Défendre ses convictions ( Jalaelys )

Rp's : 76 Arrival : 16/09/2022 Faceclaim : Matt Smith par Zuz'

Dans le monde il y a les forts et les faibles. Il y en a dans ces rues dans ces cités qui pensent être plus imposant et puissant qu'il ne le seraient véritablement. Qu'est ce que cela éveillerait chez eux quand ils comprendraient qu'ils seraient piétiner comme de vulgaires insectes ? Dregon se posait là dans l'embrasure d'une porte une voute antique positionné là par des constructeurs depuis des décennies voir des siècles. Le temps était entrain de venir et il en manquait pour réussir ce qu'on lui demandait. Vaenycia avait décidé d'envoyer sa jeune sœur dans le Val pour une mission sans doute plus dangereuse que d'apparence. Qu'importe, elle était un dragon et elle ne devait pas quitter le giron de son groupe, de son sang. Pour Dregon c'était difficile de comprendre ce choix mais il en fallait d'autant plus pour dissuader Vaenycia de ses projets.

Faites attention quand vous bousculez quelqu'un ou je vous coupe votre langue.

Il tourne son regard vengeur sur la personne qui venait d'entrer dans cette boutique d'objets bien moins reluisant et clinquant que les ruines de Valyria regorgeait sans doute surement maintenant que le fléau était passé. Un endroit qui avait une haute symbolique à son niveau, dans ses yeux dans son esprit. Il fallait être suffisamment courageux ou stupide pour s'aventurer là bas sans y croiser sans doute d'aventure des choses plus terribles à l'avenir.

Je marchais d’un pas vif dans les rues. Sans escorte ! Qu’importe, ce n’était pas un problème, je portais une longue cape qui cachait mes traits et ma tenue impeccable. Dame Naeliar, ou Dame Valyria, était en mission ! On m’avait demandé de venir pour examiner une cargaison d’objet venu, à ce qu’il paraît, tout droit de Valyria. Une trop grosse pour pouvoir tout m’amener directement. Soit ! Je viendrais donc. Sous ma cape discrète, je portais mon collier en argent avec mon pendentif d’un dragon ouvrant ses ailes avec un saphir étoilé en son centre, ainsi qu’un bracelet et une bague en argent dans le pur style valyrien. Et je portais mon poignard d’apparat. Mes cheveux étaient relevés en un chignon bas alors que j’avançai dans la foule.

Allons voir dans cette petite boutique ! Qu’est-ce qu’il y avait dans cette boutique cette fois-ci ? Ce n’était pas la première fois que je venais après tout. Pour l’occasion, je portais en plus une robe richement brodée avec une ceinture ornée. J’observai un instant la porte avant de la pousser en bousculant, involontairement, quelqu’un… Je levai les yeux vers lui… Oh… Dregon Agderys. J’inclinai la tête avec politesse.

« Je vous présente mes excuses. Je ne vous avais point vu messire. »

Puisque nous étions dans la boutique je rabattis mon capuchon vers l’arrière avec un simple sourire avant que Talreak, le propriétaire, sorte de l’arrière-boutique rapidement en entendant nos voix :

« Dame Valyria ! C’est un honneur de vous voir ! Merci de vous être déplacé. »

J’offris un sourire à Dregon Agderys avant de m’approcher du marchand qui salua également Dregon, mais il s’inclina devant moi une nouvelle fois.

« Vraiment ma dame, c’est un honneur que vous me faites de venir jusqu’ici. Je crois avoir trouvé quelques trésors !
- J’espère pour vous. »

Mes services n’étaient pas gratuits après tout. Je jetai un œil aux objets. La majorité, je les connaissais pour les avoir examiné. Que du vrai.

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Dregon ne se laissa pas attendrir par la parole reptilienne d'une femme qu'il ne connaissait ni n'avait jamais vu jusqu'aux dernières nouvelles. En revanche l'interpellation venait surtout du marchand qui semblait voir entrer ici une habituée. Ses espions avaient-ils manqués à leurs missions ? Après que les Saltimbanques se soient défaussés pour l'intérêt qu'ils avaient sur l'étrange personnage Moredo il fallait se salir les mains sois même pour chercher ce qu'on voulait obtenir.

Quelle genre de femme se fait appelée Valyria ? Simple prétention ou y'a-t-il une véritable raison ?

Le dragon noir de la maison Agderys se retourne pour identifier cette femme à l'allure fragile et voulant sans doute se donner un genre ou une position qui ne sciait pas à son rang. Encore une pute de Volantis se disait-il qui avait jouée sur ses relations ou un genre de code à passé pour donner de l'importance à sa petite stature.

Oh… Il ne me connaissait pas. Voilà qui n’était point étrange en réalité… Néanmoins en sa qualité de descendant de Valyria… peut-être aurait-il dû connaître. Le marchand s’agita légèrement, mal à l’aise de la situation. Je plantais mon regard améthyste, qui avait vu plus de choses qu’il ne pourrait jamais imaginer, dans le sien sans ciller.

« Mon véritable nom est Jalaelys Naeliar, descendante de la famille éponyme. L’une des grandes demeures qui se trouve sur la rive orientale est la mienne. Ma famille vient de Valyria directement et je suis déjà retournée sur ces terres en exploration deux fois avec feu mon père. »

Feu, feu… C’était le cas de le dire. Le marchand reprit aussitôt à ma suite :

« Dame Naeliar est l’experte dans tout ce qui touche Valyria. Que cela soit les objets, son histoire ou ses légendes ! Elle connaît absolument tout. Et aucune contrefaçon ne lui échappe. Un objet expertisé par elle vaut une petite fortune. »

Facile quand on y avait vécu… Mais peut-être qu’au vu de son côté guerrier il devait connaître les Naeliar pour notre Claymore en acier valyrien Sentence après tout. Que je n’avais pas à la ceinture curieusement. Le marchand reprit :

« Elle a une collection incroyable d’objets venant tout droit de Valyria ! J’ai pu apercevoir quelques fragments, c’est tout bonnement stupéfiant… »

Je me retiens de rouler des yeux, préférant, à la place, toucher mon pendentif. Depuis le temps, je savais maîtriser mes gestes et expressions.

« Je ne suis pas sûre que Messire ici présent soit intéressé par ma collection… Vous avez des choses à me montrer il me semble.
- Oui pardon Dame Valyria. Je vous les apporte tout de suite. »

Il s’inclina en sortant à reculons, manquant de se prendre son propre guéridon. Je retiens un soupir agacé… les humains alors… Je reviens sur Dregon avec un sourire de politesse.

« Mais je crois que nous n’avons jamais été présentés messire. Bien que je croie connaître votre visage. »

Soyons aimable et polie, même si je sentais le mépris dans ses yeux. Mais s’il en avait vraiment des fonctionnels, il verrait sous ma cape le bijou et la qualité des étoffes que je portais.

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Dregon fronça les sourcils en écoutant la jeune femme. Retourné dans cet amas de ruines ? Avec la dangerosité des créatures qu'on y prêtait ? Il ne savait pas si il devait être impressionné ou effrayé à cette idée. Quoiqu'il en soit il écoutait avec un peu plus d'attention en reprenant ses propres paroles.

Je suis étonné de ne pas avoir entendu parlé de vous avant mais qui donc était votre père ? Que faisait-il ici à Volantis ? Peut-être que mon propre père lui aussi le connaissait. Bien qu'aujourd'hui je suis bien content de savoir ou il est.

Dregon avec ses mots souvent acerbes continuait à fustiger ce paternel qui n'en avait pas été un avec lui. Il l'avait rendu à l'image d'un homme plus haineux et plus fermé que n'importe qui. Il en avait gardé une sensation et un ressentiment des plus vifs.

Tout dépend de ce que vous avez rapportés. Vous êtes une genre d'antiquaire ? Vous vous rattachez à un passé qui précède la chute de notre civilisation ?

Il semblait à la fois surpris… et inquiet. En quelque sorte. Je ne saurais trop détailler son attitude. Je restais nonchalante en face de lui. Nonchalante, mais polie et souriante ! Toujours la classe ! Et le calme surtout. Je l’observai tranquillement avant de répondre toujours avec la même tranquillité.

« Jaeron Naeliar. Mais il n’était pas très doué dans tout ce qui rapport avec les autres et l’éclat de la maison. C’était ma mère, Saelys, qui s’en occupait. »

Saelys avait été mon précédent rôle, morte d’une triste maladie quand j’avais estimé qu’il était l’heure, tout cela… L’habitude, en deux cent cinquante ans, ce n’était pas la première fois que je jouais ce rôle après tout ! Autre détail inutile. Ce que nous foutions, enfin, je foutais à Valyria.

« Mon père était historien et très curieux de l’évolution de nos terres. Il aimait rapporter artefacts et diverses objets de là-bas. Ainsi que quelques têtes de monstres. À Volantis, il était curieux d’une nouvelle civilisation de découverte… Il était explorateur au fond. Et riche ce qui est un double avantage. Peut-être en effet. Je ne peux dire, je ne connaissais que de réputation votre père. »

J’eus un rire joyeux à sa remarque avant de secouer la tête.

« Je préfère, pour ma part, le terme d’historienne et d’aventurière. J’aime le frisson de la découverte autant que passer du temps à analyser mes découvertes. Connaître ce passé me permet de mieux appréhender l’avenir et si nous voulons un jour que notre civilisation renaisse, savoir ses forces et faiblesses est un avantage. J’ai de tout, des livres, des bijoux, des armes… Tout dépend de ce que je trouve. Quelques vêtements d’ailleurs. Vous souhaiteriez peut-être y jeter un œil. »

Ma claymore devrait sans doute lui plaire. Je tournai la tête pour regarder vers le fond de la boutique d’où sortait des grognements et des jurons. Je retiens un soupir. L’idiot me prenait mon temps stupidement.

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Dregon était peu crédule mais étrangement il avait prit avec une certaine attention ce qu'elle offrait à dire à son oreille. Plus attentif et plus conciliant il écoutait sans rien dire. Il pouvait souvent se montrer être sachant à ce sujet mais, lui n'était jamais retourné à Valyria depuis le fléau, c'était même impossible selon lui.

Pourquoi pas, qu'avez vous à votre disposition ?

Dregon avait peut-être ici une mine d'or inexploitable mais elle semblait en connaître un rayon sur Valyria peut-être même d'avantage que lui. Pour autant il avait besoin d'informations sur Valyria et pourquoi pas délester l'historienne marchande ou qu'importe ce qu'elle était finalement sur ce sujet.

Ce que j’avais à disposition ? J’entendais toujours le marchand fouiller dans l’arrière-boutique.

« Beaucoup de chose. Il y a beaucoup de chose à disposition. Si vous pouvez attendre quelques instants, que je finisse mes analyses, je vous invite dans ma demeure. Mais vous me direz ce que vous souhaitez voir bien sûr. Ma collection est assez importante, je ne pourrais pas tout vous montrer en une fois. »

Le marchand revient avec quelques affaires et je me penchai pour examiner tout cela à la lumière des bougies pour examiner les objets, la hallebarde était bien de fabrication valyrien, pas en acier valyrien, bien sûr, mais la fabrication était valyrienne, quelques objets également, mais la majorité était du toc. Le petit coffret en métal était simplement très bien fait, mais pas Valyrien. Il semblait être déçu pour le coffre, mais il me paya la somme, en une dizaine de minutes j’avais fait l’analyse. Je les reconnaissais d’un coup d’œil maintenant. Je souris à Dregon.

« Si vous voulez bien me suivre. »

Je l’invitai ainsi à venir avec moi en quittant le marchand qui se répandait en remerciement. Il pourrait vendre de très bon prix ce que j’avais expertisé. Je remontais ma capuche sur mon front en sortant.

« Quel type de vin aimez-vous boire ? J’ai également une collection importante de vin, je crois même avoir une amphore ou deux de vin valyrien. Mais je ne recommande pas d’en boire, j’ignore s’il est bon pour la santé. »

Je lui offris un sourire en continuant de marcher d’un pas vifs. Nous avions un petit temps avant d’arriver à ma demeure qui dominait les autres de loin.

« J’imagine que vous voulez voir les armes en priorité ? Ou d’autres documents peut-être ? Qu’est-ce que vous en pensez ? »

Sentence me manquait déjà.

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Dregon se mit à patienter contre un mur les bras croisés. Il écoutait la valyrienne avec cette flegme habituelle qui le caractérisait. Un faciès un peu moins stricte qu'il n'arborait plus particulièrement. Au bout de ce qui fut réellement pour lui une éternité il finit par suivre sa congénère avec une certaine forme de nonchalance caractérielle.

J'ai suffisamment de vin pour souler toute cette ville, les armes sont plus intéressantes effectivement.

Dregon se calquait au rythme des pas de Jalaelys Naeliar. Le valyrien était curieux, une curiosité avisée qui devait être rythmé surtout sur ce qu'il y avait d'intérêt pour lui et non pour Vaenycia cependant il osait se poser la question concernant les rouleaux ou autre papiers qui lui semblait impossible de conserver après le Fléau.

Quel genre de documents ?

Il semblait qu'en mentionnant les documents j'avais piqué sa curiosité. Je manquais le sourire qui pouvait apparaître sur mes lèvres, repoussant légèrement une mèche de cheveux blanche au passage avant de répondre.

" Il y a un peu de tout. De certains comptes de commerce, à des livres parlant de religions, des documents militaires datant des derniers instants d'une ville. "

Merci père pour ces documents plus qu'utile ! Mon père avait consigné sous sa direction tout ce qui pouvait être de l'ordre du militaire et de tous les évènements de la ville ses journaux étaient d'une prévision militaire.

" J'ai l'intégralité des journaux d'un de mes ancêtres. Presque jusqu'à sa mort. C'était foisonnant de détail. J'ai des parchemins racontant l'histoire, de la poésie. Des recueils de marchandises... En sommes bien des choses, des donnes absolument incroyables. Si on s'y intéresse. Bien sûr. "

Je lui offris un sourire léger avant d'enjamber les jambes d'un ivrogne ronflant à même le sol.

" certains sont très abîmés. Il en va sans dire. Cependant, certains étaient fort bien protégé dans des caches secrètes ou sacrées. Alors l'état est meilleur. Par ici. "

Ma demeure s'élevait, nous en approchions rapidement. Toute en marbre avec des décorations typiquement de chez moi et une ouverture plus discrète pour la boutique. Je grimpais les marchés sans attendre.

" Vous souhaitez du vin pendant que nous discutions ?"

Proposais je gentiment.

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