Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise
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Sujet: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Jeu 12 Mar - 19:08
Escape the highs and just let go
I am locked inside your chains and drowning in your lies. Won't save you from your ways and I keep slipping far away. You're too afraid to die when life feels like a waste.
Son sourire était tout. Un rayon de soleil entre les nuages gris, une lueur d'espoir dans les abysses, une raison de ne pas sauter depuis la plus haute fenêtre d'une tour. Sebastian n'était pas un esclave ici, il était né sur ces terres, libre et indépendant. Seulement il venait d'une famille pauvre et son père étant mort, il ne restait que lui pour apporter de maigres revenus à sa mère malade. Alors il partageait son temps entre son job d'aide aux cuisines chez les Salfalaise et des petits combats à la volée qui soulevaient des paris. Il revenait très souvent avec un oeil au beurre noir ou une lèvre éclatée, mais là où Mahlah aurait paniqué de voir ça quelques années plus tôt, chez elle, aujourd'hui elle y était habituée et commençait même à trouver ça... Normal. Et c'était un assez bon sujet de rires et de taquineries. Des moments beaucoup trop courts qui s'arrêtaient en milieu d'après-midi quand le jeune homme quittait la demeure Salfalaise alors que Mahlah y était enchaînée. Aujourd'hui était l'un de ces jours spécial où elle avait la chance de passer un peu de temps avec lui. Assignée à la corvée du linge, il la suivit dans le sous-sol pour y faire sa vaisselle à ses côtés. Leurs discussions partaient de tout et de rien pour s'égarer pendant une heure qui semblait une bulle extérieure à tout ça, jusqu'à ce que la fin de leur tâche respective s'achève. Alors, ils remontèrent pour se séparer et ne se revirent que sous les coups de quatre heures, pour se dire tout simplement au revoir. Une légère bise sur la joue de Mahlah, qui rougit légèrement non sans un sourire satisfait, et le jeune homme quitta les portes de la demeure, laissant la demoiselle à son sort. La bulle venait d'éclater, retour à la réalité. Mais au moins elle serait libre de son temps dans deux petites heures, environ.
Le temps passait à une vitesse folle, les cris de la gouvernante ne parvenaient même plus à ses oreilles tant elle les avait entendu, en revanche ses coups de ceinturon oui. Et aujourd'hui la connasse était en pleine forme, le moindre prétexte était bon pour soulager ses nerfs. Que ce soit la table qui n'était pas mise à l'heure précise où elle le souhaitait, ou la bassine de linge gauche plutôt que la droite de lavée, ou encore cet abrutit de chat qui s'amusait à passer avec ses sales petites pattes dégueulasses alors qu'elle venait de laver le sol à genoux par terre... D'ailleurs, le chat avait volé mystérieusement par la fenêtre ce matin. Mais ce truc était increvable et maintenant que Mahlah se retrouvait face à la gouvernante, qui beuglait tout son soûl, il était revenu, tout boiteux et l'air malheureux, et la regardait de ses yeux perçants se faire hurler dessus, comme pour la narguer. Peut-être était-ce pour ça que la gouvernante la punissait ? Parce qu'elle l'avait déjà vu donner un ou deux coups de balais au chat qui passait sur le travail qu'elle venait de faire ? Sauf qu'aujourd'hui elle n'avait aucune preuve. C'était complètement injuste. Hormis le fait qu'elle était une esclave et qu'il n'y avait besoin d'aucune preuve pour lui taper dessus, une raison aurait au moins été la bienvenue. Mahlah rendit son regard menaçant au chat, lui promettant silencieusement qu'un jour il finirait au fond de la mer. "Ne regarde pas le chat comme ça, ce n'est pas de sa faute si t'es qu'une petite idiote incapable !" pesta la mégère. Le regard noir de Mahlah se déporta sur la gouvernante avec haine, regrettant à la seconde même cette silencieuse réponse spontanée. Elle prit cinq coups de ceinturon dans le dos et n'eut le droit de quitter la cuisine et de retourner dans sa chambre que parce que Môssieur le Roi des Emmerdeurs des Félidés miaula pour réclamer à manger. Mahlah quitta rapidement les lieux sans demander son reste.
La rage montait en elle, petit à petit, elle crevait d'envie de ramasser un couteau de cuisine et de le planter dans la chaire de chaque personne qui passait près d'elle. Elle longeait pourtant les murs, les bras autour d'elle comme maigre protection de son environnement. Chaque mètre parcouru était un effort, un soulagement, un pas de plus vers sa chambre et le repos qui allait avec. Elle pourrait alors hurler dans son oreiller, frapper les murs si elle le voulait, se laisser déborder par la colère et la frustration. Puis, comme à chaque fois, elle prendrait une grande inspiration et compterait jusqu'à dix, une bonne centaine de fois au moins, le temps de se calmer. Elle tenterait de faire remonter des souvenirs heureux, même si ce n'était trois fois rien, l'odeur du pain chaud, la complicité qu'elle avait avec une autre esclave, le sourire de Sebastian... Le corps tout entier de Mahlah se figea sur place alors qu'elle venait de tourner dans un couloir. Au fond, Tyldr discutait avec un homme. Le coeur de la jeune femme s'arrêta de battre pendant une seconde et c'est d'un bond qu'elle recula, se jetant presque contre le mur perpendiculaire pour qu'il ne puisse pas la voir. Elle en avait assez bavé aujourd'hui, elle n'avait pas envie de le voir, pas envie de subir ses ordres, ses sourires moqueurs, sa condescendances à vomir. Elle voulait retrouver son lit, pleurer pour évacuer la douleur de son dos qui était encore cuisante, se calmer pour ne pas céder à l'envie de sauter par la fenêtre qui la rongeait depuis un moment déjà. Elle pouvait peut-être faire le tour ? Ou juste attendre qu'il s'en aille ? Ou peut-être qu'il n'allait même pas lui adresser la parole ? Même pas la regarder ? Et qu'elle pouvait juste tracer sans rien dire ? Dans le doute... Elle se glissa dans une alcôve et attendit, priant intérieurement les Sept pour que Tyldr ne passe pas par là, ou ne la calcule pas. Voir, ne la trouve pas s'il l'avait vu et qu'il la cherchait. N'importe quoi du moment qu'elle pouvait aller se reposer.
Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Jeu 19 Mar - 18:16
Escape the highs and just let go Flash-BackIl est un homme dont le nom est d'autant plus craint et respecté. Il est une demeure au loin se hissant sur un promontoire qui reflète l'effroi et la crainte de ceux qui osent parfois lever vers le ciel leurs regards. Cet îlot à l'allure d'un cadavre, d'un squelette décharné suspendu par ses ossements, sa chair immondes et poreux. Sa démarche empreint d'assurance laisse peu de place au doute. Tyldr s'avance, un sourire imprégnant sa barbe hirsute d'une indéfectible audace. L'héritier de la maison Salfalaise est considérablement plus redouté que son père et pour cause, il est à l'effigie de cette créature sombre, tapi dans l'obscurité des profondeurs marines. Le guerrier est un fer-né accompli, bien plus que la majorité des farouches insulaires qui gravitent autour de lui. On murmures dans l'ombre qu'il est imprévisible, sanguinaire et résolu à accomplir d'avantage que son paternel. Là ou les seigneurs guerriers sont de redoutables adversaires, Tyldr Salfalaise lui est sans nul doute aux yeux de ses sujets capable de bien pire. L'esprit affûté par la rudesse des vagues, ses mains endurcies par la limaille de fer et de sel façonne les crevasses d'engelures à vifs. La pigmentation céruléenne de ses yeux observe du coin de l’œil les recoins de ce fief qui un jour sera pleinement à lui.
Je me tenais fixement sur les quelques marches de grès qui me séparaient du trône de mon père les mains jointes au devant de ma propre stature. Dans une posture plus bourrue un vieux barbu grisonnant le regard assuré m'intronisait de quelques paroles avisées. Des doutes et des difficultés à comprendre les intentions du jeune lord en devenir. Perplexe son regard sombre me demandait dans quelle mesure j'étais prêt à résoudre les problèmes qui découleraient des dernières propositions que j'allais faire à mon père au sujet de Salfalaise. Ma posture elle restait inflexible, hautaine sans aucun doute pour mon interlocuteur. Quand bien même il ne pouvait défaire se sourire que j'arborais de mes crocs acérés. Je le congédiais en l'expédiant d'un tapotement solide contre son épaule faisant signe que tout allait bien se passer. Je descend les trois dernières marches satisfait de mon stratagème qui j'espérais fonctionnerait avec ou sans l'accord de ce vieux bougre circonspect. Je remarque au loin une silhouette à l'allure fine, presque familière mais je n'arrivais pas remettre un nom ou un visage sur le dos qui disparaît aussitôt à gauche du muret. Ma main droite frôle le mur, le bout de mes doigts frottant la pierre et traçant le cheminement de mon corps avant de prendre la même direction que celle dont je repérais d'avantage la démarche fluette. La servante se faufile à travers les serviteurs opposés qui pour la plupart s'écarte en m’apercevant de l'autre côté du corridor. Mon œil droit se plisse et mes lèvres se plissent dans un sourire carnassier. Le prédateur repère sa proie, sa favorite depuis quelques années désormais. Il s'ensuit alors une bousculade dans laquelle Mahlah se retrouve à terre. La pauvresse se frotte machinalement la cheville après avoir renversé le panier en osier qui contenait quelques denrées alimentaires. Son interlocutrice peste sur celle qui est le principal sujet de cette erreur grossière. Un accident qu'elle craignait payer cher. Une pomme roule au coin de l'une de mes bottes. Je m'abaisse et mes griffes s'accapare le fruit en bon état faisant fi de tout les sujets qui s’affairent pour ramasser les quelques panières et fuir les représailles de ma propre colère.
Les yeux s'abaissent et les révérences se font aussi rapide que les pas s’empressaient de quitter la scène. Je regarde de toute ma hauteur la jeune femme fébrile au devant encore par terre. Je laissais mon œil droit se plisser sur son faciès. « Ou comptes-tu partir si vite ? » Questionnais-je m'abaissant sur elle pour entrevoir cette fameuse cheville qui semblait être la cause de cette chute grotesque.
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Dim 22 Mar - 12:46
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Elle aurait dû rester là, ne pas bouger, ne plus respirer s'il le fallait. Mais dans la ruelle adjacente, celle qui dessinait le chemin jusqu'à elle, elle ressentait l'ombre menaçante se mouvoir. Elle avait l'impression de percevoir le bruit de ses pas, le mouvement de ses vêtements dans l'air, le souffle aride s'évaporer. Son coeur battait à une vitesse anormale dans sa poitrine, ses mains étaient moites, son corps tremblait. D'ordinaire, elle craignait le Salfalaise, mais aujourd'hui elle avait déjà encaissé sa dose de douleur et de frustration. Elle se sentait prête à poignarder quelqu'un, n'importe qui, le premier qui la regarderait de travers afin de mieux arracher ce sentiment qui la rongeait de l'intérieur. Il valait mieux que ça ne tombe pas sur Tyldr, ou elle finirait attachée à un tronc à se faire bouffer par les corbeaux. Un nuage noir flottait autour d'elle, elle quitta son alcôve, sans raison, juste par instinct, et son corps se fraya un chemin brutal parmi le personnel qui traînait encore dans le couloir. Le nuage autour d'elle s'épaississait, rendant ses gestes hasardeux, ses pas lourds. La panique avait fait son petit bonhomme de chemin tranquillement dans sa tête et elle n'avait plus aucun contrôle sur ce qu'elle faisait. A force de raser les murs, elle en avait oublié qu'elle existait.
La fuite fut un échec monumental. Mahlah se heurta à Coralie, qui apportait probablement une réserve de fruits à un maître quelconque, et renversa le tout en s'étalant par terre. Le nuage noir autour d'elle n'avait rien de protecteur, il était là pour l'enfoncer, l'écraser, l'étouffer. Et au moment où elle heurta le sol, il s'évapora. Elle était vivante, présente, matérielle. Elle n'était ni invisible, ni impalpable. Elle allait encore souffrir, aujourd'hui, demain, et le reste des jours de son existence, parce qu'elle n'était pas spirituelle et qu'elle n'était pas intouchable. Et elle ne pourrait rien changer à ça à part en poignardant chaque corps menaçant qui s'approcherait d'elle d'un peu trop près. Mais pour l'instant, c'était les dieux qui la poignardaient. Chacun leur tour, avec sadisme, cruauté. Sa cheville la tiraillait, elle se l'était tordue à cause d'une dalle qui ressortait. Putain de maison mal foutue. Ignorant les insultes de l'autre servante, elle remonta légèrement sa robe pour examiner sa cheville. Elle n'était pas rouge ni violette, elle n'était pas gonflée et il y avait peu de chance qu'elle le devienne, alors elle devait probablement s'être tirée un tendon quelque part, il serait remis en place dans quelques minutes.
Soudain une ombre se dessina par dessus elle, grande, impérieuse. Mahlah releva les yeux et croisa ceux de Tyldr, qui n'avait même pas eu besoin de se presser pour la rattraper. Qu'avait-elle donc fait aux dieux pour qu'ils la maudissent à ce point ? L'homme se baissa, se mettant presque à sa hauteur pour regarder sa cheville. Elle le priva rapidement de cette vue en rabaissant le pan de sa robe sur ce bout de peau innocent, et elle ramena ses jambes vers elle. "Nulle part." répondit-elle froidement. Elle était en colère, contre lui, contre la mégère qui l'avait battu, contre elle-même pour ne pas avoir réussi quelque chose d'aussi simple que de rester dans sa putain de cachette. "Igrit m'a faite demander, je crains le bâton si je la fais trop attendre." mentit-elle ouvertement. Le bâton, elle l'avait déjà reçu, son dos s'en souvenait encore dans de lancinantes pulsations, toutefois moins vivaces que la douleur de sa cheville. Le couloir s'était vidé, les serviteurs avaient miraculeusement tous disparus, mais Mahlah ne se sentait pas plus seule pour autant. Ce n'était pas comme si l'un d'eux pouvait intervenir. Elle ne pouvait compter que sur elle-même. Alors, courageusement, et malgré la douleur, elle se releva pour se tenir debout, face à l'adversité, face à l'ennemi. Elle inclina légèrement la tête face au fer-né, priant pour que les dieux lui laissent un instant de répit et poussent le barbare à croire en son mensonge.
Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Dim 22 Mar - 14:17
Escape the highs and just let go Flash-BackLe timbre de Mahlah porte un mélange provoquant d'agressivité. Envers qui ? Salfalaise ne s'en souciait guère.Mes yeux remarquaient encore cette pudeur intemporelle s'exercer surs la jeune esclave quand elle remit précipitamment son jupon camoufler sa cheville. Il est vraie que la moindre parcelle de peau pour un fer-né à découvert en stimulait plus d'un. Sans doute par mimétisme d'une éducation archaïque ou la violence et les putains s'entremêlaient pour façonner l'histoire. Depuis maintenant plusieurs années cette jeune fille avait rejoint l'île après un raid fructueux de son père en terre riveraine. Une terre fertile ou l'eau gorgeait un sol aussi noire que riche. Idéal pour faire pousser les semailles et engraisser le bétail. Sur son fief le ton se voulait plus drastique. Ce qu'on trouvait en abondance ici c'était un mélange de sable jonché des débris calcaires, de coquillages et du corail approvisionnant l'île dans sa simple subsistance.
L'esclave lui donnait la réplique avec cette pointe de défiance et de colère qui semblait ronger le tempérament d'une jeunesse indomptée. C'était bien là le caractère qui lui plaisait sans doute le plus dans sa démarche ici. Elle n'était pas facilement docile, c'était peut-être ce genre de comportement qui stimulait cet appétit vorace pour la chair. Je me rapprochais d'elle l'observant de ce regard perçant pour ressentir un frémissement, une faille, un détail s'imprimer sur ses lèvres. Elle n'oserait pas me mentir. J'en concluais par sa hâte et l'empressement de sa démarche qu'elle disait vraie. Je crissais du bout de mes phalanges ma longue barbe. « Et tu as raison de craindre Igrit, tu ne devrais pas la faire attendre d'avantage. » Rétorquais-je en sachant à quel point cette matrone pouvait autant mener la vie dure aux esclaves qui comme elle autrefois devaient répondre de la colère de ses maîtres. Aujourd'hui Igrit avait su par son expérience et bon nombre de coups porté à son corps et son visage sortir son épingle du jeu. Après de nombreuses années de service sa condition avait été légèrement surélevée. Assez pour que se soit elle qui sois en charge de s'occuper des cuisines et être responsable des esclaves qui y étaient assignés. « Et bien qu'attends-tu à rester plantée là ? » Répliquais-je avant de me joindre à son côté. Je n'avais rien de mieux à faire et j'appréciais la compagnie d'une jolie fleur sauvage et de surcroît une lady. « Je vais t'accompagner, ma présence la dissuadera peut-être de te battre. » Lui lançais-je dans un sourire subtil et vicieux.
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Dim 22 Mar - 14:56
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Ce regard bleu, électrisant, effrayant, cherchait le moindre indice de mensonge sur le visage de la jeune femme. Elle resta figée, le souffle presque coupée, le temps qu'il estime qu'elle ne mentait pas et qu'il recule. Elle aurait aimé lâcher un gros "ouuuuf" mais se retint et fit comme si tout était absolument normal dans le meilleur des mondes. Elle n'avait pas menti, il n'était pas dangereux, les oiseaux chantaient et des poney avec une corne sur le front gambadaient sur les plages de sable ensoleillées. Il abdiqua même dans son sens, Igrit était une plaie. Ce qui n'avait rien de rassurant en soi, parce que Mahlah se doutait bien qu'elle avait probablement subit le même sort qu'elle des années auparavant. Et si elle devenait comme elle ? Une grosse gourde aigrie par le temps et les coups avec un chat con comme la pierre qui menait la vie dure aux autres esclaves ? Plutôt se jeter d'une falaise que de ressembler ne serait-ce qu'un tout petit peu à la matrone des cuisines. N'empêche qu'elle lui faisait quand même moins peur que Tyldr et elle aurait fuit si sa cheville ne lui avait pas fait aussi mal. Mais du coup elle attendait que lui s'en aille. Raté. Ce serpent arrivait encore à tourner le situation à son avantage. Et si jamais elle paniquait à nouveau et tentait de l'empêcher de venir, il allait se douter de quelque chose. Alors elle prit son courage à deux mains et hocha légèrement la tête.
C'est en clopinant légèrement qu'elle se rendit vers les cuisines. La douleur de sa cheville s'atténuait doucement, si bien qu'après quelques pas elle ne sentit plus rien. Ou alors était-ce parce qu'elle était préoccupée par autre chose ? Elle ne disait rien, gardait une certaine distance de sécurité avec le fer-né comme si ça pouvait lui éviter quelconque malheur. Plus ils approchaient des cuisines, qu'elle venait de quitter, plus son coeur se pressait dans sa poitrine. Et une fois de plus, elle avait presque arrêté de respirer. Elle allait finir par tomber dans les pommes si elle continuait à oublier ce truc on ne peut plus vital. La jeune femme pénétra dans la cuisine et son regard balaya la pièce avec un brin de tension. Pas de chat, pas de mégère. Son coeur se calma et un poids s'envola de ses épaules. Elle souffla doucement, discrètement. Si elle avait réapparu devant les yeux d'Igrit et qu'en plus de ça la vieille bique avait affiché son mensonge haut et fort... Et bien, elle n'osait pas imaginer la punition qu'elle aurait pu recevoir. Et qui menaçait toujours, par ailleurs, parce que Tyldr était sur ses talons et qu'elle ne s'en était toujours pas débarrassé. "Igrit ?" feignit d'appeler Mahlah. Aucune réponse, bien sûr. La vieille était partie.
La jeune femme s'avança dans les cuisines, cherchant quelque chose, n'importe quoi, une corvée à faire. Mais la vaisselle était faite, la nourriture préparée pour le lendemain et rangée, et les couteaux soigneusement alignés sur leur présentoir. Pendant une fraction de seconde, elle se mit à rêver de trancher le fer-né de l'estomac jusqu'à la gorge. Elle effaça rapidement cette image de son esprit pour éviter de faire une bêtise et se tourna vers lui, l'air le plus innocent possible. "Elle a dû être allée me chercher des corvées à faire. Je vous remercie de m'avoir accompagné, je m'en voudrais de vous retenir plus longtemps." glissa-t-elle mielleusement avec hypocrisie. Casse toi, connard. Soucieuse de ne pas rester plantée là comme une cruche, elle alla vers les couteaux et fit mine de les ranger, dans un autre ordre. Qu'en savait-il, lui, de comment les couteaux étaient rangés habituellement ? Il ne mettait jamais les pieds en cuisine, d'ordinaire.
Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Dim 29 Mar - 9:06
Escape the highs and just let go Flash-BackJe prenais la suite à moins d'un mètre derrière Mahlah. Je la suivais dans la direction désignée mon regard plein d'assurance l'observant se déplacer avec une certaine difficulté. Sa démarche s'apparentait à celle d'une brebis apeurée. Un petit animal blessé dont les loups se délectaient déjà de cette sensation de chair et de sang les rassasier. Les serviteurs poursuivaient leur route, pressant le pas de part et d'autres du dédale de couloirs sans plus attendre. Je me plaisais à ressentir cette peur, cette crainte que j'inspirais tout autour de moi. Je me rendais à l'évidence comme cette chère esclave que la matrone n'était pas là ou elle était supposée être. Elle gambergea dans la petite salle confinée se postant près d'un plan de travail grossièrement configuré de bois et de roche taillé. L'âtre d'un foyer encore chaud laissait décliner au sol quelques braises d'un feu s'éteignant lentement. On pouvait distinguer clairement les différents espaces désignés, malgré cette forme opaque qui s'instaurait autant que la fumée imprégnant les murs de la pièce. Je n'y passais pas le plus clair de mon temps, ces lieux étaient réservés à nos servants et les esclaves qui travaillaient au sein du fief. Mahlah à sa démarche connaissait par cœur cette cuisine, le moindre détail qui ne saurait pas lui échapper évidemment. Tant d'années passé ici à servir, à remplir de vulgaires tâches ingrates de ce statut dont on la privait il y'a plusieurs années maintenant. Car elle était tout sauf une simple pauvresse, l'évidence même de la revoir terrifiée par la mer, par ces vulgaires vendables fer-nés que je représentais par ma personne. Des souvenirs j'en avais plusieurs en tête, de bien cruels et d'autres bien plus jouissifs. Je ne savais pas grand chose de son passé, elle n'en était pas avare de parole et ce n'était pas nécessaire quand on est une esclave. Aujourd'hui c'était là sa réalité, servir et mourir au nom de notre famille. J'inspirais cette odeur ambiante, de feu de bois et de viande séchée accrochée contre les parois noircies de la cheminée.
Mes yeux perçants cherchant un morceau à me mettre sous la dent. Je laissais mon instinct me guider jusqu'à un coin de planche découpé sur lequel un résidu de farine subsistait de quelques coques de grains écrasés par la meule. « Parle moi du Conflans... » Lançais-je en agrippant un morceau de pain que je mâchouillais pour en saisir la contenance. Il n'était pas fameux mais nourrissait son homme. Aussitôt ma main parcourait rugueuse les grains de blé si précieux qui manquaient cruellement sur nos îles. Je me postais décidé à rester à épier ma main faire tomber un à un les grains du creux de ma main sur l'établi. « Tu n'en parles jamais. » Lui rétorquais-je m'arrêtant subitement l'observant du coin de l’œil sa silhouette dans mon dos. J'observais la jeune femme un sourire malingre au coin des lèvres, la barbe s'étirant sur ce monstrueux et provoquant faciès. .
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Jeu 2 Avr - 16:38
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Le problème avec le fils Salfalaise, c'était qu'on n'était jamais bien sûr de la profondeur de ses pensées, de la véritable intention de ses questions. La plupart du temps, et parce que les gens l'avaient habitué à ça ici, Mahlah ne répondait plus aux questions qu'on lui posait. Déjà parce qu'elle s'était vite rendu compte que ça se retournait contre elle, et ensuite parce que plusieurs fois ça n'avait été que pour la rabaisser et lui rappeler la déchéance de son statut. Dans ces moments là, elle faisait son maximum pour rester calme, avec le seul argument encore valable dont elle pouvait s'armer : Frey déchue, mais Frey quand même. Au moins elle était bien née, elle, et rien que pour ça elle n'était pas complètement foutue. Alors bien évidemment l'argument ne sonnait que risible aux oreilles des autres, parce qu'ils était convaincus que plus jamais elle mettrait un pied en dehors de ces murs sauf éventuellement pour aller faire le tapin le jour ou Tyldr ne voudrait plus d'elle. Sauf qu'elle savait, au fond, qu'elle ne passerait pas sa vie ici. Un jour, elle ne sait pas quand, elle sortirait de ce cauchemars. Vivante ou les pieds devant, mais elle n'attendrait pas qu'on veuille se débarrasser d'elle pour décamper.
Alors à quoi était due la question de Tyldr ? Voulait-il juste rire d'elle comme tous les autres, ou était-ce réellement de la curiosité ? Mahlah ne répondit pas. Pas tout de suite, du moins. Pendant une minute, qui sembla probablement durer une éternité, elle se contenta de fixer le fer-né, attendant un éventuel rire ou un rictus traître. Mais rien ne vint. Evidemment, elle devrait le savoir depuis le temps qu'il était imperturbable, cet homme. Alors elle commença par le plus basique pour ensuite refermer petit à petit son récit. "C'est une terre plate, fertile... Parsemée de nombreux villages, et qui est donc pratiquement indéfendable." Les informations étaient générales, faciles d'accès, bien que précieuses si l'on voulait attaquer ces terres. Mais que Tyldr sache déjà ça ou que ce soit des informations toutes nouvelles pour lui, Mahlah s'en foutait pas mal. Ce n'était pas comme si elle portait encore cette région dans son coeur. "Trois fleuves se rejoignent..." reprit-elle en croisant des couteaux posés sur la table, comme pour se représenter à elle-même les souvenirs qui affluaient dans sa tête. "Celui qui passe par les Jumeaux s'appelle le Green Fork. Il émet un espèce de flux constant et quand on tend l'oreille, la nuit, quand tout le monde dort et que la nature domine à nouveau, on entend son écoulement à travers la fenêtre de ma chambre..." De son ancienne chambre. A qui était-elle revenue du coup ? "Mais le mieux, c'est la chaîne de montagne vers le Val d'Arryn qui s'étend à perte de vue. Lorsque la météo est clémente, le soleil change entièrement le panel de couleur." Un petit sourire était dessiné sur ses lèvres, tandis qu'elle faisait tourner un couteau sur la table du bout du doigt, pensive. Et à bien y réfléchir, c'était ce qui lui manquait le plus... Les couleurs du ciel. Rien de semblable n'avait lieu ici, sur les terres de sel. Son sourire s'effaça, son visage s'assombrit. Le frottement de ses vêtements sur son dos était suffisamment fort pour raviver la douleur des coups qu'elle s'était pris peu avant. "Ils se moquent de vous, la-bas. De vos manières de sauvage, de vos rituels barbares, de votre dieu païen... Mais ils ne suivent pas le quart des règles qu'ils voudraient imposer aux autres. C'est une société d'hypocrites, sale, froide, on pourrait séparer chaque ville du Conflans qu'on y verrait pas la différence. Ces terres n'ont aucun intérêt étendues comme elles sont." Mais sans doute son avis était-il étriqué par sa propre expérience, plus que mauvaise -et pourtant elle n'était pas la moins bien lotie à l'époque- aux Jumeaux. En tout cas l'amertume de ses paroles avait suffit à ce qu'elle ne prête plus attention au fer-né. Il était chez lui, de toute façon sa présence planait à chaque coin de couleur.
Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Mer 15 Avr - 17:52
Escape the highs and just let go Flash-Back« Elles ont de l'intérêt pour moi. » Rétorquais-je dans un soupir auquel se mêlait un certain dédain pour ceux qui semblaient se plaire dans l'ignorance la plus complète. Ma main rugueuse se porta à ma nuque et dans un mouvement de demi arc de cercle laissa échapper un léger craquement. Pour beaucoup de mes semblables il n'y avait rien de plus à entrevoir qu'une vie de pillages de saccages et de meurtres. Dans un monde archaïque, ou la pensée vaut moins que la violence et les actes de auréolées de victoires je me devais de tracer mon sillage. Teintée la mer d'un rouge ocre du sang de nos victimes était là un idéal qui satisfait le commun des mortels autour de moi. En revanche mon esprit, ma vision elle ne pouvait se contentée de cette voie. Autrefois peut-être la doctrine du Noyé était-elle aux yeux de mes ancêtres la seule et unique vérité. Je me retournais vers elle m'avançant au devant de cette table qui nous séparaient tout les deux. Mon regard s’illuminant de cette faible clarté provenant de l'extérieur de la pièce. « La richesse d'un pays réside dans sa capacité à nourrir ses populations. » Il y avait là une remarque toute désignée, un aveu qui faisait office de réalisme concernant le continent d'un côté et les îles de fer de l'autre. En revanche il ne perdait pas l'occasion de fixer cette forme authentique qui subsistait chez elle. Cette envie de survivre ou peut-être d'en finir. La métaphore du couteau qu'elle gardait libre d'accès entre ses doigts habiles pour la cuisine était une opportunité unique pour s'en prendre à lui. Après tout, combien de nuit encore l'utiliserait-il pour qu'un beau jour elle vrille et finisse par s’approprier cette lame comme seule échappatoire à cette vie ? Il n'en avait pas peur, le fer comme l'acier était la véritable essence des hommes sur ces îles. « À t'entendre parler on dirait que tu les détestes encore plus que moi. » Ironisais-je alors que je mouvais mon corps le long de la table m'approchant de sa silhouette effilée. J'en connaissais de nombreuses facettes, des coutures sublimes et imparfaites qui la rendait si unique dans tout ses aspects. Il m'arrivait dans ces instants comme celui-ci, de penser à ce que je pourrais bien faire avec elle. Des idées germant dans la caboche qui me servait de tête et qui ne demandaient qu'à être assouvies. « Me tromperais-je ? »
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Lun 20 Avr - 18:06
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"Alors aucune n'est vraiment riche." renchérit-elle. Ou alors la notion de "population" s'arrêtait à "bourgeoisie alliée". Mais peut-être était-elle trop pessimiste concernant ce monde de fou. Mahlah n'avait que très peu voyagé dans sa vie, elle ne connaissait pratiquement rien des malheurs du monde et de la famine qui sévissait, mais elle était instruite. Pas besoin de voir les choses pour les connaître lorsqu'on a le droit à l'éducation. Avait. Lorsqu'on avait le droit à l'éducation. Depuis combien de temps n'avait-elle pas ouvert un livre, au juste ? Un bon vieux bouquin d'Histoire, source fiable des erreurs du passé. Le couteau glissait entre ses doigts, bien plus léger que lorsqu'elle avait fais ses premiers pas dans cette cuisine. A force de couper poissons et légumes à tour de bras, il était presque devenu comme un prolongement de son bras. Il aurait été tellement aisé de planter ça dans la gorge de Tyldr, l'enfoncer jusqu'à ce qu'il en ressorte par l'autre bout, tourner la lame, admirer la peau se déformer en un trou béant et le sang pressé pour s'échapper de sa prison de chaire... La jeune femme secoua légèrement la tête, effaçant ses pensées obscures. Et après ? On la torturerait pendant des jours avant de daigner la libérer de ses souffrances en l'exécutant ? Non, définitivement, ce n'était pas une bonne idée.
« À t'entendre parler on dirait que tu les détestes encore plus que moi. » Les détester, c'était encore trop faible pour définir ses sentiments envers sa famille. Si un jour elle remettait les pieds aux Jumeaux... Et si ça arrivait ? Si un jour, elle avait l'opportunité d'y retourner, de confronter ses parents ? Est-ce qu'ils en auraient quelque chose à foutre, au moins ? Ou est-ce qu'ils la renverraient fissa avec une boîte de chocolats et un petit mot d'excuse ? "Je pense avoir une multitude de bonnes excuses de leur en vouloir." lui répondit-elle en le toisant de haut en bas du regard. Dont une particulièrement agaçante. Ouais c'est de toi que je parle mon gars, t'es un emmerdeur né. Mais un emmerdeur qu'elle ne pouvait décemment pas planter dans son propre château. Alors pour éviter de succomber à toute tentation fatale, la jeune femme finit par reposer le couteau à plat sur la table de travail. Elle se redressa et se tourna vers le guerrier en croisant les bras sur sa poitrine. Ce regard, qu'il posait sur elle, elle le connaissait. Elle le connaissait précisément parce qu'il ne voulait rien dire et qu'il voulait tout dire à la fois. "Cependant ils ne sont pas en tête de la compétition dans la catégorie haine profonde." siffla-t-elle en le défiant du regard. Elle s'était montrée relativement mielleuse quelques minutes plus tôt, parce qu'elle avait espéré que son petit numéro le fasse partir, mais maintenant qu'elle se retrouvait coincée dans la cuisine avec lui, à quoi bon jouer le jeu ? Qu'elle l'insulte ou qu'elle baisse la tête n'avait de toute façon jamais eu aucune incidence sur l'impulsivité du mal qu'il pouvait lui faire. Il s'approchait, et elle crevait d'envie de s'enfuir, loin, comme une aura beaucoup trop étouffante qui l'englobait et dont elle aurait voulu se soustraire, mais son corps était figé. Par fierté, ou par crainte, peut-être un mélange des deux. Par fatalisme aussi. Courir pour lui tomber dans les bras deux mètres plus loin ne servait à rien. Il lui avait fallu quelques mois pour le comprendre, mais maintenant elle ne fuyait plus. Pas directement, en tout cas.
Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Mar 21 Avr - 22:56
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Mer 22 Avr - 1:28
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Mer 22 Avr - 3:49
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Jeu 23 Avr - 13:29
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Jeu 23 Avr - 15:11
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Jeu 23 Avr - 19:38
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Sam 25 Avr - 13:52
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Lun 27 Avr - 17:24
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Mar 28 Avr - 17:11
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Jeu 30 Avr - 16:08
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Dim 17 Mai - 19:05
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Sujet: Re: Flashback • Escape the highs and just let go • Tyldr Salfalaise Dim 17 Mai - 21:00
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Son coeur tambourinait dans sa poitrine, elle l'entendait, l'oreille collée contre son torse. Une réaction probablement due à l'effort qu'ils venaient de réaliser. Il s'était assoupi, elle le sentait à son souffle régulier, mais elle était bien incapable de dormir, elle. Pour la première fois de sa vie, elle ne s'était pas juste faite baiser, elle avait partagé un moment de complicité et d'intimité avec un homme qui s'était montré bien plus docile et tendre que d'ordinaire. Un sentiment tout nouveau naissait en elle, de satisfaction, de légèreté, comme si elle venait de gagner une première bataille qui en annonçait bien d'autres. Pendant quelques minutes, elle n'avait plus eu envie de mourir. Elle avait arrêté de compter les fois où elle avait sérieusement pensé à sauter par la fenêtre, se planter un couteau dans la gorge ou faire une bêtise tellement grosse qu'on serait obligé de l'exécuter. Aujourd'hui, elle avait même tenté de se tailler les veines. Une heure plus tôt elle avait eu terriblement envie de mourir, et maintenant elle avait l'impression d'être au meilleur endroit de la terre. Elle savait que ce n'était qu'une illusion, que la douceur de Tyldr allait bientôt disparaître et qu'il finirait par la foutre dehors, mais au moins elle avait gagné une bataille. Pendant une fraction de secondes, elle imagina la tête de son père s'il apprenait qu'elle avait réussi à trouver une once de bonheur dans le malheur qu'il lui avait infligé. Et puis elle se rendit compte que de penser à lui la mettait de mauvaise humeur. Un petit coup d'oeil à la fenêtre lui apprit que la nuit prenait ses marques, et elle sentit qu'elle avait un peu trop abusé de "l'hospitalité" du fer-né. Par habitude, elle quitta finalement ses bras en se redressant, mais avant qu'elle n'ait pu mettre un pied hors du lit elle sentit une main l'attraper et bascula à nouveau contre lui. Pendant une seconde, elle papillonna des yeux avec incompréhension. Il avait accepté de jouer le jeu et de se montrer tendre, de la laisser diriger, il lui avait même partagé ce qu'on pouvait largement appeler des sentiments affectifs -dans la mesure du possible d'un fer-né-, mais cela voulait-il dire autant ? Elle releva les yeux vers lui, essayant de voir sur son visage une trace de colère ou de mesquinerie, mais il avait l'air simplement paisible. Un sourire, un peu bête, se dessina sur les lèvres de Mahlah qui en profita pour venir camoufler son visage dans son cou. Elle était bien, là. Il était chaud, confortable, rassurant. Elle se sentait en sécurité, et c'était la seule chose dont elle crevait d'envie ici. Effacer ce sentiment de peur constant qui la rongeait, pas seulement à cause de Tyldr mais aussi à cause de tous les autres. Sa main, douce, traçait des chemins hasardeux sur son torse finement musclé, du bout des ongles, comme si elle craignait qu'un contact trop brute ne vienne rompre ce moment. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas sentie aussi sereine ? Pendant un instant, elle se surprit même à penser qu'elle pourrait éventuellement chercher le bonheur ici. "Tu as raté l'occasion de me renvoyer dans ma chambre pour cette nuit." dit-elle d'un ton qui s'apparentait à un murmure. Elle ferma les yeux, se calant contre lui dans l'idée de dormir. Parce que mine de rien, le lendemain elle devait se réveiller au levé du soleil pour aller faire ses corvées et éviter de nouveaux coups de bâton de la part de la mégère de la cuisine. Et quelque part, au fond d'elle, elle savait que si elle ne s'endormait pas rapidement elle allait tuer son bonheur du moment avec de mauvais souvenirs et le dur retour à la réalité.
Psyborg.
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