L'écume laisse entrevoir la vision terrifiante des premiers vaisseaux voguant sur l'eau. La flotte ouestrienne jusqu'ici engageait le combat dans une forme d'expérience mais mieux valait se méfier de Dorne après tout ils étaient chez eux. Le sifflement des flèches tourbillonnantes s’élevaient dans la grisaille et la pluie rougeoyante s'abattait sur la coque des navires ennemis. L'Ouest avait opté pour une formation offensive, un premier coup pour percer les lignes ennemis, dans une conviction qui semblait n'avoir aucune peur ni crainte. les pointes incendiaires se plantaient de part et d'autres des navires. Dorian répliquait optant pour une stratégie plus adaptée à chaque mouvement de cet ennemi. L'Ouest avait l'initiative, Dorne elle s'adaptait et rendait coup pour coup. Les vents avaient été propice jusqu'ici à la flotte de Kevan Farman, ils avaient pu prendre le large et remonté si vite pour fondre sur leur ennemi. Pourtant le souffle des bourrasques présent jusqu'alors manqua progressivement. L'avantage était perdu, les cogues  ralentissaient et finirent pour certaines par se fracasser contre quelques navires aux voiles teintées d'orange et du symbole du soleil rouge ardent transpercé d'une lance. La ligne parfaite des vaisseaux ouestriens se figea et finit par animer au loin la crainte d'un premier regard inquiet chez l'amiral Farman. La pluie des pointes flamboyantes se déversait à contre courant, le feu brûlant non seulement des navires dorniens mais aussi les cogues qui avaient été prises à partie. Le feu se répandit trop vite, bien trop vite. Alors que les hommes s'attelaient à prendre part à un combat virulent dans un premier éperonnage les voiles s'embrasèrent les unes après les autres. De part et d'autres la formation de cogues qui avaient coûte que coûte chercher à éventrer le centre de la flotte ennemi subit le revirement du sort d'une action précipitée, mal adaptée. Les galères dorniennes reculaient gardant le gros de la flotte en suspens, un moindre mal de devoir observer les navires de leurs frères d'armes s'embraser dans le déferlement des flammes. Les oustriens engagés allaient périr par le feu les flèches fusant et transperçant leurs poitrails. Cette première attaque avait de quoi faire réfléchir le stratagème ouestrien. Un spectacle aussi propice et favorable aux dorniens qu'angoissant pour les ouestriens.
 
Échec-critique : La stratégie opté par Kevan Farman est un échec. L'offensive menée se brise sur les quelques navires dorniens pris à partie et les salves de flèches répétées ne suffirent pas à briser leurs lignes. Pire encore l'avantage du vent se retourna contre eux, les flèches touchant cordages et voiles de leurs propres navires.

Échec : La formation de Dorian s'adapte aux circonstances  mais manque d'anticipation. Les quelques galères prises à partie ne peuvent se soustraire à l'accrochage.

Sous le soleil loin vers l'horizon les vaisseaux de guerre tissent une ronde magistrale. Le calme a laissé place à l'action, les flèches pleuvent sur le peuple dornien. Parmi eux coule le sang de la Rhoyne, ces païens qui autrefois vivaient au delà du Détroit se sont finalement vu aujourd'hui doté d'un navire revêtant leurs armures d'écailles, leurs casques et leurs lances ancestrales. Ils ne seront pas de trop pour défendre les rivages de ce foyer qui leur a été confié pensaient certains dorniens. D'autres jetaient encore des regards méprisants sur ses valeureux qui n'avaient que leur foi et leur courage pour poursuivre le combat. Les mains jointent l'un d'eux observe silencieusement une prière à cette déesse qu'il n'a jamais connue. Pourtant du matin jusqu'au soir il continu de perpétuer cette tradition. Du soir jusqu'au matin il entretient sa ferveur et sa dévotion pour elle comme son père et son grand père et ses ancêtres avant lui perpétuant des générations et conservant la mémoire qui jadis fut perdue. Divinité païenne, mère de ce peuple de guerriers et de pêcheurs en exode.

Soudain les vagues tremblèrent, un frémissement du vent un soupir dans l'univers. Du tréfonds des abysses un immense mur, une vague meurtrière. Naquit par delà l'océan, une larme au regard bleu azur. Lentement l'ombre de son corps d'eaux et d'écumes pouvaient à hauteur d'hommes toucher l'immensité du ciel jusqu'à la demeure des dieux. C'est la Rhoyne qui déchaine la violence et la colère furieuses de ses larmes jusqu'à eux. Le cataclysme se présage, les navires sans distinctions sont emportées et s'engouffrent dans les tréfonds de la mer. Un monstre de haine qui autrefois berçait la confiance des hommes dans l'opulence et l'aisance des ressacs et des flots. Elle danse devant leurs yeux, l'écume ruisselant sur les courbes de son corps profond. Elle n'inspire qu'une paix infinie dans les âmes meurtries de ces fils. Les reflets lumineux du soleil se brisent sur les lames pourfendant la mer en deux. De Lancehélion on pouvait voir le théâtre désastreux de cette catastrophe ou pendant quelques instants l'horizon disparu. Acte honteux des dieux ou cataclysme imprévisible ? Personne n'aurait pu anticiper cette fureur qui surgit portant le nom de tsunami.

Échec : Le tsunami emporte une grande partie de la flotte Lannister. Le navire commandé par Tyrion Farman disparait comme des dizaines d'autres dans les profondeurs de l'océan. La majorité des vaisseaux manquent à l'appel.

Réussite : Miraculés les navires dorniens sont épargnés et ne subissent aucune perte. Intervention des sept ? Faveur de la déesse Rhoynar ? Personne ne saura et pourtant la réponse est en chacun d'eux.  

La flotte Lannister était vaincue. Les quelques navires restant avaient échappés au courroux divin de l'océan. Un cataclysme sommeillant dans les tréfonds de la mer et qui avait épargné les armées de Lancehélion. Les acclamations des dorniens se firent rapidement entendre à travers l'écho des vagues fendant les coques de quelques remous et éclaboussures de l'eau sur leurs faciès. L'amiral Farman profondément choqué se réappropria rapidement la conjoncture alarmante dans laquelle ils se trouvaient lui et ses hommes. Ils prirent la direction du large pour repartir aussi vite qu'ils étaient arrivés. Il devrait rendre compte de ce qui venait de se passer et il ne pouvait imaginer la réaction de son jeune et orgueilleux roi. Lancel Lannister n'était en rien un roi miséricordieux mais, il devait être averti au plus vite et par dessus tout ces sales hyènes du désert ne devaient pas le prendre lui vivant. Les tambours sonnèrent timidement puis plus fort et vigoureusement la retraite alors que les galères de la maison Martell se ruaient sur leurs positions. En vain Dorian Martell ne réussira se soir là à ramener et faire prisonnier l'amiral à la tête de cette gigantesque armée aux voiles rouge teintées à  l'effigie du lion aux liserés d'or. Se n'est pourtant pas sans dommage que la flotte de Dorne revint au soleil couchant, ses navires abîmés et ayant subit le courroux et la déferlante des cieux en cette journée marquée presque d'une pierre blanche pour eux. L'essentiel était de se savoir victorieux et peut-être qui sait ? Aimé des Dieux ?


Échec-critique Les vaissaux dorniens n'arrivent pas à rattraper le restant de la flotte adverse. Les galères dorniennes auront tenu bon face aux cogues Lannister mais, de nombreux dégâts ont été subis par leurs vaisseaux. L'heure est aux célébrations de la victoire mais aussi au rétablissement de la flotte durement touchée et éprouvée.  








- Victoire héroïque
- 600 points de réputation à réclamer dans les demandes diverses.