La vie d’un Wull n’a rien de luxueux : guerre, rixe, mâchoires cassées, phalanges brisées, nez tordu, visage ensanglanté. Voilà le quotidien d’un Wull. Où commencer l’histoire d’une société dont l’organisation est de mise mais totalement abstraite pour les habitants des plaines ? En voilà une bonne question.

Les Wull se trouvent dans les montagnes du Nord, fidèles gardiens et protecteurs de la Baie de Glace, en guerre permanente depuis des générations avec les Fer-nés. Ceux-ci venant piller leur territoire. Le chef du clan Wull est appelé “Le Wull” par ses pairs et tout simplement Lord Wull par les hommes des plaines. Notre histoire tournera autour d’Ulfric Wull, fils d’Haelfgir Wull. Un jeune homme passionné pour la guerre et dont le mode de vie est plus que discutable tant il joue avec la mort.

Il est donc le fils du chef du clan le plus influent et important des montagnes, en concurrence direct avec les Flint ou les Norroit pour ne citer qu’eux. Avec qui il y a des conflits de temps à autre qui ne mènent à rien le plus souvent.

Afin d’expliquer la future importance d’Ulfric aux yeux de son clan, il faut d’abord expliquer le système hiérarchique et le respect attribué aux différents membres du clan. Chez les Wull, tout le monde peut prétendre à devenir quelqu’un, par les armes et la guerre. Tuer 100 Fer-nés et vous serez tel le miel et les demoiselles des abeilles souhaitant vous butiner. Effectivement la reconnaissance et le respect se gagne au combat, chose qu’on inculque dès le plus jeune âge en forçant les enfants à se battre dès qu’ils sont capables de courir. Formés et nés pour combattre et défendre leurs terres !
Les prouesses martiales d'Ulfric le hissèrent donc en haut du panier. Au pinacle de la gloire à petite échelle bien évidemment.
Le système de succession est plus compliqué mais personne de mieux placer qu’Ulfric pour vous en parler plus tard !



Revenons donc aux faits. Ulfric était un garçon pour le moins remarquable : un colosse parmi les montagnards qui étaient connus pour être imposant. Il était intrépide et ne manquait jamais un combat, quel qu’il soit. De quoi rendre n’importe quel père Wull fier de sa descendance. Cependant son père souhaitait plus de lui, le méprisant car il avait prit sa femme, morte en couche. Ulfric n’y était bien évidemment pour rien mais il comprit bien vite que l’affection paternelle avait été remplacé par de l’acharnement psychologique et physique pour forger l’homme qu’il était aujourd’hui : rancunier, sans peur, impitoyable.

Peut-on en vouloir à un homme tel qu’Ulfric d’être ce qu’il est aujourd’hui quand sa vie n’a été que violence ? En réalité on ne s’est jamais exprimé que comme ça envers lui, un comportement qu’il reproduit avec la plupart des gens, surtout ses ennemis. C’est un homme bien plus jovial à présent, qui sait profiter du répit que lui offre la vie mais qui reste bien plus sombre lorsque le cor sonne et qu’il doit passer à l’action.

Il a donc évolué dans cet univers de violence permanente, massacrant les Fer-nés invasifs et remontant vers le Mur pour épurer tout sauvageon venant piller les terres nordiques. Il est connu pour ne laisser aucun prisonnier, ou du moins il n’en garde qu’un. Que l’on ne considère finalement pas comme chanceux vu le sort qui l’attend : la torture menant à la mort.

C’est un fanatique qui pense être une forme d’Elu des Anciens Dieux, pouvant entendre des murmures dans le bruissement des feuilles et dans la brise sifflant à ses oreilles (comme beaucoup de Nordiens mais il pense être spécial). L’apparition d’un renard pouvant être pour lui signe divin. Un homme de foi en quelque sorte habité par une ambition : faire de la religion des Anciens Dieux la seule et unique religion sur Westeros. Et il n’y a qu’un seul moyen pour lui de rendre cet idéal possible : la guerre. En réalité il s’est persuadé avec cette doctrine, une persuasion qui lui donne une raison pertinente de faire la guerre. De plus ses soldats sont tout aussi fanatiques que lui, prêt à se sacrifier au nom des Anciens Dieux. Ses discours d’avant bataille tournant toujours autour de la gloire au combat et par le fait que leurs Dieux les observent.

Toute cette pseudo volonté de convertir Westeros cache un dessein plus égoïste qui est de prendre le pouvoir sur l'ensemble des clans des Montagnes. Afin d'asseoir la dominance Wull au Nord et pour faciliter la future guerre religieuse. Ulfric est un homme avide de pouvoir et de gloire. Il veut que son histoire et que sa personne soient contées dans les auberges, une sorte de légende vivante.

Et c'est ici que le jeune Stark, Rickon, peut l'aider à accomplir son objectif. Un homme important avec qui il a passé quelques temps à guerroyer, notamment chez les sauvageons. Il le tient en estime et le respecte puisque c'est un Stark, donc un de ses "seigneurs". Là où Rickon part en guerre, Ulfric n'est jamais bien loin pour avoir sa part du gâteau. Non pas parce qu'il souhaite aider Rickon, mais pour son plaisir personnel de par son comportement belliqueux.





Nous retrouvons un vieillard, penché au dessus de son bureau sur lequel se trouve moult parchemins et ouvrages entassés çà et là sur celui ci de manière désordonnée. Si on se rapproche un peu on peut voir qu'il lit ici un journal e cuir sur lequel on peut voir un lacet servant à refermer les précieux secrets et pensées contenus dans ces écrits, celui-ci étant défait et laissant donc apparaître des lignes de textes manuscrites dans une encre sombre. Nous nous passerons de la lecture de la plupart des événements, l'homme se trouvant ici étant le doyen du village qui souhaite uniquement en savoir plus à propos d'un moment particulier dans la vie de l'auteur. Il feuillette donc les pages avant de tomber sur les pages introduisant cedit événement.

- La première épreuve s'est bien passée, il s'agissait de simplement défendre les côtes des Fer-nés. Facile quand on voit ces empâtés s'enliser sur les plages qui bordent nos frontières côtières. J'en ai tué bien plus que les autres, même si cela ne compte pas pour le reste des épreuves, ça montre ma supériorité et que les Dieux sont de mon côté.

Un chien de bâtard m'a tout de même tailladé le bras droit, plus précisément l'avant-bras. Ça ne devrait pas poser de problèmes pour la suite, un test des Dieux pour mesurer ma détermination et ma motivation. Je le lui ai bien rendu, enfoncer son nez sur 5 centimètres avec mon front a peut-être remis ses idées en place qui sait. Ils n'avaient rien d'intéressant sur eux si ce n'est la puanteur qui les accompagnent au quotidien.

- La 2ème épreuve était de la même acabit, il s'agissait de survivre seul dans les montagnes pendant une semaine entière, avec pour seules affaires mes vêtements.
J'ai promptement établi un feu de camp dans une clairière en me servant de bois mort, malgré le froid et l'humidité naturelle de par la présence de la neige j'ai réussi à me démerder. Ça a rameuté quelques animaux, notamment un sanglier que j'ai désossé, enterré la viande en surplus dans la neige pour la conserver, un cadeau des Dieux. Avec les ossements plus fins de l'animal, j'ai assemblé ça avec une ficelle que j'avais gardé sur moi. Faisant ainsi un périmètre de sécurité pour détecter tout possible intrus. Une nuit paisible à venir donc.

Le lendemain je suis parti en "expédition" pour essayer de trouver davantage à manger, sans succès, je suis revenu pour y trouver des fils rompus et une viande manquant à l'appel. Des loups ? Des prédateurs ? Les empreintes indiquaient clairement la venue d'un homme, un fer-né ? Aussi loin dans les terres ? Peu probable. Il valait mieux donc rester alerte durant la nuit.

C'est donc lors de cette pleine nuit du deuxième jour que je fus assailli par un homme venant m'étrangler dans un noir des plus complets, où les hululements des chouettes et les différents bruits de la nature étaient éclipsés par la pression exercée sur mon cou. N'entendant plus rien, les forces commençant à m'abandonner, je ne pouvais rien faire à part subir. Quel homme était donc capable de me résister ? L'homme se rapprochant de mon visage laissait la lumière des flammes, dansant sur mon ennemi, révéler son identité : ce n'était nul autre que mon cousin Kjart.

Une volonté des Dieux de montrer que le monde est plus brutal que ce que l'on pensait l'être ? De montrer que même un proche pouvait nous trahir ? Que seul nous compte ? Dans un élan de rage et de ferveur divine j'ai pu me saisir du fémur du sanglier, que je gardais près de ma couchette au cas où depuis la nuit dernière, pour le fracasser avec vigueur sur la tempe de mon très cher cousin. Celui-ci venant tomber à la renverse sur le côté, inerte.  

S'en suivit l'arrivée d'une brise, d'un chuchotement, d'un regard insistant de la chouette postée dans la cime de l'arbre et de son hululement venant résonner dans ma tête. Comment aurais-je pu refuser l'ordre des Dieux de me venger de Kjart en remplaçant ce qui se trouvait être sa tête par un amas de sang, de neige et d'os ? Je me suis exécuté avant d'enterrer ce qu'il restait de son cadavre dans la neige, histoire de le conserver en bon état.

- 4e jour, toujours pas de trace de gibier, rien de bien particulier depuis l'attaque nocturne. J'ai faim et aujourd'hui je vais manger sans l'ombre d'un doute.

- Qui aurait pensé que Kjart aurait si bon goût ? Un poil trop salé, sa bâtarde de mère s'est sans doute laissée souiller par un chien de fer-né, seule raison pour être aussi lâche et peu honorable.

- 7e jour. L'heure de rentrer, j'ai jeté quelques os de Kjart à des loups, espérons qu'ils sauront savourer cette enflure.


- 8e jour. Mon oncle Vagnir pleure son fils, cette branche de la famille avait toujours été réputée pour être considérée comme des moins que rien, et des hommes dont le charisme pourraient leur permettre d'être accrochés en guise de tapisserie dans la cuisine, mais il s'avère que c'est bien pire que ça en réalité.

3e épreuve. Survenant quelques jours plus tard, la plus simple pour moi. Il s'agissait de simplement vivre reclus pendant une semaine au pied d'un barral. J'ai conversé avec les Dieux et ceux-ci m'ont conforté dans mon sentiment quant à ce qui allait survenir par la suite. Je n'échouerai pas.