Aspasia avait échangé ses tristes vêtements Westerosiis pour une robe à la mode de Meereen, dans des couleurs riches et désirables. Ses cheveux étaient arrangés somptueusement. Elle ressemblait à toutes les autres dames de haute naissance et de haute richesse de la cité, et rien ne trahissait son lieu de naissance. Depuis son palanquin, la vue des esclaves et des pauvres lui brisait le cœur. Mais c’était un spectacle auquel elle devait s’habituer, tant qu’elle sera à Meereen. Elle voulait les aider et leur parler, mais elle demeura impassible et froide. Son séjour à la cour des Hightower et des Tully lui a appris les manières et mimiques de la noblesse, et comment ne pas afficher ses pensées ou sentiments.

Au loin, Aspasia aperçut la grande statue de la harpie. C’était la même qu’elle avait vu lors de sa divination. Les flammes lui avaient montré la harpie, ainsi que les combattants qui criaient ; aux yeux de la sorcière, c’étaient ses deux destinations premières, pour trouver des indices sur Corvenius. Une fois suffisamment proche de la Harpie, Aspasia vint à tapoter deux fois son palanquin, pour indiquer aux serfs de l’abaisser. La sorcière rejoignit innocemment la foule aux côtés de la grande statue. Si ses yeux admiraient celle-ci, ses oreilles, elles, écoutaient ce que les orateurs avaient à dire et ce que le peuple se chuchotait.

(c) mars.

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