Généalogie :
Famille d'origine :
• Grand-Père : Brandon Karstark (Décédé)
• Grand-Mère : Eleyna Karstark
• Mère : Hermance Manderly
• Père : Wyman Manderly (Décédé)
• Frère : Ilyn (Décédé)
• Belle-Soeur : Jenny (Décédée)
• Neveu - Kemmett (8 ans)
• Soeur - Lanna (28 ans)
• Soeur - Rose (25 ans)
• Soeur - Meredyth (23 ans)
• Tante - Alys Stark née Kartark (53 ans)
• Cousin - Brandon Stark
Famille adoptive :
• Grand-Père : Vesemir Stoddard (Décédé)
• Grand-Mère : Telma Stoddard (Décédé)
• Père : Greggor Stoddard (Décédé)
• Mère : Inconnue
Nom Prénom : Adria Stoddard
Feat. : Katheryn Winnick
Surnom : Adria
Personnage
Royaume : Le Val
Lieu de naissance : Royaume du Nord, à l'an -140.
Qualités : Endurante, observatrice, réservée, réfléchie, joueuse.
Défauts : Méfiante, impatiente, tenace, curieuse, farouche.
Maison : Manderly
Allégeance : Elle-même
Statut matrimonial : Célibataire
Anecdotes
. Née sous le nom de Ethel Manderly, fille de Wyman et Hermence, Adria est la soeur jumelle, non identique, de Lanna.
. À 4 ans, on la décrivait déjà comme la copie conforme de sa mère. Contrairement à sa soeur Lanna, Ethel était plus intéressée par Ilyn, son frère de 2 ans son ainé. Elle aimait les chamailleries, les poursuites au travers de la demeure familiale et les aventures dans les grands jardins.
.En l'an -135, elle eut enfin la chance d’accompagner son père pour un voyage outre-mer. Ethel qui rêvait de l’y suivre depuis toujours fut plus qu’heureuse de se joindre à lui. Contre toute attente, cette courte croisière entre Gulltown et Braavos tourna au cauchemar. Lorsque la flotte commerciale fut attaquée par des pirates et que les navires furent pillés, la petite blonde n’eut aucune chance de fuir quand brigand la découvris cachée derrière de vieux barils à vins.
. Adria ne garde que très peu de souvenirs de sa tendre enfance. Seul le roulement des vagues sous la coque des bateaux de son père et le bruit du vent sifflant dans les mâts sont gravés dans son esprit. Longtemps, alors qu'elle tombait dans les bras de Morphée, une figure familière féminine au visage fin et aux longs cheveux roussis venait tendrement la rassurer.
. Élevée sur les terres d'un ranch réputé dans les vallées luxuriantes du Val, elle devait tout à l'homme qui se disait être son sauveur. Lui la présentait comme sa fille, mais ne la traitait guère mieux que ses ouvriers. Elle voyait son bon travail récompensé par des repas copieux et un endroit chaud où dormir.
. Greggor, ce père adoptif, l'affectionnait de façon particulièrement indécente. Il connaissait très bien les origines de l'enfant et malgré les récompenses généreuses promises par la famille à celui qui la ramènerait, il n'en fit rien. Il l'aimait plus qu'un père ne devrait jamais aimer sa fille ou qu'un homme ne devrait aimer une enfant.
. Grandissant en apprenant à soigner les chevaux, elle trouve un certain réconfort auprès de ces gigantesques bêtes. L'entrainement des têtes de leurs bétails devient l'excuse parfaite pour s'éloigner du domicile familial. Éventuellement, dès qu'elle fut en âge, Adria commença à suivre son père sur la route et à apprendre les rudiments de la vie de marchand.
. Elle acquiert son premier oiseau de proie à l'âge de 8 ans, un jeune faucon blessé qui n'aurait probablement jamais survécu à ses blessures. Il fut le premier d'innombrables rapaces qu'elle éduqua pour la chasse avant de décider d'en faire un travail et l'élevage.
. Adria quitte le domaine qui l'a vue grandir à l'âge de seulement 16 ans. Sans jamais se retourner, elle laisse cet homme qui lui a empoisonné l'existence. Depuis, elle vit ici et là, au gré des marchés, vendant principalement ses services d'entraineuses pour chevaux et quelques oiseaux de proie d'une grande valeur. Sa carriole est équipée telle qu'elle puisse y vivre aussi longtemps que la température extérieure soit relativement clémente.
Attributs
Âge : 28 ans : 2pts
Milieu social : rude : 3pts
Rang : Supérieur
Histoire
Mes rêves me ramenaient toujours à des contrées lointaines. La sensation que je ressentais lorsque les flocons de neige se déposaient sur ma peau me donnait l’impression d’être étrangère à ma demeure. Les plaines luxuriantes du val ne se recouvraient jamais de cet étincelant tapis glacé. Ici, jamais le froid ne mordait mes joues et jamais, l’écho de cette voix me rappelant de rentrer ne m’apparaissait familière.
J’entrais dans l’étable pour y retrouver nos animaux. Je poussais le foin devant les chevaux et m’assurait que les buvettes soient débordantes de l’eau la plus fraîche. Derrière moi, les chats poursuivaient mes lacets dénoués. « Tu vas tomber! Chérie, tes souliers! » Me répétait cette voix féminine maternelle au moment même où je m’écorchais le menton sur le pavé de galet. Déboussolée, je la voyais. Son regard autoritaire et ses lèvres fines qui s’étiraient d’un sourire compatissant. Je me relevais à la recherche de cette figure à la chevelure de feu qui disparaissait au détour de la dernière boxe. « Attends-moi! » L’implorais-je risquant de trébucher à nouveau en tournant le coin pour constater, sans grande surprise, qu’il n’y avait toujours et à jamais, que ma présence en ces lieux.
Nous partions à l’arrivée du printemps en direction du nord, chaque année, j’accompagnais Greggor sur la route des marchands. Nous parcourions les plus grands marchés là où les uns et les autres vantaient la qualité de notre bétail. Ces chevaux aux coloris variés dont l’élégance n’avait que d’égal leur robustesse faisaient la fierté et la fortune de notre demeure. Jusqu’à la fin de l’été, nous serpentions sur l’ensemble du continent pour n’être que de retour chez nous pour la saison des naissances.
***
Juchée à la cime des branches d’un grand chêne, les pieds ballotant dans le vide, l’enfant aux cheveux de blés tenait en ses doigts la corde tendue de son arc. À ses pieds, son cheval ratissait les alentours se régalant de la verdure sauvage. À la cime de l’arbre, les proies inanimées s’entassent, mais l’activité relève du loisir plus que du besoin et l’œil aiguisé, l’enfant n’a aucune pitié pour le petit gibier qui ose croiser son chemin. La flèche détalle et empale ce qu’elle croyait être une simple perdrix. Le cri de l’oiseau déchirant la quiétude de la forêt fait fuir ses confrères dans une envolée anarchique. « Je t’ai eu! »
Elle sautait de sa hauteur, avec une agilité féline et encaissant le choc avec les plantes de ses pieds. Au pas de course et laissant son artillerie à son poste, la gamine se frayait un chemin dans les épais buissons à la recherche de l’animal blessé pour y découvrir rien de tel qu'une simple perdrix. Un aiglon au plumage grisâtre tenait en son bec la tige de bois qui l'avait transpercé en l'épargnant de justesse.
***
« Où étais-tu encore passée petite? » Sous le flamboiement des quelques chandelles encore subsistantes, je voyais la lourde silhouette de l’homme se découper dans la pénombre. Sa voix tintée d’inquiétude ne savait plus me berner. Sans lui répondre, je déposais ma lourde besace et jetais avec nonchalance les carcasses de deux lagomorphes biens dodus sur la table. Le bruit de ses pas sur les vieilles planches et se rapprochant lentement entrecoupe le silence. « Où étais-tu? » Ses doigts s’agrippaient à ma mâchoire et la distance entre nous se refermait. « Après tout ce que j’ai fait pour toi ma toute belle! Ton père ne mérite donc pas une réponse? » De son haleine putride se dégageaient les effluves si particuliers aux houblons. Son regard ne supportait que difficilement le mien et louchait où il se tardait de poser ses mains. « Tu réponds? Encore à la chasse? Encore avec tes oiseaux de malheur? »
Le crin hirsute de sa barbe grafignait la chair tendre de ma gorge. Il salissait de sa salive mon épaule et en humectait généreusement ses doigts. Il n’attendait plus de réponse. Aucun mot ne saurait le satisfaire et résister ne serait qu’une autre offense.
***
Depuis plus de dix années avais-je quitté le Val que jamais je ne comptais y retourner. Me disais-je en évitant ces routes qui m'y ramenait alors que je parcourais ces vastes contrées sans jamais rester plus de quelques semaines au même endroit. La vie de marchand itinérant semblait vouloir me convenir. Je nouais des liens d'amitiés et de commerces aussi volatiles que ma marchandise. Surtout, j'apprenais à profiter des opportunités et à sonder les besoins de mes clients. Si n'importe quel idiot pouvait se procurer un oiseau, l'art de la fauconnerie ne pouvait malheureusement pas se vendre. Ces apprentissages s'avéraient tout aussi lucratifs que le commerce des bêtes en elle-même et parfois même, plutôt divertissant.
La vagabonde n'a plus cru bon de s’attacher à qui que ce soit. Engagée dans une fatalité, elle ne sait plus faire confiance. Au péril de souffrir et de perdre le peu de ce qui lui appartient, elle vit comme le vent qui souffle au travers des forêts. Si bien au fond, elle cherche un port d’attache, elle se convainc du contraire et fuit ce qui devient trop engageant. Quand bien même elle aimerait... Souvent guidée par la brise marine des vents de la côte, elle fit un voyage vers Essos pour y dénicher des bestiaux introuvables en Westeros. De retour depuis peu, sa route la ramène peu à peu vers ces endroits où les temps d'hostilités accroissent la demande.