An -109 mois 6 semaine 2

Vaenicya avait fait convoquer sa jeune sœur dans la salle qui servait autrefois à son père pour réunir ses convives. Il y avait passé des tractations, noués des relations, débattu des meilleures options. Comme un politicien l'aurait fait pour convenir des arrangements et préparatifs des plans et projets au sujet de Volantis. Vaenicya était sobrement apprêtée, une robe simple affirmant sa silhouette d'une couleur pourprée tendant sur le violet. Elle siégeait dans l'imposant fauteuil de son père. Du vin et des coupes avaient été apposées sur la table à bonne distance de sa personne sinon elle aurait sans doute passé son temps à boire en attendant Naerelys.

Les préparatifs lui prenaient un temps précieux. Chronophage dirait même Dregon qui n'était pas le plus pertinent pour ce genre d'affaires. Elle le laissait vaquer à ses occupations et puis... Dregon était tout simplement Dregon. Il n'avait pas l'art de diriger ni de commander il était meilleur en abus et en luxure peut-être même meilleur pour fouiner dans les affaires qui ne le concernaient pas.

Ses mains étaient apposées sur ses genoux le long de sa robe elle se tenait droite ferme le regard jaugeant la haute porte pour y espérer voir enfin sa sœur entrer.

An -109 mois 6 semaine 2

Naerelys apparu dans le frottement sourd de la porte sur le sol pierreux. Sa démarche plus fluette que celle de Vaenicya lui donnait l'allure d'une brindille mais elle n'en était pas moins dénuée de beauté. Les mains se croisèrent au devant de la table son visage fermé essaya de sourire mais c'est un exercice qu'elle ne maîtrise pas.
Que pourrait-elle bien dire sur ce qu'elle allait lui annoncer. Que pouvait-elle bien se promettre pour accepter ? Sa sœur n'était pas une docile petite fille fragile mais son tempérament la mettait souvent en danger.

Je voulais te voir oui. J'ai quelque chose à te demander.

Ses mains se décroisèrent tandis qu'elle lui offrait l'opportunité de s'asseoir la paume droite ouverte vers le siège qu'elle lui désignait. De l'autre côté de la table.

As-tu entendu parlé de ce qui se passe à Westeros ? Leur continent est en guerre et certaines de mes convictions portent à croire que nous pourrions avoir un rôle à jouer.

Elle se mit à déglutir son monologue comme pour réciter une leçon. Une jolie poésie qu'on fredonne pour se donner le ton. Pour Vaenicya il était temps de jouer sa partition.

Braavos et le Val d'Arryn s'emploient à créer de nouvelles relations, pendant ce temps l'Empire de Volantis patine dans sa guerre contre les différentes citées d'Essos. Je veux que tu sois la première à partir au Eryiés, y rencontrer Oswin le roi faucon.

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La posture de la valyrienne ne semblait pas perturbable. Elle restait aussi droite ses mains apposées contre la table elle écoutait sa jeune soeur. Le brin d'insouciance en elle était si nostalgique et pourtant en tant que représentante et chef de son clan, au sein de cette maison les Agderys se devaient de mettre de côtés les sentiments futiles et passer à l'action.

Tu es bien à l'écoute de ce qui se passe de l'autre côté de l'océan. Je n'en attendais pas moins de toi Naerelys.

Elle était un puit de connaissance, une jeune femme aux traits juvéniles et peut-être naïve sur le premier regard qu'on porte à son sujet. Vaenycia la connaissait pourtant bel et bien. Autant que Dregon même si il préférait ne pas l'admettre. Il aurait préféré s'arracher la langue plutôt que de confesser que Vaenycia même si elle restait l'ainée et la garante de la maison Agderys dans ses fondements. L'heure était pourtant au changement.

Les Eyrié oui. Le Val est jusqu'ici le seul royaume capable de stabilité diplomatique et ne jouerait aucun rôle politique ni militaire actuellement en tant qu'allié ou agresseur des frontières voisines de son royaume. C'est la bas que je veux que tu sois pour proposer un accord commercial et créer une route commerciale privilégiée pour nos navires. En es-tu capables ?

Vaenicya laissa ses yeux améthystes se plongés dans ceux de sa soeur toujours à la même distance et avec le même sérieux impassible.

An -109 mois 6 semaine 2

Droite et pleinement à l'écoute de l'argumentation de sa soeur elle ne la coupa pas. Elle avait de quoi faire ce voyage et ce qu'elle avançait montrait ses capacités diplomatique pour pouvoir créer une entrevue avec la maison Arryn au royaume du Val. Les Eryiés était une terre bien plus hospitalière qu'Essos et son vaste désert. Leurs perceptions et leurs visions du monde étaient diamétralement opposées mais Vaenycia avait la conviction que si il lui fallait nouer des liens avec Westeros se serait avec le roi Arryn et personne d'autres pour commencer.

Nous avons des ressources, des biens précieux qu'ils ne trouveraient nul part ailleurs même pas à Braavos ma chère sœur. Entre autre nous leurs offrons la possibilité de commerce avec l'Empire de Volantis ce qui n'est pas rien depuis la prise de Lys nous sommes le partenaire à qui nous ne devons pas refuser. Ils seraient les premiers à pouvoir en bénéficier cet accord est une forme d'exclusivité. Quand Tyrosh ou même Myr tomberont et elles tomberont un jour ou l'autre le monde n'aura plus cas se tourner vers nous.

C'était une pic qu'elle aurait elle même souhaité tenir en propos devant le roi du Val. La valyrienne avait envie d'en découdre que se soit par les mots ou par les armes.

Nous avons une large flotte aussi nous proposerons au Val un consensus pour le contrôle du Détroit et des routes commerciales. Se sera à part égale que nous contrôlerons ces routes semées d'embuches je l'accorde mais, on ne peut rien avoir sans rien. l'armada est prête depuis suffisamment longtemps maintenant ils sauront te protéger je m'en suis assuré.

Sa main se releva devant elle avec une forme maniérée qui venait se poser à réfléchir. Un moment de réflexion ou les doigts délicats de la valyrienne se mettaient à jouer avec l'invisible.

C'est entendu tu peux t'occuper du présent à offrir au roi et à sa mère.