- Dans l'enceinte le brouhaha anime tôt le matin le fief du vieux Sarwyck. Les corps se mouvaient et les muscles se bandaient dans des postures martiales auquel le jeune Alestor contemplait souvent ses victoires face à ses deux jeunes compères. Lancel et Adrian n'arrivaient pas à la cheville du buffle tout en muscle qu'il était à cette époque et pour tout dire la lutte l'amusait, à dire vraie tout était sujet d'amusement pour le jeune garçon. Il arborait une chevelure brune et des yeux bleu acier qui ne laissaient guère indifférent. Dans un combat singulier il jouait de cette assurance et de cette détermination face à ses compagnons, déstabiliser le monde était pour lui quelque chose de fascinant. Il jura un jour auprès d'eux qu'il regardait si intensément son adversaire en répétant inlassablement dans son esprit ''tombe'' qu'il finit par s'écrouler au sol en se ruant sur lui.

- Vin et menuet étaient des choses de la vie comme tant d'autres qu'il affectionnait. Il se pavanait dans des extravagantes tenues allant même parfois à souligner ses traits avec l'apparat de la gente féminine. Cela n'enlevait rien à son charme bien évidemment. Le visage aux traits marquée d'une subtilité aussi sobre que provocante. On ne connu que trop peu cette facette du jeune homme souvent bien des fois rabroué par son père qui lui trouvait une forme dérangeante à l’égard de son fils. Oui il n'en était pas fier, il le trouvait souvent dans des tenues si extravagantes à s'essayer à des expériences contre nature. Porter des robes, essayer les corsages tout en imitant la gente féminine dans une forme de complaisance dérangeait le père et le lord trouvait comme seule réponse la violence.

- De nombreuses fois il le flagella de coups et de gifles du revers de cette main rugueuse portant la chevalière familiale d'un lion rouge. Un fauve ensanglanté de son propre sang s'autodétruisant. Ses années passé loin du foyer et du château lui apprendrait à se comporter comme un homme, un vrai. C'est ce que Sarwyck s'appliqua à inculquer à ses élèves, il était réputé pour former les futurs générations. Un vieux guerrier bourru et un brin de folie dans le regard à l’œil aiguisé il fit subir un entraînement titanesque aussi bien pour le corps que l'esprit. Alestor durant toutes ces années se brima, replié sur lui même et laissait sa nature d'extravertie aux portes de la forteresse.

- À son retour dans le fief familial de Castemere son père se félicita de l'homme qu'il était devenu. Peut-être qu'il avait finalement trouver la raison et la solution miracle pour dompter les excès de ce fils. Chasser le naturel et il reviendra au galop. Alestor était bon bretteur et meilleur cavalier que la majorité de ses compagnons. Il était doué et habile de ses mains et tout ce qu'il entreprenait il le faisait bien. La promiscuité avec ses sœurs pouvait être dérangeante plus jeune, le lionceau avait bien grandit et pourtant rien n'altérait cette promiscuité qu'il gardait avec ses sœurs chéries.

- À l'annonce du couronnement de son ami Lancel il entreprit lui aussi de partir non pas pour fuir son foyer ou par peur de l'ennui mais parce qu'il était son ami. Castral-Roc avait ce double visage d'être aussi la tanière d'un lion, d'un prédateur non pas peinturé de rouge mais façonné dans l'or. Lancel avait sans doute toujours su comme Adrian la nature controversée d'Alestor, ils n'en faisaient jamais la remarque. Ils étaient des amis, des frères et ses longues années à être formés ensemble avait bien outrepassé des visions et des opinions trop ancrées par l'ancien monde que leurs ancêtres avaient forgés. Après la mort de leurs parents respectifs car telle était les choses de la vie celle-ci même pouvait enfin véritablement commencer.

- Chacun porte des stigmates, des cicatrices qui prennent du temps à se résorber. L'ambition et la rage de Lancel, l'effacement d'Adrian et le comportement dérangeant d'Alestor. Un trio qui dans une loyauté et une amitié aussi forte et résolu peut déplacer bien des montagnes. Les événements eux aujourd'hui portent plutôt d'avis à conseiller au mieux son ami, à tenir son poste et à mettre à bien les plans stratégiques qui feront grandir et prospérer le pays.