Ballade aux regards désarmés ( Mei )

Ballade aux regards désarmés
An -112, mois 12, semaine 4Le regard se plaisait à descendre sur l'étendue du Castral. Les yeux bercés de rêves dans un voyage immobile au sein du Roc et de ces champs d'or. Le cœur et l'âme aspirant étrangement au calme en contemplant le firmament. Étrangement serein, l'esprit en proie à la détente j'observais patiemment sur le côté d'un banc la jeune princesse qui avait depuis peu pris place en ses appartement. Je n'avais ni courage ni puissance en sa présence. Je contemplais simplement le silence autour d'elle, dans les jardins aux mille couleurs. Entre les roses et les lys je pouvais resté ici à m'émerveiller face à cette créature venue d'un pays dont je ne connaissais l'existence et les coutumes par la lecture de livres. J'étais avide d'apprendre, de sentir et de toucher au plus près son parfum qui enivrait mes sens. Nourrir se souvenir sur un rythme berçant mes jours et hantant mes nuits. Prendre délicatement sa main si douce pour l'enlacer. Entre les iris et les lilas je m'approche et je me joint à sa personne. Le cœur confiant et l'esprit au repos. Je fredonne une symphonie aussi muette que vertigineuse. Je contemple les opales noires qui confrontent mes yeux. Me sentant bien puéril dans cet élan je ne cherche nulle excuse pas même une parole. Je contemple simplement une fleur parmi les fleurs. Sa parure d'enchantement me perdant dans ce regard et ce visage apaisant.

« Les jardins de Castral-Roc accueillent une bien charmante plante. Les fleurs sont-elles plaisante à votre vue ? »

Lui demandais-je poliment. Je me laissais croire que mes aspirations la concernant seraient partagés. J'entendais en ça un consentement peut-être intimidé par ma prestance ou cette mère défiante. Je le concevais aisément, ma mère n'était pas prompte à écouter et à se laisser bercer par des mots ou l'apparence. Elle avait de manière si inélégante rejouée des scènes bien trop souvent connu de mes yeux d'enfants. Pourtant je pouvais aussi l'entendre mais, cette jeune princesse dans sa posture poétique et ces gestes ne me semblait pas plus menaçante qu'un soleil rose rejoignant sa demeure sur la pointe de ses pieds nues.

Balade aux regards désarmé
AN -112, MOIS 12, SEMAINE 4Le vent offrait une de ses plus douce brise. La Yi Tienne pressentait l'assaut olfactif des roses qui parcouraient les jardin du Roc. Une sensation agréable, presque divine.. L'étrangère avait eu le temps de parcourir son nouveau foyer. Elle percevaient les regards, les soupçons à son passage. Des regards remplis de questions.. Avant d'être unit devant les sept, la Princesse ne recevait que peu de visites. On attendait le mariage, l'obtention de son titre. Une sorte de couperet inévitable. Ainsi, les jardins étaient son seul refuge. Sa seule véritable façon d'appréhender le futur.

Mei apprenait à se satisfaire de cette réalité, sachant la réciproque possible si une Ouestrienne avait été convoyée à Yin.
Seule avec son intériorité, elle fermait les yeux pour y voir parfois apparaître le Roi. Encline à résoudre l'énigme de ses apparitions qui n'avaient pas cessées depuis son arrivée au Roc.

Elle se demandait parfois le genre d'épouse qu'il avait pu rêver. L'imaginait t-il blonde ? Les yeux bleu ou vert ? Serait t-elle à l'image du chat ou de la lionne ? Féroce lorsqu'il le fallait, belle lorsqu'il le fallait..

Mei goûtait si peu à la science de satisfaire, même si les yeux du lion l'obligeait à questionner ses désirs. Elle avait été piqué par le plus doux des poisons. La plus savoureuse des blessures..
On lui avait dit que l'amour viendrais avec le temps. Qu'il fallait construire ce sentiment par les attentions et la prévenance quotidienne.
Mais alors pourquoi en ressentir la morsure si vite ? Prudence était de mise.. Seul compte l'avis de l'époux et ses désirs. Lui le Roi, elle l'étrangère..
Femme et homme vivent t-ils vraiment l'amour de la même façon ?

Au milieu de toutes ses introspections, Mei regardait les roses bercer par le vent. Semblant perdue en pensée, une voix chaude arriva à sa hauteur. Elle fut à la fois surprise et ravie de poser ses yeux sur l'objet de ses tourments. Un sourire, une révérence...

Majesté

Milles grâce pour votre compliment. Elles le sont assurément. Leur parfum est une splendeur finit t-elle par avouer d'une voix douce.

La colombe ne laissait rien paraître. Quoique sont intériorité soit désarmé par ses yeux. Elle était secrètement soucieuse de se heurter à la neutralité du Roi.

Les jardins révèle notre intériorité avec une sincérité désarmante se laissa t-elle dire de façon à peine audible en contemplant l'une des fleur.

La Yi Tienne prenant un soin précieux à cacher ses yeux du regard du Roi.. Elle réalisa peut être un écart dans sa dernière réplique..

Ballade aux regards désarmés
An -112, mois 12, semaine 4Je laissais mes yeux s'apposer sur cette silhouette telle une statue façonnée par l’œil perfectible et maniaque d'un grand artiste sculpteur de renom. Je me laissais écouter ses paroles délicates dont elle faisait toujours preuve d'un grand raffinement dans sa tenue et l'étiquette. La bienséance était une seconde nature pour les personnes vivant à travers la cour et le rythme d'une famille royale. Peut-être que les mœurs de Yi-Ti avait pour principe cet art de la mise en scène et du rythme de la vie impériale et politique. Toujours paraître et ne jamais dévoiler ce que l'on ressent réellement. Elle était à l'image d'une petite fenêtre à travers laquelle je ne pouvais voir qu'un infime fragment de son âme. Qu'est ce qu'elle pensait réellement de tout cela ? De cette vie qu'elle devait mener pour satisfaire les alliances d'un Empereur avec les royaumes d'une contrée si lointaine à la terre qui l'avait vue naître. Je voudrais entrevoir ce qu'il y a de plus derrière ces faux semblants, cette éducation et cette discipline qui lui inculquait la façon et la manière d'aborder les choses qui l'entouraient.

« Ce jardin représente à mes yeux ma mère, il lui arrive souvent de contempler les fleurs qui le compose et c'est ici que je la vois la plus sereine. »

Avouais-je en renvoyant encore peut-être l'attachement que j'avais envers elle. Ou bien était-ce le contraire ? Son emprise sur moi était intemporelle et pourtant belle et bien présente.

« Votre foyer ne vous manque-t-il pas par moment ? »

Questionnais-je humblement essayant de percer cette forme d'atour merveilleux qui embellissait son être et qui pourtant restait un vitrine que je n'effleurais que depuis peu que sa surface.

« J'aimerais mieux vous connaître, savoir ce qui rendrait votre vie plus agréable en ces terres. »

Je m'arrêtais spontanément me retournant sur sa silhouette.

« Dites moi, que puis-je faire pour vous satisfaire ? »

Balade aux regards désarmé
AN -112, MOIS 12, SEMAINE 4
On lui avait prédit un mariage funeste, un fiancé qui ne l'aimerait pas et qui n'avait consenti à sa venu que par l'organisation d'un contrat. Pourtant, de cette musique amer, la Yi Tienne en créait une autre. Plus mélodieuse, peut être plus naïve aussi. Par nécessité ou paranoïa, qui sait ? Mais elle nourrissait une fièvre rare et peut être trop intense pour prétendre l'avouer avec facilité à son fiancé. Il était évident que ses connaissances en matière d'homme ne la rendait pas sûr.

Il y avait encore un maigre espoir qu’elle puisse de nouveau goûter la pleine saveur de son existence d'aimer un homme qui devait être son "cauchemars.." Elle se laissait porter – ou du moins, c’est ce qu’elle crut –, balancée au rythme des bruits du vent et de la voix merveilleuse de Lancel.. Craignant que cela ne soit sa dernière chance, elle tourna la tête vers l’avant, absorbant la beauté de cet homme qui pour elle, devenait bien plus évident au fil du temps...

Je comprend votre mère approuva donc la jouvencelle, nos refuges sont à l'image de nos espoirs. Ils traduisent nos rêves, nos faiblesses, la façon dont nous menons nos combats et célébrons nos victoires. Peut être à l'image des fleurs qui nous rappel que nous sommes mortel ? Une vulnérabilité fabuleuse. Dans le vacarme, nous cherchons le silence. Contempler la paix durement acquise.. à ces mots, la Yi Tienne plongea ses prunelles dans le regards de son fiancé. Une instant d'égarement peut être. Mais si savoureux pour son coeur, que sa morsure en devint une blessure agréable.

La jeune fille reprit pourtant ses esprit après une brise légère. Elle était émue par la question du Roi, y voyant une volonté de briser l'omerta dû aux usages. (ô comme la vie pouvait parfois contredire les attentes..) Mei souriait encore. Comme si un oiseau avait touché son épaule.

Il m'arrive de voir un peu de mon pays en regardant les paysages de l'Ouest. J'y voit les vallées tumultueuses de l'île de Leng, les montagnes gorgées d'or de Yin.. Si le chagrin devait m'atteindre, il me suffit de regarder la lune. Je saurais qu'un Yi Tien et un Ouestrien la regarde avec moi au même instant. J'y voit équilibre, un mélange de deux monde dont les différences peuvent.. s'attirer. Alors je la regarde en souhaitant à ses deux hommes que leur vies soient douces. Douce et paisible. dit t-elle avec une voix semblant vouloir toucher droit au coeur.

Milles grâces Majesté. Dit t-elle enfin après une révérence. Réceptives comme un écho à son propre coeur aux faveurs du Roi, Mei aurait voulu rester ainsi pour toujours. Son intérieur brûlait d'un désir ardent qu'elle masquait avec élégance. Oscillante entre protocole et sentiment d'accomplissement lorsque le Roi osait croiser son regard

il n'est guère de meilleure attention que celles dont vous faites preuve en cet instant.. J'espère vous satisfaire à mon tour, en tant qu'épouse, mais aussi dans ma sincérité envers vous. Pour toujours, soyez en sûr.

Un silence s'installa. Mei resta tremblante sous le regard du Lion. Tiraillé par l'idée dénoncer un désir trop fort... Le regard perdu, mais le coeur battant.

Ballade aux regards désarmés
An -112, mois 12, semaine 4Elle avait cette sensation d'apaisement. Une rare chose en ce monde qu'il appréciait malgré le fait qu'elle pouvait déconcerté par cette maîtrise d'être et de perfection. Il n'avait pas peur de le penser, elle avait cette pudeur, cet attrait naturel qui était si étrange d'entrevoir chez une parfaite étrangère. Yi-Ti avait là un joyau qu'il laissait sous les yeux émerveillés du jeune roi lion.

« Je suis heureux d'entendre que vous vous sentez bien ici. »

Une réponse qui se voulait sobre et peut-être à l'image de ce qu'il voulait paraître. Lancel était tout sauf simple comme homme. C'était un homme ambitieux mais ici il n'était qu'un homme auprès de cette jeune dame qui allait devenir son épouse et sa reine. Le silence honorait chaque ponctuation, chaque inspiration qu'elle prenait. Il s'imaginait sans doute être trop différent pour se comprendre l'un et l'autre. Cette alliance devait marcher, elle ne pouvait être autrement il la trouvait si gracieuse et exotique. C'était sans doute cela qui l'attirait. Lancel n'avait jamais été comme les autres, cela faisait sens dans sa tête. Spontanément il s'approcha, ses mains joint derrière son dos revenant avec un regard plus curieux et s'interroge donc sur ce qui pourrait faire plaisir à la jeune lady yi-tienne. Son sourire au coin des lèvres il relève légèrement la tête contemplant la forme de ses yeux, la courbe de son visage et de cette silhouette.

« Vous n'avez pas répondue à ma question. Je suis prêt à tout faire pour au moins vous procurer un peu de cette douceur dont il émane de vous. Comme ces fleurs j'aimerai vous voir rayonner et peut-être... Me rassurer car c'est tout aussi nouveau pour moi d'apprendre à vous connaître et pouvoir vous combler et écouter avec l'attention que vous méritez. Je ne voudrai pas paraître inaccessible ou trop distant. »

Balade aux regards désarmé
AN -112, MOIS 12, SEMAINE 4

Pour dire vrai.. Je connais bien peu de chose sur mes désirs vôtre Majesté. Les femmes de mon pays sont élevées avec bien moins d'égard qu'ici. Elles chantent, elles dansent, elles vous divertissent, tout ce que vous voulez, mais le reste, c'est un secret.
Si vous me demandé ce qui me rendrais heureuse, alors j'aimerais que notre union conserve la promesse que nous nous inquiéterons toujours du bien être de l'autre. Mais surtout, j'aimerais découvrir d'avantage l'Ouest et sa réalité. Pourriez vous m'y m'aider ?

La Yi Tienne traversais une grande phase d’interrogation, se demandant sur quel chemin pourrait conduire ses pas en suivant les affres de son coeur. Embrasser la voie de la sincérité était une chose nouvelle. Son instinct l'avait pourtant convaincue de se laisser guider vers lui. Il lui fallait aborder la question sans trop se torturer et avec confiance. Le jeune Roi demandait à la connaitre, Mei sourit à cette tendre pensée.

Pardonner moi Majesté.., il est si rare qu'un homme s'intéresse à cela à Yin Dit t-elle avec bienveillance.

Sur les terres de Yin, les enfants Impériaux sont élevée dans un palais appart. Les mère luttent, c'est un combat pour savoir lequel des fils obtiendra les faveur de l'Empereur dans la ligne de succession. Ma mère est morte quand j'était encore jeune.. Je n'est pas beaucoup de souvenir d'elle, appart sa voix et ses contes. Elle pensait que les hommes de Westeros avait des cheveux tissé d'or, un trait, poétique je suppose..

Les tremblements de la jeune fille s'estompant au fur et à mesure de leur conversation. Les heures semblaient devenir des minutes, et les minutes un moment suspendu dans le temps et l'espace.

Ballade aux regards désarmés
An -112, mois 12, semaine 4En bien des choses la princesse Mei était différente. Sa culture, son éducation, sa tempérance. Lancel saurait sans l'ombre d'un doute s'accorder avec elle. Si sa mère avait parue méfiante à la présence d'une étrangère peut-être trop exotique à son goût pour le le futur époux qu'il incarnait elle était en tout point parfaite. Son rôle aussi bien que sa posture serait une qualité si se n'est pas la plus importante la plus louable à ses côtés. Il se tourna et enjoint ses mains en prenant délicatement les siennes.

« Je me ferai un devoir d'accomplir votre requête. Vous voir heureuse sera l'une de mes priorités. »

Déclare-t-il convaincu de ses paroles et de l'éloquence qu'il dégageait auprès de celle qui deviendrait la future reine de l'Ouest.

« Notre monde n'est qu'apparence, faire semblant, sourire poliment tout cela est désuet. Les faux semblants ne nous concernent pas. Vous, moi nous saurons toujours la vérité. Un seul geste, un regard c'est tout ce que j'aurais besoin de votre part pour me sentir bien. »

Le lion ouvrait son cœur, il gageait que sa loyauté serait récompensée à sa juste valeur. Sa famille et son proche entourage était l'un des rares piliers en qui il pouvait avoir confiance. Sa relation avec sa future épouse serait au dessus de tout ça.

« C'est une belle manière pour dire que nous sommes blonds. » Il embrassa les mains joints de la princesse en souriant.

« Vous serez vous montrer à la hauteur, ici vous n'êtes plus sur les terres des Yin. Vous êtes chez vous. »

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