une oreille attentive

Mon regard se porta au loin ,  la brume nimbait  encore la plaine tandis que mon manteau me tenait déjà bien chaud. Le petit hameau de Noble étoile , petit coin heureux, dormait encore à  l’ombre de  Salvemer. Je me tenais là , à l’entrée du petit village , observant  la grandeur de la forteresse au loin. L’étendard Spar flottait au gré du vent. Le Conflans venait de tomber aux mains des insulaires,   l’occupation des Spar sur ce fief autrefois propriété des  Mallister en temoignait. La main paternelle se posa sur mon épaule

- Il est grand temps que tu voles de tes propres ailes, Dame Delylah Spar  à mander une servante à ses côtés ,  ta mère  a averti le seigneur…et leur choix s’est fait sans attentes. Tu entres aux services de lady Delylah désormais.

J’étais déjà au courant , mère m’avait tout raconté. Fille du bailli de  Noble étoile, il était de nature logique que j’entre au service  de la maison  qui nous gouverne.  Ma famille se tenait là pour mon départ, certes  il ne serait pas loin du domaine mais mes nouvelles prérogatives demeurant à Salvemer , je n’aurais guère le temps de les voir.

- Je sais pére…

- Sois prudente las bas…Les loups sont à présent parmi les agneaux !

Il faisait bien là référence à ce peuple violent venant des iles, la rudesse de leur mode de vie les a aguerris, leur autant toute distinctions du bien et du mal. Du moins c’est ainsi que nombre des continentaux les perçoivent    

C’est ainsi que moi Athéa je me retrouvais au service de la jeune Delylah Spar.  Debout devant la fenêtre je scrutais au loin le petit hameau qui paraissait  minuscule. Salvermer était grande un fief d’importance, on comprend la place stratégique qu’il occupait dans la conquête du Conflans par le Chenu.  Comme on peut s’y attendre les nouveaux occupant des lieux semblent rustres  et dénuésq de sympathie.
Traversant le long couloir  ou je croisais quelques hommes  de Manfryd  tous aussi répu les uns que els autres après un bon diner. Nourriture qu’il ne méritait guère.

- Plus vite … Lady Delylah t’attend !

Me lança un des hommes sur un ton froid et se, je rétorquais par un bref signe de tête et pressa le pas rejoignant ainsi  la suite de Delylah. Je  tapais deux fois pour avertir de mon arrivée puis j’entrai. Observant  la maitresse des lieux assise sur le rebord de son lit je m’étais enquéri de son état , lui touchant le front , pas de fièvre.  J’ouvris les volets, histoire d’aérer la pièce.

- Lady Delylah , comment allez-vous aujourd’hui ?  

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une oreille attentive

Le lit était froid… Par les Sept… Que j’aimais cela. Ne pas sentir son odeur ou sa chaleur dès le matin. C’était un véritable soulagement. Je me sentais déjà très fatiguée en permanence… qu’il soit partit je ne sais où… J’inspirais profondément en restant roulée en boule dans les draps les yeux fermés. J’avais un peu peur… Peur de ce que voulait dire cette fatigue depuis plus de deux lunes. J’inspirais profondément en gardant les yeux fermés. Je voulais juste… dormir. Me reposer… et peut-être me réveiller d’un cauchemar qui durait depuis bien trop longtemps. La seule chose positive était bien son départ. Je me mordis légèrement les joues en écoutant les bruits du château en train de se réveiller. Bientôt je serais obligée de me lever, affronter le regard de serviteurs ou de ma famille, si j’arrivais à les croiser… Je ne pouvais pas rester cloîtrer dans ma chambre.

Et si je tentais de fuir ? L’idée me gifla le visage et j’ouvris en grand les yeux avant de me redresser sur un coude. Manfyrd n’était pas là, comme beaucoup de ses hommes. Mais si je fuyais… Ma famille ? Je ne pouvais pas les abandonner. Tout comme tous ceux qui restaient ici. Je ne pouvais pas les abandonner en fuyant. Je ne pouvais, je n’arriverais pas à prendre la responsabilité de leur mort sur mes épaules. Est-ce que c’était ça d’être faible ? Sans aucun doute. Je tendis la main pour prendre la fleur que la princesse du Bief m’avait envoyé pour l’observer, toujours assise dans un lit défait. Peut-être pourrais-je lui écrire ? Cela serait une bonne idée en tout cas. Même si j’ignorais où était Manfyrd, mais au moins l’avertir qu’il était parti pour quelque temps…

Je basculai sur le côté du lit alors qu’on frappait à la porte. Il était si tard que ça ? Je ne savais pas. Les volets étaient fermés pour la nuit et j’avais dormi une tôt et pourtant j’étais toujours fatiguée. La personne entra dans la pièce, je ne lui jetais pas un regard pour l’instant, fixant mes pieds alors qu’elle me touchait le front. Dovna avait fui. C’était aussi une chose positive. Athéa avait les mains douces. C’était déjà cela.

« Je vais bien Athéa. »

Il faisait beau dehors et l’air était vif. J’inspirai l’air frais.

« Fais préparer mon bain s’il te plaît. Et choisis ma toilette du jour. »

Je n’avais même pas envie de choisir ma robe, j’étais… lasse et pourtant je venais de me réveiller. J’attrapais mon châle, posée sur une chaise non loin pour m’en draper les épaules alors que je me levais enfin, encore en toilette de nuit. De toute manière, c’était le matin, rien d’anormal. Quoi qu’avant je l’aurait peut-être grondé de venir aussi tard me voir le matin. Aujourd’hui, je lui en étais reconnaissante d’être venue tard.

« Comment vas-tu Athéa ? »

Pourquoi parler ? Elle me haïssait comme tous les autres à cause de mon frère. Sauf que je ne parvenais même pas à lui en vouloir. À elle et tous les autres.

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une oreille attentive

L[i]e rire gras et fort des gardes Spar retentissait dans le couloir , les fers nés ! des Rustres !  Au village il n’était pas rare de les voir  se faire détester. Mais depuis que le Conflans  est en passe  de devenir acquis pour les Fer Nés beaucoup de chose vont probablement changer. Déambulant parmi le dédale de couloir de Salvemer je retrouvais une de  mes consœurs au service des Spars dans les bras d’un des insulaires , fronçant les sourcils , ne comprenant guère ce que l’on pouvait trouver  a ces hommes Je décidais de les laisser dans leur intimité J’vais fort à faire aujourd’hui , m’occuper du lever de Lady Spar et  de mes autres tâches domestiques
Être entré au service des Mallister était une aubaine pour moi, Mallister car me considérant guère au service des Spar ,  mon propre cousin était mort en affrontant les insulaires , ce serait    faire une honte à son nom si je me considérais au service des fer nés !  Bien évidement si cette pensée   sortait du cadre privé il était clair que Manfryd allait avoir deux mots à me dire Pére savait qu’ présent j’allais servir dans al tanière des loups , c’était pourquoi il m’avait offerte une dague que je gardais toujours  dans ma chambre au cas où Puissent les Sept  me garder de m’en servir un jour ou l’autre

Entrant dans la suite de Lady Spar j’avais ouvert les volets , donnant sur une splendide vue, son lit était un signe du fait qu’elle avait beaucoup cogité cette nuit L’absence de fièvre était bon signe , la jeune Dame n’était point malade Son ordre claqua  très vite

- Oui Madame !

Avais-je dit en me courbant légèrement, je fis bouillir de l’eau fraichement  tirée du puit la veille, l’âtre dégageant  une aura apaisante Que voulez-vous faire de cette journée Lady Delylah ?  
Je versais ensuite l’eau dans le baquet trônant dans l’antichambre adjacente à suite  de Lady delylah , sa salle d’eau personnelle Versant les pétales de rose contenue dans un récipient qui trônait sur une étagère non loin de là  , son bain était fin prêt.
Une fois dans la garde-robe de la jeune Dame je mis un certains temps , à choisir , tous ce qu’elle avait , elle le mettait déjà si souvent Manfryd devrait peut-être veiller à  faire rentrer un peu plus de nouveauté renant une robe à la fois sobre et élégante, couronnée d’une fine dentelle au niveau du Co je finis par la déposer soigneusement sur le lit

Fidèle dans mon travail j’aidais Delylah à se déshabiller pour rentrer dans le bain, sa question me frappa Elle s’enquérait de mon état, cela allait faire  deux semaines que j’vais pris mes fonctions ici et nous avions encore très peu parlé
- Ma foi , je vais bien , je suis content que vous  m’ayez accordé ce poste Je dois reconnaître que parfois je m’y perds un peu , Salvemer est grande et les couloirs sont parfois de véritables labyrinthes pour moi  

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une oreille attentive

J,observai la jeune femme en silence alors qu’elle préparait tout ce qu’il fallait pour un bon bain. C’était comme être une poupée de chiffon sans force ni volonté. J’obéissais sans en avoir le goût, l’envie, et surtout la motivation de faire quoi que ce soit. Je fermais un peu les yeux avant de m’obliger à me lever pour aller dans le bain. Brûlant. Parfait. Je m’enfonçai sous l’eau en la laissant choisir une robe. Il faudrait encore que je brode pour recouvrir les traces des Mallister sur les robes. Pour éviter une volée de coups… Ou pire. Quoique quoi que je fasse Manfyrd trouvait un moyen de faire le pire. Je retiens un soupire avant de plonger dans l’eau et fermer les yeux quelques secondes avant de remonter à la surface. J’avais envie de me frotter la peau jusqu’à ne lus sentir l’odeur de Manfyrd ou ses mains sur moi. Je ne voulais plus cela. Mais est-ce que j’avais le choix. La servante parlait, je braquai mon regard sur elle. Deux semaines qu’elle était là. Déjà…

“Je suis contente que tu sois heureuse d’être à mon service. Mais je ne choisis pas.”

Comme-ci j’avais un autre pouvoir que d’être celui d’une jolie plante verte au bras de Manfyrd. Je secouai légèrement la tête un autre instant.

“Change les draps s’il te plaît.”

Je voulais croire qu’en changeant les draps dans lesquels Manfyrd avait dormi, et pire, me permettrait de mieux dormir et ne plus avoir l’impression que son odeur collait à ma peau. J’attrapais le savon pour commencer à frotter ma peau. Je ne regardais plus vraiment mon corps ou ce genre de chose. Je n’en avais plus l’envie ou la force. Je continuais de passer le savon sur mes bras et mon corps en silence, l’esprit vide de toute envie. Une autre journée morose.. Il faudrait que j’arrive à écrire…

Mon regard tomba sur la fleur séchée, cadeau d’une princesse… Il fallait que je lui écrive ! Lui dire à l’aide. Au moins tenter.

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une oreille attentive

L La fragrance des roses    envenimait la pièce d’une aura des plus réconfortantes. La jeune femme méritait un peu de calme après ce qu’elle avait vécu. Du peu que j’ai pu entendre, il paraitrait que  le nouveau Lord de la Maison avait tranché les pouces du frère de ma jeune employeuse. Quelle immondice !  Je mourais d’envies d’en parler à Delylah amis c’était la première chose pour laquelle je m’abstenais , ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie. Tandis que la jeune Dame Spar  prenant son bain j’avais finis par ouvrir les volets aérant ainsi  cette suite qui sentait le renfermé sans pour autant vexer madame.

Prenat le linge usé et le fourrant dans al corbeille je m’empressais alors de le confier à la lavandière que j’ai fait quérir. “Que ce soit propre pour demain ! Lançais-je. J’avais certes pris mes fonctions auprès des Spar depuis à peine quelques semaines, mais je visais déjà plus haut. À la suite des changements que la famille Spar va imposer au Fief il était possible qu’un changement de personnel allait être opéré. Je visais donc  à terme la place d’intendante de Salvemer . Rigoureuse et motivée , Delylah le verrait et son mari aussi. La jeune femme n’avait p s l’air bien. Dans sa situation tout ceci était compréhensible après tout. Veillant sur elle je restais non loin de là plaint ce qu’il me restait à plier et choisissant quelque chose de relativement simple.  

- Être employé au sein de la prestigieuse Salvemer  est une source de fierté pour nous qui ne sommes pas nés du même bord que vous. C’est une place en or que  vous m’avez donné Ma Dame.

Toujours souriante, calme et professionnel c’était un visage sympathique que j’accordais à  Delylah. Son regard vers al fleur témoignait des instants moroses qu’elle passait depuis ces derniers jours.  

- Je vais mettre les nouveaux draps  de ce pas


Prenant soin de bien faire mon travail mon attention se portait toutefois bien souvent sur Delylah , inquiète de son état moral. La joie de vivre l’avait quitté, ç’était indéniable. Prenant sa main , étant calme et  très à l’écoute je ne pouvais que compatir.

- Les hommes s’attendrissent bien souvent lorsqu’ils obtiennent satisfaction…c’est indéniable...Et ce pour bien des hommes
…Peut être que Manfryd aussi.  


De la fenêtre grande ouverte je pouvais le jardin magnifiquement entretenu de Salvermer, tout à coup une idée me vint en tête. Je devais changer les  idées de Delylah, du moins essayer….

- Une petite promenade dans les jardin vous siérait-elle madame ?  

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Une oreille attentive

Je frottai ma peau en l’écoutant d’une oreille quelque peu distraite. Quelque part c’était sûr que si les fernés n’étaient pas venus, je n’aurais pas eu à changer de personnel et elle ne serait pas là à s’occuper de moi et tout un tas de choses négative ne se serait pas passées. Je plongeai la tête sous l’eau un instant avant de la ressortir pour donner quelques ordres en continuant de me laver. Au moins, la venue des fernés était positive pour certains… C’était déjà cela j’imaginais ? Pas pour moi en tout cas. Machinalement je passais une main sur mon ventre me doutant, sans vouloir ni le croire, ni l’intégrer, de ce qu’il se passait à l’intérieur. Elle obéissait et donnait les ordres aux autres… Je posais le savon pour me laisser flotter en fermant les yeux. Un millier de fois j’aurais préféré que cela soit Dovna à mes côtés… Mais elle avait disparu… je supposais qu’elle était libre. Je rouvris les yeux quand elle me prit la main pour dire une énorme bêtise.

« S’il s’attendrissait il ne serait pas un ferné. Ce peuple ne s’attendrit pas. Et quand ils ont ce qu’ils veulent… Ils en veulent plus. »

Elle se détourna, heureusement, et je sortis de mon bain vivement pour m’enrouler dans un drap de bain et me sécher soigneusement, enroulant mes cheveux dans un second drap pour les sécher avant de passer mes sous-vêtements. Manfyrd était une brute… Et rien ne pouvait le rendre plus tendre… Je tordais légèrement mes cheveux dans le drap de bain pour en ôter toute l’eau avant de tourner légèrement la tête vers Athéa.

« Je dois passer voir s’il n’y a pas des affaires à régler et s’il y en a m’en changer. J’ai cette charge. Et de toute manière les jardins n’ont plus leur beauté d’avant. »

Les parterres que mon père avait fait pour moi n’existaient plus, ils s’étaient transformé en boue gluante et collante… Les quelques rares massifs qui avaient survécu… Je retiens un soupir… Quant aux affaires, c’était très calme et il n’y avait presque pas de demande. La gestion se passait très bien, il fallait dire que très peu avaient envie de se mettre à dos les fernés. Et moi la première.

« Prends-moi une robe… Celle aux motifs de plume si elle est propre, sinon une bleue sombre. »

Cela irait comme cela. Je tournai légèrement la tête la tête vers le jardin. Avant j’aimais m’y promener… Peut-être… que…

« Nous irons dans les jardins, j’aimerais voir l’étendu des dégâts. Peut-être que nous pouvons en tirer quelque chose. »

Et si je pouvais mettre mes frères sur ce travail moins pénible que celui des écuries ou de charger et décharger les caisses… Cela ne serait pas plus mal pour eux… Même si cela serait toujours plus pénible… J’espérais que mon plus petit frère tenait le coup. C’était tellement un jeune garçon doux, paisible, qui préférait les livres et la connaissance à tout autre chose… Il était spécial ! Mais d’une douceur qui faisait toujours du bien au cœur. Peut-être pourrais-je le voir aussi aujourd’hui ?

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une oreille attentive

A rrangeant les plis de l’énorme lit  je jetais néanmoins un coup d’oeil à la jeune noble qui se trouvait être mon employeuse. Les Fer nés  , il fallait pactiser avec eux à présent. Mieux valait être de leur côté qui plus est.  Je condamnais durement leur  travers , le pillage et le viol ? Il y a bien d’autre façon d’affirmer  son pouvoir. Ce changement de régime était certes brutal mais  il fallait aussi admettre que l’Orage, il y a des décennies de cela avait aussi retiré au Conflan la liberté. Mon père n’avait cessé de me dire «  Méfie-toi des Orageois“.  Fer Né, Orageois , au fond la violence  se trouvait  dans chaque peuple , elle est juste plus exprimée dans certaines cultures. La violence et la malice sommeil en chacun de nous…Mais elle se réveillent que chez certaines personnes. C’était comme ça que je voyais les choses. J’étais prête à parier que certain fer nés  pourraient être différents.    Mon regard auprès de Delylah se faisait attendrissant, j’espérais ardemment qu’elle  pourrait me voir a terme comme une réelle alliée , une écoute attentive dans ce monde d’Homme.   Lors de ma prise de fonction , des gens qui étaient déjà en fonction en ces lieux m’avait parlé de la relation proche entre Delylah et la précédente servante….Dovna.

- Manfryd s’est très mal comporter avec vous je ne dis pas le contraire madame….

Dis-je ne voulant pas froisser la noble Dame. Était-elle déjà enceinte ?  Était-ce cela qui la préoccupait ?  Salvemer allait-elle connaitre une nouvelle âme sous son toit ?  Seul l’avenir nous le dirait.   Le Conflan entrait dans une phase incertaine de son histoire à  n’en point douter.  La guerre qu’Harwyn avait lancé  allait provoquer le cauchemar de certains mais aussi nourrir les ambitions d’autres.  L’Orage ne dira certainement pas non à une nouvelle guerre , il est clair que les Durrandon ne lâcherait pas le Conflans , pas après toutes ces années ou ils se sont appropriés nos richesses.
 
- Les jardins peuvent être reconstruits Ma Dame. Rien n’est définitivement perdu. Quant aux affaires de Salvemer…vous vous tuez déjà tellement à la tache un peu de repos vous ferez du bien.
 
La noble n’avait guère demandé d l’aide  pour sa coiffure , peut être voulait-elle  s’en charger seule, je pris donc le temps de choisir une tenue à la hauteur de ses attentes dans la garde-robe. Il y en avait tellement que l’on s’y perdrait presque. Le petit jardin de Salveùr était autrefois majestueux mais avec de l’effort et  surtout l’envie on pouvait lui rendre sa splendeur d’antan. Saisissant la robe  motifs plumes , plus claire   allait redonnait une certaine lueur à Delylah  

-   Celle motif plume  vous va à ravir…Elle fait ressortir votre lueur naturelle , croyez-moi madame !  

L’aidant à s’habiller, je revoyais dans ma tête le type de travaux à faire pour arranger le jardin, les beaux parterres étaient peut-être récupérables, certains fers nés y vaient dresser des tables pour y boire leur alcool de bas étages, cela ternissait au paysage mis je me voyais mal dmandais à Delylah les déplacer.

- Je suis sûre aussi que l’on peut  arranger  le jrdin, gardez confiance et surout…Ne jamais perdre espoir.  

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Une oreille attentive

Je fronçais légèrement les sourcils aux mots de la jeune servante. Dovna, ou Sybille comme elle se faisait appeler, me manquait, mais c’était qu’elle était en sécurité… elle était libre, c’était le plus important. Et au moins elle savait faire attention avec sa langue… Ici Athéa jouait avec le feu… Je soupirais légèrement.

« N’oublie pas le seigneur devant son nom. Même lorsqu’il n’est pas là. Cela t’éviteras qu’il te tranche la langue parce qu’il est de mauvaise humeur. »

Je sortis de l’eau pour me sécher soigneusement tournant le dos à Athéa pour éviter qu’elle ne me regarde. Je préférais qu’elle s’occupe de mes affaires que de moi directement… Pour l’instant. Les jardins pouvaient être reconstruis… Sans doute. Mais c’était autre chose. Les affaires de Salvemer. Ce n’était pas cela qui me fatiguait. Je secouais légèrement la tête.

« Sans doute, mais je dois faire mon devoir. J’irais aux jardins après. »

Je n’avais pas réellement le choix. Manfyrd l’avait dit : je devais être la femme qu’il attendait, pas celle qui lui déplaisait… Et je savais très bien ce qu’il voulait dire, c’était aussi pour protéger ma famille, je ne pouvais pas les mettre en danger… Je les aimais trop… Alors non, je devais prendre soin des jardins après tout le reste…

Je pris la robe pour l’enfiler soigneusement. Je ne souris pas aux remarques d’Athéa, j’avais fait disparaître les robes qui avaient les robes et les insignes des Mallister. La seule chose que je n’arrivais pas à enlever… c’était mon médaillon que je portais.

« Ne serre pas trop le corset. »

Je ne pouvais m’habiller seule. Ne pas perdre espoir ? Je lui jetai un regard sans rien dire. Si. Je n’avais plus vraiment d’espoir depuis longtemps. Je ne dis rien d’autres, la laissant fermer la robe avant de regarder un instant mon reflet dans la coiffeuse avant de m’asseoir.

« Laisse mes cheveux libres, mais tu peux les peigner. »

Il fallait qu’ils soient lisses et soyeux et je pourrais aller travailler. Je n’avais pas faim.

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une oreille attentive

A
Des fenêtres ouvertes je pouvais entendre le gazouillis des oisillons sortant. Un tableau en totale contradiction avec la certaine froideur  de Salvemer depuis l’investigation fer né. La  vie devait pourtant suivre son cours. Mon regard se posa sur le ventre de la jeune Lady alors que cette dernière s’enroula à l’aide d’un drap de bain. Soulagée de voir qu'elle tachait tant bien que mal de tenir le coup . Lorsque cette dernière  me fit la remontrance je ne pus m’empêcher de lui sourire, affectueusement.  

- Ma Dame, c’est admirable de voir toute cette préoccupation. Vous avez raison, je vous dois des excuses et je vous demande pardon pour cette…Impertinence.

sDis-je m’inclinant légèrement, tenant les plis de mes jupons entre les doigts de chaque côté.  Elle avait raison ! Quelle idiote ait -je pus être de parler de la sorte, et si un des gardes avait tout entendu ?  Les fers nés sont assez sévères dans leur sanction.  La pauvre Louna par exemple, l’apprentie cuisinière avait par exemple cuisiné un morceau de viande  déjà bien faisandé. Une simple erreur qui causa  une indigestion au capitaine de la garde de Salvermer. Lorsque ce dernier  s’était rétabli, ses mesures furent terribles. Suspectant la pauvrette de l’empoisonner, il l’ordonna à ce que l’on mette au pilori deux jours durant. Ce n’était qu’une erreur…Rien de plus !

- Nous irons aux Jardins à votre convenance Ma Dame…Sachez d’ores et déjà que les jardiiers retaillent déjà certaines haies.

Lady Delylah avait plus de force que cela , il n’était pas donné à tout le monde de supporter  un mariage non voulu et ce qu’elle doit endurer lorsqu’elle se retrouve seule avec son mari.  J’étais là pour l’aider à traverser tout cela , bien disposé à remplir le rôle de servante mais aussi de confidente.   Il y avait encore de l’espoir pour faire vivre l’étoile Mallister au travers Delylah.  Elle n’avait de Fer nés que son nouveau non.  Quand je pense que certaines maisons tells que les Piper supportait et tolérer cette  exploitation nos terres.  Aux frontières nous avions s un tyran au bois de Cerf , l’Orage et maintenant  des fers nés , le Conflans allait-il un jour tirer son épingle du jeu ?  

Ma jeune sœur n’était pas employée ici et heureusement, je ne plaignais guère de la compensation financière pour mon service , nourrie et logée à Salvemer , ce que je gagnais revenait directement à ma famille.     Passant derrière Delylah j’achevais de nouer les noeuds  de son corset ,  peut séré , elle pouvait se mouvoir à loisir.

- Vous etes l'étoile de cette Maison. Son brin de douceur ma Dame !  

Croisant son regard dans le miroir de la coiffeuse je saisis une mèche prête à discipliner sa chevelure et lueur rendre un réel éclat.

- Vous ne voulez pas pas manger  quelques chose ?  Ne serait qu’une de ces petites tourtes en cuisine. Elle sont si délicieuse

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Une oreille attentive

J’inclinai la tête sans rien dire. J’étais souple, j’étais très souple… Manfyrd serait capable de me faire moi-même lui trancher la langue pour une telle impertinence. C’était aussi bien pour moi que pour elle. Je préférais clairement qu’elle apprenne à tenir sa langue… pour la garder cela valait mieux… Moi je ne pouvais pas la protéger. J’avais la mienne de famille à protéger. Alors qu’elle apprenne à se taire et surtout à respecter nos nouveaux maîtres. Sinon… elle pourrait perdre beaucoup, et il pourrait vraiment lui prendre bien plus qu’une vie.

« Je suis souple. Le seigneur Manfyrd et les fernés sont inventifs pour faire passer le goût de la provocation sans tuer. Ils te reprennent une fois… Pas deux. »

Les jardins plus tard. J’avais de la gestion à faire. Entre cela et la fatigue… Je soupirais un peu sans rien dire. Les jardiniers ont déjà commencé ? Bien, nous verrons ce qu’il en était… Manfyrd devait revenir avec un domaine parfait. Sinon c’était moi et ma famille qui prendrait le tarif… Je la laissais s’occuper de moi sans rien dire. Une étoile ? Un brin de douceur ? Je pris moi-même le pendentif de mon père pour le passer autour de mon cou. Personne d’autre que moi ne pouvait le toucher.

« Manger ? »

Mon estomac se souleva rien qu’à cette idée ! Je soupirais légèrement, des tourtes ? Cela ne me disait rien.

« Est-ce qu’il y aurait quelque chose de sucré ? Sinon je me passerais des tourtes. »

Vraiment, je n’avais pas du tout envie de salé ou ce genre de chose. Cela ne me faisait pas du tout envie en ce moment. Je fermais les yeux pour savourer la douceur de ses doigts, j’aimais qu’on me masse le crâne. Simple, simple. J’aimais la simplicité… Mes doigts jouaient avec mon collier machinalement.

« Il n’y a pas de problème avec les serviteurs ? »

Je savais que mon frère Jeffroy pouvait être désagréable. Et Lymond, le plus jeune, assez particulier… Lyly, comme je le surnommais, me manquait avec sa manière d’être.

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une oreille attentive

A

Le sang avait fini par couler ici à Salvemer. L’occupation fer née dans le Conflans faisait bien le malheur des uns mais aussi le bonheur des autres. Nombre de nobles pouvaient se sentir heureux de quitter la tutelle orageoise. Les Durrandon avaient exténués le Conflans. Ici ce n’était plus qu’une tyrannie remplacée par une autre.   La maitresse des lieux ,  avait raison sur un point, ces hommes sont aussi violents que ces barbares dont on racontait des histoires sur eux en Essos.   Il parait que certaines maisons  avaient offert leur soutien à Harren.    

- J’apprécie votre sollicitude MA Dame…C’est vrai que parfois j’ai une certaine tendance à penser tout haut. Je tâcherais d’être prudente.  

Je savais pertinemment les risques encourus, c’était même la raison pour laquelle j’essayais de gagner les faveurs de certains hommes de Manfyrd, des contacts toujours utiles. Lorsque les jardiniers avaient entamé leur travail , l’espoir de retrouver un espace chaleureux  était amoindri mais c’était sans compter le travail de nos hommes acharnés qui commencèrent a redonné vie au jardin. Maintenant l’idée qu’une sortie de  ses appartements ferait le plus grand bien à Delyla je me montrais serviable. Apres tout je ne voulais pas perdre ce travail qui me convenait largement.  

- Il vous faut prendre des forces Ma dame…. Vous ne pouvez pas rester tout le temps dans la pénombre de cette pièce...

Elle voulait des choses sucrées, bien évidement.  Une fois que j’eus finis de la coiffer Je lui fis signe que j’allais chercher cela. Pressant le aps pour ne pas la faire attendre je descendis aux cuisines m’emparer d’une coupole de fruit et des deux parts de tartes pour regagner ses appartements.  

- Tout un assortiment de fruits pour vous ainsi qu’n peu de tarte aux myrtilles !

Avais-je dit en posant le tout sur la table et tirant une chaise pour la laisser manger.  Pour ma part je m’assayais sur un siège et entrepris de reprendre mon travail de couture le temps que Delyla  mange.  

- Bon appétit ma Dame.

Je me tenais un peu à l’écart mais je prenais néanmoins soin d’elle en l’observant pour voir si tout allait bien.  Son collier m’attirait , tant par  son élégance que par sa beauté.  

- C’est une belle pièce ce que vous avez au cou

La dame des lieux s’enquit sur la question des serviteurs, tout allait pour le mieux, je n’étais point averti  s’il y avait eu sanction ou chatiment exemplaire les concernant.

- Pas que sache…rien est remonté jusqu’à moi ma Dame

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une oreille attentive

Si elle pensait tout haut, les hommes de Manfyrd sauraient lui rappeler où était sa place et comment. D’une manière… très peu agréable. Nous devions toutes et tous prudents, c’était une question de survie après tout. Alors je la reprendrais aussi souvent qu’il le fallait pour que devant Manfyrd elle ne fasse aucune erreur. J’inclinai légèrement la tête sans rien rajouter, c’était à elle de faire attention maintenant, elle avait les cartes en mains après tout, ce n’était plus de mon ressort… Manfyrd ne serait pas clément, il avait déjà coupé les pouces de mon frère, et l’avait déjà menacé de lui couper la langue devant moi… Et je le connaissais pour me douter qu’il aurait pu m’obliger à le faire.

Quant à manger… je n’avais pas faim, j’étais fatiguée… Je préférais rester couchée à me reposer… Je ne sortais que pour les tâches du jour avant de retourner pour me reposer un peu. J’étais fatiguée, j’avais des douleurs dans le bas du dos… Je n’avais pas envie de me lever et d’aller dehors. C’était déjà assez de faire ce qu’on attendait de moi tous les jours, si en plus je devais sortir. Quant à prendre des forces et sortir…

« Je ne passe pas tout mon temps ici malgré mon envie… »

Dans l’obscurité… Au moins ici on me fichait la paix. Je l’observais partir en silence avant de m’installer à la fenêtre pour regarder les jardins, une de mes mains caressant la pierre froide. Mon autre main jouait avec mon collier alors que je réfléchissais à tout ce qu’il se passait dans ma vie… mon corps. Depuis combien de temps n’avais-je pas eu mes règles ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Je tournais à nouveau la tête en entendant la servante entrer. Je m’installai à la table en regardant ce qu’il y avait avant de me décider à goûter la tarte. Acide. Ça faisait du bien aux aigreurs et aux nausées.

« Merci. »

Une réponse machinale simplement. Je me forçai un peu pour finir la tarte, enfin une des deux part, avant de découper une poire dont le jus dégoulina un peu sur mes doigts. Une pièce ? J’inclinai la tête.

« C’était un cadeau de mon père. »

Bon, tout allait bien du côté des serviteurs. C’était déjà ça. Je notais cela d’un petit signe de tête en finissant de découper ma poire en petits morceaux que je mangeais du bout des lèvres avant d’aviser… Un citron ! Je le pris aussitôt pour le découper et de manger la chaire acide. D’habitude, je n’aimais pas cela… mais à cet instant j’en avais très envie… Entre le sucré et l’acide… J’essuyais mes doigts soigneusement ainsi que ma bouche.

« Tu peux rapporter tout cela en cuisine. Je n’ai plus faim. »

Une poire, une part de tarte ainsi qu’un citron. J’avais fait plus copieux.

« Je vais voir s’il y a des affaires qui nécessitent mon attention, sinon j’irais dans les jardins… voir ce qu’il reste à sauver… »

Je me levai, laissant le plateau sur la table.

« J’aimerais que tu m’amènes mon petit frère Lymond. Je crois qu’il est soit au port soit aux écuries. Je serais au bureau. »

Là où j’avais un peu de paix avec le mestre.

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une oreille attentive

A

Les fers nés étaient violents , c’était le moins que l’on puisse dire. Quand je repensais à ce que mes camarades de travail m’avaient raconté à mon arrivée , sur le frère de Delylah j’avais dégluti. La peur ne devait pas quitter mon jugement , ce n’était pas comme ça que je voulais assurer mon travail ici. Je devais faire abstraction de tout cela. Par ailleurs il y avait bien cette histoire au village , ou des gardes de Salvemer avaient causé un peu de grabuge en ville. Je devrais en parler à Delylah , peut être me donnerait -elle une autorisation pour voir ma famille.

Salvemer était tout de même une sacrée aubaine , ma propre mère s’était plié en quatre pour me trouver une pareille place. Le changement de maison dirigeante avait facilité les choses visiblement, il leur fallait du sang neuf. Le malheur des uns faisait bien le bonheur des autres auprès tout. La violence faisait partie de ce peuple certes.
Delylah était là, une jeune femme qui avait perdu la joie de libre. C’était compréhensible , mariée à un homme qu’elle ne désire guère , qu’elle n’aime point du tout, un destin peu enviable. Manfyrd était , le peu que j’ai pu le voir détestable mais il était pourtant un seigneur et nouvellement celui de Salvemer. Pour le moment me concernant je n’avais pas à me plaindre, les hommes de Manfyrd ne s’étaient pas encore intéressée à moi si ce n’est les regards graveleux que les deux gardes fer nés en poste devant la suite de Delylah me jettaient lors de mes entrées et sorties.

- La journée est splendide Lady Delylah… Vous aérer vous fera le plus grand bien …Je suis prête à parier que le mestre approuvera…

Dis-je en quittant toutefois la pièce le temps de ramener à la Dame de quoi se sustenter. La porte s’ouvir sur un de ces gardes lourd dont leur présence pesait. Un sourire faux, c’était tout ce qu’il pouvait lire sur mes lèvres puis je pressais le pas .

La cuisine était une sempiternelle source d’activité. Un regard complice avec l’une des responsables puis je pus prendre un fruit remontant ainsi le plat auprès de Delylah. Je m’asseyais proche d’elle toutefois assez loin pour lui donner un peu d’intimité et d’esapce. Se pourrait-il que Manfyrd l’ai déjà touché ? Surement , c’était peut-être ce qui expliquait les émotions qu’elle ressentait. Une horreur. Tandis qu’elle finissait son plat je pris sa broche que je m’empressais de fixer sur sa robe. Son collier était magnifique à n’en pas douter.

- Il est magnifique Ma dame

Delylah m'envoya alors quérir son frere , j'acquieçais.

- Je vais vous le chercher Ma dame…

Je désertais alors sa suite avec le plateau que je pris à peine le temps de poser sur un comptoir pour qu’il soit débarrassé. Lymond, je savais pertinemment ou le trouver à présent. Prenant soin de prendre mon manteau avant de quitter l’enceinte j’allais donc voir avec le palefrenier, priant pour que le frere de Delylah soit à son poste. J’avais nullement envie de descendre vers le port. Le palefrenier me fit son rapport, Lymond était bien passé tôt ce matin mais il ne l’avait guère revu depuis. Pestant il ne me restait plus qu’à rejoindre le port.

Qu’est ce que le jeune homme avait encore fait pour susciter autant l’intérêt de sa sœur et Dame. J’espérais que ce soit rien de grave , Salvemer avait déjà son lot d’histoires. Le trouvant comme a son habitude sur les quais je pris soin de la raccompagner. En rentrant de nouveau dans al forteresse j’avais quelques soucis avec la garde qui venait de faire la relève. Pour eux , j’avais déserté mon poste pour batifoler avec Lymond , riant devant cette accusation sans fondement je fus néanmoins rappeler à l’Ordre. Je m’étais défendu en disant qu’il s’agissait de mes instructions. L’un de garde avait finir par préciser qu’il ne manquerait guère de vérifier auprès de Delylah et qui si je venais à lui mentir…Il y aura sentence. Je n’avais rien à me reprocher Rejoignant le bureau je pris soin de m’annoncer avant de pénétrer dans al pièce , Lymond sur mes talons.

- Je vous apporte Lymond Ma Dame…

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une oreille attentive

Le mestre… Sans doute, mais j’avais très envie aussi de voir quelqu’un que j’aimais de tout mon cœur et qu’importe ce que Jeffroy lui disait… Il restait égal à lui-même. Alors j’envoyais Athea me chercher mon petit frère alors que je finissais par me préparer seule. Mon Lymond avec ses boucles brunes, ses grands yeux et son caractère bien à lui, sa passion pour les livres, les courants et les plantes. Son regard volant de centre d’intérêt à centre d’intérêt. Lymond était dans son monde à lui, un monde auquel peu de gens avait accès, moi je le trouvais incroyable ce petit frère aux yeux clairs… J’eus un petit sourire pour moi-même en regardant le jardin, j’allais bientôt affronter l’extérieur de ma chambre… Je voulais mon petit frère… Après un soupir, un dernier arrangement de ma tenue, je sortis de ma chambre pour me diriger vers mon bureau et me mettre à travailler… Heureusement que le mestre était là et que tous se tenaient à carreau par peur des Fernés. C’était de la gestion pure et dure et ça je savais faire. Enfin Athea et Lymond était là. Elle eut à peine le temps de l’annoncer qu’il sortit de derrière elle pour se précipiter vers moi avec un cri de joie.

« Dely ! »

J’eus un vrai sourire avant de le prendre dans mes bras et le serrer avec affection contre moi. Je le fis reculer pour le regarder avec attention avant de prendre mon mouchoir pour essuyer un peu son visage.

« Je suis tout sale. »

Du haut de ses quatorze ans, il faisait plus jeune, il avait toujours fait plus jeune mon petit Lymond… Il détourna un peu le regard alors que je finissais de le débarbouiller un peu.

« Tu travailles beaucoup Lyly. Cest normal que… qui t’as fait ce bleu ? »

Je soulevais son menton pour examiner ce qui s’étendait sur sa mâchoire et le mestre se pencha.

« Jeffroy. Comme d’habitude. »

Il haussait les épaules mon petit frère et je le repris contre moi pour le serrer de toutes mes forces alors qu’il passait ses bras autour de moi.

« Il dit des choses mauvaises contre toi. Je lui ai dit qu’il n’avait pas à le faire et il m’a donné un coup. »

J’eus un soupir, j’aimerais dire que je l’empêcherais, mais je savais que je ne pouvais pas sans user des fernés… Et je ne déverserais pas leur rage sur un membre de ma famille.

« Laisse-le dire Lyly, c’est pas très grave. Dis-moi, tu te souviens bien de nos jardins ? »

Il eut un rire, arrachant ses mains des miennes pour couvrir ses yeux.

« Oui les yeux fermés ! C’est comme une carte.
- Je vais avoir besoin de tes yeux alors garde les ouverts. Tu sais ce qu’il s’est passé là bas ?
- Avant c’était joli. Maintenant c’est boueux. »

C’était un excellent résumé. Je me levais et il glissa sa main dans la mienne.

« Athéa. Je crois que tu sais écrire. Prends de quoi noter. »

Je laissais Lymond caresser le collier avec douceur, passant une mains dans les cheveux de ce garçon de quatorze ans. Il ne serait jamais un combattant et je devais parler à Manfyrd pour qu’il lui laisse une place au moins proche du mestre. Je laissais mon petit frère avancer vivement pour se diriger vers les jardins. Au moins il avait gardé son innocence et sa douceur, lui.

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une oreille attentive

A

L’innocence de Delylah l’avait quitté depuis bien longtemps. C’était là notre lot.  Avant de partir chercher son jeune frère je lui avais adressé un sourire que je voulais des plus rassurants.  Sous le regard aiguisé des nouveaux gardes fer nés  j’étais parti chercher le garçon.  Croisant  les autres serviteurs ,  nos salutations  furent très cordiales pour certains , familière pour d’autres.  Nombres de résignés  travaillés ici, c’était mieux ainsi après tout , cela valait toujours mieux qu’un coup de hache dans le crâne.  Au passage de l’écurie avec Lymon , le chargé de l’étable n’attendit pas pour sermonne le jeune homme qui avait déserté son poste.  

- Il a bien le droit de souffler un peu…Tout comme nous…

Le palefrenier vit rouge  et s’avança d’un pas avant de me  toiser. Décident il n’aimait guère être contredit

- Nos nouveaux maitres ne tolèrent pas l’oisiveté….  

J’acquiesçais et quitter els écuries , d’avant age pour ne pas faire attendre Delylah que pour couper court à cette conversation qui n’avancerait guère.   Salvemer était une imposante forteresse malgré l’extraction des Mallister. Pas de doute , la défaite de l’orage  sonnait le glas de la détestable maison des Durrandon , perdre une aussi grande partie du territoire , le Royaume du Cerf  n’était plus aussi vigoureux.  
Lorsque les deux frères et sœurs se retrouvèrent, leur joie me fit sourire.  J’écoutais discrètement ce dont il parlait, visiblement il y a eu certains ennuis.  Avançant d’un pas, les mains dans le dos

- Voulez vous que je fasse venir Jeffroy Madame ? ce genre de comportement est répréhensible…    

Les fers nés étaient bien assez violents comme ça, il fallait que la famille reste soudée. Je savais que cela allait être dur, Delylah en faisait plus  l’unanimité parmi les siens et elle le savait.

- A moins que vous préféreriez que je en m’en mêle pas…Je le comprendrais aisément…    

Retaper les jardins était une très bonne idées en soit , nous avions les hommes et le matériel il ne restait plus qu’à nous mettre à l’ouvrage.  J’acquiesçais à al question de Delylah et m’installa   sur le siège en saisissant la plume.

- Dites-moi quoi noter…

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une oreille attentive

LJe levai les yeux vers Athéa qui me posa une question fort… Embarrassante. Je glissai un regard à Lymond qui me rendit un regard clair et doux. Je savais très bien que mon frère ne me le pardonnerait pas si… Si j’usais de mon autorité toute relative. On lui avait coupé les pouces… Mais il savait encore faire parler ses poings… Le souvenir de la paire de gifle qu’il m’avait donné me fit légèrement rougir… Je ne voulais pas me retrouver seule à seul avec lui… et encore moins devoir être assisté avec des gardes fernés… Je secouais la tête, la servante se mêlait un peu trop de choses qu’elle ne comprenait. Qu’est-ce que je pouvais faire… ?

« Non, cela ne sera pas nécessaire. Je pense qu’il vaut mieux laisser mon frère tranquille. »

Et elle prit de quoi noter avant de s’asseoir. Lymond parla avant que je ne le reprenne.

« Les jardins ne sont pas ici Athéa ! Il faut aller dehors. »

C’était sûr qu’avec lui… tout sortait simplement. Je souris à mon frère avant de regarder Athéa et de lui tendre une tablette en bois.

« Suivez-nous. »

Je sortis de mon bureau et Lymond s’élança devant joyeusement, je le laissais faire en le regardant avec affection alors qui m’attendait en regardant le monde autour de lui au bout du couloir. Il s’arrêta auprès d’une porte alors que je lui offris un nouveau sourire et il ouvrit la porte en grand avant de faire une grimace.

« C’est vraiment boueux.
- Les fernés n’aiment pas beaucoup les plantes et les fleurs je crois. »

Il fit une moue qui voulait tout dire et revient me prendre le bras avec douceur avant de fermer les yeux et de les rouvrir avant de pointer deux creux boueux :

« Rosiers ici. Ils étaient blancs. »

Je me retournai vers Athéa :

« Je vous laisse noter ce que Lymond dit. Il est une mémoire vivante quand il aime des choses. »

Alors Lymond décrivait avec précisions les bosquets, les couleurs, les fleurs… Et tout cela. Il serrait fort ma main comme-ci il avait peur de me perdre. Il finit par me la lâcher légèrement pour regarder Athéa :

« Vous arrivez à tout noter ? Vous trouvez les jardins comment vous ? Avant et maintenant ? »

J’inclinai doucement la tête en caressant tout doucement les cheveux de mon frère avant de faire une grimace… Je ne pouvais pas le renvoyer aux écuries ainsi… Il faudrait que je… Je lui trouve de quoi prendre un bain, laver ses vêtements et un bon repas. Et une nuit au chaud. On ne pouvait pas me le reprocher quand même. Je me mordis les joues en observant Athéa. On ne me laisserait pas totalement protéger Lyly pour éviter qu’il travaille avec nos frères.

« Athéa… Quand nous en aurons fini avec les jardins, vous ferez préparer un bain chaud et des vêtements propres, avec un bon repas pour mon frère. »

J’inclinais légèrement la tête alors que mon frère se figea devant un arbre… il me regarda moi, l’arbre, moi…

« Nous pourrions installer une balançoire, s’il y a des enfants ! Cela serait chouette non ? »

Sans doute oui… Sans doute.

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