Loin de Weteros. Un monde caché..  Il se tient en outre-orient bordée au sud par la mer de jade et à l'ouest par les os. Puissance et richesse côtoie ce pays étrange. Cet écrin interdit que chacun s'imagine pareil aux légendes d'autrefois. Il s'y tient une forme de mystère intacte. Un secret que tous les rêveurs aimeraient pouvoir percer ! Explorer les vestiges de l'empire de l'aube, celui qui nourrit les fantasmes des voyageurs. Mais de ce temps là (hélas) les témoins ont été emportés. Dissous à travers les siècles.. Yin en est son vestige. Capitale cloisonnée, tenue en respect par l'Empereur-dieu.

La princesse Mei grandie dans cette cité. Dix huitième enfant de ce dieu vivant où elle n'est qu'un bijoux, un ornement que l'on préserve pour l'offrir un jour. On espérait un autre garçon, déception.. ce n'est qu'une fille. Elle vient au monde après une soeur de quatorze ans son aînée, plusieurs autres mariées, mortes et plusieurs frères chef guerre. De cette enfance si singulière, Mei ne retient que les chant de sa mère. Elle est subjuguée par sa voix chaude. Elle savait faire frémir son épiderme d’une simple caresse de mots, d’une seule intonation soigneusement choisie. Sensible et réceptive à ces frémissements qui, pour elle, relevaient du mythe, elle s’endormais la tête pleine de ces personnages fabuleux..

Mei ignorait qu’elle lui transmettait de la plus belle des manières la poésie, la culture et l'histoire de son pays. Mais Yi Ti est nostalgique du temps de l'empire de l'aube. Elle est rigide avec l'éthique et cache le plus grand de ses mystère au reste du monde. Alors, comme les autres, on apprend à Mei la rigueur. Séparée de ses frères pour y apprendre à être une épouse convenable et accomplie. Belle, figée, cachée derrière le masque de l'idéal. La violence se déguise sous un sourire ravissant. Tout jours, années après années, il fallut apprendre à faire la révérence, se fondre dans un délice de ravissement et de perfection. Il y à encore sa mère et ses poèmes, la brise du soir qui refroidie le coeur. Puis tout recommence comme un ballet quotidien et rigide. Quelques coups de baguettes des eunuques pour rappeler à chacune la valeur de leur existence. Puis un jour tout bascule. Plus de contes plus de chanson. Sa mère est répudiée par ce colosse, ce géant au coeur de pierre qu'elle n'à jamais vu. Elle avait osée aimée, fuir de sa prison dorée.. Un parjure punit de mort au sein du harem. Les nuit de la petite Mei devinrent sombres tout à coup. Il fallut poursuivre le ballet, enfiler ce masque blanc qui peignait son visage.

Une partie d'elle-même s'était envolé avec elle. Cet écrin, cet oiseau survolant les barrières. Il fallait si peu de mots pour détruire une alchimie parfaite, une alchimie faite d'amour, de bienveillance. Accepter de rebondir, de revoir le jour. Se dire que c'est ce qu'il faut faire. Tellement facile de dire cela. Tellement vrai. Trop simple. Non. Parce qu'au final, c'est manquer de respect de vouloir se relever. Est-ce bon d'oublier ? Non. Le souvenir est un bienfait pour le chagrin. Mais qui était donc ce demi demi dieu pour avoir supprimé un être si parfait ? L'assassin de sa mère, l'empereur dieu, son père.

Les jours devinrent des semaines, les semaines des mois, pour se transformer en années.
On la convoqua un matin pour lui annoncer son mariage imminent à homme Westerosi. Pour cette occasion, Mei eu le privilège de boire le thé avec l'Empereur. Cet homme qu'elle n'avait qu'aperçu lorsqu'elle était enfant.
On lui appris à parler la langue de son mari et quelques notions sur la religion des sept..

Ultime préparation avant son départ pour l'autre monde.


.