriver. Interagir uniquement avec les Bieffois était une erreur. »
Soudainement, la demoiselle engloutit sa tasse de thé d’une traite, alors qu’elle reposa celle-ci sur la table.
« Mais la plus grosse erreur, était sans doute la naissance d’Owen Crane. Depuis la mort de mon mari, que les Sept veillent sur son âme, il n’a cessé de me poursuivre pour sa main. J’ai réussi à la garder loin de moi avec des fausses promesses, et le sot ne faisait que de me croire. Un bon pion, sans doute. »
Se relevant après un léger rire, Elinor vit son amie sauter de son siège pour courir hors de ces appartements; c’était l’heure du repas. La demoiselle de Boisdoré n’était pas réellement fâchée qu’Anastasia n'ait pas répondu à ses secrets, ou ri à ses blagues. On ne pouvait pas s’attendre à plus que ça d’un chat. La regardant s’en aller, la douairière rejoint son lit, avec des ambitions de pouvoirs plein la tête.