Lancelot est né le dixième mois de l’année -139. Le Seigneur de Grand Tour, Gregor Hightower, habituellement un homme peu expressif aurait pleuré toutes les larmes de son corps à la venue de cet enfant tant désiré. Suite à cela, il aurait organisé un banquet qui aurait duré trois jours et deux nuits.

Le tourmenté eut une enfance assez agitée. Les différents mestres veillant à son éducation eurent énormément de mal a lui donner envie d’apprendre les bases de ce que l’on attend d’un noble de son rang. Les écrits des grands savants le fascinait peu. Il avait peu de place dans sa tête pour des sujets si abstraits.  C’est bien différent de l’art du combat à l’épée qui est beaucoup plus concret.  Dès ses huit ans, il se mit à suivre et à étudier soigneusement les gardes à l’entraînement pour les copier, seul de son côté. Un maître d’arme apprit à l’enfant à manier l’épée et le bouclier. Jusqu’à ses dix ans, l’art de la parole et des subtilités de la gestion des affaires de sa cité ne l’intéressait que peu. Et puis un jour, il accompagna son père à Hautjardin, demeure des Gardener et  capitale du Bief. Il rencontra la princesse qui était déjà cultivée contrairement à lui, il y eut une forte complicité entre les deux jeunes nobles. C’est elle qui lui donnera l’envie d’apprendre davantage pour combler ses propres lacunes dans les domaines de prédilections de la demoiselle. Même les mestres se demandèrent quelle mouche l’avait piqué pour qu’il devienne à ce point friand de connaissance. Après ce regain temporaire d’intérêt, il replongea dans ses vieux travers et se remis à dénigrer les enseignements de ses mestres.

Son père décréta que son fils devait apprendre autrement à devenir un dirigeant digne de ce nom. Sachant que la partie théorique n’était pas tellement son fort, il prit une décision des plus farfelues. Partant en voyage voir une famille du Bief et laissez deux semaines les rennes de la ville à son fils. Il s’était dit que cela le rendrait plus mature et que cela lui donnerait une motivation supplémentaire pour apprendre correctement son rôle de dirigeant auprès des mestres. L’histoire se souviendra de ces deux semaines de terreur qu’à imposer le jeune Lancelot, âgé de seulement douze ans. Immature, ne pensant qu’à s’amuser et n’ayant visiblement aucune limite dans son sadisme, il rendit une justice expéditive. Un homme accusé d’avoir volé un cheval se fit traîner par les pieds par ce même canasson dans toute la ville jusqu’à ce que mort s’en suive. Un autre se fit décapiter par ses soins pour avoir essayer de voler un garde du château.  Il a rendu justice devant tout le monde et a explosé de rire au moment où il a abattu son épée. Il a également pioché allégrement dans les réserves d’or de sa famille pour organiser des soirées sordides où l’alcool coulait à flot et où il y avait aucune femme de bonne vertu.

Lorsque que Gregor Hightower revint à Villevielle, le seigneur local mit une belle raclée à son fils pour avoir fait n’importe quoi durant son absence. Mais Lancelot s’en fichait pas mal, il prit goût à ce déchaînement de violence. C’était divertissant dans sa vie monotone de jeune noble. Il se mit à avoir des mauvaises fréquentations, il se mit à se battre souvent. Le tourmenté devint arrogant, se fichant allégrement de la religion et des mestres, profitant des petits plaisirs de la vie. Il eut ce qu’on appelle une adolescence difficile. Une adolescence qui dura cependant jusqu’à ses vingt et un an. Un nouveau garde, répondant au nom de Olrick, est arrivé au château et à impressionner son monde par son habileté à l’épée. Ce talent n’a pas échappé au jeune noble qui voulu aussitôt apprendre avec lui à manier l’épée comme lui. Une véritable complicité se créa entre les deux, si bien que Gregor demanda à Olrick de suivre son jeune fils et de faire en sorte de le faire revenir dans le droit chemin. Le pauvre garde ne savait vraiment pas dans quoi il s’était embarqué en acceptant cela.  Il aurait été plus simple de vider l’océan avec une petite cuillère. Depuis ce jour, Lancelot essaie d’être un peu plus honorable dans sa façon d’être, tout en conservant cette pointe de folie qui le caractérise.